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A peine sorti de la maison, je me tournai vers ce garçon qui avait atterri chez moi sans prévenir, prête à lui poser les milliers de questions qui se bousculaient dans ma tête. Je tournai les yeux vers lui, prête à parler, mais mes mots semblaient bloqués dans ma gorge. Son regard croisa le mien, et tout sembla s'arrêter. Mon cœur accéléra, et pendant un instant, le bruit du monde s'effaça. Incapable de détourner le regard, je laissai mes yeux observaient chaque recoin de son visage. Celui-ci au teint mat était encadré de boucles soyeuses, comme si chacune avait été sculptée avec soin. Ses longs cils entouraient des yeux d'un vert profond, des yeux qui semblaient cacher mille histoires. Ses sourcils foncés et légèrement broussailleux lui donnaient un air tendre, tandis que la finesse de sa bouche ajoutait une touche de délicatesse à son visage. Je pris le temps d'imprimer celui-ci sans oublier chacun de ses défauts dans ma tête afin de ne jamais l'oublier.

— Quoi ? demanda-t-il, plongeant ses iris dans les miens.

Je clignai des yeux, prise au dépourvu. Mon esprit, jusque-là en ébullition, se vida d'un coup. Je cherchai une réponse, n'importe laquelle, mais rien ne venait. Alors, pour masquer mon trouble, je détournai les yeux, sentant mes joues chauffer sous son regard insistant.

Je respirai un bon coup et je me lançai, faisant comme si personne ne se tenait devant moi, surtout pas ce garçon.

— Quoi ? C'est tout ce que tu as à dire. Quoi ? répétai-je une nouvelle fois. Dites-moi que je rêve. Un garçon que je connais à peine débarque chez moi, prétend me connaître et m'emmène je ne sais où... Qui me dit que tu n'es pas un kidnappeur ?! Enfin... je veux dire, ça peut arriver, non ? Des gangs, des enlèvements... Ce n'est pas si absurde que ça ! tentai-je pour me rendre moins ridicule.

À mesure que les mots franchissaient mes lèvres, je réalisai à quel point je m'emballais. Quand je m'arrêtai enfin, son silence me parut assourdissant. J'osai un regard vers lui, espérant trouver une réaction quelconque, mais son visage restait impassible. Mes joues me brûlaient, et je serrai les mains pour contenir l'envie de disparaître sous terre.

J'avais vraiment dit ça ?

Je savais que je n'étais pas faite pour dire ce que je pensais.

Un silence, puis un autre. Mon cœur battait à tout rompre, chaque seconde qui durait à l'infini. Et soudain, son rire léger éclata, comme une onde brisant la tension. Je clignai des yeux, déconcertée, avant de voir

son sourire se dessiner, large et sincère.

— Tu ne me fais pas confiance à ce point-là ? lança-t-il malicieusement.

Je ne me faisais même pas confiance, pourquoi le ferais-je à un inconnu.

— Laisse-moi donc te prouver que je ne vais pas te kidnapper, ajouta-t-il en me proposant de prendre sa main.

J'observai sa main, dont la peau, douce et chaude, semblait m'appeler.

— N'est-ce pas digne d'un roman d'amour : un bel inconnu aux yeux verts débarque chez toi prétendant te connaître, pour t'emmener à ton premier rencart, m'encouragea-t-il. N'est-ce pas romantique ?

Comment savait-il que c'était mon premier rencard ?

Était-ce réellement un rencard ?

Des milliers de pensées surgirent alors. Je ne savais pas où donner de la tête, ni même si je devais le croire et le suivre ou rentrer chez moi.

— C'est ta mère qui me l'a dit, déclara-t-il comme s'il avait deviné

Ma mère, j'en ferai mon affaire à mon retour.

Ou peut-être pas.

Et s'il avait raison, et que cela était juste un geste romantique de sa part. Et si je lui plaisais vraiment. Après tout, c'est ce que je voulais en pensant à lui durant tous ces mois.

— Et crois-moi, je ne suis pas un inconnu. Peut-être beau, mais ça s'arrête là.

Que voulait-il dire pas là ?

Je ris et saisis sa main.

Peut-être que cet été serait différent des autres. J'en étais presque sûre.

— Allons-y, dis-je d'un ton sûr.

Peut-être que mon conte de fée venait de commencer. Peut-être que mon étoile allait briller.

Mains dans la main, nous traversâmes le palier de la maison,

Depuis que nous étions sortis de chez ma grand-mère, nous n'avions pas prononcé un mot. Je me sentais plus gênée qu'autre chose. Comme il l'avait précisé, c'était mon premier rencard et je ne savais pas quoi dire ni faire. Je me contentai alors de le suivre.

Je décidai de briser ce silence.

— Où est-ce qu'on va ? demandai-je.

— Tu comptes rester silencieuse encore longtemps ? prononça-t-il au même moment.

Je l'observai stupéfaite et il éclata de rire. Une lueur traversa ses iris et son visage s'illumina. Je ne pus m'empêcher de rire à mon tour.

