cinquante-neuvième
À travers la fenêtre de sa chambre, la bleutée observait le ciel noir de cet après-midi. Les nuages formaient des amas grisâtres assombrissant cette étendue bleue.
Depuis des jours déjà que le ciel était couvert et qu'aucun rayon de soleil ne filtrait la ville. On aurait dit qu'un orage allait tomber, voir pire, qu'une averse se préparait. Les branches s'agitaient faisant virevolter dans tous les sens leurs feuillages dans l'air avant de pouvoir retomber au sol, et le vent soufflait si fort, annonçant une déferlante.
En fermant les yeux, la jeune fille ressentit un étrange sentiment d'inconfort qu'elle ne pouvait davantage ignorer : La jalousie la consummant à petit feu. Elle se sentait lâche aussi
Lâche de ne pas pouvoir lui avouer ses sentiments.
Lâche de s'être enfuit.
Lâche de ne pas pouvoir affronter ce problème. Lâche tout court.
Dès que les premières gouttes d'eaux commençèrent à se dessiner à travers la vitre, Levy tira le rideau et le silence de sa chambre était à présent briser par le bruit de l'averse qui tombait finalement depuis des jours qu'elle s'annonçait.
La pluie était bien l'un des éléments qu'elle affectionnait le moins et aujourd'hui encore plus. Le temps jouait d'une drôle de façon un rôle particulier dans son humeur et celui-ci n'étant pas au beau fixe, son moral se retrouvait encore plus affaissé. Elle préférait de loin les saisons chaudes et belles, les champs en floraison, le soleil, une nature verdoyantes ou tous ces éléments colorés qui alimentaient sa joie de vivre.
La bleutée regarda fixement le paquet déposé sur sa table d'étude et le récupéra dans ses mains. C'était son anniversaire demain mais comment pourrait-elle le lui donner quand tout se retrouvait ainsi bouleversé ?
Tumultueuse, la jeune fille serra fortement l'emballage contre elle. De toute façon son cadeau était ridicule. Elle n'aurait pas dû l'acheter sachant qu'il y'avait une grande probabilité pour lui d'en possèder déjà un.
Les gouttes de pluie martelaient avec force le toît des maisons causant un brouhaha énorme à l'extérieur, le froid devenait de plus en plus violent faisant grelotter la jeune fille qui partit s'enfouir sous ses couvertures en déposant le paquet au pied de son lit.
Sa tristesse se noyait parfaitement dans cette journée pluvieuse. Tout comme le ciel, son cœur pleurait si fort.
Si fort.
Bercée par le tambourinement incessant des précipitations et déjà au porte des bras de Morphée, un orage déchira violemment le ciel la sortant immédiatement de sa léthargie dans un sursaut et simultanément, la sonnerie retentit plusieurs fois dans la maison animé par les plics et les plocs de la pluie.
La jeune fille posa une main sur sa poitrine, apeurée par ces bruits soudains qui accélérèrent les battements reposés de son cœur.
La sonnerie retentit à nouveau et la bleutée posa son regard sur la porte de sa chambre.
Il y'avait jamais aucun visiteur. Pourquoi donc par ce temps pluvieux un individu se présentait ? C'était assez étrange tout de même.
La bleutée descendit du lit en glissant ses pieds dans ses sandales et le bruit de ses pas le long des couloirs étaient masqués par la pluie.
L'air était très frais et la jeune fille regretta d'être sortie de ses couvertures sans un pull alors qu'elle était uniquement vêtu d'une robe à manche mi-longue.
— Qui est là ? demanda-t-elle, la main déposée sur le poignet de la porte.
— Ouvre s'il te plaît, c'est moi.
Ses doigts se figèrent un instant tandis que son cœur devint anormalement rapide. Le tambourinement de la pluie sur le sol résonna en écho avec celui de son cœur à présent perturbé par cette voix. Sa voix.
— Ga-Gajeel ? murmura-t-elle.
Affolée, sa main tremblait et l'adolescente ouvrit doucement la porte croyant à une hallucination.
— Oh mon dieu ! s'exclama-t-elle. Pourquoi tu es entré sous la pluie ?
— Pour te voir ? J'en mourais d'envie.
Cette réponse accentua davantage les rythmes saccadés de son cœur qu'elle se mit à bégayer en évitant son regard posé sur elle.
— S-Si c'était ça tu... Tu aurais pu attendre qu'elle s'achève tu sais, souffla-t-elle.
— Attendre ?
Combien de temps cette fille désirait-elle le faire attendre ?
Cette fille qui le rendait simplement fou.
Cette fille qui avait pu perturbé ses nuits et qui faisait de lui une marionnette.
Sa marionnette.
Bon sang il l'aimait !
Cette fille qui avait éveillé en lui des sentiments passionnants, enflammants mais à la fois terrifiant, inquiétant et douleureux.
La bleutée sursauta lorsqu'il posa une de ses mains gelées par la pluie sur sa joue.
