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quarante-et-unième

La jeune fille ferma les yeux quand Gajeel remonta sa main jusqu'à sa joue, le cœur battant de façon si désordonné qu'elle se mit à respirer un peu plus fort par cette proximité si surprenante.

Les lèvres à moitié entrouvertes,  elle bégaya pour lui répondre, la voix tremblante.

— C'est parce... C'est parce que tu me troubles, souffla-t-elle dans un murmure sourd.

La jeune fille avait lâché cela inconsciemment car sur le moment, son cœur courait dans tous les sens en sentant sa main contre sa joue, la chaleur humaine que dégageait son imposant corps situé juste qu'à quelques centimètres d'elle alors qu'elle s'était encore plus collée contre sa commode pour ne plus être en proie à son odeur de mâle qui enivrait fortement ses narines, lui rappelant l'instant qu'il l'avait serré dans ses bras hier pour la réconforter, où elle avait inhalé son odeur qui la perturbait plus que présentement, dans ses rêves et son esprit.

Oui, exactement, il la troublait et d'une étrange manière qu'elle pouvait en perdre la tête. Mais était-ce le moment de le lui dire ? Fort heureusement qu'elle l'avait murmurer, comme un souffle. Aussi faible qu'elle doutait qu'il avait pu l'entendre, se rassura-t-elle, ne se doutant pas qu'effectivement il l'avait entendu.

— Non c'est Hum... Je disais que je l'avais pas remarqué, se rattrapa-t-elle.

En levant les yeux dans sa direction, le regard intense pourtant plein de question qu'il posait sur elle la fit rougir d'embarras. Il... Il n'avait pas entendu, si ? Paniqua-t-elle.

Elle n'était pas prête à lui avouer ses sentiments. Pour autant dire, elle en avait même peur, peur d'être rejetée pour une raison méprisable comme son corps ou son handicap.

Et même, bien avant son accident elle compléxait déjà assez sur son physique qu'elle ne trouvait pas très flatteur. Certes elle se savait belle mais pas si attirante, en particulier pour la gente masculine car jamais elle n'avait surpris un regard désireux ou même amoureux d'un garçon sur elle.

Longtemps, elle avait eu à jalouser ses anciennes copines, surtout quand elles avaient eu droit à goûter aux joie de l'amour pourtant, elle se contentait de les vivre à travers ses livres. Alors oui, elle était bien trop effrayé à l'idée de lui confier ses sentiments.

Gajeel repoussa légèrement en arrière la tête de la jeune fille, en appuyant son front de son index, délaissant sa joue qu'il avait sentit s'échauffer sous ses doigts lui faisant rater un battement de coeur surpris.

— Fait plus ça, dit-il.

— Q-Quoi donc ? demanda-t-elle, revenant à elle.

— Ne baisse plus tes yeux quand tu me regardes.

Ce geste qui lui était bien trop familier, décelant la peur à tous ceux qui croisaient son regard. Alors, qu'elle le fasse pouvait le méprendre et il ne voulait absolument pas qu'elle ait peur de lui comme les autres.

— Promet, demanda-t-il, relevant son visage vers lui.

Son expression était bizarre, comme inquiet et suppliant.

— Oui, promis, acquiesça-t-elle.

Le brun s'éloigna finalement d'elle et lui engloba de son regard, un sourire en coin, satisfait et Levy lui répondit également par un doux sourire.

— Vu que tu as fini ce dont pour quoi tu es venu, tu rentres ?

— Tu me chasses ?

— Mais non, rit-elle. Je demandais juste.

Lorsqu'elle plongea ses yeux noisettes dans les siens, leurs pupilles s'accrochant l'un à l'autre alors qu'il percevait au fond de son regard une lueur fascinante et captivante, comme si... Comme s'il était la personne la plus importante qui soit, Gajeel eut un subtil mouvement de recul.

— Pourquoi tu ne m'as pas prévenu que tu venais ?

Pour la première fois depuis qu'il était arrivé, il laissa son regard lui parcourir de part en part. Ses cheveux étaient certes ébouriffés et sa robe droite à col rond sans détail, elle était toujours aussi... Aussi radieuse.

