Partie dédiée à freelady_s là voilà ta partie. J'attends la mienne 😅😅😅

Bonne lecture😌😌😌

Mariama

J'ai tellement hâte de sortir de cette clinique; j'ai tout le corps endolori à force de rester allongée.
Cette voiture ne m'a pas raté du tout. Le seul point positif avec mon accident c'est le temps que j'ai passé dans la clinique de Rahmane. Depuis que j'ai ouvert les yeux, à chaque fois que je dois faire un pas ou me déplacer, il le porte dans ses bras comme si je ne savais pas me déplacer par mes propres moyens. Il dit qu'il a la force nécessaire et les bras pour me soulever sans problème donc je devrais prendre goût mais moi je suis gênée à chaque fois que l'on passe devant son personnel.

Hier nuit, je lui ai avoué mes sentiments et j'étais tellement stressée et heureusement il n'a rien ajouté.
Depuis que j'ai connu Rahmane, ma vie a changé et je remercie le ciel d'être tombée sur une personne comme Rahmane et sa famille. J'ai peut-être perdue ma mère mais Dieu a mis sur mon chemin une mère qui m'aime sans condition; quoi demander de mieux dans ma vie actuelle.

Je continuerai de prier pour que cette paix dure longtemps, très longtemps.

- bonjour ma chérie, comment tu vas?

Je regarde mon docteur préféré qui venait d'entrer dans ma chambre et pour une fois je le regarde sans ciller. Il est tellement beau dans sa blouse blanche et ses fossettes olala. Je deviens complètement folle là. Je me racle la gorge avant de le répondre.

- je vais super bien ce matin et c'est aujourd'hui que je sors non.

- euh normalement oui.

- comment ça normalement oui ?

- je dois te garder encore deux jours pour m'assurer que tout va bien.

- sheu Rahmane tu avais dit hier que j'allais sortir aujourd'hui et là tu me dis que tu dois me garder encore deux jours.
Tu me caches des choses.

- non c'est juste pour plus de sécurité ma puce.

- hum hum.

- ne fait pas cette tête, je passerai te voir toutes les deux minutes promis. Tu sais que je n'arrive plus à me passe de toi.

- si tu le dis.
J'aimerai prendre une douche.

- je t'aide dit-il malicieusement.

Je ne le connaissais pas si pervers et de jour en jour je découvre une nouvelle facette de lui que j'adore.

- TU ES FOU dis-je en détournant les yeux.

- pourquoi tu cries comme ça. J'ai juste dit que je voulais t'aider à prendre ta douche.

- appelle une infirmière pour qu'elle m'aide c'est mieux.

- je peux faire office d'infirmier et en plus on gagnera du temps et de l'eau.

Je me bouche les oreilles pour ne pas attendre davantage de bêtises de sa part. Rahmane qui était assis en face de moi se tordait de rire face à ma réaction. Je lui lance l'un des oreillers pour qu'il arrête de se moquer et c'est comme si ça augmenter son hilarité.

- je te porte jusqu'à la salle de bain.

- je peux m'y rendre toute seule. Bat les pattes Rahmane lui dis-je en le tapant.

- je t'aide de toute façon et je ne demande pas ton aval Riama.

Chose dite chose faite, il me porta jusqu'à l'intérieur et en ressortit pour charger une infirmière de venir m'aider à prendre ma douche.

Des minutes plus tard, je suis propre, habillée d'une nouvelle blouse et parfumée. Je reprends place sur mon lit en attendant mon petit déjeuner et après je vais patienter et dormir encore ayant rien de mieux à faire.

Que je m'ennuie seule!

Après mon petit déjeuner, j'ai pris mes cachets qui vont atténuer mes douleurs. La porte s'ouvre sur mes deux frères enfin de la compagnie.

- petite sœur dit Tidiane en entrant suivi de Ibrahima.

Je suis heureuse de revoir ses frères. J'aurais au moins des personnes à qui parler.

- bonjour vous deux répondis-je en souriant.

- alors comment tu te sens me demanda Ibrahima.

- bien et vous.

- nous allons biens.

Nous avons parlé de futilités, de leur étude ainsi que de ma formation qui prendra bientôt fin. Je n'ai plus envie d'aborder le sujet de mon géniteur et j'espère qu'ils l'ont compris depuis la dernière fois.

Narrateur externe

Les garçons tournaient autour du pot avant d'aborder le sujet qui fâche : la famille. Dehors attendaient Khady et leur père.
Cette dernière s'était excusée de son comportement devant ses frères il y'a quelques jours et elle avait tenu à voir Mariama pour faire de même. Elle était stressée et ça se voyait de loin.

- qu'est-ce qu'ils font là demanda Mariama qui commençait à s'énerver.

Khady et son père venaient d'entrer dans la pièce; tous se regardèrent et Mariama étaient juste en colère de revoir son géniteur comme elle l'appelait maintenant.
Revoir cet homme avait fait resurgir en elle toutes ces années de souffrance dont elle avait fait face.

- ils sont venus pour discuter avec toi répondit Tidiane.

Un rire amer s'échappa de la bouche de Mariama, personne ne comprenait ce qu'elle ressentait à cet instant.

- oh mais je n'ai aucunement envie de discuter avec ces personnes ni aujourd'hui ni demain ni jamais. Ils peuvent continuer à vivre comme avant et faire comme si je n'avais jamais existé à leur yeux dit-elle calmement.

Tidiane et Ibrahima ne l'ont pas écouté et ils sont sortis pour les laisser parler tout en sachant qu'elle va les en vouloir; ce qui est tout à fait normal.

Dans la chambre personne ne parlait, Khady avait la tête baissée de honte, leur père voulait qu'elle sache qu'il regrettait ses actes mais par où commencer pour s'excuser?

- pardonne-moi ma fille.

- JE N'AI JAMAIS ÉTÉ VOTRE FILLE CHER MONSIEUR. MON PÈRE EST MORT LE MÊME JOUR QUE MA DÉFUNTE MÈRE.
ALLEZ FAIRE VOTRE MEA CULPA AILLEURS.

Mariama était tellement en colère qu'elle en pleurait. Pourquoi cet homme qui se réclame être son père, revenait juste à cet instant où tout aller bien dans sa vie. Il aurait pu continuer sa vue sans se soucier d'elle.

- Je sais que je t'ai fait souffrir d'une manière inimaginable et je sais que ta colère est tout aussi justifiée mais tu dois me laisser une chance pour que je répare mes erreurs.
Tu dois savoir ma petite fille que je ne suis pas mauvais j'ai juste commis un nombre incalculable d'erreurs et la plus sombre que j'ai commise, était de n'avoir pas pris soin de toi ni de ta mère.

Père Mamadou voulait obtenir le pardon de sa fille mais la tâche s'annonçait difficile.
Mariama n'accordait aucuns regards à son géniteur ni à sa demi-sœur Khady. Elle voulait juste qu'ils s'en aillent tous.

- Monsieur je n'ai jamais eu de père, je n'en aurais jamais et ce n'est aujourd'hui que cela va changer.
Toute ma vie vous m'avez dénigré, insulté, maltraité pour des raisons dont j'ignore. Vous m'avez dit un jour que vous n'étiez pas le père d'une handicap, vous vous rappelez de ce jour j'espère dit-elle en le regardant droit dans les yeux mais son père détourna les siens honteux.
J'ai vécu ma vie sans vous et s'il vous plait allez-vous en. Oubliez moi.

Père Mamadou sortit de la chambre plus que honteux, il prit place sur une des chaises de la salle d'attente méditant sur la tournure des événements.

- Mariama je sais que tout ce que je veux c'est ton pardon dit Khady après la sortie de son père.

Mariama la regardait longuement avec du mépris et beaucoup de rancœur.
C'est eux même qui ont occasionné cette haine en elle et ils en paient les frais.

- Riama je sais que tu es en colère mais s'il te plait ne te comporte pas ainsi. Tu es meilleure qu'eux lui dit Ibrahima qui venait d'entrer accompagné de son frère.

- Ibrahima je n'ai pas envie de les pardonner. Ce n'est pas la peine de me faire changer d'avis, cela ne marchera pas. Khady toute ta vie tu m'as méprisé et ce n'est pas demain la veille que les choses vont changer.
Sort de cette putain de chambre et continue ta putain de vie comme avant répondit Mariama.

Comme son père il y'a quelques instants, elle sortit de la chambre en pleurs accompagnée de Tidiane.

- je vous faisais confiance Ibrahima et vous m'avez forcé à renouer le contact avec ces ignobles personnes.

- nous avons pensé bien faire.

- et c'est cette gentillesse qui vous perdra. Ce genre d'individus ne changent pas Ibrahima.

- prend ton temps pour te calmer et réfléchit correctement petite sœur.

Ibrahima rejoignit les autres dehors où un silence de mort régnait. Rahmane les rejoignit en prenant à part Tidiane pour qu'il l'explique la présence de leur père dans sa clinique.

- ils voulaient s'excuser mais...

- mais elle n'a rien voulu entendre n'est-ce-pas termina Rahmane.

Tidiane esquissa de la tête. Il est juste out, ses pensées sont entremêlées.

- elle n'est pas encore prête pour les voir; je pensais que tu avais compris ça la dernière fois.

- je sais mais elle ne peut pas les détester ainsi c'est quand même sa famille.

- tu as raison mais ces personnes l'ont rejeté, maltraité et cela ne va pas être facile de la faire changer d'avis mais je vais essayer de la raisonner.

- j'espère que tu y arriveras.

- je te tiendrai au courant.

Ils se saluèrent avant que Tidiane ne rejoigne les autres pour qu'ils rentrent à Guediawaye. Le trajet fût très très silencieux depuis leur sortie de la clinique.

