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01 - L'art de se faire discrète

01 - L'art de se faire discrète

Céladon.

Ne te fais pas prendre.

Les mots tournoyaient, voltigeaient dans ma tête, bloquant presque dans leur flot le son de mon coeur battant. Mes pas étaient doux et silencieux sur le plancher de pierres alors que je longeai les couloirs souterrains du château. À ce moment, mes pensées, mes aspirations, mon univers tout entier ne tournaient qu'autour d'une seule motivation : sortir.

Reste cachée.

La cape sombre que je portai m'avait fourni le déguisement idéal afin d'entrer dans le château de façon inaperçue une fois la nuit tombée. Le vêtement avait été confectionné avec un matériel réversible : je n'avais eu qu'à le retourner pour faire apparaître son côté blanc et l'attacher à ma taille pour qu'il me fasse office de tablier. Avec les habits noirs que j'avais enfilés en dessous, je marchai avec confiance. Je savais, de toute façon, que si jamais je venais à croiser quelqu'un, je ne passerais pour rien d'autre qu'une servante. L'uniforme dont j'étais vêtue avait été fabriqué en Anthracite — mais chaque bouton, chaque couture représentait une copie parfaite de l'original, de celui que revêtaient les servants du palais de Céladon. De toute façon, si besoin, j'avais toujours mon poignard.

Sois alerte.

Je sentais de l'adrénaline pulser à travers mes veines, se répandre dans chaque parcelle de mon corps, en affiner les sens. J'aimais la sensation. Le goût du danger, l'exaltation qu'il me procurait. Ça me permettait de ressentir autre chose que de la colère ou de la solitude.

Et le changement était apprécié, considérant que la haine et la tristesse composaient les deux seules émotions que j'éprouvais ces derniers temps.

Reste dissimulée.

Je n'étais rien de plus qu'une ombre sur les murs.

À Anthracite, je m'étais forgée la réputation de me dissimuler dans le noir, dans les recoins des catacombes, invisible aux yeux d'autrui. Analysant, écoutant, gardant toujours un oeil grand ouvert. Cela faisait partie des raisons pour lesquelles Lucien avait décidé de m'envoyer ici. L'autre partie était que je n'étais pas essentielle.

Personne à Céladon n'avait eu le privilège de connaitre mon identité — personne ne connaissait le visage qui se cachait derrière le personnage. Si je ne retournai pas, Lucien n'aurait qu'à choisir quelqu'un d'autre pour prendre ma place.

Le Prince disposait déjà d'une panoplie d'espions dissimulés dans le château — mais il ne pouvait pas se permettre de les risquer, surtout pas lorsqu'Anthracite s'apprêtait à déclarer la guerre à Céladon et qu'il aurait besoin de toutes les ressources dont il disposait.

Alors il m'avait envoyée, moi, afin de dérober les documents.

Agis rapidement; silencieusement.

Entre et sors avant même qu'on ne remarque ta présence.

Plus aisé à dire qu'à faire. Le château débordait de gardes patrouillant, tous abordant sur leur uniforme le dragon de l'emblème de Céladon, leur ceinture pleine d'armes. Les mesures de sécurité avaient été renforcées. Tous étaient alertes et tendus ces jours-ci — avec raison.

Mais j'étais petite, et j'étais rapide. Un des hommes de Lucien, J'san, m'avait téléportée à la lisière de la forêt entourant le château, et j'avais pu profiter du fait que les gardes intervertissaient leur position pour passer inaperçue et me faufiler à l'intérieur du palais. Il ne m'avait fallu que douze minutes et trente-huit secondes — j'avais calculé — pour infiltrer le bureau du commandant et mettre la main sur les documents.

Voler les papiers s'était révélé être un jeu d'enfant. Sortir du palais, par contre, se prouvait être une tâche plus ardue. Le château était protégé contre la téléportation — mais il existait une petite erreur, une faille qui m'avait permis d'intégrer le château sans être repérée. Une faille qui ne marcherait qu'une seule fois et dont j'avais déjà usé pour entrer.

Je ne pouvais compter que sur moi-même pour sortir.

Reste silencieuse.

Je pinçai mes lèvres entre elles dans une tentative de contenir le bruit amplifié de ma respiration. J'étais bien trop consciente que j'étais humaine et que seul mon cœur déloyal suffirait à me trahir avec ses battements si je tombai sur une créature dont l'ouïe était déployée. Les documents, dissimulés dans mon dos sous mes vêtements, effritaient ma peau, me faisant sentir leur poids à chaque mouvement que j'émettais alors que chaque phrase, chaque mot que m'avait répété Lucien ce matin même résonnait dans mes oreilles.

Sois diligente.

