Chapitre 11
Khady Thiam
Notre maison est devenue une war-zone depuis l'annonce de la grossesse de ma sœur. Mes parents passent le plus claire de leur temps à se crier dessus comme des sourds, dès fois les choses empirent et chacun reste de son côté.
C'est le cas aujourd'hui parce-que maman veut que Coumba se marie avant que sa grossesse fasse le tour du quartier et comme papa ne veut rien entendre, la discussion se termine en dispute.
Je suis restée dans ma chambre en attendant que les cris cessent pour sortir et vaquer à mes occupations.
- papa doit écouter maman comme il le faisait avant dit ma sœur en entrant dans notre chambre.
- tu es folle toi.
D'où est ce que tu as vu une femme enceinte se marier. Yemal ( reste tranquille) répondis-je sans relever les yeux de mon téléphone.
Je ne m'aurais jamais douté qu'elle avait osé coucher avec Badou alors que le gars l'aime comme un fou. Elle a vraiment été bête sur ce coup et il faut bien que je tire une leçon sur ce qui lui est arrivé.
J'ai décidé d'arrêter de sortir avec des hommes plus âgés pour de l'argent et me concentrer sur mes études pour passer mon BAC et faire comme mes grands frères.
- depuis quand tu dis ce genre de choses toi Khady. C'est le monde à l'envers là.
- Tes erreurs me servent de leçon et au lieu de remercier Dieu que papa ne t'ait pas foutue de la maison restes là à écouter maman et ses délires tu verras.
- Eh Allah ma sœur est folle.
- Je me suis juste rendue compte des choses et avant qu'il ne soit trop tard j'ai décidé de changer.
Je ne veux pas me retrouver enceinte sans mari et je veux devenir quelqu'un de meilleur. Tu devrais y songer toi aussi grande sœur dis-je en sortant de la chambre.
La vie que je menais jusqu'à présent n'était que débauches sur débauches. La chose que n'arrive pas à me pardonner, c'est le mal que j'ai fait à cette pauvre Mariama.
J'ai vraiment été bête de participer à sa souffrance sur la demande de ma mère qui ne l'a jamais supporté ni aimé à cause de son handicap. Malgré tout ce qu'on a pu lui faire subir dans la maison, elle n'a jamais été désagréable ni méchante avec nous en aucun cas et quand je pense à ça j'ai juste honte de moi.
Comme il n'est jamais trop tard pour changer, j'ai décidé de lui demander pardon.
J'ai repris contact avec mes grands frères pour m'excuser de mon comportement et je vais leur demander par la même occasion le contact de Mariama. Je suis sûre qu'ils l'ont et ils savent où est-ce qu'elle se trouve.
Rahmane
Enfin elle a ouvert ses beaux yeux, j'ai cru devenir fou durant toute la semaine mais elle s'est réveillée il y'a deux jours.
Je ne savais plus où me donnant la tête avec mon boulot et Mariama mais heureusement Dieu a entendu mes prières.
- Rahmane arrête de me fixer ainsi, je ne vais pas m'enfuir.
Je lui tiens compagnie après mon service, il est inconcevable qu'elle reste seule dans la clinique. Je n'aurais pas l'esprit tranquille si je m'éloigne d'elle.
Quand elle sortira d'ici, je serai comme son ombre pour éviter un autre accident au cas échéant je prendrai des dispositions.
- Je suis resté une semaine sans voir tes beaux yeux alors j'ai bien le droit de les apprécier.
Je retrouve bien ma Mariama toute timide, dès que je parle comme un homme amoureux avec elle, elle fait sa timide mais je m'occuperais de le lui enlever avec le temps.
- tu m'as manqué tu sais.
- toi aussi, j'avais la sensation que tu étais a mes côtés quand je dormais.
- j'étais toujours près de toi. Tu vas bien.
- C'est toi le médecin non. Tu devrais savoir donc.
- tes analyses n'ont rien montré et je veux que tu me dises si tu as mal quelque part.
- je vais bien Rahmane, je suis juste fatiguée de rester allonger.
- tu pourras sortir demain, maman dit que tu lui manques.
- elle me manque aussi et j'ai hâte de la retrouver.
Tidiane m'a dit que tu étais chez nous.
- ah ça !
- explique moi ce que tu allais faire chez mon géniteur.
Elle semble en colère et qu'est ce qui a pris à Tidiane de dire ça à sa Mariama.
- ta sœur Coumba
- demi-sœur Coumba Rahmane, nous avons seulement le même géniteur rien de plus ni de moins. Tu peux continuer.
Elle est vraiment énervée et je n'aime pas ça.
- je disais donc ta demi-sœur Coumba est enceinte et c'est mon cousin Badou le père. J'avais accompagné mon oncle pour parler avec ton géniteur comme tu l'apelles.
- ah....
Nous restons sans parler et ce n'est vraiment pas pour moi de voir une Mariama en colère.
- ton père enfin ton géniteur était là pendant que tu étais dans le coma.
- c'est bien. Parlons d'autre chose stp, je n'ai plus envie de parler de ces personnes.
Ils m'ont effacé de leur vie et je vais faire pareille.
Je la laisse digérer sa colère sinon je risque d'envenimer la situation. Parler de son père n'est pas facile pour Mariama et je la comprends.
Cet homme ne s'est jamais soucié de sa fille aînée au détriment de ses autres enfants (s'il le faisait avec eux) et maintenant elle a développé un sentiment de haine contre lui.
Ce qui arrive, est de sa faute. Il aura vraiment besoin du pardon de Mariama s'il veut être en paix avec lui même.
- repose toi d'accord. On reparlera de tout ça quand tu te seras calmée.
- je suis calme pourtant.
- tu l'es kaye. Dort bien.
- tu peux venir t'allonger à mes côtés.
- pas de problème ma puce.
Je t'aime Mariama dis-je en la serrant dans mes bras.
- je t'aime aussi mon ange gardien de luxe.
Je ferme les yeux souriant jusqu'à Ouagadougou.
Sira
Je viens de comprendre que la plus grande bêtise que j'ai faite après m'être mariée avec Badou, était d'avoir arrêté mon travail pour m'occuper de lui et de mon foyer; résultat monsieur m'a trompé sans aucun remord.
Mon père avait raison de m'en vouloir quand j'ai arrêté mon boulot sous la demande de Badou, et dire que j'occupais un poste important dans la boite où je travaillais. Cela m'a valu des mois de conflit avec mon père et à la fin il a eu raison de moi.
Je me rappelle encore de ses propos " ma fille je n'ai pas investi des millions dans ton éducation pour que tu deviennes femme au foyer. Je ne dis pas de ne pas prendre soin de ton mari mais tu peux bien le faire en travaillent. Prend l'exemple sur ton homonyme elle a allié vie de couple et boulot; elle s'en est sortie avec brio donc pourquoi pas toi" .
J'aurais vraiment dû l'écouter à cet époque mais comme que j'étais amoureuse de mon mari, je n'en ai fait qu'à ma tête et maintenant me voilà retour à la case départ cherchant du travail avec la forte demande dans le de l'économie secteur.
Si j'ai un conseil à donner aux jeunes femmes désireuses de s'unir, c'est de ne jamais laisser votre travail ou vos études pour les beaux de votre fiancé qu'il soit fortuné ou pas parce-que tôt ou tard avec les problèmes, la venue des enfants, il ne pourra plus vous satisfaire à cent pour cent et donc pour plus de précaution et par expérience de ma part je dirai à mes petites sœurs de ne pas capituler face à une telle demande.
~
Ayant marre de rester chez mes parents, j'ai fait le tour des sites pour remplir des demandes d'emploi et j'ai reçu avant hier un mail me confirmant un entretien dans deux jours.
Ça tombait bien car j'aurais le temps de me préparer psychologiquement et me mettre en forme.
Depuis mon retour chez mes parents je suis tombée malade plusieurs fois et je m'inquiète.
Ma mère refuse de m'adresser la parole depuis que j'ai divorcé. Elle m'en veut car selon elle je suis la première dans la famille à avoir divorcer après seulement deux ans de vie commune.
D'après elle hé donne le mauvais exemple à mes sœurs cadettes.
Est-ce ma faute si mon ex-mari m'a cocufié ?
Franchement elle devrait se mettre un peu à ma place pour s'imaginer un peu ce que je suis entrain de vivre en ce moment. Elle ne sait pas ce que ça fait de se sentir trahir par l'être que l'on aime plus que tout au monde.
Malgré tout ce que Badou m'a fait, je continue de l'aimer comme une idiote et il m'arrive même de me demander si j'ai pris la bonne décision.
J'enfuis cette dernière pensée très très loin dans mon cerveau et me reconcentre sur mon petit déjeuner.
- niakk diome ioe ( sans vergogne que tu es ), passe ton temps à te goinfrer de nourriture rekk au lieu de retourner chez ton mari dit ma mère en entrant dans la cuisine.
Depuis ce jour elle me rappelle que je suis sans vergogne d'après elle. Je continue de prendre mon petit sans prendre la peine de répondre, de toute façon à quoi bon parler avec elle.
- tu ferais mieux d'aller te chercher du boulot que de te goinfrer avec ma nourriture dit-elle encore en m'arrachant le bol de céréales des mains.
- tu pourras m'insulter autant que tu voudras maman, je ne retournerai plus jamais avec Badou.