— C'est une surprise, affirma-t-il en m'observant d'un air taquin.

Habituellement, je détestais les surprises, mais pour une fois, je décidai de les apprécier.

Je ne répondis rien et me contentai de sourire.

— Et sinon, tu as quel âge ? demandai-je afin d'empêcher un nouveau

silence pesant.

— Pourquoi tu me donnes combien ? demanda-t-il, comme une question piège.

Je détestais les questions pièges. Elles portent si bien leur nom. Mais cette fois-ci, j'étais confiante. Je savais que ce n'était pas comme d'habitude. Que c'était différent.

— Oh ! Je réfléchis un instant avant de poursuivre : Je ne sais pas trop, 17 ans ? 18 ans ?

— Tu as vu juste. 18 ans.

Je lui adressai un sourire timide.

Ça faisait tellement que je n'avais pas parlé à quelqu'un de mon âge en dehors des cours. Ça m'avait beaucoup manqué. Même si je ne le montrais pas particulièrement.

— Tu sais ce que j'aime chez toi ? demanda-t-il.

— Euh... non.

— Tu as l'air d'être une personne sans filtre. Malgré tes nombreuses questions, tu as l'air d'accepter les choses comme elles sont. Tu vois la vie à ta manière et j'ai hâte de découvrir ta vision des choses. Tu n'as pas peur de te lancer. Tu n'as pas peur du vide.

Ses phrases me faisaient plaisir et pourtant il faisait fausse route. La personne qu'il décrivait n'était pas moi. Mais j'admirais celle dont il parlait.

Je lâchai un rire quelque peu nerveux.

— Ah oui ? Et qu'est-ce qui te fais dire ça ? demandai-je curieuse.

— Regarde, je suis venu chez toi, tu as accepté de sortir avec moi, tu ne sais même pas qui je suis ni où je t'emmène. Ça pourrait être un enlèvement comme tu me l'as si bien dit. Et malgré ça tu m'as suivi. Tu es juste excitée à l'idée de vivre une aventure comme une des protagonistes de tes livres, comme si tu vivais dans un monde parallèle.

Tu es si... innocente.

Il sembla réfléchir un instant avant d'avoir prononcé ce dernier mot.

Innocente.

Ma mère me le disait souvent.

Mais ça sonnait mieux lorsque c'était lui qui le prononçait.

Je ne m'étais même pas rendu compte de tout ce qu'il venait de me dire.

Mais être à ses côtés me donnait l'impression de le connaître depuis bien longtemps. Comme si je pouvais le croire et lui faire confiance. Il me faisait tout oublier.

Je ris à nouveau, d'un air gênée.

— Alors, prouve moi que tu ne me kidnappes pas.

— Simple. On est arrivé, annonça-t-il en haussant les épaules.

Je regardai autour de moi. Nous étions déjà arrivés au centre ville. Je n'avais pas vu le temps passé. Ni la direction dans laquelle nous marchions, apparemment.

Il s'arrêta devant un café qui contenait une mini terrasse. J'observai la devanture du café. Celle ci était noir ornés de décorations doré. De grandes lettres de la même couleur étaient inscrite sur le haut, que je lis à voix haute :

— Le comptoir des livres.

L'odeur du café fraîchement moulu flottait dans l'air, mêlée à une légère effluve de cannelle. Les étagères de bois sombre étaient remplies de livres aux couvertures patinées, et de petites lumières tamisées créaient une ambiance chaleureuse. Chaque recoin semblait inviter à s'y perdre, à rêver. Un endroit merveilleux, où j'avais passé de merveilleux moments au temps où tout se passait bien dans ma vie. Au moment où je n'avais pas peur de sortir sans les croiser. Le croiser.

Mais tout ça n'avait plus d'importance maintenant qu'Asher était à mes côtés.

Nous traversâmes la terrasse. Asher ouvrit la porte et m'invita à y entrer.

J'entrai et tournai autour de moi en observant les lieux. Un rêve s'étendait devant moi. Des étagères remplies de livres de toutes sortes remplissaient le lieu. J'étais émerveillé comme toutes les fois où j'avais pénétré cet endroit.

— Comment savais-tu...

Je n'achevai pas ma phrase, sentant son doux regard sur moi.

— M-mais pourquoi m'emmener ici, demandai-je en plongeant mes yeux pétillants d'excitation dans les siens qui semblaient sourire.

— Je voulais te remercier. Pour le sac, affirma-t-il simplement.

— Mais, ce n'est rien. Enfin, je veux dire, comparé à ça. Et p-puis...

Je parlais depuis un moment déjà et nous étions toujours debout devant l'entrée sans m'en rendre compte.

Comme s'il avait lu dans mes pensées, Asher se dirigea vers une table,

tira une chaise et m'invita à m'asseoir.

Je vivais un vrai conte de fée.

