II
Bruxelles, poste de police.
Février 1985.
L'ambiance du poste était agitée, des femmes réclamaient après leurs maris disparus pendant la destruction de l'Atomium.
Personne ne s'occupait d'elles, c'était plus important de savoir ce qui avait provoqué la destruction de celui-ci.
Green avançait dans le poste, cherchant après Chance, celui qui devait l'aider. Le seul journaliste en qui il avait confiance, mais aussi avec lequel il possédait le plus de rancœur.
Chance ne semblait point présent, ce n'était pas normal. Chance semblait toujours à l'heure dans l'esprit de Green.
Soudain...
La porte s'ouvrit.
Quelqu'un avança vers Green, le regard perdu et sombre. Ce ne semblait d'avantage pas normal pour Green, qui se sentait perdu. Il devait avancer dans l'enquête, mais Carter n'était pas là.
Une chose qui le dérangeait, mais il ne pouvait pas laisser cet homme dans un mauvais état.
Il s'approcha de lui, le regardant.
L'attrapant dans ses bras lorsque celui-ci tomba lourdement dans ses bras.
Les mèches de cheveux se dégageaient de son visage.
C'était Carter,dans un mauvais état, semblant avoir été tabassé. Un effroi.
L'inspecteur Green regardait rapidement autour de lui, voulant l'aider. Une évidence. Une envie.
–‒Chance... Chance, Chance !!!, annonça Green d'un ton paniqué,jamais il n'avait eut affaire à cet état d'âme.
–‒Ils...sont...nombreux...
–‒ Comment cela ? Qui Chance ?, demanda Green.
–‒ Huit...Ils...sont... huit..., avoua Carter avant de s'effondrer dans un« coma ».
–‒ Un médecin,hurla Green.
Carter fut embarqué quelques minutes plus tard.
Son état était désastreux, et perdu. Il n'avait peut-être que peu de chance de survivre ou encore de n'avoir que peu de séquelles.
Green s'était tenu de l'accompagner.
C'était comme un ami, voir même plus. Jamais il n'aurait dû le laisser venir seul,regrettant ainsi de ne pas être venu le chercher.
Son ami était perdu. Prit entre la vie et la mort, dans un état aggravé par le manque de temps pour la prise en charge.
Personne ne se doutait de ce qu'il s'était passé. Se demandant s'il avait trouvé les personnes qui avaient détruit l'Atomium ou seulement un groupe de récidivistes qui ne voulait pas savoir que leur patrimoine avait disparu...
Il regarda autour de lui.
Il revoyait la même personne qu'il avait vu quelques heures auparavant.
Elle possédait de longs cheveux d'un brun pur, cerné par deux mèches de couleurs blanches.
Ses yeux donnaient une envie de plonger dans la nature grâce à sa couleur verte ornée de lueur bleutée.
Il secoua sa tête et ne la voyait plus.
Encore une hallucination,se dit-il en retournant son regard vers son ami.
Carter avait un visage ciré. Son pouls faible inquiétait les médecins ainsi que Green.
Les yeux de Carter prenaient une couleur terne, sans aucune vie. C'était sans doute la fin... Laissant donc Green avec la perte de son patrimoine, mais aussi avec la perte de son ami, son nouvel ami.
Green ne voulait pas le perdre, obligeant les médecins à le maintenir en vie.
Mission presque impossible.
La fin de Carter avait peut-être sonné, sans laisser le temps à Green de s'y adapter.
La main de Green se posa délicatement sur celle de Carter, un signe de courage sur sa délicatesse.
Un pic se fit.
Un battement se fit entendre, ce n'était pas la fin.
Le teint de peau de Carter changea rapidement. Un espoir était maintenant devenu réalité, une chance de vivre pour lui.
Il respira de nouveau, un souffle sans doute court, mais plein de vie, de force et de courage.
Carter semblait à présent dormir comme un ange, tout s'étant calmé rapidement pour son état.
Il sentait la main de Green sur la sienne, le laissant juste au fait qu'il n'arrivait pas à ouvrir les yeux.
L'ambulance s'arrêta, laissant juste les médecins au fait qu'il fallait trouver une chambre à Carter.
On les laissa à l'abandon, ne donnant que les soins utilitaires.
Rien de plus.
Une chose horrible.
Plus personne ne s'occupait d'eux. Une envie de se plaindre, monta dans les yeux de Green. Jamais l'hôpital n'avait eu un tel manque de respect envers la police et surtout envers des victimes.
Il regarda Carter dormir, un sourire apparut sur son visage.
Il était sortit d'affaire.
Mais pour combien de temps ?
Des heures passèrent et Carter ne bougeait point.
Toujours plongé dans son sommeil profond. Des bleus avaient endoloris son visage fin.
Ses cheveux d'un teint bleu cachait les nombreuses blessures que son visage avait subit.
C'était différent.
Désastreux.
Inadmissible.