Particulièrement, ce qui l'attirait le plus c'était cette couleur de cheveux azur, voir ses mèches bouger négligemment au-dessus de ses frèles épaules et ses yeux couleurs noisettes danser dans les siens, ses lèvres délicatement rosées et ses joues pleines.

Le fait est qu'elle était très belle et que son sourire savait lui titiller les sens.

Un veritable tourment.

— Faut que j'aille aux toilettes, dit-il sans répondre.

— Ah euh... C'est la dernière porte à gauche au bout du couloir, lui indiqua-t-elle, dérouté.

Levy le regarda sortir de sa chambre presque avec promptitude alors qu'il arborait un regard troublé.

Il allait bien ?

Gajeel se dirigea de suite dans la pièce comme indiqué et soupira lorsqu'il ferma la porte des toilettes, adossé dessus.

Ce dernier alla vers le miroir et regarda son reflet par dessus.

S'observant avec attention, il passa en revue ses traits durs, tous les nombreux piercings recouvrant son visage, de plus, ses cheveux d'un noir si sombre et ses yeux d'un rouge sang.

Tout en lui était synonyme de ténébre, contrairement à elle qui, aux cheveux aussi brillants que la couleur du ciel d'été, aux yeux bruns chaleureux, son sourire pétillant et sa peau de laine.

Elle était... Elle était si angélique.

Pas comme lui.

Apparent à un démon.

<< C'est parce que... Parce que tu me troubles. >>

Ce dernier ferma les yeux à ce souvenir et laissa échapper un grand soupir d'entre ses lèvres.

— Levy... Toi aussi tu me troubles.

A un tel point que, il se demandait si c'était normal. Parce que comme il se le disait plutôt, son sourire le perturbait plus qu'il ne faut, sa beauté savait le captiver et même, il déraillait sur le façon si ponctuée donc elle prononçait son prénom.

Avec douceur.

<< Je crois que je l'aime. >>

Mais c'était bien plus qu'un trouble qu'elle ressentait pour lui, elle l'aimait. Et ça, ça le refroidissait maintenant qu'il comprenait que c'était de lui dont elle était amoureuse, pas de Luxus.

Quand bien même, qu'elle différence cela aurait fait ? Levy et lui était comme deux chemins opposés. Le jour et la nuit, destinés à ne jamais se rencontrer.

Lui, une personne insensible, impitoyable et parfois si indifférent. Violent, n'hésitant pas à répondre par les poings, des intimidations et des menaces dénuées de toutes plaisanterie. Très acerbe, facilement irritable, avec un surplus de perversité, sadique et la liste étant encore bien longue. Volontairement ou non, il intimidait voir effrayait les gens c'était un fait.

Mais, si ironiquement que cela puisse paraître, ne disait-on pas que les contraires s'attiraient ?

Pourtant, qu'est-ce qu'elle en tirera à être à ses côtés ? Il avait bien plus de défaut que de qualité et puis deuxièmement, l'amour, dans son genre romantique, était un sentiment étranger pour lui.

Gajeel repoussa sa tête en arrière. De toute façon, elle ne lui avait rien avoué directement, il se contentera d'agir comme si de rien était.

<< Parce que mon cœur s'étreint si fort quand il est près de moi. Il me plaît, en fait c'est plus que ça. >>

Enfin, s'il y arrivait.

Après tout ça, il ouvrit le robinet et se nettoya les mains, puis, récupérant un essuie dans le panier déposer sur une etagère tout près pour se sécher les mains, il renversa accidentellement des produits causant un certains vacarme lorsqu'ils roulèrent au sol.

— Merde !

Le lycéen se baissa pour les ramasser et on toqua à la porte.

— Gajeel tout va bien ? J'ai entendu du bruit, s'inquiéta Levy.

— N'entre pas ! ordonna-t-il, voyant le poignet de la porte bouger.

— Ah oui pardon.