~

- Vous étiez où demanda Tante Daro dès qu'ils arrivèrent.

Père Mamadou continua sa route sans un mot pour sa femme laissant le soin des explications à ses enfants. C'etait ainsi entre père Mamadou et sa femme depuis l'annonce de la grossesse de sa fille aînée.

- où étiez-vous ? répéta leur mère.

- à la clinique répondit Tidiane.

- clinique pour voir qui au juste.

- Mariama répondit cette fois Khady en traçant sa route également.

- damaye guent walleu lanne ( je rêve ou bien)

- maman.

- hey ne me dit pas maman Ibrahima. Vous avez quoi dans vos têtes hein.

Il ne répondit pas comme les autres et s'en allant également. Tante Daro était sur le point d'exploser et sa famille était juste disloquée à cet instant. Elle avait perdu leur amour, leur respect et à part Coumba tous les autres étaient contre elle ou contre ses agissements. Elle commença de récolter sa méchanceté.

- Khady pourquoi vous êtes allés voir Mariama demanda Coumba qui venait d'entrer dans leur chambre.

- pour nous faire pardonner répondit Khady sans un regard pour son aîné.

- et...

- et ...

- elle vous a pardonné.

- non.

- c'etait prévisible après tout ce qu'on lui a fait. Si j'étais elle, j'agirai comme elle. Si j'ai un conseil pour toi c'est de ne plus insister.

- J'insisterai jusqu'à ce que j'optienne son pardon et tu devrais songer à comme moi.

- hum hum.

Leur discussion s'arrêta là. Dans la chambre des parents, ils étaient comme à chaque fois en plein séance de dispute et cette fois père Mamadou avait pris une décision. Il en avait raz le bol de sa femme et de ses crises d'hystérie.

- Daro j'en ai marre de toi. La pire erreur que j'ai eu à faire dans ma vie était de t'épouser.
Je te libère.

- quoi.

- tu as bien entendu, je te libère fit-il en claquant la porte de la chambre.

~

Depuis la visite de son père Mariama ne voulait voir personne. Elle voulait réfléchir et faire un tri sur ses pensées et ses sentiments; même voir Rahmane elle n'avait pas voulu. Si avait accepté; elle aurait déversé sa colère sur lui alors qu'il ait pour rien heureusement qu'il avait bien pris les choses

La porte de la chambre s'ouvrit encore une fois sur la dernière personne que Riama aurait voulu voir aujourd'hui.

- qu'est-ce que tu veux Ndèye Ami?

- oh prendre de tes nouvelles très chère.

- comme tu le vois; je vais bien donc tu connais la sortie. Merci d'être passée.

- je vais partir mais avant je veux juste t'avertir du danger qu'encourt Rahmane en restant avec toi.

- tu es vraiment folle.

- je suis peut-être folle mais lit cet article et tu comprendras. C'est pour ton bien que je fais ça.

Elle attrapa le téléphone et à chaque phrase qu'elle lit ses larmes coulèrent. "Comment j'ai fait pour ne pas savoir.
Mon Dieu je suis une bombe humaine à retardement à moi toute seule." se répète-t-elle.

- je n'ai rien inventé ma chérie, comme tu viens de lire sur cet article; tu es un danger pour Rahmane. Si vraiment tu tiens à lui et si vraiment tes sentiments pour lui sont sincères alors quitte le pour son bien.
Je te laisse réfléchir et prend la bonne décision.

Elle sortit de la chambre et elle s'éfondre encore une fois; "pourquoi je suis condamnée à vivre toujours des malheurs, mon Dieu je mérite au moins un moment de répis, pourquoi tant d'acharnement sur ma personne" se demanda-t-elle sans cesse.

Elle continua "J'ai attrapé la polio par la faute de cet homme sans cœur qui cherche mon pardon.
Cela a été difficile de grandir en étant atteinte de cette saleté de maladie. J'avais toujours l'impression de ne pas pouvoir faire la même chose que mes autres camarades de l'école. Je me souviens que je partais à l'école une heure plus tôt le matin, parfois même j'y allais beaucoup plus tôt même juste pour arrivée à l'heure.

Pendant les heures de pause, quand mes quelques amies jouaient à "la corde à sauter" je leur demandais de changer de jeu pour que je puisse y participer car étant incapable de sauter sur mes deux pieds comme elles. La plupart du temps, elles refusaient et j'étais toujours tenue à l'écart.

Personne ne peut comprendre les difficultés que j'ai eu tout au long de ma courte vie. Cette maladie a détruit mon existence et elle continue aujourd'hui à le faire."

Elle effaça ses larmes après avoir pris une décision importante.

À SUIVRE...

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BONSOIR 2300 MOTS QUE PERSONNE NE ME DISE QUE C'EST COURT HEIN 😳😳😳

VOS AVIS ET IMPRESSIONS SVP ...

14/04/2018 DEEKHA15