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cinquante-deuxième

Lorsque la porte s'ouvrit, la jeune fille releva son visage jusqu'ici baissé et Grey fronça les sourcils à sa vue.

— Lucy ? s'étonna-t-il.

— Je peux entrer ?

Hésitant, celui-ci dégagea finalement la voix pour la laisser rentrer dans la pièce.

— Merci.

Grey referma la porte dans son dos et la blonde se tourna dans sa direction.

— J'imagine que tu dois être surpris.

— Notre dernière conversation s'était terminée amèrement. Alors oui, je suis assez surpris de te voir ici.

— Je ne voulais pas déranger Erza alors qu'elle aide ses parents dans leur travail aujourd'hui. Mirajane et Juvia ne veulent certainement pas me voir elles non plus. Je ne vais pas très bien et j'avais besoin de parler à quelqu'un, lui expliqua-t-elle. Cana n'est pas du genre discrète, de plus qu'elle venait d'être malade.

— Et Natsu ?

— C'est délicat entre nous actuellement, murmura-t-elle

Grey soupira.

— Si je te dérange je peux m'en aller. Je ne veux pas m'imposer.

— C'est pas ça. Allons dans ma chambre, tu me diras ce qui te tracasses.

— Merci.

Après avoir salué la jeune femme qui se venait d'arriver dans la salle de séjour, Lucy suivit l'adolescent jusque dans sa chambre et prit place sur le fauteuil qu'il indiqua, lui s'adossant sur la table de son bureau, près d'elle.

— Alors ? demanda-t-il, croissant ses bras.

— Avant tout je tiens à m'excuser. Je regrette toutes les choses incensées que j'ai pu sortir ce jour. Ça n'arrivera plus je jure. J'ai vraiment honte de mes paroles et d'avoir causé un malentendu entre Juvia et toi.

— T'as repris conscience ? Parce que tous ces derniers temps t'as vraiment déconné.

— Je reconnais avoir causé beaucoup de problème. Par ma faute Juvia s'était même disputée avec Gajeel et j'ai causé beaucoup de peine à Mirajane avec tous mes mensonges.

— Et qu'est-ce qui ne va pas avec Natsu ?

— On s'est séparé, souffla-t-elle.

— Pardon ?

C'était sûrement ce à quoi il s'attendait le moins.

— Je lui ai demandé une pause, continua-t-elle. Je n'ai pas envie de ruiner notre relation à cause de mes troubles émotionnels d'autant plus que je ne supporte pas la relation qu'il entretient avec Lisanna. Ça me met mal à l'aise et je sais qu'elle a éprouvé des sentiments pour lui. Elle prétend s'intéresser à quelqu'un d'autre mais je ne suis pas tranquille quand ils sont tous les deux ensemble.

— Tu doutes de lui ? C'est un peu absurde, c'est évident qu'il t'aime. C'est vrai qu'il n'est pas du genre à comprendre facilement certaines choses et tellement borné au point de ne pas se rendre compte qu'être proche de Lisanna d'une certaine façon te perturbe. C'est sûr qu'il n'a pas à faire à Juvia, soupira Grey.

Cette remarque arracha un premier sourire à la blonde. Tout le monde connaissait la possessivité et la jalousie presque excessive de Juvia.

— Je pense que je suis juste un peu trop méfiante.

— Donc tu comptes revenir sur ta décision ?

— Je... Je sais que ça lui a pris de court, que ça lui fait sans doute du mal, que c'est égoïste de ne penser qu'à moi mais j'ai vraiment besoin d'arrêter parce qu'en ce moment je ne me suis jamais sentit si mal au plus profond de moi.

— Je vais peut-être être cru mais ces blessures qui te rongent le cœur tu te les aies faites toi-même. Ta conscience aissaille ton cœur de sentiment néfaste. Enfin bon, après toutes les bourdes que t'as faites ce n'est qu'un retour de cause, lui dit-il sans ménagement.

Lucy reçut ces mots en plein fouet. Mais une ébauche de sourire prit forme sur son visage. Oui, c'était aussi la raison pour laquelle elle était venue trouver Grey. Pour ses paroles direct.

