C H A P I T R E 2 1
Je me sentais presque coupable.
Coupable de ces sentiments qui s'agitaient dans ma poitrine. Une chose avait changé, une chose avait disparu. Auparavant j'aurais confié sans hésiter ma vie à Sophie, mais à présent... Je me sentait coupable de ne pas lui vouer une confiance totale... D'avoir brisé quelque chose...
- C'est un sentiment normal, tu sais ?
Je sursautais, manquant de tomber de mon perchoir, à vrai dire ma fenêtre. Je me tournais maladroitement vers la haute silhouette qui me regardait avec tendresse.
- Je... Sophie... bredouillais je maladroitement.
- Tu n'as rien brisé du tout, Biana. Au contraire. Tu n'as aucunement à te sentir coupable.
Ses paroles réchauffèrent le coeur, et je sentit ma gorge se serrer. Elle me regarda avec tendresse, les yeux brillants dans le noir, et écarta les bras.
Mon regard passa de ses bras à son visage, hésitant. Je me jetais finalement dans ses bras, la fessent vaciller vers le vide, mais pourtant, elle ne me lâcha pas. Au contraire, elle raffermis sa prise sur moi, tandis que je laissais mes larmes salés couler librement sur mes joues.
- Tu... Tu partiras plus, hein ? bredouillais-je.
- Une absence physique n'est pas une absence, Biana.
Je baissais le regard, sachant très bien ce que cette réponse signifiait. Je la regardais, la suppliant silencieusement du regard. Elle tourna son regard vers la lune, et prit la parole sans la lâcher du regard :
- Elle est là toute les nuits, il n'y a pas une nuit ou elle n'est pas paru dans le ciel étoilé. Elle est parfois caché par les nuages, dérangé par la pluie, le vent, le tonnerre, mais elle est toujours la, toujours à l'heure, jamais au mauvais endroit. Même si on ne la voit pas, on sait qu'elle est la, et que derrière les obstacles et ses défauts, la lune brille toujours. C'est un peu pareil pour moi... Tu comprends ?
Elle tourna son regard vers moi, sa chevelure émettant une faible lueur tamisé. Je ne préférais pas m'attarder sur ses paroles, ou j'allais de nouveau éclater en sanglots, et préférais retourner le sujet :
- Comment as tu écopé une chevelure pareille ?
- Oh... Tu veux parler de ma nouvelle enveloppe physique... Et bien... C'étais douloureux. Je suis resté une semaine dans une sorte de coma pendant plusieurs jours...
Elle garda le silence quelque temps, avant de laisser son regard couler en contre bas.
- J'ai fait une drôle d'entrée, hein ?
- C'était... Impressionnant, répondis je, remarquant qu'elle ne portait plus sa magnifique robe de plume, mais un simple pyjama en soie noir marquée à la taille, qui le mettait tout autant en valeurs... Enfin, on pourrai l'habiller à base de plume de vermillon, elle serait tout aussi magnifique...
- Si je m'attendais à ça... Vous m'avez bien eus...
- Sophie... commençais-je, me maudissant de l'hesitance que je montrais actuellement, pourquoi... N'es tu pas revenue avant ?
Elle soupira, puis passa sa main sur ces cils, simple geste qui suffit à m'emouvoir.
- Je... Je ne sais pas trop à vrai dire... La peur sans doute... Je préférais vous espionner de loin... Je me persuadais que je n'avais pas le temps, avec mes nouvelles études d'ambassadrice...
- Ambassadrice ? demandais je, interpellé par le terme.
- Oh oui... Et bien... La bas, je suis Laurelin, et... Je fais des études pour devenir une sorte... D'aide au humains, qui peut les aider en toute discrétion... Mahal s'est dit que ça me plairais d'aider les humains, avec mon enfance...
- Tu t'es fais d'autres amis la bas ? demandais je avec appréhension.
Elle se tourna vers moi, comme étonné de la réaction, et me répondit simplement :
- Oui, mais tu resteras ma meilleure amie, Biana. Pour toujours.
Je posais simplement ma tête sur son épaule, savourant ses paroles rassurantes.
- Tu as rencontrés tes vrais parents ?
Elle garda le silence, et je faillis tourner la tête pour voir si elle allais bien, mais elle finis par me répondre
- Oui. Ils étaient ... magnifiques, Biana, si tu les aurais vu... Ils sont si... Charismatiques... Et rassurants... On a l'impression de pouvoir leur vouer une confiance totale au premier coup d'œil, tant ils ont l'air sur d'eux et...