Je pivotai vers la droite, dévalai une série d'escaliers et m'enfonçai davantage dans les corridors souterrains, mes pas frôlant le plancher en silence. Je savais qu'un tournant à gauche m'emmènerait dans un long couloir dont la porte d'un passage secret se situerait à l'endos d'une tapisserie. Ma main s'enfonça dans ma poche et mes doigts y rencontrèrent un morceau de papier chiffonné qu'ils serrèrent. Je ne requerrais pas de le regarder pour connaître ce qu'il contenait: les plans du château. Lucien plongerait dans une rage noire s'il apprenait que je les avais conservés — pire, que je les avais apportés avec moi. Il m'avait fait jurer de brûler la note dès que je l'avais mémorisée. Seulement, il avait négligé de mentionner quand, et dans la noirceur ambiante du château, uniquement interrompue par la présence de quelques torches et de leur lueur, je ne regrettais pas de l'avoir trimbalé.

J'étais si absorbée par mes pensées qu'il me fallut un certain nombre de secondes avant de réaliser que je n'étais pas seule — et que deux voix féminines chuchotaient devant moi, dans un couloir à ma gauche. Les accompagnant se faisait entendre un bruissement qui m'évoquait le bruit des fibres d'un balai frôlant le sol — des servantes, alors.

La légèreté de mes pas augmenta sur le plancher, et je déglutis mollement. J'étais un loup — un prédateur qui s'approchait de sa proie. Doucement, lentement, sans bruit. Un tel silence régnait dans mon esprit — je n'avais de concentration que sur la provenance des deux voix alors que je m'arrêtais à l'intersection des deux couloirs.

— As-tu entendu les dernières nouvelles ?

Je retirai un petit miroir compact d'une poche de ma cape, le métal de la forme rectangulaire froid dans ma paume. Le dépliant, je m'accroupis près du mur et le plaçai d'une façon à pouvoir observer les deux servantes. La paire de domestiques — une brune et grande, l'autre rousse et échevelée — se tenaient sous la lumière d'une torche, balais à la main, trop distraites par leur tâche ménagère et la présence de l'autre pour me remarquer. Parfait. Tout ce que je devais faire était de continuer en ligne droite et je serais sortie du Château dans l'espace de quelques minutes.

— Le Roi a installé un nouveau couvre-feu. Apparemment, tous doivent être chez eux avant huit heures, et c'est valable pour tous les habitants de Céladon.

Je refermai le miroir délicatement et le remis dans une de mes poches. Je me redressai, endurai le craquement que mes genoux émis et me remis en marche, le regard fixé droit devant—

— Ils vont même envoyer des patrouilles sur les Terres Humaines — pour ramener les élus au château. Pour les protéger d'Anthracite, à ce qu'il paraît.

Je m'arrêtai.

Je savais reconnaitre le bruit qu'émettaient les informations intéressantes.

Je n'étais pas une espionne, mais je détenais deux oreilles et elles fonctionnaient parfaitement. J'san pouvait bien m'attendre un peu plus longtemps.

Je reculai d'un pas, me confinant davantage dans l'ombre, et calai mon dos contre le mur, m'installant dans une position plus confortable.

— Ils vont aux Terres Humaines ? s'exclama la seconde voix, plus jeune et douce. Depuis quand est-ce qu'ils se préoccupent des élus ? On n'en voit presque plus, ces jours-ci.

— C'est ce que j'ai pensé aussi. Ça ne fait pas de sens... Pourquoi s'intéresser à eux quand ils ont passé des lustres à les ignorer ? Mais je crois qu'ils sont peut-être à la recherche de quelqu'un — j'ai entendu une conversation assez intéressante entre quelques gardes cette après-midi.

Il y eut un moment de silence où je me penchais vers l'avant, essayant de discerner à nouveau le son de leur voix qui ne venait pas, qui ne fut interrompu qu'au summum de son suspense par la plus jeune qui piailla: « Qu'est-ce que tu attends, Lyandra ? Ne me laisse pas sur ma faim ! »

— Est-ce que tu te rappelles de la Légende des Élus ? Celle qui dit qu'à chaque millénaire, lorsque notre monde menacera de tomber en ruines, naîtra une Élue avec des pouvoirs qui lui auront été donnés par Islahar elle-même, une humaine dont la responsabilité sera de rétablir l'équilibre de notre monde ?

Je me figeai, et me rapprochai des deux servantes. Sortant une seconde fois le miroir, je m'abaissai et me risquai à les épier encore. La plus jeune, la rousse, était inclinée vers la brune, impatiente comme je l'étais de détenir plus d'informations.

— À ce qu'il parait, il y aurait une Élue qui serait allée dans un petit village du nom de Caeruleum près de la frontière il y a presque dix mois. Elle semblait correspondre aux critères. On dit qu'elle possédait tous les pouvoirs n'ayant jamais existé: qu'elle étaient capable de tout faire.

