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Chapitre 6

Mariama

Je me demande dés fois si je dois vraiment continuer de vivre tout en sachant que mon propre père me hait sans aucunes raisons, peut-être à cause de mon handicap. Qui sais ?
Tout ce que dont je suis sûre c'est que je n'ai jamais demandé à naître ainsi mais je l'accepte car je me dis souvent qu'il y'a des personnes qui vivent pire que moi sur cette terre.

Mon père, cet homme ne m'a jamais considéré comme sa chaire car toute la souffrance dont je fais face c'est à cause de lui, de sa femme et de ses filles.
Ma tante, cette femme je n'ai jamais compris le pourquoi de son acharnement envers ma personne. Déjà toute petite elle n'hésitait pas à me battre pour quelques broutilles, et ses filles; elles ont toujours eu tout pour être heureuses mais faut croire que ça ne leur suffisait pas et elles aiment me voir souffrir tout le temps.

J'ai toujours rêvé d'être à leur place quand je les voyais jouer avec les enfants de notre âge alors que j'étais obligée de rester à l'écart et d'observer au risque de me prendre des coups si j'osais me " mélanger" à elles car elles m'ont toujours dit que je n'était rien de plus qu'une infirme sans mère.
Les seuls qui me tenaient compagnie étaient mes semblables comme ma tante aimait les appeler.

Mon histoire est triste, je le sais car mon père est la cause de mon handicap, de la misère dont je vis et j'ai été obligée de tendre la main pour manger, pour subvenir à mes besoins au détriment de mes études.
J'ai fréquenté le milieu des mendiants et Wallaye quand je voyais des aveugles ou des petits garçons en fauteuil roulant j'avais pitié d'eux et j'allais même jusqu'à leur donner de l'argent parce qu'ils en avaient plus besoin que moi oubliant ma condition et mes malheurs.

La société a tendance à nous oublier, nous les handicapés allant même jusqu'à nous renier parce-que la plupart des personnes nous considèrent comme des paria mais quand ils ont besoin de faire des sacrifices ou des offrandes, ils se tournent le plus souvent vers nous, ce qui est désolant car à dieu dit "aide ton prochain sans rien attendre en retour" mais dans le contexte actuel du monde les êtres humains ne font plus rien sans attendre un petit quelque chose en retour.
Je me fais la promesse de changer la condition des handicapés dans la société si dieu m'en donne les moyens d'y parvenir.

Je sais que ma vie est certes difficile mais je le rends grâce à Allah d'avoir mis sur ma route Rahmane, cet homme est mon ange gardien. Je ne pourrais jamais le remercier pour tout ce qu'il fait pour moi depuis que l'on se connait.
Avec lui je ne manque de rien et j'ai tout ce que je veux, j'ai peur oui pour de me réveiller un beau jour et me dire que tout ceci n'était que rêve de ma part.

- madame la rêveuse me dit Rahmane.

J'avais même oublié qu'il était assis en face de moi. Il s'en veut depuis que nos photos ont été publiées dans les tabloïds, j'ai dû lui faire comprendre que rien n'était de sa faute.
Les journalistes n'ont pas hésité une seule seconde à me décrire comme une handicapée vivant au dépend de son petit ami riche, j'ai eu la honte de ma vie ce jour là car la société ne cherchera pas à comprendre le pourquoi du comment de ma relation avec Rahmane.
Dieu sait qu'avec Rahmane nous ne discutions pas de nos familles respectives pour ne peux créer d'ambiguïté entre nous.

- je réflechissais juste Rahmane répondis-je calmement.

- prête à sortir ?

- je n'attendais que ça. Je m'ennuyais trop.

- tu veux dire que je t'ennuyais.

- non tu me tenais compagnie.

- j'aime mieux ça. Allons-y maintenant avant que ma mère ne fasse une crise.

Je récupère les nouvelles béquilles que mon ange gardien m'a offertes et on sort de la clinique.
Une semaine qu'il me garde sous prétexte que je n'étais pas encore sur pieds mais ça s'était seulement pour me dissuader de filer parce-que je ne voulais pas à habituer chez ses parents, de toute façon je ne me plains pas car avec lui je suis choyée comme une princesse.

Le trajet de la clinique au domicile des Dramé s'est déroulé dans un silence si apaisant et confortable. Je profitais que Rahmane soit concentré sur la route pour l'observer à ma guise.
Il est tellement beau que cela est flippant pour moi, tout absolument tout chez cet homme est parfait, sa bouche, sa barbe parfaitement taillée, ses yeux, ses pectoraux et...

- Riama je te parle.

Je sursaute à l'attente de mon prénom. J'étais tellement absorbée dans ma contemplation que je n'avais pas remarqué que la voiture s'était immobilisée.

- oui tu disais dis-je d'une petite voix.

Si la honte pouvait tuer, je serais six pieds sous terre.

- maintenant que j'ai toute ton attention, nous sommes arrivés dit-il en rigolant.

Je n'ajoute rien à son commentaire et je sors de la voiture.
La maison est juste waouh, alors c'est à ça que ressemble une villa me demandais-je.
Nous pénétrons à l'intérieur après avoir saluer les gardiens, je n'arrêtais pas de tourner de gauche à droite pour regarder tellement c'était jolie et bien entretenue.

- MAMAN cria Rahmane comme un enfant.

- pourquoi tu cries Rahmane.

