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17. Wildcats

Ce soir, les Bruins affrontent les Wildcats de l'Université d'Arizona. Toute l'équipe de football a grimpé dans le bus aux alentours de 8 heures, accompagnée de celle des cheerleaders.

Shay, installée à mes côtés, et moi-même avions décidé de nous installer à l'avant du bus pour éviter le chahut des joueurs à l'arrière. Et nous avions bien fait puisqu'une fois 10 heures passées, comme s'ils s'étaient soudain tous réveillés, les Bruins se sont déchaînés en musique, en se vannant les uns les autres, alternant entre jeux de cartes – ou d'autres divertissements stupides dont je ne comprenais rien aux règles – et discussions plus ou moins salaces qui m'ont fait grincer des dents.

Heureusement, après la pause du midi dans une petite brasserie où le coach a surveillé les assiettes de chacun de ses joueurs, les garçons se sont considérablement calmés quand le bus a dépassé le panneau «Bienvenue en Arizona». Certains se sont mis à roupiller quand d'autres se relaxaient, la musique dans les oreilles.

C'est ce que nous faisions aussi avec Sharon. Alors que ma tête repose contre la vitre du bus, mon amie enlève mon écouteur afin de me parler :

— Tiens écoute ça, me dit-elle en me tendant la petite oreillette blanche. C'est le groupe new-yorkais dont je t'ai parlé. The Redemption.

J'analyse le son rock quelques instants puis secoue la tête en rythme avec la mélodie en me tournant vers Shay.

— Ils sont pas mal en effet.

— Pas mal ! s'indigne Sharon ce qui me déclenche un fou rire. Tu rigoles ou quoi ? Ils déchirent carrément !

Mon amie passe ensuite plus d'une demi-heure à me vanter la beauté et le charisme du séduisant Red, le chanteur du groupe ainsi qu'à m'expliquer le mystère qui plane sur l'identité du guitariste du groupe. Même si je suis larguée dans tout ce qu'elle me raconte, je dois bien admettre que je suis heureuse de ne pas poursuivre notre conversation sur Asher – qui m'a superbement ignorée depuis que nous sommes montés dans l'autobus.

Je ne sais pas pourquoi j'ai été surprise et blessée de voir qu'il agissait comme s'il ne me connaissait pas alors que j'aurais du m'y attendre quand on voit comment s'est soldée notre dernière altercation. Je suis convaincue qu'il me déteste mais Sharon essaye de me persuader du contraire. Elle pense qu'Asher réagit ainsi car il essaye d'appliquer la technique "fuis moi je te suis" pour me récupérer. Toujours est-il, je crois surtout qu'elle lit trop de romans à l'eau de rose ou que sa relation si parfaite avec Austin lui monte à la tête. Le seul regard que m'a lancé Asher depuis ce matin était si noir que j'en ai eu mal au ventre, alors question reconquête, on en est encore loin. Très loin même.

Lorsque nous arrivons à Tucson, il est déjà 17 heures. Le bus nous laisse devant un motel qui me fait frissonner d'angoisse. Il ressemble beaucoup trop à ceux que l'on voit dans les séries policières ou dans les films d'horreurs avec un tueur en série et pleins de cadavres. Très peu pour moi. Mais je suis bien obligée de suivre Sharon, mon sac de sport en main, pour l'accompagner jusqu'à la chambre que nous allons partager. Nous n'avons qu'une vingtaine de minutes pour nous installer avant de prendre la route pour l'Arizona Stadium afin que l'équipe de football puisse s'entraîner.

Dans nos tenues de cheerleader, nous frissonnons. Le mois de novembre est bien entamé et les températures se sont rafraîchies. Nous commençons à nous activer aux ordres d'April, notre capitaine. Nous effectuons notre chorégraphie une fois que nos rivales ont ouvert le bal. Nos enchaînements sont travaillés. Ils allient acrobaties parfaitement exécutées et pas de danse rythmés. La dernière figure est celle que j'appréhende le plus, le Kick Vrille. Étant flyer – la personne qui exécute les acrobaties aériennes, je dois effectuer un Kick qui est un battement de jambes tendues, puis un tour sur moi-même avant de retomber en position cradle – quand mes bases me rattrapent en cuillère. Lors de l'entraînement, j'avais du mal à terminer ma rotation à 360° mais quand, devant un stade entier, je parviens à réaliser la figure avec succès, je souris béatement fière de moi.

À la fin de la chorégraphie, les filles sautent de joie. Notre prestation était excellente.

— Hadley tu es une bombe ! Ta Kick Vrille était par-faite, s'extasie Sharon en insistant sur chaque syllabe du dernier mot.

— Je sais, crâné-je en balançant mes cheveux vers l'arrière en surjouant l'aspect prétentieux de mon geste.

Shay éclate de rire à mes côtés et je l'imite peu de temps après.

— Il faut juste que les garçons gagnent leur match pour que la journée soit presque parfaite.

— Presque parfaite ?

Au petit sourire vicieux de mon amie, je comprends que j'aurai mieux fait de me taire.

— Quand Asher t'aura donné la galoche du siècle ce soir, alors ça sera parfait.

Fière d'elle, elle accompagne ses mots d'un clin d'œil tendancieux ne laissant place à aucun doute concernant ses pensées. En imaginant Asher et moi dans cette situation, le rouge me monte aux joues.

— Tu ne t'arrêtes jamais toi ?

— Jamais.

Alors que je la pousse facétieusement, les joueurs des deux équipes entre sur le terrain. Lorsque le numéro 17 des Bruins passe près de moi, mon cœur palpite à une allure folle. D'autant plus quand le regard noisette du Wide receiver rencontre le mien. J'ai soudainement chaud. Un simple contact visuel avec Asher suffit à me faire perdre la tête. Cette fois-ci, ses yeux ne renvoyaient non pas de la colère, mais plutôt un certain attendrissement qui m'a fait fondre sur place. Les sentiments que j'avais tentés d'enfouir au plus profond de moi resurgissent sans mon consentement. Il faut que je me dépêche de les éloigner avant qu'ils ne me fassent du tort.

Le début du match est serré. Les deux équipes ont du mal à avancer et percer la défense adverse. Dès que le ballon est en possession des Bruins, nous les encourageons en hurlant. Il faut bien que nous fassions leur fan-club puisque le stade est rempli de supporters des Wildcats.

Alors que nos beaux californiens viennent d'obtenir un first down et ont l'opportunité de marquer des points, l'un de nos attaquants se jette sur un défenseur adverse. Le Wildcat se retrouve à terre, plaqué par notre joueur. Je me fige d'angoisse lorsque le Bruin se relève et que j'aperçois le numéro sur son maillot. Les équipiers du Wildcat accourent pour défendre le leur et mon sang se glace d'effroi quand ils commencent à bousculer violemment Asher. Je m'inquiète déjà pour lui en général car ce sport est brutal mais si en plus, on s'en prend à lui de cette manière je vais me consumer de stress lors de ses prochains matchs.

Les Bruins s'affairent à séparer Asher des autres footballeurs. La tension qui émane du corps du receveur me renvoie aussitôt à la soirée chez lui. La même rage bout en lui. Si personne n'était intervenu, il se serait battu avec son adversaire. La sentence de l'arbitre finit par tomber : Asher est exclu pour la fin du match.

Hargneusement, il se débarrasse de son casque et rejoint le banc de son équipe sans nous adresser un seul regard quand il passe près de nous. Asher positionne ses coudes sur ses genoux et prend sa tête dans ses mains en tirant sur ses cheveux châtains.

— Bordel Wade ! hurle le coach. Avec tes conneries, on vient de perdre des yards importants qui auraient pu nous donner l'avantage. Mais qu'est-ce qui t'es passé par la tête ? Tu es notre meilleur receveur et tu gâches nos chances de gagner pour te défouler. Putain de bordel de merde Wade, je te jure que tu n'as pas fini de m'entendre.

La mâchoire serrée à s'en péter les dents, Asher ignore superbement son coach en gardant son attention rivée vers le sol. Visiblement cela ne plaît pas à son entraîneur.

— Regarde-moi quand je te parle, ordonne ce dernier avant de réitérer sa demande car son joueur n'a aucune réaction. Wade, regarde-moi !

Avec lenteur, Asher plante son regard sévère dans celui de son coach, debout en face de lui. Tous les traits de son visage son tirés, ses poings se serrent puis se desserrent comme si l'envie de frapper dans quelque chose ou quelqu'un les démangeaient et les muscles de ses bras sont bandés. La colère semble avoir du mal à redescendre.

— C'est mieux. Tu n'as pas intérêt à me faire ça pendant un autre match sinon tu peux dire adieu au terrain pour le reste de la saison et bonjour au banc. C'est bien compris ?

— Ouais, marmonne Asher d'une voix à peine audible que c'est un miracle que je l'ai entendu.

— Je t'ai pas entendu.

Asher baisse la tête, passe énergétiquement sa main sur sa nuque puis dans ses cheveux avant de plonger ses beaux yeux noisettes dans les miens. Je ne sais pas trop ce qui traverse son regard mais ça me touche au plus profond de mon être. Peut-être un mélange de tristesse, de regrets et... d'affection ? de tendresse ? Ce qu'exprime ses prunelles est très intime. J'ai l'impression de me retrouver deux ans en arrière et ça me coupe le souffle. J'aimerai qu'il me parle, qu'il extériorise ce qu'il ressent afin que nous puissions avancer chacun de notre côté. Mais pour le moment, je vais devoir me contenter de signaux visuels. Je sais que je me mens à moi-même, ce que je souhaiterai réellement c'est de marcher main dans la main avec lui mais j'ai trop de fierté pour l'admettre. Encore plus si je prends en compte le fait qu'il me hait sans doute.

Asher détourne le regard et le porte sur son entraîneur.

— Oui coach.

— Quoi « Oui coach » ?

— Je ne recommencerai plus.

— J'y compte bien. Et tu as intérêt à me trouver une bonne excuse car dans le vestiaire je veux des explications sur ton comportement de merdeux.

Mécontent, Asher grince des dents avant de se forcer à hocher la tête.

— Tu sais ce qu'il s'est passé ? me questionne Sharon près de moi qui a observé en silence la scène tout comme le reste des cheerleaders.

— Non, j'en sais autant que toi.

Mais j'aimerai bien le savoir, je rajoute pour moi-même. Son impétueuse réaction me laisse sans voix autant qu'elle m'intrigue. Je brûle d'envie de connaître la raison de ce comportement qui m'est si étranger.

Les Wildcats d'Arizona remporte finalement le match. La soudaine sortie de notre wide receiver leur a été favorable. Les Bruins ont résisté longtemps mais les adversaires ont finis par s'imposer 22 à 14. Les supporters ainsi que les joueurs de notre équipe sont dépités. Se déplacer jusqu'en Arizona tout ça pour perdre, je comprends qu'on peut avoir les boules. Je les ais moi aussi. Surtout que si Asher avait été sur le terrain, le score aurait pu être différent.

Ses coéquipiers n'ont pas l'air de lui en vouloir. Chacun lui donne une tape amicale dans le dos tandis qu'il leur répond par un sourire crispé. Mais ce n'est pas le cas du coach à en croire ses regards assassins en direction du numéro 17. Asher va sûrement passer un sale quart d'heure une fois dans les vestiaires.

Avec les filles, nous nous écartons pour laisser les footablleurs rentrer dans leurs locaux. Alors que je m'éloigne, une main de géant empoigne ma taille pour me retenir. Je me retourne, prête à en découdre mais je déchante vite lorsque je me retrouve nez à nez – ou plutôt nez à torse – avec un Wildcat d'une carrure imposante.

— Ta bouche me donne des tas d'idées. Si tu venais me montrer tes talents dans les vestiaires ?

Je reste statufiée face à ces paroles outrageuses. Et par-dessus le marché, il se permet de balancer ses grossièretés devant une foule complète comme si ses propos n'avaient rien de répréhensibles. Je manque lui cracher à la figure mais quelqu'un me devance.

— Putain éloigne-toi d'elle ! Je te jure que si tu ne la lâches pas de suite cette fois-ci tu ne te relèveras pas, aboie Asher en menaçant l'autre affreux connard.

Je comprends alors que c'est lui le défenseur qui s'est retrouvé à terre pendant le match.

— Détends toi man, je ne fais que discuter avec elle.

— Que je me détende ? Putain dîtes-moi que je rêve les gars, renâcle le Bruin à l'intention de ses coéquipiers.

M'apercevant que je suis toujours à la merci de ce salopard, je dégage vivement mon bras de sa poigne et recule pour me placer près de mon ex petit-ami. Ce dernier est rouge de rage, elle bouillonne en lui prête à exploser.

— Je lui proposais simplement de passer du bon temps avec moi et certains de mes potes.

Soudain tout se passe trop vite. Un haut le cœur de dégoût fait remonter la bile de mon estomac jusque dans la bouche pendant qu'Asher écrase son poing dans la mâchoire du Wildcat. L'équipe des Bruins se lancent aussi dans la mêlée, outrée par les propos scandaleux du footballeur. Rapidement le chaos survient, un mélange de bras et de jambes accompagné de sang et de cheveux arrachés s'expose avec horreur devant mes yeux. Quelque part au fond de moi, je ressens une certaine satisfaction à voir que les garçons n'ont pas hésité une seconde à me défendre mais j'aurai préféré que l'on évite tout ce scandale.

Les entraîneurs se pressent pour séparer et calmer leur équipe respective. Une fois l'accrochage terminé, les Wildcats sont priés de rentrer dans les vestiaires et ça vaut mieux. Le coach s'approche de moi qui suis toujours un peu sonnée, puis pose une main sur mon épaule.

— Ça va petite ?

J'opine du chef en frottant mes bras de mes mains. L'entraîneur se contente de ma réponse et se tourne vers Asher qui ne fait pas le fier près de moi.

— Bon sang me dit pas que tu t'es battu sur le terrain avec cette enflure parce qu'il a balancer des obscénités pareil ? Ce n'est pas contre toi, ajoute-il à mon intention.

Remarquant qu'Asher détourne le regard en rougissant, le coach comprend de quoi il en retourne immédiatement. Il jure pendant plusieurs secondes avant de souffler pour se calmer.

— Bordel Wade, tu es plus intelligent que ça. Tu sais que certain adversaire essaye de vous faire sortir de vos gonds par tous les moyens. D'habitude tu arrives à passer au-dessus de tout ça et à te contrôler.

Après quelques instants où les coéquipiers, le coach ainsi que les filles et moi-même attendons une réponse du receveur , qui ne viendra jamais, les Bruins rentrent à leur tour aux vestiaires.

— Ouais mais cette fois-ci il s'est attaqué à la mauvaise personne, marmonne Asher dans sa barbe ce qui ne m'empêche pas de discerner ce qu'il vient de dire.

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