Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

40 | « Dorian, quand on mange un tacos, il faut mâcher le tacos »

N O L A

____________

        EN VÉRITÉ, J'AVAIS ENCORE des tonnes de questions à poser à Dorian, mais il semblait tellement déçu en sortant de la pâtisserie, que je n'avais pas le cœur à remuer le couteau dans la plaie — ah, ma bonté me perdra un jour.

— Du coup, on fait quoi ?

Je haussai les épaules.

— On rejoint les trois guignols au snack-bar, et tu leur dis que tu n'as pas trouvé de pâtisserie qui te plaisait. Et tu commandes ton tacos.

Dorian m'observa un instant, en silence, d'un air suspicieux.

— Tu vas vraiment t'enfiler les trois pâtisseries que tu as acheté, toute seule ?

— Tu me sous-estimes, répliquai-je avec un sourire.

Nous prîmes donc la direction du snack-bar, il n'était qu'à environ deux cents mètres — la place de Montdesbois étant plutôt petite — et nous aperçûmes bientôt nos compatriotes, attablés à l'une des tables en plastique de la terrasse.

Dorian me devança pour partir en courant les rejoindre, après avoir marmonné qu'il allait faire une crise d'hypoglycémie. Ce n'est qu'en faisant quelques pas de plus et en plissant les yeux pour voir malgré le soleil en pleine face, que je compris que nos amis n'étaient pas seuls.

Au lieu de trois silhouettes, j'en apercevais sept.

En mettant ma main en visière, je devinai des cheveux blonds bouclés qui ne pouvaient appartenir qu'à Noé, et je me figeai en le reconnaissant distinctement. Si Noé était là, alors..

— Dorian ! appelai-je dans l'espoir qu'il m'entende et s'arrête de courir.

Peine perdue. Son estomac devait résonner dans ses oreilles et son cerveau, et c'est donc impuissante, que je le vis arracher le tacos de Maël des mains du blondinet, pour le porter à sa bouche. Et, même à quelques mètres d'eux, je devinais qu'il avait prit le même genre de bouchée, que nos parents prenaient quand on était petits et qu'ils souhaitaient goûter notre glace ou notre hamburger.

Bref, il en avait déjà englouti un bon quart quand je les rejoignis enfin.

Maël semblait en état de choc après avoir vu son tacos disparaître soudainement, quant à Dorian, il s'apprêtait à avaler la bouchée qu'il avait prise mais eut la merveilleuse idée de lever la tête avant. En voyant Noé, Ulysse et les deux filles inconnues — mais sûrement Montdesboisiennes — le regarder avec des yeux ronds comme des soucoupes, il en avala de travers.

— Keuf..Keurff.

C'était donc sous les yeux ébahis du groupe adepte de la bouffe mexicaine, que je tapais le plus fort possible dans le dos de Dorian pour qu'il avale correctement et ne meurt pas étouffé par un tacos.

— Si t'arrêtais de faire le pitre, grognai-je doucement pour que lui seul m'entende. J'ai essayé de t'appeler pour te prévenir.

— Désolé, gémit Dorian d'une voix étouffée, les larmes aux yeux à force de tousser comme un malade.

J'attrapai une bouteille de coca-cola qui traînait sur la table — avec un peu de chance c'était celle que Dorian avait commandé — et lui tendit dans l'espoir que cela fasse glisser le tacos. Dorian vida la moitié de la bouteille d'une traite, mais, au moins, il respirait à nouveau.

— Dorian, quand on mange un tacos, il faut mâcher le tacos.

— Oui, répondit-il piteusement, tel un chiot surpris en train de faire une grosse bêtise.

Nous nous assîmes auprès du petit groupe qui nous regardait toujours en silence. Je croisai le regard d'Hortense qui haussa un sourcil l'air de dire : à quoi vous jouez ? Je haussai les épaules pour toute réponse.

— On revient de la pâtisserie, expliquai-je pour que les deux filles que je ne connaissais pas évitent de nous prendre pour des fous. On crève la dalle, et Dorian n'a pas trouvé de pâtisserie à son goût. Du coup, on est venu ici.

