Dédiée à tous mes lecteurs you're THE best 😘

Bonne lecture💗

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Mariama

J'avais rendez-vous à la clinique de Rahmane, cela faisait des jours que l'on ne s'est pas vu et aujourd'hui j'avais une occasion pour le voir et surtout de prendre un nouveau départ avec mes prothèses.
J'avais terminé mes séances de rééducation la semaine dernière et on attendait juste la livraison de mes prothèses qui sont arrivées il y'a juste deux jours.

Après que l'on m'est mis mes nouvelles prothèses,Rahmane et moi sommes allés au restaurant de sa clinique pour discuter.

- alors future Mme Dramé j'espère que maman ne te fatigue pas trop.

- je ne sens plus mes pieds.

- après le mariage je te ferai un bon massage. Courage c'est bientôt fini.

- dans bientôt tu veux dire qu'il reste encore trois semaines de torture.
Sérieusement maman me fatigue avec tous les achats et je ne sais plus quoi encore.
Tu sais que je n'aime pas tout ce voyeurisme mais je ne veux pas aussi la vexer donc je la laisse organiser le mariage à sa guise.

Depuis l'annonce du mariage, maman n'arrête pas de faire la tournée des marchés, des tailleurs et elle a même programmé un prochain voyage au Maroc ainsi qu'en France.
Elle a dit que pour le mariage de son fils unique, elle ne négligera aucun détail. J'aurais aimé avoir un mariage tout simple car l'essentiel est de m'unir à l'homme de ma vie mais comme personne ne contredit pas dame Dramé je fais avec.

- tu vois pourquoi j'évite de venir à la maison ces derniers temps. Maman ne sera pas tranquille pendant les semaines à venir et même après le mariage.

- tu ne fais pas "le fiancé irréprochable".

- pourquoi tu dis ça.

- tu m'as laissé seul avec maman sachant qu'elle allait me trimballer dans tout Dakar.

- tu sais avec mon travail je ne peux me permettre de vous suivre au pas et c'est à la mariée d'organiser et de finaliser tous les détails façon je vous fais confiance.

- dis plutôt que tu nous évites...

- j'évites juste maman...

- c'est ça weh.

- Tu me manques tu le sais au moins dit-il en prenant les mains.

- tu me manques aussi Rahmane.

- j'ai demandé à Mouhamed de venir te chercher à ta descente, je ne pourrais pas me libérer à temps pour t'accompagner chez ton père.

Pas Mouhamed svp!
Je ne sais pas ce qu'il a ces derniers jours mais il m'évite et quand je l'appelle pour prendre de ses nouvelles il me répond par des monosyllabes.

J'ai essayé de le comprendre mais c'était impossible.

- ce n'est pas la peine de le déranger je peux prendre un taxi.

- pas question que tu prennes un taxi jusqu'à Guediawaye, Mouhamed viendra te conduire là-bas un point.

- mais Rahmane...

- pas de mais Mariama.

- comme tu veux.

- tu as fini de manger.

- oui.

- OK je te ramène à ton centre.

Je souffle en me levant plus têtu que Rahmane tu meurs.

(...)

Dernier cours enfin nous avons fini, il ne me reste plus qu'à faire un stage de trois mois pour enfin obtenir mon diplôme.
Tout ça c'est grâce à Rahmane.

- MARIAMA...

Qui peut bien crier mon prénom à tue-tête comme ça.

- qu'est-ce que tu me veux Ndèye Amy demandais-je sur la défensive.

- m'excuser.

- vraiment ? questionnais-je ironiquement.

- j'ai appris à mes dépends que la méchanceté et la haine ne menaient nul part sauf noircir notre cœur alors Mariama je m'excuse sincèrement pour mon comportement.
J'étais jalouse de toi et de la manière dont Rahmane te regarde. J'ai toujours tout fait pour attirer son attention mais à chaque fois il ne me prêtait aucune attention même pas un regard et quand tu es arrivée dans sa vie, tu as su gagner son cœur si facilement que je t'en ai voulu mais j'ai compris maintenant que ce n'était en rien de ta faute si je nourrissais un amour à sens unique.