Une serveuse d'un vingtaine d'années se dirigea vers nous et prit notre commande. Je commandais un café latté ainsi qu'une gaufre au nutella tandis que Asher, lui, choisit des pancakes aux myrtilles et un jus d'orange.

En attendant notre commande, Asher engagea la conversation sur les livres. A partir de ce moment, j'étais plongée dans un autre monde. J'avais intégré le monde de ses yeux, comme si je me baladais dans une forêt remplie de lumière dorée, où chaque fleur murmurait des promesses de bonheur, et où l'air, parfumé de douceur, semblait chanter une sérénité infinie.

J'avais enfin trouver quelqu'un qui m'écoutait parler sans arrêt. Il lui avait suffi de plonger ses iris dans les miens. Pour une fois, depuis très longtemps, j'avais l'impression d'être aimé. Je m'étais enfin trouvé au bon endroit au bon moment aux côtés de la bonne personne. Je voulais que ce moment ne s'arrête jamais.

Finalement, un rencard n'était pas si difficile. Ou peut-être était-ce le fait qu'Asher était la personne qui m'accompagnait.

Nous étions restés dans le café jusqu'à sa fermeture. Ce fût la même serveuse au cheveux bruns coupés en un carré, qui nous demanda de nous en aller, à mon plus grand regret.

Je n'avais pas vu le temps passé, encore une fois. Mais cette fois plus que d'habitude. Il faisait déjà noir et j'avais ingurgité trois tasse de café.

Cette nuit, je n'allais pas dormir.

J'allais passer ma nuit à écrire dans mon journal.

S'il savait combien de fois son prénom allait apparaître dans celui-ci.

Il proposa de me raccompagner chez-moi, et lorsque ce fut le moment des adieu, je ne pus dissimuler ma déception. Il sembla s'en apercevoir car il promit de passer me chercher dès demain.

Lorsqu'il s'en alla, une tristesse s'empara de moi. Je m'étais déjà attaché. C'était mon plus gros défaut ; je m'attachais trop vite. Mais quelque chose me disait que cette fois-ci, je n'allais pas être déçu.

Ma mère me posa mille questions ; je ne répondis à aucune d'elles. Elle ne le méritait pas de toute façon, pas après avoir dit à Asher que je n'avais jamais eu de rencard avant lui.

Je m'enfermai dans ma chambre, et après m'être changer , j'attrapai mon journal et écrivis :

Asher le garçon aux yeux verts.

J'inscrivis cette phrase dans mon carnet, pensive. Puis je me repassai les moments de la journée dans ma tête en souriant. J'avais tellement de chose à écrire que je ne savais pas par quoi commencer.

Alors j'écrivis une seconde fois la même phrase.

Asher, le garçon aux yeux verts.

Elle tournait en boucle dans ma tête.

Il fallait que je me lance. Mon public avait besoin de savoir ce qui s'était passé. Ma mère, en revanche, avait beau me supplier, elle n'en savait toujours rien.

Chers lecteurs,

Certains regards bouleversent tout. Ce regard, ces yeux verts profonds ont bouleversé ma réalité, ma vie et l'ont transformé. Quand je l'ai vu, là, dans mon salon, entre ma sœur et ma mère, j'ai d'abord cru que je rêvais. Mais maintenant, en écrivant ces mots dans mon carnet, je sais que c'en était pas un. Peut-être qualifiez-vous ça comme étant un conte de fée, une histoire d'amour mais je peux vous assurer que ceci n'est pas un rêve.

Je levai les yeux vers le plafond, un sourire s'étirant sur mes lèvres sans que je sache vraiment pourquoi. L'instant suivant, sans même refermer mon carnet, je me jetai sur mon lit, attrapai mes coussins et éclatai de rire. Je riais, fort, librement, sans me préoccuper de rien. Les éclats de rire continuaient, incontrôlables, comme une vague d'euphorie.

J'enfonçai un coussin contre mon visage pour étouffer un cri de joie, puis inspirai profondément avant de laisser un autre rire m'emporter. Jamais auparavant je ne m'étais sentie aussi heureuse, aussi comblée par une sensation si douce et intense. Et tout ce que je voulais, c'était que cet instant dure. Éternellement.

Je m'allongeai sur mon lit et repensai à tous ces moments passés auprès de lui. C'était censé être une simple sortie entre amis. Un rencard, rien de plus. Mon premier rencard, ceci-dit. Mais plus je réfléchissais, et plus j'avais l'impression que chaque regard, chaque sourire qui m'était adressé, portaient en lui une promesse bien plus grande ?

Je m'assis à mon bureau, pris mon stylos et commençai à écrire tout en me passant la journée entière en détails.

Il me manquait déjà.

Cette nuit, je n'allais pas dormir. Les mots tourbillonnaient dans ma tête, et son prénom remplissait les pages vierges de mon carnet. Mais quelque chose me disait que ce n'était que le début

La voilà, mon étoile.

La voilà, mon histoire.

Et elle venait tout juste de commencer.

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