Chaque mot me fit l'équivalent d'une dague s'enfonçant dans mon coeur meurtri.

— On ne sait pas qui c'était, par contre.

Je savais exactement de qui il s'agissait, réalisais-je alors que ma gorge se bloquait et qu'une boule s'y formait.

— Ils sont vraiment sots s'ils croient en de telles balivernes, affirma la plus jeune. Une Élue avec des pouvoirs conférés par la Déesse-Mère. Pff. C'est n'importe quoi.

Un soupir suivit sa déclaration ainsi qu'un froissement de tissu que je ne pouvais interprété que comme la brune haussant les épaules.

— Ils sont désespérés, tu sais. Depuis qu'Anthracite a déclaré la guerre, le peuple a sombré dans le chaos. Les temps sont durs. Ils sont prêts à croire n'importe quoi.

Lucien avait été clair sur ce que je devais faire, et encore plus explicite sur ce que je ne devais pas faire. J'étais censée récupérer les documents et rien d'autre. Je ne pouvais dévier ma route, ne pouvais pas prendre un chemin autre que ceux qu'il m'avait proposés.

Je connaissais les conséquences qui m'attendaient si jamais je me faisais prendre. Rester plus longtemps que nécessaire et épier une conversation qui ne me concernait pas m'attirerait une flagellation dans le meilleurs des cas — mais uniquement si je me faisais prendre. Et j'étais sacrément douée lorsqu'il s'agissait de ne pas me faire prendre.

Je connaissais aussi le raisonnement qui l'avait mené à me formuler ces interdictions.

Nous savions tout deux que la tentation deviendrait trop grande, trop insupportable, si je venais un jour à m'égarer dans le château et à croiser le Roi.

Je lui trancherais la gorge sans même y penser deux fois, ce qui non seulement ferait de moi l'ennemie jurée de Céladon, mais aussi celle de Lucien.

Et je ne connaissais que très peu de choses pires que la colère de Lucien.

Pourtant, je décidai de rester.

— J'en ai conscience, répondit la rousse, dans un ton qui me laissait savoir que sa gorge était sèche et que de l'eau s'apprêtait à s'infiltrer dans ses yeux.

— Tu ne peux pas leur en vouloir, Ellany, de vouloir croire en quelque chose. En même temps, ça serait bien que ça soit vrai, non? Un peu d'espoir ne peut tuer personne.

Je décidai que j'en avais entendu assez. Parler — ou plutôt entendre parler — d'espoir ne figurait pas exactement dans la liste des choses que je favorisais. Me décollant du mur, je me remis à avancer, y allant aussi doucement que possible, me dirigeant lentement mais surement vers la sortie—

Un bruit fit écho dans les corridors.

Mon pied heurta une roche, ou une pierre, ou juste quelque chose qui fit du bruit. Quelque chose qui fit beaucoup de bruit.

Les deux servantes cessèrent de parler au moment même où je cessais de respirer.

— Est-ce que tu as entendu ?

Mon corps entier se tendit, et je m'appuyais de nouveau contre le mur, essayant de me rendre plus petite que je ne l'étais déjà, me poussant contre les pierres comme si je pouvais disparaître à l'intérieur si j'y appliquais assez de force. Je me mordais la lèvre, me maudissant silencieusement de tous les noms et de toutes les insultes auxquels je pouvais songer.

Mes yeux se logèrent au plafond, et je comptais les secondes dans ma tête, priant aux dieux d'Oweën, à ces divinités que je connaissais pas, d'avoir pitié de moi et de m'épargner. Un, deux, trois, quatre. Il fallut dix secondes aux servantes pour qu'elles décident que le bruit provenait de leur imagination et qu'elles se remettent à parler, et vingt secondes de plus pour mes muscles entament de se détendre, pour que le bourdonnement dans mes oreilles se tarisse. Il y avait un tel silence dans ma tête alors que mon taux d'adrénaline s'abaissait que je sursautais lorsqu'elles reprirent parole.

— Ce n'est pas tout, continua la brune, sa voix plus silencieuse qu'auparavant. Les gardes que j'écoutais ont aussi révélé qu'ils avaient un informateur à l'intérieur des murs du palais de Lucien. Il aurait confirmé l'existence de l'arme de Lucien; Häxa serait réelle.

L'informateur en question avait été attrapé il y avait deux jours de cela. Il était présentement en train de pourrir dans les cachots des Catacombes.

— La... La sorcière de Lu-Lucien ? Son existence est confirmée, alors ?

Un sourire étira mes lèvres. Je pouvais sentir la peur qui s'émanait de ses pores dans l'air — je n'avais même pas besoin d'observer mon miroir de poche pour deviner le frisson qui devait lui lécher l'échine, la peur qu'elle devait ressentir à présent, une moquerie de la mini panique qui avait dû l'abriter lorsque j'avais accroché la pierre. Ellany devait être au courant des rumeurs, alors.