Est-elle sincère ou joue-t-elle à la comédie ?

- j'accepte tes excuses.

- merci et j'espère qu'on pourra un jour devenir des amies.

- hum ça reste à voir.

- merci encore dit-elle en partant.

Quelle journée !

Mouhamed me fit signe et je le rejoins dans la voiture.
Après l'avoir salué je me suis tue, il ne sert à rien de tenir une conversation avec une personne qui ne le veut pas. Mouhamed a trop changé à mon goût et je ne veux pas que sa relation avec Rahmane en pâtisse sinon je lui aurais fait part du comportement de son meilleur ami depuis belle lurette.

- merci de m'avoir déposé tu peux partir dis-je en sortant de la voiture.

- Rahmane m'a demandé de t'attendre.

- et moi je te demande de t'en aller. Je ne sais pas ce que je t'ai fait ou dit mais tu commences sérieusement à m'énerver.

- ce n'est pas contre toi mais c'est moi qui ai un problème.

- explique toi et peut-être que je pourrais t'apporter mon aide.

- Je suis...je... Laisse tomber Mariama.

- OK ciao Mouhamed en espérant que tu reprennes tes esprits.

Et il se dit être mon ami puff n'importe quoi.
J'entre dans l'immeuble où vit actuellement mon père et je le trouve en compagnie de Khady.
Je les salue en prenant place, on se tape une discussion sur mon mariage et son organisation. Mon père nous laisse entre filles et nous continuons de papoter.

- si tu es libre demain nous irons faire les boutique avec ma belle-mère.

- j'ai hâte et merci de l'inclure dans l'organisation de ton mariage.

- ce n'est rien et comment va Coumba.

- elle va bien, je l'ai mis au courant pour ton mariage. J'espère que tu ne m'en veux pas.

- non pas du tout et tu lui diras qu'elle est la bienvenue également.

- je doute qu'elle vienne et tu devrais faire attention à toi parce que maman ne te laissera pas vivre en paix. Elle a entendu par hasard ma conversation avec Coumba et j'ai peur qu'elle fasse un truc le jour J.

- ne t'inquiète pas Dieu est grand.

- je garderai un œil sur elle.

- merci.

Je suis finalement rentre et aux environs de vingt heures avec le morale dans les chaussettes à cause de ma tante.
Même si je n'avais laissé rien paraître tout à l'heure devant Khady, j'ai quand même peur de que tante Daro sabote mon mariage et qu'elle me prive de mon bonheur.

Une chose est sûre je me battrai pour obtenir ce bonheur.

Sira

Depuis que j'ai quitté mon boulot, je reste cloîtrer dans ma chambre comme si j'avais été interdite de sortie.
Même si ma mère m'a réprimandé sur le fait d'avoir quitté mon travail sur un coup de tête, moi en tout cas je suis quitte avec ma confiance et je n'ai rien à me reprocher parce que je n'allais tout de même pas rester les bras croisés à supporter qu'un sinistre personnage tel que ce Tassem m'importune davantage, un vrai obsédé sexuel je vous dis mais il aura appris à ses dépends que je ne suis pas le genre de femme qui se laisse faire facilement et qu'il ne pouvait pas se payer ma tête sans en subir les pots cassés.

J'avoue qu'après les réprimandes de mon père sur la manière dont j'ai agi; j'avais des remords mais j'ai enlevé cette stupide idée de ma tête, Tassem méritait plus de ma part.

Ce qui m'énerve encore plus c'est le fait d'avoir été attirée par lui au début mais ça était avant de découvrir quel genre de personne il était vraiment. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment un homme aussi beau bien gâté par la nature, un homme qui a tout pour lui peut-être un tel goujat.
Comme quoi la beauté ne fait pas tout et que dès fois elle peut agir sur la cervelle.

Je chasse mes dernières pensées car il ne sert à rien de me poser des questions sur Tassem. Je n'arriverai jamais à le comprendre.

(...)

J'enfile rapidement une robe légère avec un maquillage soft. J'ai rendez-vous chez le gynécologue aujourd'hui et comme d'habitude Badou a tenu à m'accompagner. Il m'insupporte au plus haut point mais bon je ne peux pas l'empêcher de m'accompagner à mes rendez vous, c'est son droit le plus absolu. D'ailleurs il doit déjà être là.

Je rejoins le salon et effectivement monsieur était déjà là; faut dire aussi qu'il était très ponctuel au moins cet aspect de sa personnalité n'avait pas changé.
Il était en pleine discussion avec ma mère comme à chaque fois qu'il venait ici à croire qu'il n'avait plus de chez lui. Ils s'arrêtèrent de suite dès qu'ils me remarquèrent ma présence.

Hum c'est louche daal je me demande de quoi ils parlaient.

- Sira je ne sais pas pourquoi tu aimes faire attendre les gens comme ça, cela fait plus d'un quart d'heure que ton mari t'attend.

- ex maman, ex mari corrigais-je excédée.

Ah ma mère toujours dans l'excès bon c'est vrai que j'ai pris mon temps. C'était juste pour que mon ex-mari sorte de ses gongs.

Après ma dernière phrase, je voyais que Badou était mal à l'aise et je ne savais pas pourquoi d'ailleurs mais honnêtement je m'en foutais royalement de ses états d'âme.

- bon nous y allons maman.

- d'accord faites attention à vous.

Ma mère m'étonnera toujours quand c'est moi elle ne s'inquiète pas mais dès que Badou est présent, elle redevient une maman poule.
Nous sortons enfin de la maison et j'inspire un grand coup d'air.

- prenons ma voiture dis je.

- quoi?

- j'ai dit que nous allons prendre ma voiture, la mienne OK.

- hors de question c'est moi qui suis venu te chercher pour te déposer et non l'inverse alors on prend ma voiture.

- je t'ai dit que je ne monterai pas dans ta voiture alors n'insiste pas lui dis je d'un ton plus dur.

- tu portes mon enfant alors je me dois d'assurer votre sécurité à tous les deux.
En plus dans ton état ce n'est pas sûre de conduire. Pense à mon enfant.

- je m'en fou de ce que tu penses et je te signale que c'est tout aussi mon enfant, tu ne l'as pas conçu seul à ce que je sache.
La preuve il se trouve bien dans mon ventre.

- je n'ai jamais affirmé le contraire.

Il commençait sérieusement sérieusement à m'énerver qu'est ce qu'il ne comprend pas dans " je ne veux pas entrer dans ta voiture ".
Déjà que je suis sûre que sa copine là y monte tout le temps donc c'est non.

Je sais que c'est de la jalousie mal placée de ma part.

#Je deviens folle.

Nous restons un bon moment dans le silence chacun ruminant sa colère dans son coin. Je regarde ma rolex accrochée a mon poignet gauche et il était bientôt l'heure de mon rendez-vous.

Lasse de guerre, je m'engouffre dans la voiture et me met derrière.
Il me regarde un instant avant de monter également.

Personne ne parlait durant le trajet mais je le voyais me lancer des regards de temps à autre à travers le rétro mais je ne le calculais pas.

On n'arriva enfin et je me présenta à l'accueil avant que le docteur ne nous reçoive.
Je m'allonge sur la table de consultation pour que la doctoresse étale le gèle sur mon ventre. La sensation est tout aussi bizarre que la dernière fois; l'image de mon bébé dans l'écran était un peu flou; j'arrive à le discerner nettement. C'est mon petit bout de chou à moi toute seule, Badou était ému.

- voulez-vous connaître le sexe du bébé demanda la doctoresse.

- non... ne nous le dîtes surtout pas. Je ne veux pas savoir.

- mais moi si dit Badou.

# Je m'en fous de ton avis.

- je m'en fous de ton avis...c'est moi qui décide alors docteur respectez ma décision.

C'est moi qui porte le bébé alors c'est à moi de décider si je veux savoir si c'est un garçon ou une fille.
Badou n'a qu'à se plier à ma volonté.

- c'est comme elle veut abdiqua-t-il.

- OK mademoiselle.
Nettoyez-vous le temps que je vous prescrite des vitamines et des médicaments à prendre.