— C'est sans doute pour ça que j'ai du mal à dormir la nuit. Hier c'était atroce, souffla-t-elle.

Grey fronça les sourcils. Il ne se serait douté que ça serait à ce point. Sa décision concernant Natsu était on ne peut compréhensible maintenant. Si elle allait si mal, sa relation aurait pu être affecté négativement. À défaut de prendre le risque de tout gâcher avec Natsu, elle préférait faire une pause.

— Je vois. Tu as besoin de recul pour te sentir bien mais tu penses pas que tu devrais aussi t'excuser envers ceux dont tu as blessé ?

— Est-ce que Mirajane et Juvia pourront me pardonner ?

Sans oublier celle à qui elle avait fait le plus de mal : Levy Mcgarden.

— Je pense bien. Elles étaient plutôt inquiète pour toi après ce qui s'est passé.

— Je leur parlerais. Merci Grey.

— Tu peux attendre ici, Juvia arrive. Elle voulait qu'on révise, elle est complètement perdue, rit-il.

C'est vrai qu'ils avaient des contrôles la semaine prochaine.

— Mais je ne vais pas vous déranger ? En plus je pensais pas que j'allais rester longtemps, j'ai demandé à mon chauffeur de m'attendre.

— C'était juste une proposition, t'affole pas.

— C'est vrai que c'est mieux si j'en fini avec au plus vite. Je vais l'attendre, se décida-t-elle.

Lucy retira son téléphone dans le petit sac à main déposé sur ses cuisses.

— Je vais prévenir mon chauffeur de revenir me chercher plus tard.

Pendant que l'adolescente était au téléphone, Grey observa attentivement la jeune fille jusqu'à ce que celle-ci raccroche. Il espérait que tout redevienne comme avant.

En croisant son regard, Lucy fut curieuse.

— Pourquoi tu m'aimais ? demanda-t-elle.

Sa question le surprit. Grey resta silencieux avant de lancer :

— Qu'est-ce que tu veux que je dise ?

— Pa-Pardon. On a avait jamais parlé et il y a des moments où je me sens mal à l'aise vis à vis de Juvia.

Celui-ci se mit à soupirer.

— Ce que j'ai ressenti pour toi est différent de ce que je ressens pour Juvia. Peut-être c'était une question de proximité ? Ou d'attirance. Disons que j'étais fasciné. Mais bon je me suis mis des limites en apercevant tes sentiments pour Natsu. Je me demande bien pourquoi ce n'est que maintenant que vous vous êtes mis ensemble.

— Sa proximité avec Lisanna m'a toujours fait croire qu'elle l'intéressait c'est pourquoi j'ai toujours hésité à lui avoué mes sentiments.

— Je vois. Il n'a jamais fait le premier pas parce qu'il pensait que tu n'acceptera jamais de sortir avec lui.

— Vraiment ? Mais pourquoi ?

— A ton avis ? Tu es la fille unique d'un riche homme d'affaires, tu vis dans un manoir et j'en passe. C'est même étonnant de te voir fréquenter un lycée aussi simpliste que Faire Tail.

— Je donne cette impression là, souffla-t-elle pour elle-même.

* *

En refermant la porte de sa maison, Lisanna fut interpellée par sa sœur qui se trouvait actuellement assise sur le sofa.

En observant les yeux remplient de tristesse de la collégienne, la blanche s'inquiéta.

— Mais qu'est-ce que tu as ? Ton visage est tout bouffit. Tu as pleuré ? demanda Mira, interloquée.

— Je n'ai rien de grave Mira, ne t'en fais pas.

— Tu ne veux pas m'en parler ?

— Peut-être plus tard.

Mirajane regarda longuement sa cadette avant d'acquiescer d'un hochement de tête, toutefois inquiète. Esperant que le problème ne soit pas trop grave.

— Tu voulais me dire quelque chose ? s'enquérit Lisanna.

— Euh et bien... Quel est ta relation avec Bickslow ? Tu m'as posé des questions sur lui ce matin et tu es partie de la maison étant toute bouleversée.

Lisanna dû prendre un moment avant de répondre, la gorge serrée.

— Il y'a rien entre nous. J'étais curieuse à son propos.

— C'est tout ? insista sa sœur.

— O-oui. Je vais dans ma chambre, j'ai envie de me réposer, lui dit-elle, commençant à s'en aller.

— Il était ici, déclara Mirajane.

Son cœur rata un battement et ses pieds s'arrêtèrent automatiquement d'avancer.

— Il... Il est venu ? bégaya-t-elle, surprise.

— Oui mais je ne l'ai pas laissé entrer.

— Il était là, souffla-t-elle.

En voyant l'état chamboulé de sa petite sœur, Mirajane fronça les sourcils, suspicieuse.

— Le garçon dont tu m'avais parlé qui te plaisait, est-ce que c'est Bickslow ?

Honteuse, la jeune fille hocha timidement la tête.

— Tu es tombée amoureuse de lui ?

Cette question pris au dépourvu Lisanna et son cœur se mit à battre très fort.

— Je... Je suis vraiment désolée Mira, souffla-t-elle, baissant la tête.

— Pourquoi tu t'excuses ? Tu n'as pas à le faire. Je sais que ce genre de sentiment ne se contrôle pas.

Mirajane demanda à sa sœur de venir s'assoir à ses côtés.

— Tout ce que je t'ai dis sur lui à dû être insupportable. Est-ce que tu vas bien ?

— Pas vraiment.

— Vient là.

Les bras de sa sœur se referma contre elle.

— Ça va aller d'accord ? murmura Mirajane, caressant les cheveux de sa petite sœur. Qu'est-ce qui s'est passé ? Il était hum... très perturbé quand il est arrivé ici.

— Je suis allée le voir pour lui donner ma réponse, parce qu'il m'avait demandé si je voulais sortir avec lui. Je suis partie ensuite, je ne voulais pas rentrer tout de suite alors j'ai marché longtemps sans but mais je suis arrivée sans le savoir chez Natsu. Quand j'ai remarqué que je me trouvais près de chez lui j'ai voulu rentrer mais il m'avait déjà vu. C'est lui qui es venu me saluer. On a parlé ensuite Lucy est arrivée.

— Lucy ?

— Oui et j'ai peur d'avoir créé des soucis entre eux.

— Pourquoi tu penses ça ?

Lisanna raconta ce qui s'était passé.

— Quoi ? Elle t'a poussé ? Non mais elle est folle ?

— Calme toi Mira, je pense pas qu'elle l'a fait exprès. Elle a dû réagir sur le moment.

— Qu'est-ce que tu appelles sur le moment ? Et toutes les blessures qu'elle a infligé aux autres c'était aussi sur le moment ?

— De quoi tu parles ? Vous vous êtes disputés ?

Mirajane soupira et posa une main sur la joue de sa sœur.

— Rassure toi, ne te sens pas coupable. Tu n'as rien fais.

— Mais il l'a quand même laissé toute seule parce qu'il voulait m'accompagner. Elle a dû le prendre mal.

— Justement c'est l'initiative de Natsu, tu ne l'as obligé à rien. C'était son choix. Ne te culpabilise pas pour quelque chose qui n'est en rien ta faute.

Lisanna baissa la tête. Elle espérait vraiment n'avoir causé aucun problème entre eux.

* *

Un sourire prit forme sur les lèvres de Juvia lorsque la grande sœur adoptive de Grey lui ouvrit la porte.

— Bonjour Ultia.

— Bonjour.

— Grey est là ?

— Oui, dans sa chambre.

Celle-ci se dégagea pour libérer le passage.

— Merci.

— Tu devrais frapper avant d'entrer, il n'est pas tout seul.

— Euh... D'accord.

Mitigée, se demandant bien qui était là, Juvia toqua quelques petits coups à la porte et la voix de Grey se fit entendre.

— C'est ouvert.

La jeune fille entra alors dans la pièce mais resta bloquer au pas de la porte en voyant qui d'autre se trouvait à l'instant.

— Depuis quand tu frappes ? se moqua Grey.

— On m'a dit que tu n'étais pas seul.

— Lucy est là.

Bien sûr. Comment aurait-elle pu ne pas la remarquer ?