Le regard paniqué que m'adressa le métisse me fit froncer les sourcils. C'était quoi encore son problème ?

— Toujours autant de tact, Nola, ricana Noé. Le fils du pâtissier est juste à côté de moi, fit-il remarquer en désignant Ulysse.

Oh, shit.

— C'est juste que je préfère le salé au sucré, tenta Dorian d'une petite voix.

— Hé, oh, intervint Ulysse en levant les mains en signe de paix. Je vais pas faire l'avocat de mes parents, moi aussi je préfère manger mexicain, finit-il avec un petit sourire.

Cela eut le mérite de détendre Dorian qui s'affaissa sur sa chaise en plastique avec un sourire satisfait, avant de mordre à pleine dent dans le tacos de Maël, qu'il avait gardé avec lui.

— Je suppose que je n'ai plus qu'à aller m'en chercher un autre, lâcha le blondinet en fusillant Dorian du regard — lequel était bien trop occupé à savourer sa nourriture.

°

Quelques minutes plus tard, Maël avait recommandé un tacos et un jeune serveur était venu lui apporter — non sans jeter un regard méfiant à la fille rousse assise à côté d'Ulysse, sans que j'en comprenne le sens.

Noé nous avait présenté ses amies, enfin son amie — et ex-copine d'Ulysse — Diane, la rouquine. L'autre fille, une blonde avec le même air que le franco-allemand, s'appelait Luna et n'était autre que sa sœur cadette. Nous nous presentâmes à notre tour, Dorian et moi, et bientôt le silence prit place ; ne laissant que des bruits de mastications.

Je venais d'avaler l'éclair au chocolat — délicieux, soit dit en passant — et me penchais désormais vers le Montdesboisien. Je croquai une bouchée du beignet, et une grimace écœurée se peignit sur mon visage. Hortense fut la première à la remarquer.

— Va falloir que tu m'expliques pourquoi tu as acheté ce gâteau en sachant qu'il était à la fleur d'oranger. Tu déteste la fleur d'oranger, Nola, me fit remarquer ma meilleure amie.

— Je voulais goûter la spécialité pâtissière du village, rétorquai-je en reposant le beignet. Et bien, désolé Ulysse, mais j'aime pas du tout.

Les quatre Montdesboisiens éclatèrent de rire — ouff, ils n'étaient pas susceptibles. Et, Noé me confia qu'il n'aimait pas non plus le Montdesboisien alors qu'il vivait dans ce village depuis des années.

— Ah, s'exclama Luna alors que les Montdesboisiens se levaient pour prendre congé. Il y a un feu d'artifices au bord du lac ce soir, vous pourriez venir ?

— Ah, c'est vrai, songea Noé en claquant des doigts. J'avais complètement oublié de vous prévenir.

— Ça commence à quelle heure ? Demanda Jules.

— 22h, répondit Diane. Mais, ça commence rarement à l'heure, plutôt vers 22h45.

D'un commun accord, nous décidâmes d'aller voir le feu d'artifices et nous mîmes d'accord pour retrouver Noé, Ulysse, Diane et vraisemblablement d'autres de leurs amis, au lac vers 21h30 — Luna allait certainement retrouver des amis de son âge.

Nous avions donc toute l'après-midi à tuer, mais je rêvais d'une sieste. Dormir sur la plage avec juste un pull, même en été, je vous assure que vous ne passez pas la meilleure nuit de votre vie.

— On rentre au camping ? proposa Maël, aussitôt approuvé par Hortense.

Nous marchâmes tous les cinq en direction du camping, tels des zombies avec nos vêtements sales et nos cernes qui formaient des arcs de cercle sous nos yeux. Sans parler du sable plein les cheveux et les poches de nos shorts.

En apercevant le panneau indiquant Le camping des Trois Dauphins, j'eus une illumination.

— Première à la douche, hurlai-je en démarrant un sprint en direction des tentes.

Un sourire se forma sur mes lèvres en entendant le hurlement de rage d'Hortense derrière moi.

||°

chapitre de :
chercheusedemots

musique :
Pumped Up Kicks —
Foster The People

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro