Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

[Fondamental] Les dialogues - (1/2)

— J'en ai deux ici qui parlent !

Conan et Tyrion accourent vers le professeur Martin qui est resté au centre de village. Le nain est à la traine et dégouline de sueur.

George lève les yeux vers le couple improbable et laisse apparaitre un sourire de guingois sur un visage plissé par la curiosité.

— Bien, si c'est le cas, alors je crois que je viens de trouver une épreuve pour notre beau binôme fait de neurones et de muscles.

Il siffle et agite ses mains en l'air.

— Rassemblement. Je crois que nous allons pouvoir continuer notre périple dans ce monde désolé.

Il ne faut pas longtemps avant de voir la troupe s'agglutiner autour de lui.

— Nous avons redonné de la consistance aux personnages, mais aucun ne veut parler, dit une Hermione haletante.

George affiche un sourire satisfait.

— Bravo, mais Conan et Tyrion nous on trouvé deux personnages doués de parole, et ils vont se faire une joie de nous guider jusqu'a eux.

Tyrion hausse les épaules et amorce une protestation.

— Il y une chose que je n'ai pas dit c'est...

Conan lui donne une tape dans le dos

— Allons-y par Crom ! On parlera plus tard l'ami !

Aux abords, d'une étable, un jeune homme d'environ une vingtaine d'années et une femme du même âge se font face à face. Leur visage est aussi inexpressif que leurs yeux sont vides. Mais une série de son sort clairement de leurs bouches.

L'homme prend la parole

— Comment ça va ? dit-il

— Bien et toi ? réponds la fille.

— Oui pas trop mal...

— Et sinon la famille ?

— Ils vont bien.

Ils marquent une pause, puis répètent la série.

Tyrion se tord les lèvres et lève les yeux au ciel.

— C'est ce que je tentais de vous dire... c'est...

— C'est de la merde, coupe Katniss. C'est un échange d'une platitude à vous tuer d'ennui.

— Tu m'ôtes les mots de la bouche, commente Edward toutes dents dehors.

Georges ricane dans sa barbe touffue.

— Bien, c'est tout à fait normal, c'est le sujet de notre épreuve, je pense qu'il va falloir transformer cette chose en dialogue. Mais avant, il va falloir trouver ce qui ne va pas et le définir. On va laisser Tyrion et Conan résoudre cette énigme pour nous.

Tyrion amorce une réponse, mais Conan le devance.

— Par Crom, ils parlent, ils ne dialoguent pas.

Le professeur Martin hoche la tête.

— Je n'aurais pas dit mieux. La sagesse même. Tu peux développer Tyrion ?

Le nain place son poing devant sa bouche et se racle la gorge.

Conan a bien résumé. Il y a bien une différence entre un dialogue et une conversation. Parler c'est bien faire usage d'un langage incomplet de mots hachés ou inutiles, d'hésitations. C'est ce que nous faisons dans la vie courante. Aussi nous échangeons des banalités, car la conversation est aussi là pour entretenir et maintenir le rapport interpersonnel. Le dialogue en revanche, est réfléchi et doit servir le récit, il est sous-tendu à la fois par la personnalité des personnages et par les ficelles de l'intrigue. Voyez le dialogue comme un nouveau langage à apprendre, avec ses règles, sa grammaire, son tempo.

Georges applaudit.

— Très bien dit. C'est une bonne définition.

— Mais c'est leur sujet qui est plat ! On ne peut rien faire avec cet échange-là, dialogue ou conversation dans ce cas, c'est du pareil au même, proteste Hermione.

Une lueur de malice traverse le regard du professeur, et crée une fourche de rides aux abords de ses yeux clairs.

— Et si je vous disais qu'à partir de cet échange « plat » comme tu dis, on pourrait déjà faire naitre un dialogue ?

— J'aimerais bien voir ça, répond la jeune sorcière dans une bravade de défi.

Georges désigne Tyrion et Conan.

— Bien, vous savez ce qu'il reste à faire. Attention, petite précision, le dialogue doit commencer de la même manière, par un « comment ça va ».