— Bonjour, salua Lucy.

Juvia se contenta d'hocher la tête et le peu de réaction de la jeune fille refroidit la blonde qui fixa Grey, craintive.

— Je reviens, je descend à la cuisine.

Grey décida de laisser les deux jeunes adolescentes seules et s'éclipsa de sa chambre.

— Pourquoi tu es là ? demanda Juvia, toujours au devant de la porte.

— Je voulais juste discuter un peu avec Grey.

— De quoi ?

— Euh... Pas grand chose. J'avais besoin de quelqu'un pour m'écouter.

— Si c'était juste pour ça pourquoi tu n'es pas allé voir Natsu ? Tu essayes encore de te moquer de lui ? Lucy, quand est-ce que tu v-

— Non ce n'est pas ça. Comment dire ? C'est assez ambiguë entre Natsu et moi. Je lui ai demandé une pause, je ne sais pas pour combien de temps raison pour laquelle je ne suis pas avec lui.

— Vraiment ? Pourquoi ? Vous venez à peine de vous mettre ensemble pourtant, s'étonna celle-ci.

— Oui c'est vrai mais j'avais besoin de me remettre en question et je ne voulais être rattaché à personne parce que je vais sans doute beaucoup m'éloigner.

Jusqu'au point de rompre avec Natsu. Allait-elle si mal que ça ? se questionna Juvia, désormais inquiète.

— Juvia, je suis désolée de tout le mal que j'ai pu vous causer, à toi ou Mirajane. Je me suis sentie très seule et abandonnée depuis qu'on s'est éloigné. J'avais besoin de mes amies. J'avais besoin de vous. Vous me manquez atrocement. Je suis vraiment désolée. Je sais que je n'ai pas d'excuse mais... Je voudrais tellement que vous me pardonnez.

Ces mots qui sortaient d'une voix brisée étaient voilée d'aucun autre sentiment que de regrets et de solitude. Empli d'une sincérité indéniable.

Juvia se mit à son niveau, posant délicatement ses mains sur celle de la blonde.

— Tout ce que je voulais c'est que tu reprennes conscience.

— Et je me rends bien trop tard de mes erreurs.

— Il n'est jamais trop tard. Bien sûr que je te pardonne. Je suis sur que Mirajane aussi le ferra et puis tout va s'arranger d'accord ?

— Mais j'ai causé beaucoup de tord surtout à Levy, alors qu'elle aussi avait ses propres problèmes. Je me suis moquée d'elle pour me sentir mieux et meilleure.

— Si tu lui présentais des excuses sincère peut-être que toi comme elle se sentira mieux.

— Je...

— Tu n'es pas obligé de le faire maintenant, mais quand tu te sentiras prête. Il faut que tes excuses soient sincères et lui laisser le temps de te pardonner.

— Est-ce qu'elle pourra me pardonner ?

— Hum... Je ne sais pas. Mais saches qu'elle est très sympa et plutôt timide aussi. rit légèrement Juvia. Si tu savais, hier elle était tellement gênée lorsqu'elle me posait des questions sur Ga-...  Ah je ne devrais pas en parler, se reprit-elle.

Lucy resta impassible.

Ces sentiments que cette fille portait à l'égard de Gajeel, elle les avait toujours méprisés – Juste en pensant à lui, elle avait des frissons – Il ne dégageait aucune chaleur, ni dans son regard ni ses dans ses gestes. Qu'est-ce qu'elle aimait chez un garçon tel que lui ?

— Tu venais réviser avec Grey ? demanda Lucy, sortant de ses pensées.

— Oui, je n'y arrive pas toute seule, je ne fais que me déconcentrer.

— Je peux t'aider ?

—  J'avoue que c'était juste une excuse pour venir retrouver Grey, rit Juvia. Mais bien sûr, qui refuseras l'aide de la meilleur élève du lycée ? Comme ça tu me diras comment tu fais pour retenir toutes ces leçons.

Lucy sourit.

* * * * *

La bleutée fut la première à arriver en salle de classe et un calme reposant y régnait.

Satisfaite, elle sortit les notes qu'elle avait préparé pour réviser une dernière fois après s'être confortablement installée.