- pour qu'elle sorte du salon. Quand elle est devant la télé elle devient sourde. Tu vas t'en rendre compte bientôt dit-il en rigolant.

Aussitôt dit aussitôt fait, Mme Dramé venait de sortir du salon sortir sourire aux lèvres. J'avoue que la première fois que je l'ai vu, j'ai eu peur qu'elle me juge comme tous les autres ou pire qu'elle me demande de rester loin de son fils mais au contraire elle s'est bien comportée avec moi. J'espère que notre cohabitation sera sans accrochage.

- enfin vous êtes là les enfants.
Mariama comment tu te sens?

Je baisse la tête de honte. Ce n'est pas facile pour moi d'affronter le regard des gens car ils doivent sûrement avoir pitié de moi surtout avec mon état.
Comme j'aimerai que les personnes autour de moi me regardent comme une personne normale pas comme une petite orpheline handicapée.

- je vais bien alhamdoulilah et vous Mme.

- je vais bien aussi mais stp arrête de me vouvoyer et appelle-moi maman.

- euh je vais essayer.

Ce n'est pas facile pour moi d'appeler une autre personne maman. La seule maman que j'avais est morte à cause de l'homme qui me servait de père. La misère l'a tué et pour ça jamais je ne lui pardonnerai.

- wa man je suis devenu invisible moi dit Rahmane faussement en colère.

- mais non tu es bien en face de nous dis-je en souriant pour oublier mes pensées.

- Rahmane installe Mariama dans l'une des chambres du premier.

- suit moi Riama.

Je remercie Mme Dramé et nous empruntons les escaliers. J'aurai préféré avoir une chambre au rez de chaussée mais bon je n'ai pas le choix. Je me contente de ce qu'on m'offre.

Mes déplacements vont être difficiles surtout avec ses escaliers à marches balancées, je risque de me casser la gueule.
Seule une personne comme moi peut comprendre mon calvaire, chaque pas que je dois effectuer me demande une effort surhumain et je dois m'appuyer sur mes béquilles pour monter ou descendre; en somme c'est un parcours du combattant que je dois faire chaque jour.

La chambre que l'on m'a octroyé est une chambre super grand aux tons blanc-noir avec un faux plafond en marbre avec des luminaires encastrés. Elle est spacieuse mashaAllah.

- la chambre te plait.

- elle est très jolie merci.

- installe toi en attendant que je parle avec ma mère.

Je ne me sens pas à l'aise dans tout ce luxe. J'avais l'habitude d'avoir un petit espace qui me servait de chambre si je peux le qualifier ainsi.
À l'heure là ma tante doit être contente de s'être enfin débarrasser de moi, elle avait l'habitude de prier pour que je meurs pour qu'elle puisse vivre en paix car selon je lui pompais l'air. Je me disais qu'elle était certainement folle pour me dire ce genre de chose.

J'espère ne plus avoir à faire à elle et ses filles. La seule famille que j'ai dorénavant c'est mes frères et Rahmane.
Que serai-je devenue sans leur intervention ?

- Riama je rentre dit Rahmane me sortant de ma rêverie.

Rahmane vint s'assoir en face de moi avec une mine triste.

- je vais me sentir seule dans cette grande maison.

- ma mère te tiendra compagnie et je viendrai te voir demain soir.

- promis.

- juré craché si je me mens je vais en enfer ma Riama d'amour.

Je souris avant de le serrer dans mes bras. Je n'ai pas pu empêché mes larmes de couler encore et encore.

- arrête de pleurer. C'est fini là, tu es en sécurité maintenant.

J'essaie mes larmes et m'assois sur le lit la tête baissée. J'ai honte maintenant d'avoir pleurer devant Rahmane.

- à demain ma belle.

- à demain mon ange gardien de luxe.

J'attends qu'il disparaisse de mon champ de vision pour souffler. Une bonne vient m'apporter des serviettes et des effets de toilettes de la part de Mme Dramé; elle m'indique la salle de bain en sortant.

Je me déshabille et y entre. Cette salle de bain est équipée pour une handicapée de mon genre. Rahmane a vraiment penser à tout pour mon confort.
Pour la première fois je prends un long bain relaxant en oubliant l'espace d'un instant mes soucis.

~

Une semaine que je vis avec la maman de Rahmane et dieu elle m'aime comme sa propre fille et à chaque fois qu'elle a des invités elle me présente comme telle.
J'avoue qu'au début que j'étais réservée et je restais enfermer dans ma chambre à ma descente mais maman comme je l'appelle maintenant, m'a fait comprendre que j'étais ici chez moi et je devais en conséquence me comporter comme un membre à part entière de la famille.
Elle ne fait pas de différence entre Rahmane et moi.
Chaque jour elle m'apporte des tonnes de vêtements, de chaussures et de sacs, elle me donne l'impression d'avoir le monde à mes pieds mais je n'oublie pas d'où je viens et cela m'aide à garder la tête froide.








Aujourd'hui je passe la journée de Rahmane et de ses amis, il tient absolument que j'intègre leur petite bande. J'aime passer du temps avec lui et son meilleur ami et cela me suffit mais il me faut faire des concessions comme l'a dit tout l'heure maman Dramé.

J'espère que tout se passera bien...




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1778 mots pour vous.

Que pensez-vous de la nouvelle vie de Mariama ?

Merci et à bientôt.

04/02/2018 by DEEKHA15

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