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chapitre☠︎︎05






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Point de vue de Grizelda:


New York, Manhattan – 15 janvier


J'ai passé les deux dernières nuits chez Miranda. Elle a tellement insisté que j’ai fini par céder. À vrai dire, elle ne m’a même pas laissé le choix. Sa peur était encore plus grande que la mienne.

« Et s'il revient, mais cette fois pour vraiment te tuer ? »

J'ai peut-être eu peur à ce moment-là, mais je sais au moins qu'il n'allait pas me tuer.

Enfin, je crois.

Utiliser ma mère pour me menacer est peut-être une option, mais il y a une chose qu'ils ignorent : ça ne sert à rien. Elle peut bien mourir, je n'en ai rien à faire.

Pourtant, c'est pas ce que tu disais.

Je roule des yeux, me foutant royalement de cette petite voix agaçante dans ma tête.

De toute façon, si je meurs, qui saura prendre ma place ?

C'est logique, s'il me veut, il ne me fera rien.

On voulait prévenir la police, mais Fredrick nous a dissuadées. Il avait tellement insisté que ça en était presque menaçant.

Je reviens, dis-je en quittant le salon.

Depuis mon altercation avec le fils prodige, la tension et la colère se sont dissipées.

Hep hep hep, murmure Miranda en sortant de la salle de bain, enveloppée dans un peignoir rose, une serviette enroulée autour de sa tête et une brosse à dents pleine de mousse entre les lèvres. Elle arque un sourcil, l’air curieux. C’est quoi ça ? demande-t-elle en mâchonnant les mots.

À la salle de sport, dis-je, évitant délibérément sa question.

Ce n'est pas comme si c'était évident que je m'y rends pour elle. Mon accoutrement est loin d'être explicite, me dis-je ironiquement.

Tu te fiches de moi ? Avec ce type qui court les rues et menace de te tuer ?

Ça y est, elle recommence.

Je n’ai pas pu sortir depuis deux jours, plus parce qu’elle était effrayée.

Oh, comme c’est mignon, dis-je en imitant un air attendri. Je suis désolée, maman, mais je n’ai jamais manqué une séance, pas une seule dans toute ma vie. Tu comprends ça ? insisté-je, écarquillant les yeux pour renforcer mon point.

Humph, réplique-t-elle. De toute façon, je sais très bien pourquoi tu y vas tout le temps, ajoute-t-elle en retirant sa brosse à dents.

Ouais, c’est ça, répliqué-je en tournant les talons. À plus tard...

Miranda et moi nous connaissons depuis très longtemps. Nos parents y sont pour beaucoup ; sa mère était la maîtresse de mon père.

Oui, sa maîtresse !

J’ai toujours détesté ma mère, et je me suis attachée à la sienne. On est devenues plus que des amies, presque des sœurs.

Je quitte rapidement l'appartement, l'entendant marmonner des jurons à peine audibles avant de claquer férocement une porte.

Ok, j’ai pas que ça à faire. S’il voulait me tuer, il l’aurait déjà fait.

Mes pas me mènent vers la porte d'entrée que j'ouvre et referme aussitôt derrière moi. Ma main reste un instant accrochée au poignet de la porte alors que des images de lundi dernier reviennent en mémoire.

«On dit que la nuit porte conseil.»

Je secoue machinalement la tête pour chasser ces pensées. Je soupire et me dirige vers l'ascenseur. Chez Miranda, j’ai quelques affaires à moi, dont les baskets que je porte. Mais je suis sûre qu’elle ne les a même pas remarquées.

Miranda vit à quelques pâtés de maisons de chez moi, ce qui fait que parfois, je me sens chez elle comme chez moi. Quand la solitude m'étreint, je passe souvent la nuit ici.

Arrivée devant l'ascenseur, j'appuie sur le bouton, et les portes s’ouvrent immédiatement. J’entre rapidement, et elles se referment derrière moi.

Entre elle et moi, il n'y a pas de secret. Depuis la mort de mon père et celle de sa mère, on s’est encore plus rapprochées, sûrement pour se consoler mutuellement.

L’ascenseur s’ouvre lentement sur le hall d’entrée. Mes mains se glissent automatiquement dans les poches de mon pull, frôlant mes lunettes de soleil.

Je tire sur les portes coulissantes pour sortir. À l'extérieur, je souffle un bon coup, les faibles lueurs du soleil réchauffent légèrement ma peau.

Janvier...

Je déteste ce mois à cause des basses températures.

Je retire l’élastique coincé à mon poignet, le serre entre mes dents, puis rassemble mes cheveux noirs ondulés pour les attacher en une queue de cheval brouillonne.

Ma main droite retourne dans ma poche pour en sortir mes lunettes de soleil, que je fais glisser sur mon nez. Je me mets à marcher d’un pas rapide dans la rue, espérant ne pas croiser un autre type louche.

○◌●◌○

Salle de sport : Tim Burn, 2134.

Une heure plus tard.

Je frappe encore le sac que Terence, mon coach, tient fermement devant lui.

Allez, plus fort ! m'encourage-t-il d'une voix grave qui résonne dans la salle.

Je serre les dents, mes poings frappant le sac avec une précision mécanique. J'entends ses paroles, mais elles me parviennent à travers un voile, comme si une partie de moi s'était déconnectée. Dans mon esprit, les mots de Fredrick tournent en boucle, me distrayant.

« C'est l'occasion de ta carrière, Grizelda. Réfléchis. »

Je frappe encore plus fort, le sac vacille légèrement sous l'impact.

« Tu seras au sommet de ta gloire. »

C'est ce qu'ils disaient tous. Pourtant, c'est ce "sommet" qui m'a plongée dans le chaos de ces gangs à New York.

Ses mots glissaient, détachés, comme s'il ignorait délibérément la menace qui pèse sur moi. Son attention semble se fixer ailleurs, plus préoccupé par cette affaire que par ma sécurité.

Ce n'est pas la gravité de la situation qui l'intéresse, mais plutôt la manière de m’y pousser, comme si tout cela n'était qu'un simple détail.

Prends une pause, propose Terence, mais je secoue lentement la tête, refusant de m'arrêter.

La sueur coule le long de mes tempes, mes cheveux humides collent à ma nuque. Mon souffle est rapide, désordonné. Mon corps réclame une pause, mais une agitation intérieure refuse de me laisser tranquille.

« Parfois, je me demande si Frédérick pense à autre chose qu'à ta carrière. »

Les paroles de Miranda, lors de cette nuit, me reviennent en tête.

« C'est juste un idiot, fais pas attention. »

Depuis l'arrivée de Vladivostok, Frédérick n'a que ça à la bouche.

Cette affaire... La chance de monter à un autre niveau.

Finalement, mes jambes faiblissent, et je m'effondre sur un banc, le souffle court. Je commence à défaire lentement les bandes autour de mes mains, mes doigts tremblent légèrement.

« C’est ta chance, Grizelda. Réfléchis. »

Réfléchir ? Réfléchir à quoi, exactement ?

Je sens une présence près de moi. Terence se tient là, une bouteille d’eau dans sa main, me la tendant. Ses sourcils sont froncés, mais au-delà de l’inquiétude du coach, il y a quelque chose de plus dans son regard, une intensité que je fais de mon mieux pour ignorer depuis qu'il a rejoint le club.

Ça va vraiment ? demande-t-il d'une voix plus douce, insistant en me tendant la bouteille.

Oui, murmuré-je, encore essoufflée, en prenant la bouteille.

Il s’assoit à côté de moi, son corps imposant occupant l'espace, son épaule frôlant la mienne. La chaleur de son corps me parvient, rendant soudainement l’air difficile à respirer.

Putain, ce n’est pas la seule place où il pouvait s'asseoir ?

Pourquoi ? lâché-je avec plus de dureté que prévu.

Il me fixe un instant, silencieux, puis esquisse un sourire en coin.

Vous n'êtes pas dans votre état normal, Grizelda, dit-il en regardant dans le vide. Je le sens.

Je me fige.

Est-ce que c’est si évident ?

Mon cœur s’emballe. Je me redresse légèrement, cherchant à masquer ma gêne avec une couche de sarcasme.

T’inquiète, ça va.

Terence est plus jeune que moi, et l’idée de céder à ses avances me paraît insensée. Je n’ai jamais laissé ce genre de sentiments m’envahir. Pourtant, le silence qui s’installe entre nous est électrique. Ses yeux glissent sur moi, et cette fois, je ne peux plus les ignorer.

Je détourne rapidement le regard, me levant brusquement.

Je dois y aller, dis-je en prenant une grande respiration.

Il se lève également, toujours silencieux, mais son regard porte un éclat que je n’arrive pas à définir, comme s’il savait quelque chose que je refusais d’admettre.

Déjà ? demande-t-il avec insistance.

Je ramasse mon sac, évitant de croiser son regard à nouveau, et me dirige vers la porte des vestiaires.

Oui... j'ai un truc à faire, balbutié-je, gênée.

Mais avant de franchir la porte, je le sens derrière moi, et l'envie de me retourner devient presque insupportable.

— À demain, Grizelda.

Sa voix est calme, mais il y a quelque chose de plus dans son ton.

Une promesse ? Une attente ?

Je hoche la tête sans me retourner et me dirige directement vers les vestiaires. Une fois à l'intérieur, je referme la porte derrière moi, sentant la tension retomber.

Je traverse le couloir des casiers, trouve le mien, et l'ouvre rapidement. Je n’ai pas envie de prendre une douche, juste une envie pressante de me débarrasser de cette tension, à commencer par ma vessie.

Mon corps me dirige automatiquement vers les toilettes. Je pousse la porte d’un box, retire mon legging et m’installe.

Assise là, je réfléchis à mes options. Devrais-je aller voir mon père ou rentrer directement à la maison pour me changer et retourner au cabinet ?

Bah, on verra bien...