Le silence régna de nouveau en maître et il remit les produits comme trouvé, jetant un dernier coup d'œil à son reflet avant de quitter la pièce.

Levy méritait une personne succeptible de l'éblouir encore plus et non assombrir le beau tableau qu'elle renvoyait et cette personne ce n'était pas lui, parce qu'il était loin d'être quelqu'un de lumineux.

Quand il referma la porte derrière lui, il fut plus au moins surpris de la voir encore présente dans le couloir, adossée au mur adjacent aux toilettes.

— Tu vas bien ? s'enquit-elle, dès qu'elle le vit.

— Oui, pourquoi ?

— Tu fais une tête étrange, dit-elle.

— C'est rien.

Cette dernière avait juste hoché la tête, une pointe de doute dans les yeux, avant de se mettre à marcher suivit de près par Gajeel, l'esprit encore troublé.

Elle avait l'air d'avoir du mal à marcher avec ses béquilles, remarqua-t-il. Et puis pourquoi elle en utilisait deux maintenant ? Elle ne lui avait pas préciser la raison pour laquelle elle s'était rendu à l'hôpital quand elle avait répondu à son message.

Arrivés à la cuisine, Levy lui proposa de s'assoir et monsieur Mcgarden avait déposé devant le camarade de sa fille un verre d'eau, lui jettant une œillade.

Gajeel connaissait bien trop ce regard.

Il était méfiant.

Et il y avait vraiment de quoi l'être.

— Levy, je peux te parler ? demanda son père.

Celle-ci hocha la tête et suivit son père au seuil d'entrée de la pièce. Il déposa ses deux mains sur les épaules de sa fille et arbora un air sérieux.

— Qu'il y'a t'il ? s'inquiéta la jeune fille.

Matthias porta un instant le regard sur Gajeel avant de fixer à nouveau sa fille, soucieux.

— Ton camarade, c'est quelqu'un de fréquentable ?

— Pardon ? fit-elle, son cœur ratant un battement.

— Si tu n'as pas d'ami Levy, je ne veux pas que tu te mettes à trainer avec des délinquants.

— Q-Quoi ? s'offusqua-t-elle presque. Non Gajeel n'est pas comme ça !

Jamais elle ne l'avait surpris en train de trainer avec des élèves peu fameux au lycée, ni même au sein ou centre d'une bagarre et encore moins menacer, voir harceler d'autres lycéens.

Quand bien même il avait eu à faire l'une de toutes ces choses viles, c'était pour la seule et unique raison de lui venir en aide, non par plaisir de voir souffrir l'autre.

— Je sais que quand on le voit on peut s'y méprendre mais il est... Différent. C'est grâce à lui si j'ai un peu de repit en classe.

— D'accord, soupira-t-il, toujours inquièt. Je dois sortir.

— Mais je pensais que tu avais pris ta journée aujourd'hui.

Matthias sourit et s'abaissa au niveau de sa fille.

— Tu sais Levy, après tout ce qui s'est passé hier, je n'aimerais plus que cela se reproduise. Tu as dû être très effrayé en rentrant me trouver dans un tel état.

— Oui, souffla-t-elle.

— Désolé. Sache que j'ai pris un rendez-vous avec un spécialiste, un psychologue, précisa-t-il, tu comprends ? Peut-être que j'en ai besoin pour surmonter la mort de ta mère et tous ces autres choses qui sont un problème pour moi.

Monsieur Mcgarden caressa tendrement les cheveux de sa fille.

— Tu es tout mon monde Levy, alors, je veux te rendre fière et heureuse.

Levy ne pût s'empêcher son cœur de se serrer et elle se surpris à verser des larmes.

— Oh là, pourquoi tu pleures ?

— Non c'est... C'est que je suis heureuse que tu aies prise cette decision. C'est là que tu te rends ?

— Oui, j'ai pris un premier rendez-vous aujourd'hui, répondit-il, essuyant son visage tracé de larme. Je vais y aller.

La bleutée décida d'accompagner son père jusqu'à la porte de sortie et ce dernier déposa un baiser sur son front.

— Peut-être qu'un de ces jours, tu pourras m'accompagner à une séance.

Les yeux humides, la jeune adolescente avait hoché la tête.

— Je voudrais bien, ajouta-t-elle, ravie.

Comme d'habitude, il déposa affectueusement sa grande main sur le haut de sa tête avant de finalement s'en aller.

Dès que la porte se referma, Levy essaya de reprendre de ses émotions avant de rejoindre Gajeel.

La voyant apparaître au pas de la cuisine, il releva droit les yeux vers elle. Sachant malgré tout que cela n'était pas approprié, le brun n'avait pu s'empêcher de suivre la conversation des deux parentés plus tôt. Dire qu'elle croyait qu'il était quelqu'un de bon, mais ''juste'' aux allures douteuses.

Quelle naïveté.

Aussi, autre chose l'avait titiller. Levy ne parlait jamais de sa mère, enfin s'était si rare qu'elle la mentionne. Peut-être ne veut-elle pas évoquer sa mort.

— J'espère que je ne t'ai pas fais trop attendre.

La bleutée se dirigea vers le réfrigérateur et retira un filet de fruit qu'elle partit déposer sur le plan de travail. Par la suite, elle se retourna vers Gajeel qui fixait tous ses mouvements.

— Tu ne voudrais pas qu'on en profite pour étudier tous les deux ?

C'est qu'elle voulait qu'il reste plus longtemps et c'était la seule raisin logique qu'elle avait trouvé pour le retenir. Elle était bien trop lâche pour lui demander de rester tout simplement.

— Enfin si tu veux.

— Ouais, de t'te façon on a des évaluations la semaine prochaine.

— D'accord, je prépare juste ça, dit-elle, ravie.

Ses béquilles adossées contre la paillasse, elle récupéra un couteau dans le bloc de rangement et sortit un fruit du filet.

— Pourquoi t'en a deux maintenant ? demanda-t-il enfin.

— Deux ?

— Tes béquilles. T'as eu quoi ?

— Oh euh... J'arrivais plus à marcher. J'ai vraiment dû me faire très mal hier, répondit-elle, commençant à couper ses fruits en lamelles.

C'était vraiment idiot d'avoir relever son père avec sa petite force, regretta-t-elle.

— C'est pourquoi je suis allée a l'hôpital et on m'a recommandée d'utiliser mes béquilles au complet pour m'appuyer moins sur ma jambe.

— Pourquoi tu l'utilisais pas avant ?

Levy trancha d'un coup sec la pomme sous sa main.

— C'est encombrant.

— Hum...

Mal à l'aise de lui avoir tenu une telle réponse si sèche, elle se réajusta.

— En fait je veux dire, ça me limite beaucoup quand je veux accomplir certaines choses, c'est doublement pénible de les manipuler et ce n'est vraiment pas discret.

— Je vois.

La bleutée souffla légèrement et  reporta toutes ses pensées vers son père, elle espérait que tout se passera bien pour lui.

Discrète dans ses pensées, elle coupait maladroitement la poire verte qu'elle venait de récupérer avec son couteau à la lame brillante.

De peu, elle aurait pu se blesser mais la seconde suivante, elle sursauta lorsqu'une paume froide mais à la fois chaude se déposa sur la sienne, guidant son geste.

Cette dernière leva donc la tête vers l'imposante carrure qui venait de se coller dans son dos.

— G-Gajeel ? bégaiea-t-elle, ahuri par son geste.

— Tu pensais à quoi ? Tu risques de te blesser, lui sursurra-t-il.

Sur ce, ses joues prirent une teinte rosée. Sa voix grave mais manifestement plus basse fit sauter son cœur dans sa poitrine et son souffle... Bon dieu

Son souffle ayant caresser une fraction de seconde son cou bloqua momentanément sa respiration, et lorsqu'il ancra son regard dans le sien, profondément son visage devint rouge pivoine et elle finit par baisser la tête. Sa poitrine était dans un désordre fou avec ses battements incessamment fort et instable.

— Tu as promis, Levy, que tu fuiras plus mon regard, murmura-t-il, resserrant sa prise sur sa main.

Sa poitrine se comprima douleureusement, d'une douleur atroce mais ô combien délicieuse quand il insista sur son prenom. Elle manquait même de respirer.

Pourquoi il faisait ça ?

Pourtant elle adorait, de sentir ses larges bras autour d'elle, de frôler son torse et de ressentir la moiteur de ses mains sur les siennes.

— Je... C'est...

— Regarde moi.

Non.

Elle ne le pouvait pas.

Pas quand il était si près d'elle. Elle manquait de s'évanouir et ses joues étaient sans doute brûlantes.

— Levy, appela-t-il. Regarde moi.

Il voulait admirer – Non – S'imprégner de cette étincelle dans ses iris brunes destinée rien qu'à lui – rien à voir avec l'ombre dans les siens.

Lire l'amour dans ses yeux que jamais il n'aurait cru voir dans le regard d'autrui.

C'était de l'égoïsme même, de lui demander cela mais ne l'incarnait-il pas ? Aussi triste ou injuste que la chose puisse être.

Levy obéit et une immense chaleur envahit le cœur de Gajeel. Ce sentiment de satisfaction qui emplissait tout son être au moment où leurs regards se croisèrent.

Tentée, la bleutée descendit ses yeux jusqu'à ses lèvres, où elle bloqua son regard dessus jusqu'à soupirer d'envie.

— Fais attention si tu veux pas être blessé, dit-il, lui sortant de sa rêverie.

La bleutée cligna plusieurs fois les yeux lorsqu'il s'éloigna, lui laissant un sentiment de froid et de vide.

— A-Ah oui merci.

Ce n'était même pas sur qu'elle avait compris le veritable sens de ses paroles.

La jeune fille toucha ses lèvres en rougissant. C'était la première fois qu'elle ait une telle envie le concernant et elle se rendait compte que c'était loin d'être possible. Pour lui, elle était juste une petite chose qu'il devait protéger.

Le lycéen enfouit ses mains dans les poches de sa tenue, se tenant à ses côtés en attendant qu'elle termine de découper ces satanées fruits.

S'il n'occupait pas ses mains, il ne résistera plus à l'envie de la prendre dans ses bras et de l'étreindre comme un malade. Parce qu'elle était irrésistible en cet instant, le visage rouge et l'expression gênée.

Ça le flattait énormément, voir, ça gonflait son ego, de se savoir aimer par une fille telle qu'elle. Soucieuse, gentille... Belle et si intelligente, compatissante voir...

Bon sang !

— Tu vas foutre quoi avec ça ? demanda-t-il, désignant les fruits.

— Faire un smoothie. Je les plutôt bien, enfin d'après mes parents, rit-elle. J'ai envie de te le faire goûter voir.

— Besoin d'aide ?

— Oh oui s'il te plait, le blender est tout en haut, sur cette étagère derrière toi.

Gajeel jeta un coup d'oeil dans son dos pour repérer le robot mixeur. Il lui suffit juste de tendre la main après s'être retourné pour saisir l'appareil électroménager qu'il déposa auprès de Levy.

— Merci.

— De rien, crevette.

— Ne te moque pas de ma taille Roh, fit-elle, gonflant les joues.

— Qui as dit que je me moquais ?

Cette dernière lui fusilla du regard. Elle voyait bien le rire qu'il bloquait !

— Crevette, dit-il. Si tu étais plus grande, tu ne serais plus Levy.

La bleutée se figea à la phrase de l'adolescent. Du haut de ses seize ans, le reflet que lui renvoyait son miroir était celui d'une gamine de dix-ans car il y'avait eu une bien maigre évolution sur son physique. Elle n'avait pour elle que son jolie petit visage.

Mais il avait raison, si elle était plus grande, avec plus de poitrine et toutes ses formes qu'elle convoitait, elle ne serait plus Levy. Car un être était à la fois constitué de sa nature physique comme de sa nature intérieur. Alors pourquoi devrait-elle acquérir quelque chose qui lui dénaturera ?

— Oui, sourit-elle, c'est vrai, je suis juste moi.

Une crevette.

Cette dernière se mit à rire ce qui surpris Gajeel. Qu'avait-il dit de drôle ?

— Pourquoi tu ris ?

— Parce que c'est tellement clair que je me demande pourquoi je l'avais jamais compris avant.

— T'es si intelligente que t'arrive pas à voir les chose les plus clair, Pff... se moqua-t-il.

— Oh mais ne dit pas ça j'ai honte ! rit-elle encore plus.

La bleutée finit par mettre une main sur sa bouche pour se contrôler, elle ne savait pas si son fou rire était uniquement dû à sa naïveté, ou tout simplement parce qu'elle passait un bon moment avec lui.

Un sourire se dessina sur les lèvres du lycéen. Il était content de la voir autant dégagé. Parfois il avait l'impression qu'elle ne refusait d'être elle-même.

Ouverte et moins sur ses gardes.

*

Lisanna repoussa les bras de Bickslow après qu'il lui murmura à l'oreille des mots chauds devant les portes de son collège sous les yeux curieux de ses amis.

Le visage tout rouge, gênée et le cœur palpitant, la blanche prit la route pour rentrer chez elle en laissant en plan ses joyeux camarades qui l'interpellèrent, sidérés et, Bickslow réagit au quart de tour en se mettant immediatement à sa poursuite.

La jeune Strauss se mit alors à presser ses pas lorsque Bickslow l'appela. Toutefois, il réussit à la rattraper et lui fit lui faire face en lui tirant le bras.

— Pourquoi tu me fuis de cette façon ? s'étonna-t-il.

— S'il te plaît laisse moi tranquille, s'écria-t-elle, la tête baissée vers ses pieds se cramponnant à la manche de son sac.

Il était si déstabilisant pour son pauvre cœur, qui battait dans un désordre fou. Elle ne comprenait rien. Comment pouvait-il la faire ciller aussi facilement ? Alors qu'il était bien trop intense pour elle et pas du tout son genre.

Le regarder là maintenant, sera un veritable supplice. Alors, la jeune collégienne recula d'un pas et pressa sa main tremblante.

— Ok c'est bon, dit-il, levant les mains en l'air, en relâchant son bras. Soit pas si apeurée, je veux juste t'amener quelque part.

— Je ne veux aller nulle part avec toi, tu n'es pas rassurant.

— Mhm... À ce point ? Je t'amènes chez moi.

— Raison de plus ! s'exclama-t-elle, ancrant ses yeux couleurs mers dans les siens.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il eut un pincement au cœur à cette phrase, surtout en voyant ses mains trembler, son regard qui se voulait fuyant et ses lèvres qu'elle pinçait légèrement, s'accrochant toujours fermement aux manches de son sac à dos. Même sa posture, elle était comme sur ses gardes, prête à détaler au moindre faux geste.

Qu'avait-il bien pu faire pour lui inspirer de la peur ? Ou y'avait-il autre chose ?

— Tu me vois capable de te faire quoi que ce soit ? demanda-t-il le cœur lourd, plissant les yeux.

— Tu es imprevissible !

Et justement c'était ça le plus gros problème. La dernière fois, qu'avait-elle gagné en le laissant rentrer chez elle ? Il lui avait volé un baiser.

Honteusement apprécier.

Mais elle trouvait ça totalement irrespectueux de sa part. Alors prendre le risque de le suivre sans savoir ce qu'il prévoyait était effrayant et irréfléchi le connaissant. Il pouvait réussir à lui faire faire n'importe quoi et cette capacité qu'il détenait sur elle lui faisait peur.

Dans sa nature prudente, pour elle s'était capitale de savoir dans quoi elle s'embarquait, où lui menera le chemin qu'elle empruntait mais avec Bickslow, c'était comme marcher dans un désert en ayant peur de rencontrer des sables mouvants.

Il était un vent incertain qui, selon ses désirs pouvait soit te faire tournoyer sur place, soit te faire trimballer au nord comme au sud. Ce n'était jamais sûr.

— Je voulais juste te faire visiter l'animalerie des parents d'une amie. J'ai cru comprendre que t'aimais les animaux mais bon t'as pas l'air de me faire confiance, j'vais en rester là.

La cadette des Strauss fut nettement plus intéressée par sa proposition en suivant le mot animalerie. Ses yeux s'illuminerent et elle laissa tomber les mains de long de sa jupe, le regard s'adoucissant chassant toute méfiance.

Elle adorait les animaux.

— Une animalerie ?

— C'est bon rentre chez toi, vu comment t'es effrayé, lâcha-t-il blessé, avant de s'en aller, prenant un tout autre chemin.

Le voyant faire demi-tour, le cœur de la jeune fille s'était comme resseré.

Pourquoi culpabilisait-elle ? Était-ce à cause de l'expression de tristesse qui avait peint ses yeux ? Ou le fait qu'elle avait refusé son offre sans même l'écouter ?

Une animalerie.

C'était beaucoup trop tentant pour elle et même avec toute la bonne volonté du monde, c'était impossible pour elle de dire non.

— B-Bickslow a-attend.

Les pas de ce dernier se stoppèrent et il lâcha un soupir. Que c'était étrangère, dans d'autres circonstances il aurait sourit mais là il allait mal. C'était juste pour aller voir l'animalerie hein ? Et non être avec lui.

Cette hesitation dans sa voix.

— T'as changé d'avis ? demanda-t-il, se tournant vers elle.

La cadette des Strauss regarda autour d'elle – comme pour s'assurer que personne n'était témoin de l'énorme bêtise qu'elle était sur le point de commettre – avant d'hocher la tête.

— Oui. C'est... C'est loin ? Il ne faut pas que je rentre trop tard, commença-t-elle, levant les yeux vers le ciel. Si non ma sœur...

— Ta sœur quoi ? coupa Bickslow, encerclant ses bras autour de la collégienne.

Lisanna sursauta et déposa ses mains sur les bras de Bickslow qui enserrait ses reins pour se dégager, mais en vain.

— Ta sœur, elle n'a qu'aller se faire foutre. J'ai envie d'être avec toi.

Lisanna fut prise de cours par sa franchise avant de se ressaisir.

— Ne... Ne parle pas de ma sœur ainsi.

Ce dernier avait rapproché subitement son visage d'elle et descendit ses yeux sur ses lèvres.

— Je t'avais vraiment si mal embrassé que ça ? Dit moi, souffla-t-il, effleurant son pouce de ses lèvres.

La jeune fille repoussa sa tête en arrière en rougissant violement, essayant encore une nouvelle fois de sortir de son emprise.

— A-Arrête, souffla-t-elle difficilement.

— J'arrête quoi ?

Bon dieu, il aimait la tourmenter.

— Bickslow non, STOP !

— Ne crie pas comme ça, on croirait que j'allais te forcer a quoi que se soit.

— Peut-être que si ! Tu aimes bien le faire.

— De quoi tu parles ? questionna-t-il dérouté, inclinant la tête.

Les lèvres de Lisanna s'assechèrent face à son regard incompris. Ne dites pas qu'il n'avait pas conscience de ses actes mal placés ?

— Tu... Tu m'avais embrassé de force et...

— Chut, l'interrompit-il posant un doigt sur ses lèvres. Je t'ai volé un baiser, c'est plus jolie.

Qu'est-ce qui était jolie dans ça ? Elle secoua la tête et recula de plusieurs pas.

— Tu ne comptes pas changer hein ? Alors ça sert à rien que je vienne avec toi.

— Attend ! s'écria-t-il, arrêtant sa main. Ne pars pas, s'il te plait.

La cadette des Strauss retira sa main qu'il avait immédiatement saisit pour la presser contre son cœur.

— Je ne suis pas rassurée quand je suis avec toi, réellement.

Pourquoi ? Ne montrait-il pas assez qu'elle était précieuse pour lui ?

— Alors qu'est-ce que je dois faire ? J'ai vraiment envie d'être avec toi.

