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14.09 : Gabriel

Ce fut un immense mal de ventre qui me tira du sommeil. Je grimaçai et me roulai sous la couette, persuadé que je parviendrai à me rendormir, mais ce fut ensuite ma vessie qui fit des siennes et je me levai en grognant. Mécaniquement, je trouvai les toilettes et faillis m'endormir sur la lunette. Quand je revins m'affaler dans le lit, je fermai les yeux, un sourire détendu sur le visage.

Mais la béatitude ne dura pas longtemps et je rouvris mes paupières brusquement. Je ne savais pas très bien ce qui m'avait fait réagir : les contours de la pièce que je ne connaissais pas, ou le chemin jusqu'aux toilettes qui n'avait rien de semblable à celui que j'empruntais tous les jours. Lorsque je réalisai que je n'étais pas chez moi, une panique silencieuse s'empara de moi.

Je me redressai brusquement sur le lit, avisai mon torse blanc complètement nu. Très vite je confirmai que le bas de mon corps était, lui aussi, dans son habit naturel. Un mouvement à ma droite me fit sursauter et je posai les yeux sur une forme qui se mouvait très lentement. Il ne me fallut pas beaucoup pour distinguer la silhouette d'un corps humain et très peu pour reconnaître la chevelure blonde.

D'un geste je sautai du lit en retenant un cri paniqué. Ça n'allait pas. Rien, absolument rien n'allait dans cette situation. Mille et une questions tournaient dans mon esprit, tandis que je cherchai avec précipitation mes vêtements. Je me rhabillai en vitesse, récupérai chacune de mes affaires, puis quittai l'appartement où j'avais visiblement passé la nuit. Lorsque je me retrouvai dans les rues de Lyon, en proie à une peur incontrôlée, le visage déjà ruisselant de larmes, je pianotai avec des doigts tremblants le numéro de mon père.

— Allô ? P-Papa il faut que... que tu viennes tou-tout de suite. Je t'en prie...

Je lui indiquai l'adresse et il me promit d'être là le plus rapidement possible. L'appel terminé, je me laissai glisser le long du mur de l'immeuble et repliai mes jambes contre mon torse, comme je le faisais toujours lorsque ma peur devenait incontrôlable.

À son arrivée, mon père avisa de mon état déplorable et, sans poser aucune question, me ramena chez nous. Je n'attendis même pas de saluer ma mère et me précipitai sous la douche. J'en pris cinq, à quelques minutes d'intervalles. J'avais le sentiment de ne pas parvenir à laver l'imperfection qui avait dû me ronger toute la nuit. Et malgré tous mes efforts, je ne parvenais pas à me souvenir clairement de ce qui s'était passé. Je me rappelai par contre avec effroi ma conduite déplorable durant la soirée et l'idée même de ce que j'avais pu faire avec ce garçon me donna la nausée.

En sortant de ma dernière douche, je me précipitai sur le placard à médicaments et avalai deux cachets de Sirolax, ce médicament louche que m'avait prescrit mon psychologue pour mes crises. L'effet se montra rapidement et je m'appuyai sur le lavabo tandis que la panique refluait doucement, apaisant tous mes membres. Lorsque je me sentis à nouveau maître de moi-même et que l'ouragan de mes pensées se fut tari, je levai les yeux vers le miroir et avisai mon état.

Au-delà du visage et des cheveux trempés, je faisais pitié à voir. C'étaient là certainement les effets secondaires d'une soirée trop arrosée, mêlés à ma panique de ce matin. L'une de mes mains passa sur mes cheveux bruns coupés court tandis que j'observai en grimaçant les cernes qui s'étendaient sous mes yeux. Mes prunelles céruléennes s'agitaient toujours, comme si une terreur sourde menaçait de s'échapper à nouveau si je n'étais pas prudent.

J'entendis distinctement les bruits de pas étouffés par les chaussons de ma mère et n'avertis pas mon regard lorsque la porte s'ouvrit.

— Gabriel ? Tout va bien ? me demanda-t-elle, inquiète.

— Non, répondis-je honnêtement.

— Tu veux en parler ?

— Non.

Je sentis qu'elle aurait voulu insister, mais elle demeura silencieuse et je la remerciai pour ça. La dernière chose que je voulais faire après une crise était d'en parler à ma mère, mais elle essayait toujours d'établir le contact.

Je ne pouvais pas lui en vouloir, elle ne faisait que remplir son rôle et je comprenais son inquiétude. Mais je n'avais envie de parler à personne.

Monty me faisait déjà suffisamment la conversation.

« C'est n'importe quoi Gabriel. Tu fricotes, tu bois. Tu imagines un peu le nombre de microbes que vous avez pu échanger ? Déjà que tu as l'audace d'avoir un corps imparfait, tu en rajoutes une couche. Tu me dégoûtes. Lave-toi les mains, tu es tellement sale. »

Mécaniquement, je passai mes mains sous l'eau puis les enduisis de savon. Ma mère m'observa en silence, mais je savais ce qu'elle en pensait. Elle avait dû compter le nombre de douches que je venais de prendre avant de monter. Je savais ce qu'elle dirait : « tes mains sont propres, laisse-les tranquille ».

Puisque je persistais à l'ignorer, elle finit par quitter la salle de bain. Je soupirai lorsque la porte se referma. Après plusieurs minutes à contempler mon reflet, je retournai m'habiller dans ma chambre.

« Tu peux le faire, Gabriel. »

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