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cinquante-huitième

Gajeel regarda longuement la porte qui s'était immédiatement fermée derrière la jeune fille lorsqu'elle brisa les quelques mètres lui séparant de cette dernière.

Un rictus apparut sur son visage avant qu'il ne daigne pousser l'objet froid dressé devant lui et de poser automatiquement ses pupilles sur la bleutée qui dardait son regard sur sa table, son sac à dos dans ses bras croisés.

Celle-ci sursauta lorsqu'elle sentit des pas lourds et prononcés ressonnant sourdement contre le carrelage froid menant au fond de la pièce. Étrange... Dire qu'elle reconnaissait même sa façon halte et rapide d'avancée que s'en devenait étouffant.

Le brun s'installa sur son siège dans un silence torturant, mettant l'adolescte mal à l'aise et le cœur en alerte. Celle-ci ravala d'innombrables fois sa salive, cherchant désespérément à sortir la seule phrase qui tournait en boucle dans son cerveau depuis tout à l'heure.

— Désolée.

Gajeel fit un rire amer. Bien sûr, ses excuses étaient justes dû au fait qu'elle détestait se retrouver dans des situations inconfortables. Sans aucun doute la raison pour laquelle elle s'excusait était tout aussi inconnu d'elle.

— Garde tes excuses pour toi, ça rime à rien tout ça.

— Mais j-...

— Quoi ? grogna-t-il, posant enfin son regard sur elle. Tu vas encore faire un malaise ? Me regarder avec détresse ? Fondre en larme car c'est la seule chose que tu sais le mieux faire ? Quoi mais ?

Si ces paroles étaient blessantes, ce n'était rien comparé aux blessures internes qu'elles firent ressurgirent plus violemment que jamais en elle. Si violemment qu'elles brissaient un à un les joyeux souvenirs qu'elle s'était à nouveau construit à Magnolia. Avec lui.

Si violemment qu'elle revivait dans son âme les mauvais traitement de ce lycée qu'elle avait su mettre de côté. Grâce à lui.

Si violemment noyant même l'amour qu'elle portait si fièrement dans son cœur. Pour lui.

Tous les joyeux souvenirs qu'elle gardait volaient en éclats et c'était douleureux.

Si douleureux.

Le passé, le présent se confondaient dans son esprit, lui faisant revivre simultanément les mauvaises étapes de sa vie jusqu'ici. L'abandon de ses amies, l'accident, la mort de sa mère, son handicap, le problème de son père et le pire de tous son harcèlement, les rejets, les insultes, les moqueries. Oui leurs rires ressonnaient si fort dans ses oreilles. Encore et encore.

Complètement déconnectée et l'esprit vagabondant dans des souvenirs plus douleureux les unes que les autres, elle était restée ainsi plusieurs minutes à fixer la fermeture éclair de son sac à dos, serrant avec force l'objet entre ses mains.

— Je ne vais pas fondre en larme, je ne vais pas faire un malaise, je ne vais pas te regarder avec détresse. Je vais bien, souffla-t-elle.

Pourtant, sans même s'en rendre compte, une larme roula lentement le long de sa joues et lorsque cette perle salée frappa le dos de sa main, elle sursauta et porta son regard sur celui de Gajeel qui la regardait depuis tout à l'heure les sourcils froncés.

Sans se soucier de son expression paraissant inquiete et des tas de questions nageant dans ses yeux rouges et flamboyants, la bleutée prit sa béquille et sortit de la pièce désirant se trouver loin de son regard, se sentant subitement honteuse. La seule information lui montant à tête fut celle de fuir.

Gajeel prit son visage dans ses mains. C'était quoi ça tout à l'heure ? On aurait dit qu'elle souffrait dans sa chair comme dans son âme. Une douleur si atroce qu'elle s'était perdue dans son esprit, si loin qu'elle n'avait même pas entendu lorsqu'il l'avait appelé.

En sortant hâtivement de sa salle de classe et inattentive, Levy causa une bousculade à une élève sur le point d'entrée.

— P-Pardon, s'excusa la bleutée, essuyant ses yeux.

— Oh non c'est rien, rassura cette dernière. Je suppose que c'est pas évident de marcher avec une béquille.

La bleutée fut troublée en reconnaissant cette voix délicate. Comment était-ce possible ? Jamais cette fille ne pourrait s'adresser de façon si gentille et conciliante à son égard. Toutefois, en levant les yeux, elle reconnut bel et bien Lucy Heartphilia.

La blonde prit un air catastrophé en découvrant les traces de larmes sur les joues de la bleutée.

— T-Tu vas bien ? demanda Lucy, inquiète.

<< Je sais pas pourquoi elle a réagit aussi excessivement. Je voulais juste faire la paix avec elle mais elle m'a poussé. >>

<< Hey excuse toi ! Lucy a mal à cause de toi. >>

L'humiliation qu'elle avait subit ce jour, avoir dû s'agenouiller à ses pieds devant toute la classe lui laissait toujours un goût si amer et âcre.

Si Gajeel n'avait pas été là...

La bleutée se mordit la lèvre sans terminer sa pensée et sans répondre à cette question qui n'avait évidemment pas sa place entre elles, Levy continua sa route.

— Attend, demanda la blonde, lui arrêtant la main.

— Ne me touche pas ! s'écria Levy, repoussant vivement sa main.

— Désolée je... Je voulais juste savoir si tu allais bien, souffla Lucy, mal à l'aise par ce rejet.

Levy serra fermement sa béquille et retint la phrase cinglante qui désirait s'échapper de tout son être.

Malgré toute la colère transparente et présente sur la moindre parcelle de sa chair, elle avait toujours autant peur de se faire martyriser. Pourtant, elle désirait crier pour extérioriser toutes les horreurs qu'elle lui avait faite subir. Comment osait-elle lui demander si elle allait bien ? Comment le pourrait-elle quand elle se tenait juste en face d'elle ?

<< Je lui ai offert une barrette minable et elle ne cesse de me remercier alors que c'était un cadeau de mon père que je détestais et je voulais m'en débarrasser. >>

<< Je compte pas l'inviter. Elle fait honte avec sa béquille. >>

<< Je me réjouis d'avance de tes misérables jours en classe. >>

<< Lucy ne retrouve plus son bracelet et c'est possible qu'on le lui ai volé. Il est en or avec un médaillon de fleur. Je peux vérifier ton sac ? >>

Levy ferma les yeux essayant de calmer les soubresauts de son cœur.

— J'ai pas besoin de ta pitié. Garde là pour toi même, dit-elle, regardant droit dans les yeux la blonde, les pupilles sans chaleur et remplis de glace.

L'héritière eut un pincement au cœur et entra finalement dans la salle de classe lorsque la bleutée lui tourna le dos.

<< J'ai pas besoin de ta pitié. Garde là pour toi même >>

La tête couchée sur sa table, elle ferma obstinément les yeux, blessé intérieurement. Son regard froid avait été un véritable supplice pour elle, pire que ses paroles et son rejet.

— Pourquoi tu fais cette tête ?

La blonde sursauta surprise. Venait-il d'arriver ?

— Non c'est rien, mentit-elle. J'ai juste pas bien dormi.

— Si tu as un problème tu peux en parler tu sais, lui rappela Grey.

— C'est que... Tout à l'heure j'ai vu Levy. Son expression était inquiétante alors j'ai voulu savoir si elle allait bien mais elle m'a repoussé. C'était assez blessant.

— À quoi tu t'attendais après tout ce que tu lui as fais ?

— Je... Je sais mais j'aurais quand même espéré qu'elle puisse me pardonner si je devenais plus agréable avec elle.

— À sa place tu pardonnerai si facilement ?

— Je suppose que non. Je crois que me suis laissée emporter par les paroles de Juvia, elle a dit que c'était une fille gentille mais peut-être que je me montre trop pressée.

— Le mieux c'est de laisser les choses telles quelles sont, tu la rendras juste agressive si tu forces. En plus n'oublie pas que Gajeel t'a interdit de t'approcher d'elle. Il va encore péter un câble et te faire un truc horrible.

Lucy bloqua une mèche de cheveux derrière son oreille d'une main assez tremblante. C'était nouvelle perspective était aussi inquiétante.

— Je ne vais pas jouer les victimes et faire comme si je ne le méritais pas. J'étais trop aveuglée par mon ressentiment et je crois que je ne mérite pas qu'elle me pardonne. Ni même de vous avoir comme ami.

— Tu parles comme si on avait été mieux, souffla-t-il.

La blonde regarda Grey attendant qu'il développe davantage mais il ne sortit plus aucun mot.

* * *

La bleutée attendait patiemment à l'arrêt bus, les pensées portées au loin et le regard perdu dans le bleu gris du ciel.

Cette journée s'achevait enfin et contrairement à celle d'hier, la jeune fille ne chercha aucunement à s'expliquer avec Gajeel et malgré qu'ils étaient assis l'un à côté de l'autre, leur regard restèrent figé sur leur copie, comme si une muraille froide que personne ne désirait traverser de peur d'ébranler et de fragiliser davantage les sentiments de l'autre s'était dressée entre eux.

La bleutée fit un sourire triste et amer et ses mains serrèrent avec force le tissu de sa tenue, froissant ce dernier toujours si adroit.

Une ombre obscurcit sa vue et un visage penché vers elle se dessina dans son champ de vision.

— Levy, est-ce que tu vas bien ? lui demanda le nouvel arrivant, inquiet.

— Oui, répondit-elle, fermant les yeux.

— Tu es sûr ? insista-t-il.

— Jet, s'il te plaît laisse moi seule.

Désobéissant à sa demande, le roux prit place à ses côtés mais désintéressé par sa présence , la jeune fille darda son regard vers le ciel rempli de nuage sombre, comme le matin d'une pluie

— Comment je pourrais te laisser alors que tu as l'air si mal en point. C'est Gajeel ?

— Pourquoi à chaque fois ça serait toujours de sa faute ?

— C'est la seule personne à qui tu parles alors si on t'as blessé c'est forcément lui.

— C'est moi le problème alors ne prononce plus son nom, vibra-t-elle.

L'intonation froide de l'adolescente lui glaça le sang et malgré que celle-ci fixait ardemment le ciel, ses yeux étaient pareils à des glaçons, ne transmettant aucune émotion.

Déconcerté, le roux se demanda s'il s'agissait toujours de la jeune fille chaleureuse, douce et affectueuse qu'il aimait tant.

Ce dernier voulut lui toucher l'épaule, cherchant à la libérer de cet état désagréable mais ses doigts se crispèrent et il se contenta de lui poser une question dans un murmure :

— Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Rien.

— D'accord, t'es pas obligé de te confier si tu ne veux pas et je comprends que tu sois toujours en colère contre moi. Je veux plus commettre d'erreur avec toi alors j'insiste pas. Mais je suis là pour toi, dit-il.

Plein d'appréhension, le roux la prit malgré tout délicatement dans ses bras, espérant qu'elle ne le rejette pas.

Prise par surprise, Levy eut du mal à le repousser. Malgré ses ressentiments, celle-ci se laissa envahir par cet étrange sentiment de réconfort ? Fermant les yeux pour l'apprécier davantage, la première image qui lui vint à l'esprit fut celle de Gajeel et elle eût l'impression de faire quelque chose de mal.

L'adolescente repoussa le roux d'une main tremblante, les yeux figés sur le banc.

— J'attends mon bus et je veux rester seule. J'insiste.

Peiné, Jet se conforma malgré lui aux exigences de la jeune fille.

— D'accord. Prend soin de toi, dit-il avant de s'en aller.