Le souffle de la jeune fille devint plus court et ses joues se teintèrent délicatement de rose. Il l'a déstabilisait si vite.

Ne me dit pas de tel mot.

— Je... Je veux juste que tu respectes mes décisions, quand je ne le veux pas, ne m'oblige pas.

Bickslow fit de ce fait un pas de plus vers elle en hochant la tête.

— Ce qui veut dire de ne pas me prendre dans tes bras quand ça te chante, ça me met mal à l'aise, de ne pas m'embrasser si je ne suis pas d'accord et toutes ces choses là.

— ...Très bien, répondit-il lentement.

Effectivement il n'était pas content vu le temps de retard avec lequel il avait accepté.

— Je peux au moins te tenir la main ? Ou ça te met aussi mal à l'aise ? demanda-t-il, tendant sa main vers la sienne.

Assez hésitante, Lisanna fixa Bickslow avec plus d'attention. Encore jusqu'à maintenant, c'était la première fois qu'elle prenait la peine de le regarder plus en detail. Et c'etait... Waouh, il avait des yeux verts magnifiques et un teint assez halé, sur lequel une silhouette humanoïde était tatoué. Quant à son corps... il était bien developpé pour le lycéen qu'il était et aussi étonnamment grand.

Lisanna déglutit en tendant lentement sa main vers lui, comme attiré. Il ne portait pas sa veste, elle etait maladroitement rangé dans sa bandouillière car elle debordait de son sac, sa cravette lui aussi n'existait plus autour de son cou et n'était nul autre vetu que de son pantalon de lycée et sa chemise blanche qui etait très suggestive, c'est-a-dire qu'elle pouvait parfaitement imaginer la musculature de ses bras comme de son torse.

Sa main effleura ses doigts et il s'empressa de les refermer comme pour pas qu'elle s'echappe.

— Ça te dit de manger une glace avant ? Je prendrais ton parfum preféré, vanille-fraise.

— Comment tu connais mon parfum preféré ? s'étonna-t-elle.

— Je sais beaucoup de chose, miss.

— Comme le fait que j'aime les animaux ?

— Et que t'es folle dingue des fraises, oui.

— Tu sais ça aussi ?

— Bien sur, je sais tout ce que tu aimes, dit-il, resserant plus fort sa main qu'il tenait. Juste en un regard.

La jeune fille fut bouleversée par sa reponse avant de secouer la tête.

— Flatteur ! laissa-t-elle finalement sortir.

Oui, ce n'était que de la flatterie. Des mots doux dans la bouche et il reussissait vraiment à l'attirer avec.

— Flatteur ? sourit-il.

Oh si elle savait. C'etait bien pire que ça.

— Non ? Alors c'est quoi ma couleur préférée vu que tu peux tout savoir juste en me regardant.

— Le rose.

Son coeur rata un battement. L'avait-il dit par hasard ? Parce qu'elle portait des boucles d'oreilles a points rose ?

— Tu es bien silencieuse, n'est-ce pas le rose ?

— C'est... C'est le cas mais...

— T'adores l'hiver aussi. Normal, ta peau et tes cheveux sont le reflets de cette magnifique saison qui nous recouvre de neige. Mais par contre, ta main est aussi chaude que l'été, dit-il, déposant un baiser dessus. Tu veux que je continu ?

C'était un chameur aussi ?

Affolée, son cœur tapait frénétiquement contre elle. Elle était en train de fondre.

— N-non c'est... C'est bon.

Marchant derriere lui alors qu'il lui tenait fermement, la collégienne admira son dos. C'était vraiment un farceur. Juste un regard. Qui croirait ça ? Il avait dû se renseigner. Mais chez qui ? Mirajane ne lui aurait jamais dit, déja qu'elle ne voulait pas qu'elle s'approche de lui.

Qu'elle ne s'approche pas de lui... Pourtant elle était là à marcher main dans la main avec ce dernier, qu'est-ce qui n'allait pas chez elle ?

..........


Avis ?

21 juin

Marie

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