— Tu me manques tellement, souffla-t-il. Il faut qu'on parle. Ou bien tu vas encore te défiler ? C'est une torture ce que tu m'infliges. Tu me tortures, Levy.
À ces mots, l'adolescente écarquilla les yeux. Elle... Elle lui manquait tellement ? – Levy serra le bas de sa robe parsemé de motif à carreaux – Juste en tant qu'ami sans doute.
— En... Entre. Il pleut encore.
La jeune fille se mit de côté pour le laisser entrer mais à la place, il saisit sa main.
— Tu ne veux pas entrer ? demanda-t-elle, déroutée.
— Suis trempé.
— Je comprends que ça doit être désagréable pour toi de porter ces vêtements mouillés. Tu comptes aller t'echanger ?
Par une heureuse coïncidence, son père habitait à une ou deux rues d'ici. Il devait avoir quelques vêtements là bas, non ?
— Je vais t'attendre alors. Mais s'il te plaît un moment je reviens.
La bleutée rentra dans la demeure et revint plusieurs minutes plus tard avec un parapluie et un blouson qu'il reconnut automatiquement.
— C'est le blouson que tu m'avais prêté lors de ton match, j'ai pas pu te le remettre à temps, désolée. Mets-le et prend ce parapluie. Ne reste pas sous la pluie, s'inquiéta-t-elle.
Alors qu'elle tendit les deux objets vers lui pour qu'il puisse s'en servir, le brun saisit son poignet à la place.
— Vient avec moi, dit-il.
Perplexe, la bleutée le fixa longuement.
— Avec toi ? Chez... Chez toi ?
Le brun récupéra le blouson qu'il posa délicatement au dessus des épaules frêles et déjà tremblantes de la jeune fille. Par la suite, Gajeel ouvrit le parapluie gentiment offert par la bleutée pour la couvrir avec alors qu'elle en avait manifestement pas besoin. Enfin, moins que lui qui se trouvait encore sous la pluie.
— Alors ? demanda-t-il, lui tendant sa main libre.
La bleutée observait attentivement Gajeel. Il était encore en uniforme, ce qui laissait penser qu'il sortait directement du lycée et bien que l'averse était moins forte, les gouttes de pluie s'abattaient sans cesse sur son corps, sa tenue était désormais plus que sur mesure collant parfaitement à sa musculature et par dessus toute la quantité d'eau qui l'avait déjà inondé, il tenait un parapluie en sa direction alors qu'elle se trouvait de l'autre côté, à l'abri de la moindre goutte de pluie, protéger du froid par son blouson.
Cette situation lui serra le cœur. Depuis le moment qu'elle avait commencé à le côtoyer, il... Il s'assurait toujours à ce qu'elle ait moins de dégâts possible.
— Pourquoi tu fais toujours ça ? souffla-t-elle si bas qu'il n'entendit pas.
— T'as dis quelque chose ?
La bleutée secoua la tête et saisit la main qu'il lui tendit après avoir refermé la porte bien qu'elle n'était pas très à l'aise de ne pas pouvoir la bloquer à clé. Ça serait énorme si elle le faisait attendre plus longtemps sous la pluie, non ?
La jeune fille se laissa guider par Gajeel mais remarqua qu'elle était la seule à profiter de l'abri.
— Pourquoi tu n'entres pas sous le parapluie ? On peut partager.
— Suis déjà trempé, qu'est-ce que ça change ?
— Mais tu pourrais tomber malade si tu continues ainsi, s'inquiéta-t-elle.
— Je tombe jamais malade, affirma-t-il.
— Mais... Quand même, murmura-t-elle.
Il s'exposait de plus en plus au froid et à l'eau glaciale tandis qu'elle était bien protégée de tout cela. Il y'avait de forte chance qu'il tombe malade à ce rythme.
Se questionnant sur le chemin qu'il empruntait tous les deux, la bleutée leva son regard jusqu'ici figé sur leurs deux mains liées et reconnut les lieux.
— Attend là, lui demanda-t-il, lui remettant le parapluie.
Le brun entra dans le garage de son parent et regarda à gauche et à droite cherchant monsieur Redfox.
— Y'a personne ?
Un instant plus tard, l'homme d'âge mûr sortit d'en dessous d'une voiture qu'il réparait lorsqu'il suivit des bruits de pas.
— Qu'est-ce que... Pourquoi tu es là ? s'étonna son père.
En plus si trempé.
— J'ai besoin des clés de l'appart.
— Où sont les tiennes ?
— Je les ai pas sur moi.
Metallicana soupira avant de retirer son jeu de clé rangé dans l'une des poches de sa combinaison assortie pour ces tâches salissantes.
En se dirigeant vers son fils, il remarqua malgré le brouillard de la pluie une silhouette qui semblait fine, appartenant sans doute à celle d'une jeune fille qui attendait au devant la porte de son usine, un parapluie à la main.
Il remit la clé et retourna à son travail sans un mot à son fils.
* *
Gajeel referma la porte derrière lui après que la bleutée rentra dans la maison.
— Il pleut tellement, souffla-t-elle, observant le déferlement à travers la fenêtre de l'appartement.
La bleutée serra le blouson contre elle. L'air était si froid. Elle n'imaginait même pas l'état dans lequel devait se trouver Gajeel.
Celui-ci accrocha le parapluie avant de s'adresser à la jeune fille.
— Assieds-toi, lui dit-il. J'vais me changer.
— Ça ne serait pas mieux pour toi de prendre une douche chaude ? proposa-t-elle, la voix timide. Tu dois être gelé avec toute cette pluie et je ne voudrais pas que tu tombes malade.
— Si tu t'inquiètes pour moi, ne t'enfuis plus, dit-il.
La bleutée acquiesça d'un hochement de tête, piquée.
Gajeel disparu de son champ de vision dès qu'elle prit place et peu de temps après, un bruit sourd se fit entendre dans l'appartement, comme de l'eau coulante. Il prenait sa douche ?
Ses joues se teintèrent légèrement à cette perspective et essayant de chasser ses pensées détournées, l'adolescente observa minutieusement la salle principale. Il y'avait pas beaucoup de décoration et les pièces communiquaient presque toutes entre elles.
Levy tourna son regard vers la fenêtre et l'averse était toujours autant forte. Dire qu'il était entré sous la pluie juste pour venir la chercher.
<< C'est une torture ce que tu m'infliges. Tu me tortures, Levy. >>
La bleutée posa une main contre sa poitrine. Pourquoi prenait-il toutes ces peines pour une personne comme elle ? Et qui, comme en ses propres termes, le torturait ?
Cette dernière adossa sa tête contre le sofa, se laissant bercer par le tambourinement de la pluie contre les toitures. Bizarrement, la pluie commençait à l'apaiser. Était-ce parce que Gajeel se trouvait tout près ?
— Levy.
En entendant appelé plusieurs fois son prénom par cette voix qui accaparait toujours son esprit, l'adolescente ouvrit les yeux mais rencontra une pièce vide et silencieuse.
— Gajeel ?
Cette dernière saisit sa béquille et suivit le chemin menant aux différentes chambres. La première était manifestement fermée à clé et en ouvrant la seconde porte, l'adolescente tomba nez à nez avec Gajeel commençant à peine à enfiler son chandail.
Ses pupilles chocolats suivaient la ligne de ses abdominaux mais celle-ci rougit violemment et devint vite honteuse en croisant le regard espiègle du brun.
— D-Désolée. Je savais pas que euh... J'ai cru t'entendre m'appeler Je... Je vais te laisser. Pardon !
La bleutée sortit de la chambre et s'adossa contre le mur adjacent à la porte, les joues colorées.
— Mon dieu, je suis folle.
La bleutée sursauta quand la porte s'ouvrit à nouveau laissant apercevoir Gajeel. Il croisa ses bras contre l'énorme pull qu'il portait à présent et dévisagea la jeune fille.
— Si tu m'as entendu t'appeler pourquoi tu t'en vas par la suite ? Entre.
La bleutée se mordit la lèvre et évita soigneusement de le regarder dans les yeux, le regard très hésitant.
— Soit pas si nerveuse, j'vais pas te manger.
La jeune fille se sentit encore plus embarasser. Il ne cherchait vraiment pas à la mettre à l'aise ou quoi ?
Gajeel referma la porte derrière elle lorsqu'elle se décida enfin à entrer et une sorte de gêne envahit son cœur. C'était bien la première fois qu'elle se trouvait dans sa chambre depuis qu'il se côtoyait.
La pièce était juste composée d'un lit, deux ou trois meubles. C'est vrai qu'il ne passait pas la plupart de son temps chez son père. Sa chambre paraissait vide.
— Assied toi, dit-il.
La jeune fille s'installa bien que timidement sur le lit du garçon en rangeant sa béquille, et son cœur se mit à battre dans un désordre fou alors qu'aucun des deux ne prenait la parole.
Adossé contre l'armoire en face du lit et les mains dans les poches, il fixa la fenêtre en regardant la pluie tomber.
— Combien de temps j'aurais dû attendre ?
Levy serra ses doigts entre eux, tout à coup crispé et les lèvres serrées.
— Parfois je déteste vraiment tes hésitations.
Gajeel soupira et plongea finalement son regard dans celle de la bleutée.
— Est-ce que je t'ai déjà donné des raisons de douter de moi ?
— Non c'est... En fait... Je...
— Parle avec des mots.
La bleutée comprit au son de sa voix que la colère qu'elle croyait dissiper à cause de ses actes précédents était toujours autant présente en lui, mais elle ne pouvait pas s'en plaindre.
— Tu veux bien comprendre ce que j'ai à dire ?
— Si t'as des trucs à me dire vas-y.
Apres avoir rassemblé assez de courage, la bleutée se confia enfin.
— À crocus je trouvais que j'avais une vie heureuse, des parents et des amis. Je ne me plaignais pas des moments difficiles, je ne voulais, ni ne désirais plus. Voir mes proches heureux me suffisais. J'ai l'air idiote en disant cela mais c'est ce que je ressentais, la joie des personnes qui j'aime me faisait plaisir.
Le brun ne comprit pas le rapport entre ce qu'elle désirait lui confier et leur différent pourtant, celle-ci avait un regard très profond et complètement plongé dans ses souvenirs.
— Mon amie avait un garçon qui l'intéressait bien mais lui et moi on ne va pas dire qu'on s'entendait, on supportait à peine la présence de l'autre et aujourd'hui je me demande bien pourquoi c'était ainsi. Il connaissait bien l'intérêt qu'elle avait pour lui et pour me faire du mal il s'est mis à dire des choses étranges sur moi, comme quoi ma sincérité envers elle n'était pas authentique et tout en sachant qu'elle l'aimait aussi, je lui aurais aussi avoué des sentiments. J'étais tellement choquée mais je me disais qu'elle me connaissait bien et qu'elle ne le croirait pas pourtant, la conversation qu'on avait eu avait été la dernière et elle m'avait tellement blessé dans ses paroles. Ça me fait encore mal.
<< T'es pire qu'une fontaine. Tu essayes d'attirer la pitié et la sympathie en pleurant autant ? Et sache que même si tu fondais en larme, je n'aurais plus pitié. >>
— On se croisait dans les couloirs comme deux parfaites inconnues. C'est comme ça que j'ai terminé ma dernière année de collège. Mais ce n'était pas très grave pour moi, je me disais que j'aurais encore l'occasion de me faire de nouveaux amis quand j'intègrerai le lycée et dans cette optique j'ai passé de belles vacances, parce que mes parents me couvaient toujours de beaucoup d'amour. En plus je passais mon temps à m'exercer en chant avec ma mère que ces vacances me sont parues courtes. Oui, j'avais vraiment une belle vie.
Gajeel remarqua le tendre sourire sur ses lèvres. Ces souvenirs avaient vraiment l'air précieux pour elle cependant, une tristesse était peint dans le fond de son regard : sa mère n'était plus. Depuis le début de son récit, sa poitrine se serra pour la première fois.
— Je me suis facilement adaptée à la vie au lycée et liée d'amitié avec deux filles avec lesquelles je m'entendais bien. On s'amusait toutes les trois, on pouvait compter l'une sur l'autre. Jamais je n'avais eu une aussi belle année scolaire remplit d'autant de beau souvenir. Mais le bonheur complet n'existe pas, hein ? À peine on venait de prendre nos vacances que...
Ces mots étaient bien trop difficile à prononcer qu'elle avait l'impression que sa langue n'allait plus se décoller.
— J'ai eu cet accident dans lequel j'ai perdu ma mère, souffla-t-elle.
L'adolescente était complètement retournée, son expression affichait un regard plus grave. Ne pouvant pas résister à la douleur que traversait à présent la jeune fille, il partit s'accroupir à ses pieds et caressa ses cheveux en guise de réconfort.
— Cette nouvelle était bien trop difficile à supporter, tellement. C'était atroce, j'étais choquée, j'ai pas pu lui dire au-revoir, j'étais pas prête. Je souffrais de cette perte, en plus des problèmes dans la maison, chez mon père, mon handicap que rien ne me faisait plus envie, j'étais tout le temps triste. Après l'enterrement, je gardais à peine le contact avec mes amies que la distance à fini par se créer entre nous. Je suppose qu'elles étaient désespérées de ne pas savoir quoi faire pour me remonter le moral. La dernière fois qu'on s'était vu à été encore une déception pour eux. Elles en ont eu marre, leur mots ont été certe dur pour moi mais c'était la vérité.
<< La seule chose que tu sais faire est de t'appitoyer sur ton sort comme si t'étais la seule personne à vivre des situations malheureuses. >>
— On a jamais plus eu de contact après ce jour. Cette amitié si belle est morte mais je les comprends. Personne ne voudrait rester longtemps avec une personne déprimée qui ne voulait pas faire d'effort pour s'en sortir. Dire que cette nouvelle perte m'a remi les idées en place, rit-elle amèrement.
Ne sachant quoi dire, le brun préféra juste l'écouter. Jamais il ne se serait douter qu'elle était passée par des étapes aussi noir. La mort de sa mère, les problèmes de son père, son handicap, sa dépression, un deuxième abandon de la part de ses amies.
Finalement il s'était trompé en croyant qu'elle n'était rien d'autre qu'une petite fille sensible qui avait du mal à gérer ses émotions. Jusqu'ici elle avait trop encaissé pour les réprimer, qu'à la moindre situation elle faiblissait facilement. À crocus, elle avait vraiment été une fille joyeuse qui gardait le sourire. Cet accident avait complètement changé sa vie.