Après avoir fini, je quitte rapidement le club sans croiser à nouveau Terrence, et c’est tant mieux. On devrait en rester là.

Mes pas me mènent dehors, où le trafic bat son plein à cette heure de la journée. La ville est bruyante, animée. L’odeur de la malbouffe flotte dans l'air.

En avançant, je tombe sur un magasin de fleurs.

Je m'arrête, pourquoi pas acheter des fleurs ?

J’entre, et le tintement de la cloche résonne doucement. Derrière le comptoir, une vieille dame me salue avec un sourire.

Bonjour, puis-je vous aider ? demande-t-elle.

Bonjour... Je cherche des fleurs, dis-je vaguement.

De quelles fleurs avez-vous besoin ?

Je ne sais pas trop, n’importe quelles fleurs, finis-je par répondre.

Dans ce cas, je peux vous proposer des roses, dit-elle.

Je hoche la tête en guise d’approbation, et elle s'éloigne pour aller chercher un bouquet. Pendant qu'elle disparaît derrière une porte, mon regard se promène dans le magasin et s'arrête sur un autre type de fleurs que je reconnais vaguement. Elles ont une forme d’entonnoir, mauves ou crème, et ressemblent à des lanternes délicates.

Ce sont des lianes de cœur, symboles de l'amour et de l'amitié, me dit la fleuriste en revenant.

Oh, elles sont jolies...

Vous voulez les prendre ?

Je réfléchis un instant avant de hocher la tête.

Oui, pourquoi pas ?

La fleuriste s’affaire à les emballer dans un fin plastique transparent, et je me prépare à les emporter. Je tends ma main pour prendre le bouquet une fois qu’il est prêt.

La vieille dame me sourit, visiblement heureuse de sa vente.

Ça fera un joli cadeau, dit-elle en ajoutant une carte à l’intérieur du sachet.

Cimetière de New-York - quelques minutes plus tard.

« En mémoire d’un valeureux commandant 
Eddy Willys 
3 mars 1965 - 2 août 2011 »

Je m’accroupis devant la pierre tombale, toujours vêtue de cette tenue de sport.
Mon souffle est désormais plus calme, mais l’agitation intérieure persiste.

Salut, commandant Willys, murmuré-je en déposant doucement le bouquet de fleurs fraîches sur la tombe. Je t’ai apporté les plus belles que j’ai pu trouver.

Souffle.

je les trouve jolies, ce sont des lianes de cœur… enfin… bref.

Le silence m’entoure, seulement rompu par le bruissement des arbres. Si seulement tu étais là... Si seulement je pouvais te parler, comme avant. C'est bizarre, non ? De toujours revenir ici alors que tu n'es plus là pour répondre.

Je recule de quelques pas et m’assois sur l’herbe humide, ignorant le pantalon mouillé. Mes yeux se perdent sur les lettres gravées dans la pierre, une boule se formant dans ma gorge.

— Aujourd’hui, c’est le 15 janvier…papa, dis-je d’une voix rauque. Je ne pourrai pas venir demain, alors je suis là aujourd’hui. J’ai une nouvelle affaire, comme d’habitude. Mais je te promets que je passerai plus souvent.

Je porte ma main à mes lèvres et dépose un baiser sur la photo de mon père gravée dans le marbre. Le froid du métal me transperce, me ramenant à cette réalité où il n’est plus là.

Si seulement tu pouvais me dire quoi faire, murmuré-je.

Mon téléphone vibre dans la poche de mon jogging, me tirant brusquement de mes pensées. Je le sors à la hâte de mon pantalon, le nom de Frederick s’affiche sur l’écran.

Allô ?

Sa voix est précipitée, et je sens déjà l’impatience dans ses paroles avant même qu’il ne parle.

Je n’ai pas le temps, Grizelda. Aguilera veut te devancer...

Je roule les yeux.

Aguilera ?

Me devancer ?

Même dans ses plus beaux rêves, ça n'arrivera jamais.

Christina Aguilera est ma plus grande rivale depuis la fac. Même après avoir terminé, elle s'arrange toujours pour que cette guerre ne finisse jamais.

Mais surtout parce que je lui ai volé des clients. Non, ce n'est pas ce que vous croyez…

Je l'ai fait intentionnellement.

Ça lui a laissé un arrière goût amer, je pense qu'elle ne pourra jamais oublier.

Tu as des allures d'assassin, Grizelda.

Bien sûr, il ne faut pas se frotter à moi. Je deviens très dangereuse quand il le faut, et ce n'est pas le fils d'un trafiquant qui va me faire trembler de peur.

Frédérick...

J'ai déjà vécu bien pire.

Je vais prendre le cas de Vladivostok, prononcé-je avec arrogance. Dit à Aguiléra de ne pas mettre son nez dans mes affaires, sinon elle paiera les conséquences de son avidité...

Je sens à travers le téléphone la fierté de Frédérick.

Je n'aime pas partager.



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𝙵𝚊𝚗𝚊_𝚝𝚒𝚔𝚏𝚕𝚘𝚠 ꨄ.

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