Celle-ci jeta un coup d'œil à la place encore vide qu'occupait Gajeel et un grand sourire éclaira son visage.

Elle espérait que toutes les révisions qu'ils avaient faites jusqu'ici sera d'une grande utilité et qu'il travaillera mieux cette fois-ci par rapport aux fois dernière. Ça lui ferait énormément plaisir, elle s'était donnée à fond pour qu'il puisse maîtriser les bases malgré que cela avait été difficile.

Il détestait étudier, rit-elle.

Les élèves remplissant la classe créèrent un tel brouhaha qu'il était impossible à Levy de rester longtemps concentrer, détestantt être perturbé en pleine lecture.

La jeune fille soupira. Elle s'était suffisamment préparé donc il y'avait pas de quoi s'inquiéter et encore, ce n'était pas le moment de piquer une crise même si elle mourrait d'envie de les crier de se taire.

Celle-ci rangea donc ses notes dans son sac à dos et prit son téléphone à la place pour s'enquérir de l'heure.

Gajeel n'était toujours pas encore arrivé. Décidément c'était un éternel retardataire. Mais quand même ! Il aurait pu faire un effort aujourd'hui.

Ils auront un contrôle dans pas moins de quinze minutes au plus.

La bleutée gonfla les joues. Peut-être devrait-elle lui envoyer un message ou peut-être l'appelé.

Alors que l'adolescente se décidait encore, un long frisson lui parcourut le corps. C'était quoi... Ces soudains regard dans son dos ? Accompagnés de ces chuchotements ?

Quelle sottise racontaient-ils encore sur elle ? Quand pourraient-ils s'arrêter à la fin ?! Elle rêvait juste d'une année scolaire calme. Était-ce trop demander ?

Sa main alla serrer sa poitrine. Si seulement Gajeel était présent, elle se serait sentie plus sereine.

La première chose qui lui vint à l'esprit était de lui rédiger un message et avant qu'elle ne puisse l'envoyer, une ombre obscurcit sa vu et la bleutée leva la tête désirant mettre un visage sur cet intru.

Malheureusement, ce n'était pas celui qu'elle aurait espéré voir mais plutôt deux de ses camarades de classe, ce qui la rendit encore plus tendue.

— Qu'est-ce que vous voulez ? demanda Levy sur ses gardes.

Les jeunes filles se regardèrent mutuellement rendant Levy encore plus anxieuse.

Qu'est-ce qu'elles allaient sortir ? Quelles injures allaient-elles proférer contre elle ?

— C'est vrai que tu te fais maltraiter ? C'est pourquoi t'arrives toujours tôt à l'école pour échapper à ton père ?

— Quoi ?

Choqué, la bleutée perdit ses mots.

C'est quoi cette soit disant histoire de son père la maltraitant ?

Après l'avoir traité de prétentieuse, d'orgueilleuse, d'handicapé, de déchet et d'autre qualificatif tout aussi dénigrant maintenant cette classe essayait de lui coller une nouvelle étiquette ? Elle détestait tellement ses camarades.

— Laissez moi tranquille. Je n'ai aucun problème avec mon père. Ne redites plus jamais ça ! Pour qui vous vous prenez au juste ?

— Pas la peine de nous parler de cette façon, dire qu'on te prenait en pitié.

Pitié ? Ils ont eu pitié en pensant que son père la maltraitait ? Pourtant le traitement dont cette classe portait à son égard n'était-il pas une forme de maltraitance ?

— Je n'ai pas besoin de votre pitié. Je me porte bien sans.

— Mais toi... Ah vraiment pas la peine de prendre de grands airs. Bisca nous a déjà tout raconté. Tu vas nier que ton père est alcoolique et ta mère morte ? Pas étonnant que tu sois méprisantes vu l'environnement dans lequel tu grandit. On t'apportait juste notre sollicitude.

Lucy crut recevoir une balle en pleine tête. Qui le leur a dit ?

— C'est... c'est qui cette Bisca ? demanda-t-elle la voix tremblante.

— Tu es dans cette classe ou pas ? Tu n'as qu'à te débrouiller vu que tu es si intelligente.

Celles-ci partirent laissant Levy dans le tourment.

Bisca. Elle avait déjà entendu ce nom. Mais où ?

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Un peu d'attention et c'était joué. Je l'ai offert une barrette minable et elle ne cesse de me remercier alors que c'était un cadeau de mon père que je détestais et je voulais m'en débarrasser.

— Haha, vous êtes cruelles. Et vous comptez la recompenser ? Je sais pas moi, en l'invitant à votre fête ? demanda la fille aux cheveux verts.

— Arrête de dire des sottises Bisca, je compte pas l'inviter. Elle fait honte avec sa béquille.

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Alors c'était cette fille chez laquelle Cana et Lucy s'étaient vantées d'avoir réussi à l'avoir tromper et lui refiler tout l'exposé en début d'année ?

Si c'était une amie de Lucy alors elle aussi devait être au courant – La bleutée se mordit les lèvres – Et il se pourrait bien qu'elle soit l'auteure de cette vérité déformée sur son père.

<< C'est vrai que tu te fais maltraiter ? C'est pourquoi t'arrives toujours tôt à l'école pour échapper à ton père ? >>

Une fois aussi, elle lui avait menacé de lancer une rumeur dégoûtante sur elle.

Lucy cherchait toujours à la blesser mais elle était allée bien trop loin cette fois. Pourquoi y mêler ses problèmes de familles ? L'humilier de cette façon lui faisait si plaisir que ça ?

Ça lui mettait vraiment en colère.

Gajeel était pourtant le seul au courant de sa situation familiale. Comment donc...

La bleutée écarquilla les yeux.

— N-Non...

Et si... Par hasard... Il en avait parlé avec Juvia et celle-ci n'ayant pas gardé le silence l'avait partagé à ses amis ? Un secret s'ébruitait facilement lorsque celui-ci se partageait entre plusieurs personnes.

Avait-elle commise l'erreur de se confier à lui ce jour ? Pourquoi n'avait-il pas tenu sa parole de garder tout pour lui ? Était-ce arrivé sans qu'il ne s'en rende compte ?

Juvia était son amie d'enfance. Sans doute la faisait-il énormément confiance alors il n'avait pas dû prêter attention à tout ce qu'il avait pu lui dire – Sa poitrine se comprima davantage et sa colère se transformèrent en une énorme tristesse – Mais à quoi cette confiance avait-il aboutit ? C'est elle qui en souffrait désormais.

La bleutée récupéra sa béquille et décida de sortir de sa salle de classe pour se rendre aux toilettes. Elle devait se reprendre surtout qu'il avait des contrôles tout à l'heure.

Celle-ci referma la porte et s'adossa dessus en soupirant.

<< Pas la peine de nous parler de cette façon, dire qu'on te prenait en pitié. >>

Pitié ? Quel sentiment méprisable.

Combien de fois allait-elle se retrouver dans ce genre de situation ? Blesser et humilier par tout le monde.

Elle était rejetée des autres et malgré la difficulté de la chose, elle avait fini par accepté sa condition sans rechigner, même si c'était douleureux et atroce.

<< Tu vas nier que ton père est alcoolique et ta mère morte ? >>

Les larmes recouvrit alors le visage de la jeune fille.

Et quand la seule personne qu'elle considérait le plus commettait une erreur la faisant autant souffrir, c'était d'autant plus difficile.

Elle voulait crier, pleurer – si ce n'est ce qu'elle ne faisait déjà – et surtout pouvoir retirer ces sentiments terribles qui l'assaillissaient.

Son cœur lui faisait tellement mal.

La vision floue, elle ne distinguait plus correctement les élèves encore présent dans les couloirs et manquait de se faire bousculer ou de percuter quelqu'un.

Une main forte saisit son bras alors qu'elle était sur le point de le rentrer dedans.

Étrange, cette sensation froide lui était familière et elle ne s'était évidemment pas trompé en entendant sa voix.

— Levy ?

Gajeel. Il tombait réellement à pic.

— Pourquoi tu pleures ?

La bleutée se dégagea de son emprise et essuya ses yeux. Si seulement elle n'avait pas autant les larmes faciles.