Je l'ai effacé définitivement de ma vie.
- n'en soit pas si sûre ma fille. Bientôt tu comprendras.
J'attrape mon sac posé sur le plan de travail de la cuisine pour sortir de la maison et me rendre à mon premier entretien d'embauche.
Je prie le bon Dieu de me venir en aide, même si c'est pour un boulot de secrétaire ou d'assistante je prendrai niakk laye bagne.
Je peux me sentir heureuse que mon papa ait eu l'amabilité de m'avoir prêté sa voiture ce matin. Je suis sauvé des transports.
Dakar et ses embouteillages, j'ai mis au moins une heure pour rejoindre la société où j'ai postulé.
- Bonjour Mlle saluais-je à la dame de l'accueil.
- Bonjour que puis-je pour vos Mme.
- je suis venue passer un entretien pour le poste d' expert comptable.
- c'est le sixième étage premier couloir à votre droite et tout droit au fond. Vous verrez un panneau en arrivant.
Bonne chance.
Je la remercie et je file rattraper l'ascenseur qui était sur le point de se refermer. Je me mire en remettant une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.
- J'espère que je serais retenue me dis-je à moi-même.
Je peux le faire oui Sira, tu en es capable.
- Capable de quoi mademoiselle fit une voix derrière moi.
Je sursauta légèrement en me retournant pour faire face à mon interlocuteur. Je suis agréablement surprise par ce que je vois.
Je ne me gêne pas à le détailler de la tête au pieds, je remonte mes yeux en passant par ses jambes musclés, ses tablettes de chocolat que je m'imagine être très dur à travers sa chemise blanche, j'arrête mon exploration sur ses yeux qui sont d'un bleu, un très perçant, ils si beaux.
- Vos yeux sont si .... si ... si bleus dis-je en m'approchant pour mieux les voir.
J'ai l'impression de me noyer dans un océan à travers ses yeux. C'est la première fois de ma vie que je vois un black avec des yeux bleus océan aussi perçant et ses lèvres mamamia...
D'où peut bien provenir ce genre de mélange si exotique ?
- quand vous aurez fini de me déshabiller avec votre regard, vous me laisserez sortir de l'ascenseur hum svp.
La honte s'empara de mon être et je courus pour sortir de cet engin suivi du monsieur qui n'arrêtait pas de rire aux éclats.
C'est vrai que je l'ai regardé sans ciller mais il y'avait de quoi regarder. Il était très beau mashaAllah.
Je reprends du contenance et essaie de me repérer dans cet étage, finalement je vois le panneau indiquant la direction à suivre pour les entretiens d'embauche.
Dans la salle d'attente, j'y trouve une trentaine de personnes et c'est bien ma veine car je commence avoir faim. C'etait comme si je n'avais pas pris de petit déjeuner il y'a moins d'une heure.
Je m'installe et patiente avec mon journal pour tuer le temps en attendant mon tour.
Deux heures plus tard vint le mien. J'ouvre la porte où est inscrit entretien après avoir toqué.
- ah la demoiselle de l'ascenseur.
- euh... ah le monsieur aux yeux bleus dis-je sans réfléchir.
Il sourit un peu rekk avant de me faire signe pour que je m'approche. Je pris place en face de lui.
- vous avez perdu votre langue ou vous voulez vous rincer l'œil encore me dit-il en m'intimidant.
Je baisse mon regard sur mes ongles feignant d'être concentrée et indifférente à sa remarque.
- Nous allons commencer Mlle ... euh pardon ... c'est Mme Dramé.
- c'est Mlle Djiba répondis-je sèchement j'ai divorcé il y'a peu.
- ravie de le savoir.
- pardon...
- Excusez ma maladresse mes pensées m'ont échappées.
Alors nous allons débuté votre entretien sans attendre.
~
Une heure que j'ai passé enfermée dans cette pièce en compagnie du monsieur aux yeux bleus; j'ai cru que j'allais le zigouiller quand il faisait exprès de me mettre à l'aise signe qu'il se moquer encore de moi.
Heureusement que mon entretien s'est déroulé dans l'ensemble si on oublie le début catastrophique.
Je récupère mon sac en le remerciant et je me dirige vers la sortie.
- Mlle Djiba au plaisir de vous revoir très prochainement vous rincer l'œil devant mon corps d'Apollon dit-il en souriant alors que je m'apprête à sortir.
- hum au revoir Mr Dia ... connard.
Les derniers mots je les ai dit tout bas.
J'espère juste que je lui fais une bonne impression.
Je croise les doigts en espérant décrocher le poste.
A ça oui !!! intervenait ma conscience...
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Bonsoir fermez les yeux sur les faites, j'ai la flemme de corriger😉...
Vos avis svp
Merci...
06/04/2018 DEEKHA15
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