Carter devait se sortir de cette affaire, la seule chose que voulait Green pour son unique ami. Un ami qui en avait gros sur le cœur et qui pouvait être présent à n'importe quel moment où il en avait besoin.
Ses paupières bougeaient lentement.
Ses doigts remuèrent en douceur, frottant le doux tissu blanc du lit, serrant ensuite chaque parcelle du tissu.
Ne laissant rien lui échapper.
Green le regardait,l'encourageant.
C'était comme son petit frère. Un frère qu'il n'avait jamais pu avoir, enfin, plus rien ne pouvait le désapprouver à présent. Cela sonnait comme une réalité, un fait.
Le silence des hommes était couvert par le cardiographe, son bruit était raisonnant, assourdissant, provoquant des « Flashs ».
Des flashs qui provoquèrent chez l'inspecteur, un sentiment d'insécurité envers lui et envers son ami.
Carter ouvrit lentement les yeux, après quelques heures sans nouvelles de son corps. De son esprit. Des heures qui auraient pu durer des jours.
Tout cela en était fini, il en était enfin sortit.
L'inspecteur Green,ne l'avait pas vu, pleurant son ami, ses fidélités, malgré leurs nombreuses altercations entre policiers et journalistes. Il devait savoir pourquoi ils étaient confronté à un tel mal. Il savait que ce n'était pas des gens normaux qui avait fait cela...
Un son assourdissant retentit. Il ne venait de nul part.
Tout n'était que dans cette même pièce.
Une vision d'horreur les parcourut rapidement, dès un simple réveil, des visions de douleurs. Des cris horrifiant, exorbitant. Ceci n'était pas naturel.
La jeune fille qu'avait souvent aperçut l'inspecteur Green, était là.
Fixe, le regard sombre dans ces yeux d'un bleu azur.
Elle ne semblait pas de leurs temps, ces vêtements étaient fluorescents et en même temps sombres. Un problème dans son temps.
Son époque.
Elle s'approcha lentement des hommes, son regard changeant lentement. Elle semblait les connaître tous les deux, mais jamais ils ne s'étaient vus. Une chose donc impossible pour elle.
Les minutes quand à elles n'avançaient plus, l'horloge en était fixe. Cela perturbait aussi l'inspecteur Green, qui ne s'empêchait pas de la dévisager.
Elle relâcha sa respiration, un souffle court.
S'asseyant lentement sur le lit de Carter, le regardant encore. Sa tête se baissa rapidement, comme une erreur. Quelle erreur? Le cœur de Carter se mit à battre plus rapidement.
Sa respiration se fit plus haletante.
Son visage devint plus pâle que la dernière fois.
― Carter, Carter,qu'est-ce que tu as ? Qu'est-ce que tu lui fais ? Qui es-tu ? , demanda énervé l'inspecteur.
― Qui je suis ?Je pensais que tu l'aurais su Kévy.
― Non, mais qui es-tu et qu'est-ce que tu lui fais ?
― Moi... Je ne lui fais rien, c'est juste notre époque qui lui manque et qu'il en a besoin pour vivre... Eh Kévy, je suis Harmony Mortain... Je pensais que tu saurais qui je suis... Mais je vois que ses dix ans passés dans le souvenir, t'ont effacé la mémoire, et que tu ne sais plus d'où tu viens... Tout comme Carter !
L'inspecteur la regarda d'un regard suspect, ils se connaissaient... Il ne s'en souvenait plus. Il aurait du le savoir, mais ce qui l'inquiétait le plus c'était le souvenir, le passé... Que voulait-elle dire ?Sa voix était d'une douceur, mais il ne la reconnaissait pas...
Enfin, c'est ce qu'il pensait, la jeune fille lui toucha rapidement le visage,n'ayant aucune expression. Il essaya de la reconnaître, en vain...
Rien ne lui venait,c'était une toute autre chose. Jamais il n'oubliait les personnes qu'il avait vu... Même une seule fois, mais si elle disait qu'elle le connaissait, c'est qu'ils se connaissaient réellement, mais sans plus... C'était un blanc dans son cœur... Dans son esprit. Son regard s'ouvrit à nouveau, et elle n'était plus là.
Ou était-elle bien passé ? Comment était-elle sortie ?
Le cœur de Carter se remit à rebattre normalement, sans aucun problème. Laissant du doute dans le regard de l'inspecteur. Ce n'était sans doute pas une réalité, personne ne peut sortir sans n'avoir rien fait. La magie n'existait pas et ne pouvait pas exister. C'était incohérent.
La paranoïa,c'était sans doute ce qu'il devait avoir. Il se regardait encore dans des miroirs, les yeux de son amis qui venait à nouveau de se réveiller. Leurs visions étaient semblables, mais Kévy semblait vouloir savoir quelques choses.
Le silence restait de marbre. L'air de la chambre restait froid. Il n'y avait plus rien entre eux qu'un silence, un mort, tout ce qu'il n'y avait plus...
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