.

.

C'est un feu d'artifice. Une explosion de couleur et de passion bien trop éphémère qui se répète sans arrêt avec la même fureur si ce n'est avec plus de cette motivation souvent absente.

Moi c'est comme ça, un feu d'artifice. Un si beau spectacle vu de loin. Une si brutale détonation de l'intérieur. Une détonation qui paraît pourtant bien silencieuse.

Les autres c'est un une braise qui devient flamme petit à petit avant de redevenir cendre et poussière dans une chorégraphie apaisante.

Et moi c'est ce feu d'artifice qui fracture mon âme malmenée à chaque nouvelle fusée.

Je les envie, ces détenteurs de braises dansantes dans le creux de leur poitrine. Elle rayonne et éclaire si simplement les murs de leur enveloppe en chair et sang.

Alors moi je subis l'éblouissement et le trou noir qui suis chaque nouvelle fusée.

Où est la mienne ? Cette magnifique étincelle, celle qui brille si bien autour de moi.

Ou peut-être est-ce juste une erreur de ma part. Peut-être l'ai-je juste usé, abîmé, voir même éteinte ? Peut-être est-ce juste la faute d'une brise égarée.

Et puis, finalement, n'est-ce pas une chose admirable ? Un feu d'artifice.

Alors pourquoi le détestai-je autant ?

Et ça finis toujours pareil, l'éclat des fusée plonge dans l'oubli, le dégoût, le désintérêt. C'est soudain, ça frappe et ça blesse. Du jour au lendemain, sans un signe si ce n'est une obsession bien trop malsaine. Oui, il blesse profondément ce désintérêt si rapide.

Mais, comme un phoenix ou cette phrase que tout les profs disent à la va vite pour rassurer les élèves, on apprend de ses erreurs.

Alors l'intérêt revient, plus doux, moins vite, moins fort. Et, cette fois, il éclaire, certes faiblement, la nuit malgré le vent soufflant fort.

Et si c'était elle, mon étincelle, ma bougie ? La deuxième ?

jupiter IV