Je me nettoie délicatement, je ne veux en aucun cas blesser mon bébé.
Une fois que j'ai récupéré l'ordonnance, Badou me dépose chez moi vu qu'il devait travailler tout juste après.

Au retour, je me suis assise derrière la tête plongée sur mon téléphone, Badou voulait ouvrir la bouche mais il la refermer de si tôt.

Je descends de la voiture sans lui accorder le moindre regard et à peine ai-je mis ma main sur le poignet de la porte que mon téléphone se mit a vibrer signe de l'arrivé d'un message.

Je débloque mon téléphone puis regarde qui était l'auteur et bien il s'agit de Badou comme si je ne venais pas tout juste de le quitter, le contenu qui disait un " je t'aime ".

Wa ki werna ( est ce qu'il est lucide ?).

Même s'il me reste un peu d'amour à son encontre, je ne serais plus sa conne de service; il est hors de question que je lui pardonne.

Je trace ma route pour rejoindre ma chambre quand ma mère m'appelle. J'espère qu'elle a bonne raison car je ne suis pas vraiment d'humeur là.

- Assis toi.

À voir son visage je savais déjà ce qu'elle allait me dire ne me plairait sûrement pas.

- Sira...je sais que depuis ton divorce tu es malheureuse et je ne fais que me répéter mais encore une fois; es-tu certaine de ne plus vouloir de Badou?

Et voilà bam le sujet qui fâche.

- maman......

- non écoute moi d'abord tu as remarqué que Badou venait très souvent à la maison ces temps ci et c'est justement pour te voir; il regrette vraiment ce qu'il a fait.
À chaque fois il ne cesse de me demander de me parler de toi, il veut vraiment te récupérer ne serait ce pour votre enfant.

Ah donc monsieur fait ses bêtises et à la fin il vient se plaindre et demander à sa belle-mère de plaider sa cause.

-écoute maman je suis navrée mais entre Badou et moi il n'y aura plus rien alors comprend le une bonne fois pour toute je peux tolérer tout sauf l'infidélité et qu'est ce qui me dit qu'il ne va pas recommencer si je retourne avec lui.
Avec ou sans lui j'élèverai mon enfant.

- il regrette ...

- je t'ai dit tout ce que j'avais à te dire maman je monte me reposer, à croire que tu ne m'aimes pas.

Cette discussion commençait sérieusement à m'énerver et avant que je ne dise quelque chose que je pourrais regretter après je me leva et monte dans ma chambre sans attendre mon reste.

Je pris une douche vite fait avant de péter un câble.

Je me couche sans pour autant avoir l'intention de dormir. La routine va me tuer un jour.
Je n'en peux plus de rester entre ces quatre murs, il faut que je sorte un peu m'aérer l'esprit, il me faut une occupation, trouver un nouveau travail.

Je tourne ma tête de l'autre côté du lit et mes yeux se posent sur la carte que m'avait donné la sœur de l'autre idiot là.
Hum après tout pourquoi pas il faut que je me change un peu les idées. Ça ne me coûtera rien après tout.

- allô bonjour...

- bonjour à qui ai-je l'honneur?

- euh c'est Sira...Mlle Djiba l'ex-comptable de votre père, vous m'avez demandé de vous contacter la dernière fois que l'on s'était vu.

- ah la belle Sira qui avait remis mon idiot frère à sa place. Vous savez que vous êtes toujours mon idole.

- euh...oui oui c'est bien moi. Vous aviez dit que quand j'aurais besoin d'un travail que je pourrais vous contacter.

- vous avez de quoi de noter Sira.

- euh...oui patientez le temps que je prenne de quoi écrire dis-je en tirant mon agenda.
Je vous écoute Mlle Dia.

- venez me voir demain matin à 10h à l'immeuble Escape... oh c'est au point E.

- c'est noté et merci encore Mlle Dia.

- c'est un plaisir d'aider la femme qui a su remettre mon frère à sa place depuis le temps que j'espérais ça.

Je ris un bon moment avant de raccrocher.

Espérons seulement que je n'aurais plus à faire à cet idiot Tassem.

2706 mots...

Vos avis et impressions...

Merci et à bientôt pour la suite.

22/05/2018 DEEKHA15