Il était facile d'oublier, à Anthracite, à quel point j'étais crainte. Au creux des Catacombes de l'Empire Funeste, il n'y avait pas de place pour la peur. Soit les gens y portaient des masques qui feignaient indifférence et cruauté, soit ils étaient réellement indifférents et se régalaient de la souffrance et du désespoir des autres. Dépendant de la journée et de mon humeur, je pouvais être l'un ou l'autre.

— J'ai bien peur que oui, Ella.

Un silence inconfortable suivit.

Si j'avais tendu les doigts, j'aurais pu sentir la tension dans l'air. Il semblait toujours y avoir un moment de silence inconfortable lorsque mon surnom était mentionné L'effet que ce simple nom pouvait provoquer me surprenait toujours. J'avais conscience que j'étais devenue redoutée. Que je provoquais une peur irrationnelle lorsque mentionnée. Mais il n'existait aucune véritable information sur moi — aucune preuve que j'étais bel et bien réelle. Il n'y avait que des rumeurs, des murmures citant l'apparition d'une femme aux côtés de Lucien. Personne ne savait qui j'étais — personne n'avait conscience que l'une des élues les plus craintes de toute l'entièreté d'Oweën se trouvait être une jeune humaine de dix-neuf ans. Mais l'inconnu était terrifiant. Assez terrifiant pour dissuader la majorité des gens de poser trop de questions à mon sujet.

— Est-ce que tu sais quand est-ce que les gardes prévoient partir patrouiller les Terres Humaines ?

La tentative de changement de sujet ne passa pas inaperçue, ni à mes yeux, ni à ceux de Lyandra. Mais celle-ci s'empara de la perche sans hésiter, seulement pour trouver un moyen d'atténuer le silence.

— D'après ce que j'ai entendu, ils devraient partir cette semaine. Jeudi ou vendredi, dépendant du temps qu'il fait... J'ai même entendu que le Prince lui-même allait faire parti du groupe.

Si son ton mielleux me donnait envie de renverser mes intestins sur le plancher, je me devais d'admettre que l'information était utile. Je n'avais rien contre le Prince — mais s'il était aussi pourri que son père, m'en débarrasser pourrait se prouver être une bonne idée. Et si le Prince devait être ailleurs, il allait de soit qu'il emporterait des gardes avec lui — des gardes royaux, ceux qui s'occupaient de le protéger lui et le reste de la famille royale. Moins de gardes royaux sonnait comme une douce mélodie à mes oreilles. Une douce mélodie m'affirmant qu'il y aurait moins de surveillance autour du Roi.

— Eh bien, s'il fait partie du groupe, cela ne me dérangerait pas d'être attrapée en dehors du couvre-feu, avoua Ellany, gloussant à l'idée.

Mes yeux s'élevèrent alors que le rire de l'autre servante retentit, chevrotant mais plus enjoué que sa voix ne l'était auparavant. Je les entendis reprendre leur balais et continuer à brosser le plancher. Quand il me fut clair qu'elles étaient de nouveau absorbées dans leurs tâches quotidiennes, leurs pensées bien loin du sort de leur royaume et de la menace que je représente, je sortis le miroir une énième fois pour m'assurer qu'elles étaient préoccupées.

Je me demandais parfois pourquoi je le faisais — pourquoi je servais Lucien, pourquoi je restais à ses côtés lorsque je savais toutes les choses horribles qu'il avait en tête pour Céladon et ses citoyens une fois qu'il aurait gagné la guerre. Parfois, je regrettais presque de ne pas avoir en moi la capacité d'éprouver des remords. De ne pas être capable de me sentir coupable, d'être désolée pour elles, pour les deux servantes qui semblaient si jeunes, si intactes, si pleines de vie. Elles ne méritaient pas de subir les sévices de la guerre qui se préparait.

Mais je n'avais pas mérité ce qui m'était arrivée.

Alors je n'en avais rien à faire si la guerre qui se préparait allait les affecter, si elle allait réduire en cendres le continent dans son entièreté, si des innocents allaient souffrir.

Parce qu'il n'y a pas si longtemps que ça, lorsqu'une jeune humaine avait refusé de s'allier à lui, le Roi de Céladon n'avait pas hésité deux fois avant d'ordonner que l'innocente soit assassinée. Et il n'avait pas éprouvé la moindre once de pitié lorsqu'il avait mis fin à la vie d'Addïe lui-même.

Il méritait ce qui l'attendait. Et j'espérais qu'il allait souffrir autant que j'avais souffert.

Je laissais quelques secondes me couler dessus avant de tourner les talons et de rebrousser chemin, une ombre circulant si rapidement et silencieusement dans les couloirs du Château de Céladon que personne ne la vit.

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