Tyrion se caresse le menton, puis s'approche de Conan. Un court échange entre les deux s'en suit.

Le nain et la barbare se dirigent ensuite vers le couple de personnages et chuchotent à leurs oreilles.

Après un cycle d'échange, leurs paroles changent alors.

— Comment ça va ? dit le jeune homme

— Bien et toi.

— Oui pas trop mal... je suppose.

Une lueur de surprise illumine le visage de la fille.

— Ha c'est quoi le problème ? répond-elle

Le visage du garçon s'assombrit

— Tu n'es pas au courant on dirait.

La surprise peut se lire sur la grimace que fait Hermione. Elle se renfrogne.

George prend la parole.

— Bien, un simple, « je suppose », pour changer une banalité en dialogue. Bravo. Vous avez compris ce qu'il s'est passé, les autres ?

Katniss prend la parole :

— Le « je suppose » a crée une tension dans l'échange et fait naître un point d'interrogation.

— et il a transformé la discussion en dialogue, poursuit Hermione. J'ai compris, admet-elle.

— cela propulse l'intrigue, car le lecteur se demande lui aussi ce qui s'est passé, conclut Legolas.

Le professeur se fend d'un large sourire.

— Bien. Tant mieux, vous aurez donc compris que l'ajout de tension change un échange banal en dialogue. Mais ce n'est que le début. Il y a d'autres techniques. D'ailleurs, laissez-moi vous montrer quelque chose.

Georges, à son tour, va susurrer quelques mots aux oreilles des personnages.

— Soyez prêt ! Le cycle va bientôt changer. Les personnages marquent une pause et se parlent à nouveau.

— Comment ça va ? dit le jeune homme.

— Oh, désolé j'étais dans la lune, je ne t'avais pas vu, répond-elle.

— Quelque chose ne va pas ?

— Non, non... juste que je ne t'avais pas vu.

Silence. Les élèves écoutent encore une fois la série d'échanges.

— Que pouvez-vous en dire ? demande le professeur.

— Elle ne répond pas à la question posée. Elle élude, répond Edward.

— Précisément, répond Georges. C'est ce qu'on appelle un dialogue « oblique ».

— Crom, c'est compliqué ! À quoi ça sert ?

— L'objectif est double : cela dynamise l'échange, puisque la réponse n'est pas donnée directement ET peut servir de marqueur de personnalité. Soit la fille ici est vraiment étourdie, soit elle cherche à cacher quelque chose.

Le professeur se rapproche des jeunes personnages et renouvelle l'opération. Les deux jeunes adultes changent encore leurs paroles.

— Comment ça va ? Hé, je t'ai demandé comment cela allait !

— Je t'ai entendu la première fois.

— Je voulais juste savoir, c'est tout.

— À ton avis ? Comment je vais ?

Hermione a le doigt levé.

— On peut sentir que les deux se connaissent et qu'il y a de l'amertume dans leur relation. Je ne les connais pas ces deux personnes, mais je devine en quelques lignes qu'il y a de l'eau dans le gaz entre eux.

— Ce dialogue était « oblique », ajoute Tyrion, elle n'a pas répondu à la question. D'ailleurs, j'ai aussi une question. Pourquoi ces personnages sont-ils encore bloqués ? Nous avons reussi le challenge pourtant ?

Le professeur secoue la tête.

— À ton avis Tyrion ? Et il ponctue d'un clin d'œil.

— Mon avis compte peu, mais je serais curieux d'entendre votre explication. Et il répond par le même clin d'œil.

— Car nous n'en avons pas encore fini avec les dialogues. Je pense qu'ils sortiront de leur cycle qu'une fois que nous en aurons fini avec eux.

Il désigne le vampire et l'elfe d'un signe de la tête.

— Cullen, Legolas tenez vous prêt, la prochaine est pour vous.

***

La suite du cours sur les dialogues, ainsi que la conclusion sur ce cours sera disponible dans quelques jours !

Note : Les exemples d'échange de ce chapitre sont inspirés directement du livre de Sol Stein « Stein on writing » pour ceux qui voudraient aller plus loin. En anglais seulement par contre.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro