Je marchais d'un pas rapide vers tout ce qu'il y avait de plus inconnu pour moi. J'aurai dû être tétanisée de peur comme à mon habitude puisque le courage n'étais pas ma qualité première, mais la détermination en moi était si forte que toute frayeur fut bannie.

Mes pas réguliers résonnaient sur le béton froid tel une horloge frappant les secondes. Je m'approchai de plus en plus du lieu de rendez-vous d'après le plan de mon téléphone. Cela devait être un lieu perdu au milieu de la banlieue de la ville car ce quartier ne me disait pas grand-chose. De grandes façades aux couleurs ternes et un entretien des poubelles moyennement fiable : ce n'est pas le genre d'endroit rêvé pour un après-midi entres amis !

Je n'avais en rien parlé à Gabi de cette femme, de ce rendez-vous et enfin de mon choix d'y aller. Ce n'était pas un secret mais je ne voulais pas lui causer des problèmes pour le moment sachant que ce changement de poste était crucial pour elle et son avenir.

Si je devais décrire ma meilleure amie en quelques qualificatifs, je dirais fidèle, car elle ne m'a jamais lâché, même au plus bas, attentionnée, car elle a toujours eu le mot pour me réconforter, et sage car sous ses apparences de fofolle, elle sait se poser, réfléchir, et trouver la solution.

Pour ma part, je pense pouvoir être décrite par joyeuse puisque mon tempérament pétillant date de mon jeune âge et impulsive contrairement à ma copine de toujours. Je pense que ce sont nos caractères différents mais complémentaires qui ont permis cette amitié inébranlable à toute épreuve.

Je vis alors au détour d'une ruelle une plaque indiquant la rue du Général. Je virai donc dans cette allée et commençai à compter les numéros : 38... 40... 42... 44... hein ?! Un cul-de-sac m'arrêtait et le dernier numéro était 44. De l'autre côté de la rue les numéros impairs se terminaient au 47. Je vérifiai que je ne m'étais pas trompé mais mon plan indiquait une seule et unique rue du Général : celle-là.

J'entrevis alors une nouvelle alternative : l'entrevue n'aurait pas lieu, je rentrerai chez moi et j'oublierai cette histoire en me noyant dans mon quotidien. Mais je me devais de chasser cette idée, tant je sentais l'enjeu dans ces événements déconcertants.

Reprenant mes esprits, je vis un homme d'une quarantaine d'années portant un long imperméable couleur crème qui marchait d'un bon pas, un fin sourire au lèvres. Je m'approchai de lui et l'abordai poliment :

-Bonjour Monsieur, excusez-moi de vous dérangez mais je ne suis pas du quartier et je cherche le 46 rue du Général, pourriez-vous m'aider s'il vous plaît ? demandais-je.

-Le 46 rue du Général ?! s'exclama-t-il en écarquillant les yeux, mais ma bonne dame, il y a toujours eu, et il y aura toujours, 47 numéros côté impair et 44 numéros côté pair rue du Général, rigola-t-il.

-Ah, d'accord, j'ai dû me tromper, excusez-moi, répondis-je penaude, bonne journée.

L'homme continua sa route en se moquant de moi ce qui m'énerva légèrement mais bon, je n'avais pas dû paraître très intelligente non plus.

Cela me certifiait sur mes doutes : il n'y avait pas de 46, en tout cas pas ici. Devais-je chercher dans une autre ville ? Hmm, non, la réponse était ici même, je le sentais. Étais-ce le début d'un jeu machiavélique et dangereux dans lequel je m'embarquais ? Hélas, j'avais bien peur que la réponse soit positive.

Bon, cela ne devait pas être très compliqué. Il suffisait de se poser deux minutes. Réfléchissons... Cela devait être sur le 46, c'est certain. J'envisageais mille et une possibilité, me retournant le cerveau avec des théories complexes et impossibles. Petite, je n'étais pas très forte aux énigmes. Ma mère me disait toujours de prendre du recul devant les choses, cela devait aussi s'appliquer pour cela.

46. Un chiffre pair positif en dessous de 100 compris entre 45 et 47. Compris entre 45 et 47... Mais oui ! J'avais la réponse sous les yeux depuis le début ! Je traversai cette fameuse rue Général et courus vers ces deux numéros. Effectivement, c'était deux entrées d'appartements mais entre les deux un énorme buisson qui cachait une fissure assez large pour laisser passer un homme était présente. Le 46 est entre le 45 et le 47, cette ouverture était également entre les deux.

Je m'y glissai, non sans faillir de me tordre la cheville, et avançai dans un petit cul-de-sac qui servait apparement aux deux immeubles de local poubelle. Il faisait sombre et des odeurs nauséabondes se faisaient sentir mais pour rien au monde je n'aurai abandonné. Au fond, sur un vieux meuble laisser à l'abandon, se trouvait une jolie lettre beige tranchant par sa couleur vive et sa propreté sur ce décor lugubre.

Je m'en emparai et lus une suite de chiffre sans suite logique apparente sur le devant. Mais mes réflexes de hackeuse revenant au grand galop, je compris que chaque nombre était basé sur un code de piratage bien connu et correspondait à une lettre. Je décodai  alors rapidement l'inscription : P... O... U... R... A... N... A... Ï... S...
Pour Anaïs !

J'avais donc bien résolu chacune des énigmes relativement simples qui m'avaient été posées jusqu'à maintenant. Avec mille précautions, j'ouvris l'enveloppe retenue par un sceau bleu roi représentant un symbole étrange assez moderne qui me donnait une impression de déjà-vu.

Toujours délicatement, je posai l'enveloppe et dépliai la lettre qui m'était apparemment destinée :

«Cher Anaïs,

Déjà nous nous excusons pour le léger dérangement causé par une de nos agents. Tu comprendras plus tard la cause de cette intervention et alors, tu nous excuseras aussitôt.

Cependant, si tu lis ces écrits c'est que tu as su déjouer notre petite énigme, pas trop dure soi-dit en passant, mais félicitations quand même, tu as un minimum de perspicacité.

Tu dois à présent être assaillie de questions. Nous ne pouvons cependant pas y répondre pour le moment.

Par contre, si nous devions te donner de simples conseils pour continuer à avancer, ce serai de toujours regarder le futur sans te retourner et de bien écouter les grillons.

Cordialement,

Des personnes qui
te veulent du bien.»

Avant de pouvoir réfléchir à quoi que ce soit, j'entendis une voix venant de nulle part qui me fis presque sursauter tant j'étais concentrée dans ma lecture.

-Alors, intriguée ? s'exclama un voix d'homme brusquement.

Je me retournai pour voir qui s'adressait à moi mais toujours personne dans ce quartier lugubre et désertique, apparemment. Je comprends maintenant le choix de ce lieu de rendez-vous !

-Ah non Anaïs ! rigola la voix introuvable.

Je me retournai encore une fois, faisant un tour complet sur moi-même et revenant à mon point de départ mais toujours aucun signe de vie mis à part certainement quelques rats dans les coins crasseux mais je n'irai pas vérifier !

-Toujours pas ! gloussa-t-il de plus en plus fort.

Un rien l'amusait apparemment ; cela ne devait pas être de tout repos de vivre avec lui.

Sortant de mes pensées, je recouvris miraculeusement la parole :

-Qui êtes-vous et où êtes-vous ?!

-Intriguée donc ? répéta-il, dédaigneux de mes questions.

-Montrez-vous ! criai-je.

J'écoutai attentivement pour entendre où se situait ce mystérieux et très agaçant individu qui en connaissait apparemment un peu trop sur moi à mon goût !

-Mais enfin Anaïs, je suis avec toi ! s'exclama-t-il tout en ne pouvant s'empêcher de ricaner à haute voix.

Ça y est ! J'avais identifié la provenance de mon interlocuteur : mon téléphone ! Je me jetai presque sur mon sac à main et fouillai prestement sans arriver à mon but. Que paquets de mouchoirs, baumes à lèvres, bonbons pour la gorge, stylos et je ne sais quel autre bazar tombe par terre m'importait, je m'inquiétais uniquement de ne pouvoir plus remettre la main sur mon mobile.

Toujours sous les moqueries de cet énigmatique inconnu introuvable, je me rappelai enfin que je l'avais laissé dans ma poche de manteau beige crème. Dépitée de ne posséder une mémoire qu'équivalente à celle d'un poisson rouge et pressée de comprendre le pourquoi du comment j'entendais un homme, je me dépêchai de le sortir.

En effet, les railleries provenaient bien de lui malgré son petit écran encore noir. On aurait dit que je passais un coup de fil et avait éteint mon téléphone. Au détail près que je n'avais jamais demandé à être en relation avec qui que se soit !

Je l'allumai pour essayer d'en comprendre un peu plus, et là, un message s'afficha :

"VOUS AVEZ ÉTÉ HACKÉE"

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Oui, j'aime être sadique ! ^^

Sinon, j'ai inscrit Hackeuse ou hackée ? à énormément de concours ! Donc, le prix du public KangourouConcours, un prix cover au GoldenWinpad 2, un prix public aux Watts et un prix Nouvelle Découverte aux Ficties d'hiver !

Malheureusement, vous ne voyez pas le macaron du KangourouConcours parce que... je ne les trouve plus ! Quelqu'un a des infos ? Ils avaient perdu leurs inscriptions mais recréaient petit à petit leur concours et là pfiiit ! Plus personne.

Nous avons été nominés au Fil d'Ariane et aux Roses Fleurissent, je vous tiens au courant pour la suite !

Merci infiniment pour les vues ! Nous avons atteint l'objectif 2018 vues pour 2018 vers 22h au Nouvel an je crois ! Actuellement nous sommes à 2377 vues et chaque jour nous en gagnons ! Je dis nous car c'est grâce à vous tous ! Donc juste... merci !

N'hésitez pas à me contacter en MP's,

xxGarancexx