En glissant sa main dans celle de la bleutée, celle-ci se sentit encore plus fragile et voyant dans son regard une si grande compassion, une forte envie de pleurer lui saisit la gorge. Mais elle ne désirait pas succomber, elle se l'était déjà promis.
— Mon père et moi étions convaincu qu'en venant à Magnolia tout allait s'arranger mais c'était pire. Jamais on ne m'avait traité aussi mal, jamais on ne m'avait autant méprisé mais désespérément j'avais besoin d'une personne avec qui tout partager et quand elles sont venues vers moi je... J'ai vraiment cru que... J'étais si naïve. Quand j'y répense...
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— Je devais mettre toutes les chances de mon côté pour remporter le pari qu'on s'est donné. Elle se débrouille très bien je dois l'avouer donc je l'ai solicité, rien d'autre.
— On a même réussit à lui filer tout l'exposé, rit Cana.
— Comment vous avez fait ? demanda Bisca, stupéfaite.
— Un peu d'attention et c'était joué. Je lui ai offert une barrette minable et elle ne cesse de me remercier alors que c'était un cadeau de mon père que je détestais et je voulais m'en débarrasser.
— Haha, vous êtes cruelles. Et vous comptez la recompenser ? Je sais pas moi, en l'invitant à votre fête ? demanda la fille aux cheveux verts.
— Arrête de dire des sottises Bisca, je compte pas l'inviter. Elle fait honte avec sa béquille.
— Mais quand même, elle vous a rendu service.
— Arh c'est vrai, mais j'espère qu'elle va refuser.
— Ça m'étonnerait. C'est souvent ce genre d'occasion que les exclus en profitent pour se sentir important.
Les trois filles se mit à rigoler, brisant encore plus le cœur de celle dos à la porte entrouverte.
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— Elles parlaient de moi de cette façon, j'entendais leur rires derrière la porte. C'était tellement atroce que mon cœur me fait mal à nouveau. Leurs voix moqueuses me dénigraient tellement et je me suis une nouvelle fois sentie abandonner. Mais Gajeel je suis vraiment têtu tu sais, je désirais malgré tout me rapprocher des gens car pour moi tout le monde n'était pas pareil, j'étais juste tomber sur des personnes mauvaises. Tu n'as pas idée à quel point la façon dont tu me traitais m'a donné tellement de réconfort que...
Qu'elle en était tombée amoureuse à en si peu de temps qu'il aurait fallu.
Le cœur de Gajeel devint de plus en plus lourd, alors qu'il serra plus fort la main de la jeune fille.
Ces garces !
— Levy, souffla-t-il.
Combien de temps comptait-elle tenir ? La main qu'il serrait tremblait tout comme sa voix et ses yeux se gorgeaient déjà de larme.
— J'étais si heureuse, bien que j'avais très peur de me retrouver seule à nouveau mais jamais tu n'avais fais quelques choses qui aurait pu m'inquiéter alors chaque jour, chaque nuit, je repoussais au loin ces inquiétudes. Toutefois, l'incident avec mes parents a tout bouleversé, je me suis sentis étouffer, tromper. Je me suis dis que finalement tu m'avais aussi laissé tomber, toutes les craintes et doutes que je repoussais au loin sont venus me hanter. Quand je t'ai vu j'étais tellement en colère, je ne désirais pas t'écouter parce que je croyais que tout ce temps tu me mentais et j'ai fini par regretter mes paroles après m'être calmée. Toi qui m'a traité avec autant de prévenance ne méritais pas toutes ces paroles affreuses à cause de mes mauvaises expériences. J'étais prête à tout effacer mais les paroles de Jet m'ont ébranlé et m'ont encore plus rempli d'incertitude. Finalement je pense que cette sérénité est fragile c'est pourquoi je t'ai à nouveau blessé. J'ai honte de moi. Je suis désolée.
Le regard fermé du brun ne rassura pas la jeune fille. Avait-ce été une erreur de lui raconter ? Peut-être qu'elle n'avait même plus de valeur à ses yeux maintenant qu'il savait à quel point personne ne respectait ses sentiments. Pourtant, l'espoir au fond de son cœur ne pouvait mourir.
— Je n'ai pas d'excuse je sais. Te comparer à ces autres personnes étaient une erreur. Tu peux me détester si tu veux, non autant me détester. C'est ce que je mérite après tout.
— Arrête de me demander de te détester. Comment est-ce que je pourrais alors que je t'... Ah !
Gajeel détourna la face, crispé. Elle avait déjà si souffert. Si seulement ils pouvaient effacer ces douleureux souvenirs de sa mémoire. Ces souvenirs qui avaient brisés la confiance qu'elle aurait pu lui accorder, ces souvenirs qui la rendait si faible.
Bordel ! Comment faire ?
Seule l'averse brisait le silence qui était devenu maître d'eux et la bleutée retira sa main dans celle du brun ce qui le surpris fortement.
En levant la tête dans sa direction, il vit la jeune fille tentée de maîtriser ses sanglots.
Il crut que son cœur se brisa en voyant sa jolie crevette autant désemparée. Accablé, il glissa tendrement son pouce sur sa joue mais cette dernière eut une réaction très inattendue. Elle repoussa vivement sa main en s'écriant :
— Non ! Je ne vais pas pleurer. Je ne veux plus pleurer, souffla-t-elle. Ça me rend ridicule d'être autant sensible.
Se rendant compte de son geste excessif face au regard choqué du brun, elle baissa la tête.
— P-Pardon, s'excusa-t-elle. Je suis désolée. Je suis vraiment désolée. Je fais tous de travers.
Il resta un moment silencieux avant de simplement lui demander :
— Je t'amènes de l'eau ?
— Oui, s'il te plaît.
Gajeel sortit de la chambre laissant la jeune fille gérer ses émotions, il comprenait qu'elle ne désirait pas qu'il la voit dans un état aussi peu enchanteur.
À peine referma-t-il la porte que celle-ci éclata en sanglot et il s'adossa dessus, ne trouvant plus le courage de s'éloigner davantage.
C'était douleureux et déchirant. Connaissant son caractère, elle cherchait sûrement à ne pas davantage l'ennuyer.
Était-ce à cause de ses paroles ? Il lui avait dite plein de méchanceté sur le coup de la colère.
L'adolescente pleurait de plus belle et malgré l'averse qui faisait rage à l'extérieur, son estomac se comprimait à chaque fois que la pluie ne pouvait pas totalement masquer ses reniflements ou même ses hoquets.
Bon sang ! Il désirait ouvrir cette porte et la prendre dans ses bras, lui dire que tout irait bien et qu'elle pouvait le faire le confiance, que jamais il n'allait l'abondonner comme les autres, mais elle se sentirait offusquer et tromper en sachant qu'il ne respectait pas sa décision de se maîtriser seule.
Gajeel s'en alla en cuisine et revint uniquement dans la chambre lorsqu'il jugea bon qu'elle se soit déjà calmée.
Il trouva cette dernière fixant tristement la fenêtre. Il s'approcha doucement d'elle et lui remis le verre d'eau en main tout en l'observant. Ces joues étaient effectivement humides et ses yeux bouffis.
— Bois ça.
— Merci.
La jeune fille but tout doucement le liquide translucide remplit dans le verre qui laissait un léger goût sucré sur sa langue. Gajeel y avait ajouté du sucre ? Ça lui faisait vraiment du bien.
Après avoir consommé une quantité suffisante, celle-ci déposa le verre à moitié vide sur la commode près du lit. Il avait mis longtemps en cuisine pour la laisser toute seule. Ça lui touchait vraiment.
Assis à ses pieds, le brun lui prit la main et pressa longtemps ses lèvres dessus.
— Que... Gajeel ? s'étonna-t-elle, rougissant.
— Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu préfères pleurer pour des gens qui n'en vaillent pas la peine ? Pourquoi tu ne te mets pas en colère ? T'as le droit de les détester, de les en vouloir. C'étaient tes amis.
— Ça serait injuste de les en vouloir, peut-être qu'au final c'est moi qui suis un problème. Cest la raison pour laquelle j'ai toujours adopté un comportement agréable, pour ne plus ennuyer personne.
Gajeel grinça les dents. Mensonge.
— Arrête de te mentir à toi même. Au fond de toi tu les en veux, tu te demandes pourquoi ça t'arrive à chaque fois, c'est pourquoi t'as eu peur de vivre ça avec moi. Tu n'es pas gentil pour te faire apprécier des autres, mais parce que c'est ta nature. Le problème c'est que t'as pas envie de les en vouloir ou de les détester parce que c'est quelque chose que tu n'aimes pas. Tu détestes porter des sentiments négatifs pour d'autres personnes. Levy, c'est pas un problème de détester ceux qui t'ont fait du mal.
— Ça veut dire que tu me détestes ? Je t'ai fais du mal.
Le brun écarquilla les yeux, voilà qu'il se faisait prendre au piège par ses propos paroles.
— J'étais tellement contrarié que te détester restait ma seule option et même si je comprends à présent, ça reste pas moins blessant.
La bleutée hocha la tête et détourna son regard. C'était prévisible.
— Regarde moi, dit-il, lui relevant la tête. La prochaine fois si quelque chose te trouble et que t'as des doutes vient me parler. Ne suranalyses pas tout dans ta tête.
— Ça veut dire que tu ne m'en veux plus ?
— Si tu promets de me faire confiance quoi que tu entendes ou qu'on te dise. Fais moi confiance Levy, je n'ai aucune satisfaction à de te blesser ou à te tromper.
— Je promets. Je suis désolée de m'être laissé emporter par mes suppositions et les rumeurs que me racontait Jet. J'aurais dû faire attention. Moi aussi il y'a des rumeurs qui court sur moi mais elle sont bien loin d'être vrai.
Le brun ferma docilement les yeux.
— La différence Levy, c'est que ce qu'on rapporte sur moi n'est pas totalement faux, à une certaine mesure. Je reconnais être excessif et violent mais uniquement quand on me provoque ou quand on m'énerve.
Quand on l'énerve ? Un peu comme avec elle ? se demanda-t-elle, touchant son bras.
— Non, c'est pas pareil. Je voulais pas te blesser. Jamais je te ferais intentionnellement du mal.
— Je sais, souffla-t-elle
Le brun soupira.
— Je comprends que tu puisses détester cette partie de moi. Je te fais peur ?
— N-Non... Juste que j'aime pas la violence et toutes ces choses. Je suppose qu'on ne peut rien y changer ?
La bleutée le regardait avec plein d'espoir et d'attente mais jamais il ne s'était posé cette question. Jamais il n'avait essayé d'arranger les choses d'une autre façon. Inspiré la peur aux autres avait toujours été un moyen efficace pour se débarrasser des enflures.
— Gajeel ?
— Hm ?
— Merci.
— Pourquoi tu me remercies au juste ?
— C'est parce que tout le monde te craint que je peux être tranquille. D'une certaines façon cette facette de toi me protège, dit-elle, entourant ses bras frigorifiés contre elle.
— T'as froid ? demanda-t-il.
— Oui, un peu.
Il pleuvait tellement que malgré le blouson qu'elle portait elle se sentait glacer.
— On échange ? C'est plus lourds, dit-il, désignant son pull.
— Non Gajeel, tu en as plus besoin que moi, tu étais sous la pluie, l'arrêta-t-elle, la voix haletante.
— T'es en train de trembler. Essaye de te couvrir. Allonge toi si tu veux mais couvre toi.
Le brun lui incita à se mettre plus à l'aise dans son lit mais celle-ci était tellement embarassée que c'est toute timide qu'elle s'allongea et qu'enfin il remonta les couvertures sur elle.
— Je reste pas ici donc j'ai pas d'autres pull à te prêter.
— C'est pas grave, je peux aussi rentrer.
— Où tu penses pouvoir aller avec cette pluie ?
— Le... Le parapluie.
— Ton parapluie tiendra pas. Tu suis pas comment il pleut ? Reste ici et on a pas fini de parler.
— On a encore des choses à se dire ? s'étonna-t-elle.
— Je pense. Juvia m'a dit que t'as voulu me parler.
— Oui c'est vrai mais je suis finalement rentrée.
— Pourquoi ?
— Je ne me suis pas sentie bien.
— Tu me dis la vérité ?
— Euh... C'est que...
— Quoi ? Dit moi, dit-il, glissant une mèche de cheveux derrière son oreille.
L'adolescente ferma les yeux. Pourquoi était-il soudainement si tendre. Sa voix, son regard lui donnait chaud au cœur.
— Je suis rentrée parce que... Euh Hum... Tu vas me trouver ridicule.
— Dis quand même. Moi j'ai envie de savoir, souffla-t-il.
Il avait rapproché plus près son visage pour lui murmurer, ce qui eut pour effet de la déstabiliser.
— J'ai... J'ai vu le garçon qui me plaît avec une fille. Voilà, ne te moque pas.
— Le voir avec une fille ne signifie rien.
— Peut-être mais ça m'a rendu si jalouse. Tellement que j'ai perdu tout espoir d'attirer son attention.
— Pourquoi ?
— Gajeel, ça me met mal à l'aise de parler de ça avec toi.
— Répond quand même.
Levy soupira.
— Je me suis rendu compte que j'avais de très grandes attentes. Jamais il ne pourra s'intéresser à moi de la manière dont je désire. Pourquoi s'intéressait-il à une fille handicapée, méprisée et qui se faisait sans cesse humilier et rejeter ? J'ai l'impression d'être un déchet. J'ai peur qu'il n'éprouve que de la pitié pour moi.
Pitié ? Déchet ?
Gajeel serra les poings, et le silence qui s'était à nouveau installé lui était désagréable.
— Je n'ai pas pitié de toi, lâcha-t-il.
Le regard plein de sous-entendu qu'il adressa à la bleutée lui fit rater un battement de cœur. C'est... C'est impossible. C'est son imagination, non ? Il n'avait pas pu comprendre. Si rapidement en plus.
Ce dernier se leva et sonnée, la bleutée fût incapable de le suivre des yeux, son regard fixait attentivement l'armoire en face d'elle comme si elle y trouverait sa réponse.
La jeune adolescente sentit le lit s'affaisser et un souffle chaud caresser son visage.
Mon dieu.
Ses battements de cœur devinrent anormales et elle crut que sa tête tournait. Il était assis dans le lit, le visage penché vers elle et ses lèvres près de son oreille.
— Un déchet comme tu le dis ne peux pas me faire ressentir ce genre de sentiments, ni ce que tu provoque en moi.
La bleutée se mit à respirer de plus en plus vite, aussi vite et fort que la pluie qui tombait.
Si vite que s'en devenait insupportable.
Si fort qu'elle pouvait exploser.
Pitié. Que ça s'arrête.
— C'est impossible pour moi de rester insensible quand je suis avec toi, Levy. Si près.
— S'il te plaît. Arrête, supplia-t-elle.
Son souffle erraflant sa peau était une véritable torture pour elle, tout comme sa voix qui murmurait profondément dans le creux de son oreille.
— Pourquoi est-ce que tu crois que j'ai voulu t'embrasser à l'infirmerie ?
Une larme roula le long de sa joue qu'il s'empressa d'essuyer tout en déposant ses lèvres sur son front.
Gajeel... Gajeel l'aimait ?
— Je peux te prendre dans mes bras ? demanda-t-il. Non en fait, je peux rester près de toi ? Dans ce lit. J'ai envie de te serrer, te serrer très fort contre moi.
C'était trop pour son cœur. C'est comme s'il allait sortir de sa cage thoracique tant il battait si vite, à mille à l'heure au point d'en avoir mal.
Voyant que la jeune fille avait l'air sonné, il caressa doucement sa joue.
— Ça va ?
— O-Oui pardon.
Le brun s'allongea à ses côtés et serra fortement la jeune fille contre lui et il n'aurait pu dire si les battements de cœur affolés qui ressonnaient étaient les siens ou celui de Levy.
L'adolescente ne s'était pas retournée pour lui faire face. C'était plus un rêve pour elle qu'autre chose. Même si la sensation de son étreinte paraissait très réelle ou sa respiration qui lui tordait les entrailles car il avait enfoui sa tête dans ses cheveux en murmurant son prénom.
Longtemps, ils étaient restés ainsi enlacés jusqu'à être profondément emporté dans un doux sommeil dans les cocons chauds de leurs bras, la pluie s'abattant toujours avec force sur Magnolia.
En ouvrant doucement les yeux des heures plus tard, la première chose que l'adolescente fit fut de descendre les yeux sur le bras qui enserait toujours sa taille. Se retournant enfin, elle tomba nez à nez avec Gajeel les yeux fermés.
Il était endormi.
Hésitante au premier abord, la bleutée caressa son visage. Il était sérieux ? Ou était-ce un rêve ?
<< Un déchet comme tu le dis ne peux pas me faire ressentir ce genre de sentiments, ni ce que tu provoque en moi. >>
<< C'est impossible pour moi de rester insensible quand je suis avec toi, Levy. Si près. >>
<< J'ai envie de te serrer, te serrer très fort contre moi. >>
Ces paroles provoquaient encore une douleur si aiguë à sa poitrine tant elles étaient profondes et remplient de sentiments.
Cette dernière jeta un coup d'œil à l'alarme pour s'enquérir de l'heure.
18h07.
Elle avait dormi trois heures d'affilées. Peut-être parce que c'était si agréable d'avoir été dans ses bras.
La pluie s'était arrêtée au grand plaisir de la bleutée. Le ciel noircit par l'obscurcissement totale des nuages.
Après s'être desserée de l'étreinte du brun, celle-ci descendu du lit et récupéra sa béquille abandonnée au sol, glissant ses pieds dans ses sandales.
La bleutée baissa son visage vers ses lèvres avant de se retenir. Ce n'était pas adéquat de le faire alors qu'il se trouvait endormi.
— Je t'aime Gajeel. Moi aussi je t'aime.
Ses paroles l'avaient si surprise et paraissaient inattendues qu'elle n'avait pas pu lui dire ces trois petits sur le moment. Le choc l'avait comme paralysé et rendu muette.
C'était réciproque. Elle n'y croyait pas. Pourtant, elle lui avait fait bien trop de mal, regretta-t-elle, fermant la porte de sa chambre, le cœur lourd.
Ses petits pas résonnèrent sur le carrelage froid de l'appartement tandis qu'elle se dirigeait vers la porte extérieur. Heureusement que le peu de clarté orientait son chemin.
A peine referma-t-elle doucement la porte pour ne pas réveiller le seul habitant qu'elle croisa monsieur Redfox qui lui fit presque peur et elle lâcha un cri.
— P-Pardon je... Bonsoir monsieur.
— Je pensais pas te trouver ? s'étonna-t-il.
— Oui c'est... C'est parce qu'il pleuvait.
Metallicana haussa un sourcil. N'est-ce pas deux heures déjà que la pluie c'était achevée ?
— Pourquoi Gajeel te raccompagne pas ?
— Il est endormi. Je ne voulais pas le réveiller.
Endormi ? Et qu'est-ce qu'elle fichait s'il était endormi ? Ou bien... Arh il préférait ne rien s'imaginer.
— D'accord. Rentre bien chez toi.
La bleutée hocha la tête avant de quitter l'immeuble qui abritait l'appartement de la famille Redfox sous le regard attentif de Metallicana.
..........
Vous ne y attendez pas hein ? Il aurait dû sortir en deux chapitre mais finalement j'ai laissé ainsi.
Avis ?
23 mai
Marie
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