— Levy ? l'appela-t-il inquiet vu son silence.

— Je n'ai rien.

— Rien ? Ton visage est recouvert de larme, s'enerva-t-il.

Il approcha sa main pour essuyer ses larmes mais la bleutée fit quelques pas en arrière.

— Qu'est-ce qu'il y'a ? s'étonna-t-il.

La jeune fille garda la tête baissée, tiraillé par des sentiments extrême juste à sa vue : L'amour et la colère.

L'amour.

La colère.

— Bordel dit quelque chose. Tu m'inquiètes !

— Gajeel, est-ce que... Tu aurais parlé de mes parents à quelqu'un ? Euh peut-être à Juvia.

— Hein ? Non je lui ai rien dis et à personne d'autre.

L'amour.

— Tu es sûr ? Peut-être que tu as oublié ou ça t'a échappé lors d'une conversation.

— J'ai rien dis à personne. Pourquoi tu me demandes ça ?

La colère.

— Vraiment ? douta-t-elle.  Pourtant tu étais le seul au courant. Tu n'es pas en train de me mentir là ?

À cette insinuation, un pincement lui prit au cœur. Jamais il n'oserait lui mentir. Putain !

Irrité à son tour, il haussa la voix en poussant un juron.

— Mais non bordel !

Subitement, la jeune fille se sentit idiote et perdue. Vu son état actuel, le mieux serait d'arrêter cette conversation pour ne pas dégrader les choses entre eux. Elle devait encore réfléchir et essayer de voir le problème dans un autre angle mais... Loin de lui.

La bleutée décida alors de faire demi tour mais ce n'était incontestablement pas l'avis de Gajeel qui saisit brusquement son bras, décidé à comprendre ce qui n'allait pas ce matin.

— L-Lâche moi, demanda-t-elle, la voix assez tremblante.

— Tu vas me dire à la fin ce que t'as ?!

— Je... Je ne veux pas te voir, souffla-t-elle, essayant de dégager sa main.

Cette seule phrase réussit à le blesser.

Non. Pire.

C'était son cœur qui venait inexplicablement de se briser. En milllier de petit morceaux et jamais jusqu'à présent il n'avait ressentit une telle émotion vive.

Pourquoi sa douleur était aussi forte ? Lui brûlant la poitrine. Était-ce uniquement parce qu'elle lui plaisait ou ressentait-il un autre type d'attachement vis à vis d'elle ?

Confus et fou de rage, son visage se crispa et il serra encore plus fort son bras pour ne lui laisser aucune occasion de s'en aller.

— Pour qui tu me prends au juste ?! s'irrita-t-il. Tu balances ça et tu t'en vas ?

Qu'est-ce qu'il avait bien pu faire de mal ? Qu'est-ce qui avait dérapé ce matin ? Pourquoi ne desirait-elle plus le voir soudainement ? Hier encore tout se passait bien.

— Tu me fais mal ! cria-t-elle presque.

Les geignements de douleur de Levy lui fit comprendre qu'il exerçait malencontreusement une très forte pression et réalisant sa bévue, il relâcha de suite son bras faisant un pas en arrière, les yeux horrifiés par son acte.

Qu'est-ce qui l'avait pris ? Dire qu'il avait perdu le contrôle de cette manière avec elle.

— Levy... Je...

Celle-ci continua sa route sans se retourner et Gajeel crut que son cœur allait s'arracher. Le regard terrifié qu'elle avait posé sur lui fut comme un supplice de plus à endurer.

Non ! Il n'aurait jamais souhaité voir cette peur dans ses yeux.

Pas elle.

La bleutée venait à peine d'entrer dans la classe qu'il saisit son poignet faisant très attention à ne pas lui faire de mal à nouveau.

— Attend. Ça sert à rien de nous énerver, commença doucement Gajeel.

Ils devaient parler calmement . S'il avait fait une erreur, il pouvait s'excuser.

— Je sais pas de quoi tu me reproches mais je peux t'assurer que je peux tout arranger.

Comment est-ce qu'il pensait pouvoir arranger ça ?

— Je... Je sais pas, c'est trop tard. S'il te plaît, essaye de me lâcher, je veux retourner m'assoir.

— Non, refusa-t-il.

L'adolescente sursauta lorsque la main de Gajeel se referma davantage autour de son poignet après son refus et son cœur se mit à tambouriner fort dans sa poitrine de peur. Son geste précédent lui causait encore une forte douleur au bras. Est-ce qu'il...

— Tu veux encore me faire mal ? Aah alors vas-y. Blesse-moi donc.

— Putain arrête ça ! Crie moi dessus, frappe moi si tu veux mais ne me fais pas ça. Ne me méprise pas.

C'était trop pour lui.

Ayant haussé la voix, il attira la plupart des regards de leur camarade dans leur direction et ils n'étaient pas discret, se trouvant ainsi au devant de la classe.

Tous ses paires d'yeux dirigés sur elle crispa la bleutée. Déjà que l'habitude ça l'insupportait et dans cette situation c'était encore plus atroce pour elle. Elle avait l'impression d'étouffer.

— Je veux retourner m'assoir, murmura-t-elle à nouveau, mal à l'aise.

— Non.

Pas tant qu'ils n'auront pas parlés. Là à cet instant, il s'en fichait d'attirer les regard sur lui.

Aveuglé, il ne se rendit pas compte du malaise de l'adolescente. Il attendait d'elle une explication, une phrase, un mot. N'importe quoi bordel ! Mais qu'elle dise quelque chose.

La sonnerie stridente retentit, Gajeel et Levy toujours sur le même point de départ, accentuant les chuchotements de leurs camarades.

– Ils tournent un film mélodramatique ou quoi ?

Juvia resta sans voix. À voir L'expression de Gajeel, il avait vraiment l'air en colère, furieux et mal. Est-ce qu'ils s'étaient disputés ? Pour quelles raisons ? D'autant plus que Levy avait l'air au bord des larmes.

— Gajeel, laisse là, intervint-elle.

Gajeel regarda un instant son amie d'enfance et Juvia lui supplia du regard.

Le lycéen lâcha finalement après insistance de la part de Juvia et Levy partit regagner sa place à la hâte.

– Le couple de l'année vient d'avoir une violente dispute. Oh trop drôle.

– Qu'est-ce que tu racontes ? Ils étaient même pas ensemble d'abord, haha.

– Bah quoi ? Vu qu'ils étaient toujours collés tous les deux on aurait dit un couple. Ah... Elle se croit vraiment intéressante pour faire une scène pareille ? Ridicule.

– Tu parles, elle se prend trop des airs pourtant suis sur qu'elle se fait maltraitée par son père alcoolique.

– Hey arrête, parle moins fort, tu vas avoir des problèmes.

Gajeel sursauta à la dernière phrase. Comment est-ce qu'ils savaient que son père avait ce genre de problème ?

<<  Gajeel, est-ce que... Tu aurais parlé de mes parents à quelqu'un ? >>

Alors c'était de ça qu'elle parlait ?
Bon sang mais il en avait parlé avec personne alors comment... Ces misérables personnes étaient au courant ?

Les paroles qu'elle avait avancé lui faisait toujours aussi mal pourtant... Il n'arrivait pas à l'en vouloir et en s'asseyant sur son siège, son regard resta figer sur Levy. Ses épaules tremblaient. Il savait qu'elle pleurait et il détestait ça.

Gajeel ferma les yeux.

Il lui avait fait mal et l'avait embarrassé devant tout le monde parce qu'il n'avait pas pu diriger cette atroce douleur dans son cœur.

Qu'est-ce qu'il avait foutu ? Qu'est-ce qu'il devait faire ?

Avant tout, il fallait qu'ils discutent et qu'elle comprenne qu'il n'avait rien à voir avec tout ça. Il ne pouvait pas totalement l'en vouloir qu'elle ai douté vu qu'il était le seul au courant mais... Il aurait aimé qu'elle lui fasse confiance.

..............

Avis ?

07 jan

Marie

1ere dans le classement schoolfic merci à vous ⁠♡♡ (⁠╥⁠﹏⁠╥⁠)

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