En regardant Jet prendre la route, elle écarquilla les yeux en tombant sur le regard plein d'animosité de Gajeel. Ses pupilles rouges lançaient des éclairs et son visage semblait irrité et prêt à exploser. Sa gestuelle était comme celle d'un homme sur le point de se battre.

Qu'est... Qu'est-ce qui le mettait autant hors de lui ? prit-elle peur.

— Je pensais que t'étais en colère contre lui mais c'est loin d'être le cas quand on vous voit si bien ensemble, cracha-t-il, contrarié.

L'avait-il vu dans les bras de Jet ? On dirait... Non c'est absurde, se raisonna-t-elle, ne terminant pas cette pensée idiote. Jamais il ne pourrait être jaloux vu qu'il n'avait aucun sentiment amoureux pour elle. Sans doute était-il contrarié parce qu'elle semblait s'être facilement réconciliée avec Jet alors qu'eux aussi avait un différent.

— Non ce n'est pas ça, il... il v-

La bleutée ravala ses paroles lorsqu'il se pencha si près qu'elle sentait sa respiration contre sa peau, lui faisant perdre ses moyens.

Si près que son esprit s'embruma et que l'espace d'un instant elle désirait entourer ses bras autour de son cou.

Si près qu'il venait à nouveau de la rendre fébrile, hypersensible, chassant les débris de douleurs qui couvrait chaque parcelle de son corps, de ses souvenirs.

Des souvenirs amers : l'abandon.

— Tu penses que je fais semblant n'est-ce pas ? Oui t'as raison, j'ai jamais été sincère avec toi.

Ses paroles laissèrent l'adolescence pantoise, choquée.

— Pourquoi tu fais cette tête ? Je te dis juste ce que tu veux entendre, dit-il, relevant le visage de la jeune fille de son index. Tu l'as déjà dis une fois, alors regarde moi et redis moi ça en face si tu peux.

Pour seule réponse, la jeune fille se détourna de son regard et une expression narquoise naquit sur le visage de Gajeel. Bien sûr qu'elle ne pouvait pas.

— Tu suranalyses tout dans tête et tu te laisses influencer par toutes ces questions bêtes. Pourquoi tu fais ça ?

Il sera Levy fort par les épaules mais celle-ci garda toujours la bouche fermée et le seul bruit qui vint déranger le silence inconfortable en dehors du jacassement des personnes aux alentours fut le celle du bus qui gara.

<< La seule chose que tu sais faire est de t'appitoyer sur ton sort comme si t'étais la seule personne à vivre des situations malheureuses. >>

<< Arrête de jouer à la plus malheureuse. >>

La respiration de la bleutée se mit à s'accélérer de plus en plus vite, tous les souvenirs se bousculant d'un coup dans sa tête. Portant une main à sa poitrine, l'adolescente finit par décoller ses lèvres.

— Je... Je ne peux pas. N-Nous sommes en pleines période de contrôle. Je veux juste rester concentrer.

Sérieusement ? crut-il rêver.

— Bordel ! Tu m'agaces.

— Je... Je t'agace ? souffla-t-elle, livide.

La bleutée se remit à fixer profondément le ciel, ses mains tremblantes sur le siège terne et les lèvres pincées.

— On dirait... Que je finis par agacer tout le monde. Peut-être ma présence est insupportable. Comme ça l'avait été pour eux, termina-t-elle dans un murmure.

Eux ? se demanda Gajeel, fronçant les sourcils.

— J'avais juste besoin de quelques jours parce que je me sens très déconcentrée et mal.

Mal ? C'est vrai qu'elle arborait ce regard très étrange depuis ce matin : pleines de souffrance. Et en regardant plus attentivement, elle semblait sur le point de s'évanouir. De quoi s'était-elle souvenu pour qu'elle se mette dans un pareil état ?

— Rentre chez toi, dit-il finalement.

La jeune fille mis son sac à l'épaule et saisit sa béquille pour rentrer dans le bus avant qu'il ne démarre à nouveau et qu'elle soit dans l'obligation d'attendre le prochain ou d'emprunter un taxi. Dans le pire des cas se serait la seconde option et malheureusement elle se sentait mal à l'aise dans une voiture depuis l'accident qui avait coûté la vie de sa mère.

En la regardant s'en aller, le brun sera si fort des poings que ses phalanges devinrent blanches. Cette fille savait vraiment le faire se sentir mal. De toute façon, si elle ne sentait pas prête ni en état de lui parler de ce qui la tracassait autant, il ne pourrait pas la forcer mais il aurait souhaité qu'elle brise ses limites pour une fois.

L'adolescente s'était assise à une place près de la fenêtre en serrant sa main contre sa poitrine pour contrôler les battements anormales de son cœur, les larmes affluants de plus en plus sur ses joues.

Elle n'aurait pas dû s'en rappeler.

<< T'es pire qu'une fontaine. Tu essayes d'attirer la pitié et la sympathie en pleurant autant ? >>

Bien sûr qu'elle aussi voudrait plus ou moins contrôler son hypersensibilité. Elle pleurait si facilement que s'en était irritant et fatiguant pour elle comme pour les autres.

Ne désirant plus ennuyé qui que ce soit à partir d'aujourd'hui, elle faisait la promesse de ne plus jamais pleurer devant quiconque et un jour, elle arrivera sans doute à mieux contrôler ses émotions.

La jeune fille leva les yeux et regarda à travers la fenêtre de l'énorme automobile, les formes se dessinant de manières floues à cause du brouillard dans ses yeux. Celle-ci s'empressa alors d'essuyer ses dernières traces de larmes encore présentes pour accommoder sa vue.

Les enceintes défilaient sans réellement attirer l'attention de la bleutée sauf l'une d'entre elle au bout de plusieurs minutes. Cette dernière captiva particulièrement l'adolescente. En fermant les yeux, elle programma de faire un arrêt par ici le lendemain.

* * * * *

Les jambes repliés contre elle et parfaitement camouflée dans sa couverture en cette nuit très tardive, la bleutée se trouvait dans son lit l'esprit agité par une voix qui résonnait fortement comme un écho. Une voix froide et criade qui murmurait profondément dans son oreille, dans son cœur.


<< Du calme, je vais pas te manger même si t'es une crevette et que t'as l'air appétissante. >>

<< Ça te dit de m'accompagner au cinéma ? >>

<< T'inquiète pas, je vais te proteger. >>

<< Si un jour t'as un problème fais moi signe. >>

<< Si quelqu'un te regarde de travers t'as juste qu'à me le dire, crois moi je suis très fort dans les intimidations.>>

<< Regarde moi dans les yeux, tu crois vraiment que je suis en train de douter de toi ? T'aurais jamais fais un truc aussi idiot. >>

<< Tu penses que je fais semblant n'est-ce pas ? Oui t'as raison, j'ai jamais été sincère avec toi. >>

<< Bordel ! Tu m'agaces. >>

<< Pourquoi tu fais cette tête ? Je te dis juste ce que tu veux entendre. >>

Il ment, murmura-t-elle, serrant fortement ses bras contre elle.

<< Si un jour t'as un problème fais moi signe. >>

— J'ai besoin de lui.... Il me manque...

<< Tu penses que je fais semblant n'est-ce pas ? Oui t'as raison, j'ai jamais été sincère avec toi. >>

— Si seulement je ne pouvais plus me réveiller... Je me sens encore seule. Plus seule.

Tourmentée, la bleutée se boucha les oreilles pourtant, sa voix était toujours présente. Plus forte et profonde, pleine de chaleur.

<< J'ai besoin de toi. >>

La bleutée se releva en sursaut sur son lit, le cœur battant à tout rompre. Jamais il ne lui avait dit ça. Jamais dans ce sens là.

<< J'ai besoin de toi, Levy. >>

La jeune fille replia ses jambes contre elle en jetant un coup d'œil à son réveil.

02h08.

Il fallait qu'elle dorme. Son esprit lui jouait des tours. Demain était le dernier jours pour leurs différents contrôles et bien sûr ses pensées vagabondaient sachant qu'après cela elle devrait avoir une sérieuse discussion avec Gajeel qu'elle appréhendait d'avance.

Le pire dans toute cette situation ce qu'elle tombait pile la veille de son anniversaire mais le bon point était qu'avoir pris du recul l'avait permise de comprendre qu'elle avait besoin de lui et qu'elle ne pouvait pas lui tourner le dos à cause de simple rumeur, à cause de son passé, de ses peurs, à causes des suppositions et des paroles malveillantes de Jet. Elle ne pouvait tout simplement pas piétiner ses efforts parce qu'au beau milieu d'un champs rempli d'épines, il avait été son bouclier pour que son cœur soit le moins déchirer.

Qu'avait-elle fait en retour ? Elle lui avait jeté à la figure ses doutes en se basant sur ses mauvaises expériences.

— Je suis ingrate... Je mérite de m'étouffer de chagrin et j'espère qu'il n'aimera jamais une fille comme moi.

Même si cette dernière pensée était mensongère, le visage de la jeune fille était recouvert de larme en fixant le paquet déposé sur sa table de nuit.

* * *

La salle crepitait sous les stylos qui grattaient sur des feuilles de papier dans une pièce silencieuse remplis d'élèves surveillés par un professeur à l'œil aiguisé. Au milieu de tout cela, Levy Mcgarden s'ennuyait, ne sachant plus comment occupés le temps qui lui restait car, vérifier ses réponses pour une énième fois était déjà assez irritant pour son cerveau.

La bleutée allongea la tête sur sa table le regard tourné vers la fenêtre. Comme d'habitude, elle admirait le reflet de Gajeel à travers la fenêtre. Il avait ce tic : froncer les sourcils quand il se sentait embrouiller. C'est mignon.

Ces derniers jours, c'étaient à peine s'ils s'adressaient tous les deux la parole, pour ne pas dire pas du tout. Bien qu'elle avait essayé quelques courtoisies, pour seule réponse elle avait eu droit à un regard de glace et de marbre.

Cette situation commençait peu à peu à la stresser, encore plus aujourd'hui. Et si elle allait remettre sa copie et partait prendre l'air en attendant que Gajeel ait terminé ?

Après avoir mis à l'épaule son sac à dos ne contenant que quelques fiches de révisions, la bleutée prit sa copie avec elle qu'elle remis entre les mains du professeur qui fixait intensément deux élèves suspects.

Ne désirant pas errer sans but dans les couloirs et ressentir la solitude dans laquelle elle était plongée, Levy préféra se rendre à la bibliothèque étant donné qu'elle avait une bonne heure devant elle.

Rentrant dans cette pièce remplit d'immense connaissance, la bleutée inspira et une odeur âcre et forte de papier lui irrita les narines. Cette odeur de livre lui donnait tant envie de se plonger dans ce monde remplit de mots.

Attirée, la jeune fille sillona entre les rayons en glissant ses doigts sur les couvertures des différents livres soigneusement rangés sur les étagères.

Les lèvres pincées et hésitante, elle succomba à son envie et se saisit d'un livre lui paraissant intéressant après avoir rapidement consulté plus d'une dizaine.

Cette dernière partit s'installer à une table avec son nouveau trésor et un sentiment de plénitude prit possession lorsqu'elle réussit à se plonger dans cette passionnante lecture.

En papillonnant ses yeux déjà irrités par les nombreuses pages blanches et noires dévorées à vive allure, la bleutée sursauta et referma brusquement son livre.

— Oh non !

Combien de temps s'était-il écoulé ?

En consultant son téléphone pour s'enquérir de l'heure, la jeune fille conclu que tout le monde aurait déjà dû terminé à cette heure.

Celle-ci se rendit vers l'étagère et rangea le livre qu'elle venait d'emprunter avant de se précipiter hors de la bâtisse, espérant que Gajeel ne soit pas encore rentré.

Arrivée dans la cours et se dirigeant vers leur bâtiment, la bleutée croisa Juvia en compagnie de son petit ami sortant à peine de là.

— Levy ? A-Attend où tu vas si vite ?

La bleutée fit une halte et salua gentiment les deux individus mais Grey haussa un sourcil en remarquant son regard embêté alors il décida de leur laisser toutes les deux. Juvia acquiesça avant de rediriger à nouveau son attention sur Levy.

— Ça va ? Tu as l'air pressé.

— En fait je cherche Gajeel. Il est encore en salle ?

— Ah non, il est sortit il y'a peu. Pourquoi tu ne l'écris pas ?

— Euh... C'est que je ne peux pas. Tu sais où je peux le trouver ?

— Peut-être chez les terminales. Ces derniers jours je l'ai vu rentré avec Luxus et Jellal.

— Je vois. Merci. Je vais y aller.

— Attend, retint Juvia. C'est son anniversaire demain non ? Tu as finalement pu trouver quoi l'offrir ?

La jeune fille acquiesça d'un mouvement de tête.

— Oui mais je ne sais pas si je vais pouvoir le lui donner.

— Pourquoi ? Tu n'as pas à être timide, je suis sur que ça le ferait plaisir de recevoir un cadeau de toi.

— Ce n'est pas ça, le problème est qu'on se parle à peine et je ne me vois pas venir avec un cadeau alors qu'il y'a quelque chose qui dérange manifestement.

— Tu avais prévu quelque chose ?

— Je pensais pouvoir lui faire un gâteau et était prévu qu'on aille au parc aussi mais ça ne sert plus à rien maintenant.

— Vous vous êtes encore disputés c'est ça ?

Se sentant plus en mal, l'adolescence baissa la tête en serrant le bas de jupe.

— Je suis sur que tout va s'arranger si vous parlez calmement à cœur ouvert, lui rassura Juvia.

— Et bien c'est un peu impossible que tout s'arrange si vite.

— Tu ne devrais pas penser ainsi. Moi par exemple, t'imagine même pas le nombre de fois qu'on s'est déjà disputes mais on finit toujours par arranger les choses. Le plus important c'est d'être sincère.

— Oui je vais lui parler.

Juvia sourit en regardant la jeune fille aller à recherche de Gajeel.

— Et n'oublie pas de lui dire que tu l'aimes ! cria-t-elle.

Le rouge monta aux joues mais cette seule phrase réussit à la déstresser et alléger son cœur.

* *

Le brun fixait depuis assez longtemps le bâtiment abritant les classes des terminales. Pourquoi est-ce qu'ils mettaient du temps à descendre ? Ou bien termineront-plus tard encore ?

Gajeel croisa les bras et soupira. Quoi qu'il en soit il n'avait pas d'autres choix que d'attendre. Rester en leur compagnie l'empêchait de penser à chaque minute qui passait à Levy et, les moments où cela devenait une véritable torture pour lui était la nuit, car lorsqu'il fermait les yeux, il avait sa voix dans la tête. Lorsqu'il s'enveloppait dans ses draps, c'est elle qu'il désirait serrer si fort contre lui et glisser sa main dans ses cheveux.

Le brun leva les yeux vers le ciel recouvert de nuage gris. Pourquoi ne pouvait-il pas encore une fois fermer les yeux ? Oublier et continuer comme si de rien n'etait parce qu'il n'en pouvait plus. À chaque seconde qui passait il avait comme l'impression de se perdre lui-même. De ce perdre dans ses sentiments.

Gajeel sursauta lorsqu'une main se déposa sur son épaule le sortant de ses pensées et il baissa les yeux vers la nouvelle arrivante.

— Enfin tu me prêtes attention, je t'appelle depuis tu sais.

Le brun fronça les sourcils, mécontant de n'apercoir aucune des personnes qu'il aurait au minimum souhaité voir. Non, honnêtement, la personne qu'il souhaitait ardemment le plus voir était cette petite crevette qui mettait ses sentiments sans dessus-dessous mais pas cette personne qui se tenait présentement devant lui : Un fille de la classe de Luxus. Il s'en rappelait parce que Luxus l'avait déjà recalé une fois non ?

— Tu veux quoi ?

— Ah je t'ai vu et je voulais te demander si... Luxus ton ami...

— Non.

— P-Pardon ?

— J'ai pas besoin d'entendre la suite mais fiche moi la paix. Suis pas d'humeur.

Anticipant son geste, elle saisit fermement son bras l'empêchant ainsi de s'en aller.

— Attend s'il te plaît. Je veux juste un petit service. S'il te plaît.

— Je t'ai dis de me ficher la paix !

La jeune fille pâlit sous le regard ménaçant de Gajeel et effrayée, celle-ci s'en alla.

Bon sang ! Il avait une de ses migraines à présents et s'il rentrait finalement ? De toute façon il n'y avait plus de chance qu'il croise Levy. Vu le moment à laquelle elle était sortie de la classe, à cette heure elle devrait déjà être chez elle. Ne disait-elle pas qu'elle voulait du temps pour se concentrer ? Mais maintenant que les contrôles étaient terminés elle s'empressait juste de rentrer chez elle.

Cette fille savait le tourner en ridicule. Franchement comment et à quel moment avait-il pu tomber amoureux d'elle ?

Profondément ancré dans ses réflexions, il manqua de renverser Juvia qui venait vers lui en courant.

— Qu'est-ce que tu fous ? dit-il, l'arrêtant par les bras.

— Gajeel ! Dis-moi, qu'est-ce qui s'est passé ?

— Passé quoi ? demanda-t-il, perdu.

— Hein ? Tu n'as pas vu Levy ?

Juste en entendant son prénom, son estomac se noua.

— Non. On se parle pas.

— Mais tout à l'heure elle... Elle t'a manqué ?

— Essaye d'être plus clair, je te suis pas.

— En fait elle m'a demandé où elle pouvait te trouver alors je lui ai suggéré de venir te regarder ici mais je l'ai vu revenir même pas cinq minutes après. Elle n'a rien voulu me dire et s'est empressée de rentrer c'est pourquoi je suis venu regarder s'il y'avait eu un problème. Il s'est passé quelque chose ?

— Je l'ai pas vu.

Gajeel eut un tilt et soupira. Elle a sans doute dû le voir avec cette fille.

— Tu dis qu'elle voulait me parler ?

— Oui. Pourquoi vous vous êtes encore disputé ? Gajeel, essayé de parler.

— J'en ai marre, murmura-t-il pour lui-même.

Ses doutes, ses hésitations, ses suppositions absurdes. Il en avait plus que marre de ça. C'est sur que s'il attendait qu'elle fasse le premier pas ils en auront encore pour longtemps.

— Tu n'essayes pas de rattraper Levy ? C'est pénible de vous voir aussi distant alors que vous vous aimez. C'est vrai que pour toi c'est encore nouveau mais... Gajeel ! Attend !

Ce dernier partit sans plus écouter les paroles de Juvia. Prenant une direction autre que celle que Levy avait emprunté plus tôt.

Ils n'allaient vraiment pas se réconcilier ? Désespéra Juvia.

..........

Après plus d'un mois je reviens comme une fleur mais je suis passé par tellement de chose, j'ai même voulu abandonné cette histoire et tout simplement quitté Wattpad car plus rien ne me motivait mais je me suis souvenu d'une promesse que je me m'étais fait. Ne jamais abandonné une histoire en cours alors je suis là ( d'autant plus que j'ai pleins d'histoire en brouillon qui j'aimerais bien puisse voir le jour. )

Après tout ce temps je crois que je ne suis plus capable d'écrire convenablement un chapitre, il est assez étrange.

Avis ?

14 mai

Marie

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