Ça me rappelle quelqu'un...
Je reposais ma tête au creux de son épaule, savourant une présence longtemps attendue.
Une petite boule de poile me grimpa sur la tête, et, bien que ce conseil était inutile vu mon tétanisement total, Sophie me demanda de pas bouger. Elle plongea la main dans mes chevaux en prononçant des mots incompréhensible qui semblait sermonner le... Truc dans mes cheveux.
Quel fut mon étonnement lorsque je découvrit que sa main habitait en réalité... La plus adoraaable des creatures.
Je fondus comme guimmole au soleil devant le petit museau que se pointait sous mes yeux. Son pelage détenait tout eles nuances violettes possibles et détenait même de petit points blanc représentant sûrement de petites étoiles. Ses grand yeux innocent était un appel à la mignonerie.
Sophie, amusée par mon émerveillement enfantin, me présenta sa moonlake. Vana, aka l'être le plus adorable du monde. Lorsque son minuscule corp monta sur mes mains qui semblait immense en comparaison, j'eclatais dans un caprice digne d'un enfant. Je me mis à pousser des petit cris émerveillé, imaginant déjà la grande amitié avec Iggy.
Sophie me laissa retrouver mon calme, alors que le plus mignon des êtres remonta dans ses cheveux de reine.
Je pesais à mon ancienne moi, celle qui était si... méprisante, et jalouse de la petite humaine qui venait d'arriver, celle pour qui mon père et mon frère avaient mentis tant de fois et risqués tant de choses. Petite humaine, qui, plus tard, me sauvera la vie bien des fois, me conseilleras bien des fois et me soutiendrais bien des fois. Petite humaine qui me changea en une version meilleure de moi. Peut être que c'était ça le talent de Sophie ? Faire ressortir le meilleure chez chaque personne qui la rencontreras ?
Je crus entendre la porte s'ouvrir, mais je restais sur l'épaule de Sophie, à regarder le disque d'argent, simple et pure, qui semblait nous observer du haut de son perchoir céleste. Sur l'épaule de ma meilleure amie. Et c'est tout ce qui comptait.
Mes yeux semblait être recouvert d'un fin tissus, filtrant la lumière mais m'en méchant tout mouvement. Je posais par réflexe mes mains sur mes yeux, et découvrit avec étonnement qu'aucune matière ne les recouvrait. J'étais aveugle.
Sans tissus ni quelquonque objects recouvrant mon iris, ma vue semblait être plongée sous un voile noire, filtrant à peine la lumière. J'effectuais quelque bruit de bouche pour vérifier si mon oreille était toujours opérationnel. Je découvrit avec soulagement que c'était le cas.
Un vague de souvenirs me submerga pendant un instant, remontant avec elle une vague de souvenirs.
Le goûter, à Havenfield.
Le chant.
L'archer.
Biana.
Le tir.
Et... Sophie.
Puis le noir.
Jusqu'à maintenant.
Mon corp semblait lourd, comme plonge sous l'eau, ou éreinté après une longue course, et seul mes bras et mon visage semblaient être operationnel. La panique monta peu à peu en moi, ramenant avec elle l'incapacité de réfléchir correctement. Je pris plusieurs longue inspiration, requapitulant mentalement ma situation. Déjà, qui que soit la personne qui m'avait amener la et fait perdre la vue, elle ne m'avait pas torturé, et, bien que mon corp était engourdi à l'extrême, il me semblait être allongé sur un lit.
Serais-je tombé sur le kidnapeur de l'année ? me rappelais je ironiquement.
Le temp passa, et rien ne vint. Alors je occupais.
Soit à paniquer, à essayer de bouger ne serais qu'un orteil, soit à agiter le bras dans tout les sens, soit à déprimer, ou même à parler tout seul, ou peut être à une personne dans la pièce, qui sait ?
Un parfum capitaux envahi la pièce, cessa mes jérémiades.
J'allais ouvrir la bouche mais le parfum me bloqua.
Ce parfum.
Ce parfum.
Je suis certain de connaître ce parfum.
Voilaaa ! ( non, je ne commenterai pas mon retard 😂 )
Voici ma couverture pour le concours de @FosterGranger
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