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04.10 : Gabriel

Je ne savais plus où me mettre depuis l'arrivée d'Alice. J'ignorai qu'Ange avait une sœur, encore moins jumelle, et je ne m'étais pas préparé à la rencontrer. J'espérais ne pas lui avoir fait mauvaise impression...

— Désolé pour ma sœur, elle se mêle toujours de ce qui ne la regarde pas, me dit Ange.

— Pas de souci. Je ne savais pas que tu avais une sœur jumelle.

— Fausse jumelle, me corrigea-t-il. J'aurai fini par te la présenter à un moment ou un autre. Bon, on s'y met ?

J'acquiesçai et sortit de mon sac mon ordinateur. Nous avions tous les deux un devoir maison d'histoire à rendre et, même si nous n'avions pas le même sujet de dissertation, nous avions décidé de le bosser ensemble.

Depuis l'accident au bar, je m'étais imaginé qu'Ange prendrait ses distances. J'avais fini par le contacter à nouveau pour en parler, mais il n'avait fait aucun commentaire, et n'avait pas refusé ma proposition de « rester amis ». De mon côté, je ne savais pas encore bien comment me positionner. Certes, être son ami était plutôt agréable : Ange était drôle, nous partagions le même sens du sarcasme. Comme ce n'était clairement pas une tête, je l'aidais beaucoup pour ses devoirs et ses révisions et il me remerciait en m'invitant à manger de temps en temps.

Petit à petit, j'avais l'impression qu'on trouvait un certain équilibre. Une petite voix dans ma tête - pas Monty cette fois - me susurrai parfois que ce n'était pas suffisant, mais je faisais le choix de l'ignorer.

Un mouvement à la périphérie de ma vision me fit sursauter, mais ce n'était qu'Ange qui se levait de sa chaise. Il passa tout prêt de moi pour s'installer sur son lit et mon souffle se coupa lorsque je me retrouvai encadré par ses jambes. Par réflexe, j'eus envie de me décaler. Mais je ne voulais pas paraître rude.

— La position te dérange ? me demanda Ange

— Hein ? Oh non, ça va, mentis-je.

— T'es sûr ? T'as l'air vachement tendu.

J'eus envie de répondre qu'il n'arrangeait pas ladite tension, mais Ange me devança et changea de position. Bientôt l'étau de ses jambes disparu, et avec lui mon embarras.

— Excuse-moi, marmonnai-je, tête baissée.

— Pourquoi tu t'excuses ?

— Parce que je te dérange...

— Gabriel.

Le ton plus dur m'incita à tourner la tête et je me retrouvai si proche du sien que je piquai un fard. Ange était assis en tailleur et s'était penché vers moi, ses yeux glacials plongés dans les miens. Je me demandais ce qu'il pouvait bien y lire. L'angoisse paralysait mes membres et mon esprit.

— Tu ne me déranges pas. Jamais.

— Bien sûr que si. Au bar, je...

— J'étais inquiet pour toi. Tu ne me dérangeais pas. Pourquoi est-ce que tu n'arrives pas à accepter l'inquiétude qu'on a pour toi ?

Je me raidis un peu plus si c'était possible. J'hésitais à lui répondre, mais les mots demeuraient bloqués dans ma gorge. Je détestais les questions d'Ange. Elles sonnaient toujours si juste que c'en était effrayant. Pourquoi ne pouvait-il pas se comporter comme tout le monde ?

Plutôt que de répondre je me levai, prenant de la distance avec ces émotions contradictoires que je ressentais. « Tout ça parce que tu as voulu faire comme tout le monde à la soirée d'inté... » me reprocha Monty, et je fermai les paupières.

— Gabriel ?

— Je... je vais partir, l'informai-je. Désolé, on travaillera une... une autre fois.

— Tu ne te sens pas bien ? Tu n'as pas pris tes médocs, si ?

— Comment t'es au courant ? m'étonnai-je.

— Quand on t'a ramené du bar, j'ai parlé un peu à Ada. Elle m'a expliqué vite fait, je pense qu'elle cherchait surtout à me faire peur.

— Et ça a marché ? me surpris-je à demander.

— Absolument pas.

Son honnêteté me retourna plus que son sourire. Ange en profita pour se lever et me rejoignit. Sa main noueuse attrapa la mienne.

— Je ne pense pas pouvoir continuer à être ami avec toi, Gabriel.

— Si on ne peut pas être amis, alors on ne sera rien du tout.

Je retirai brusquement ma main de son emprise et accusai son regard lourd de reproches.

— Pourquoi tu t'obstines ? me demanda-t-il.

— Je te retourne la question.

— Parce que tu me plais.

— Dis pas n'importe quoi !

— C'est si difficile de croire que tu puisses plaire à quelqu'un ?

Je me braquai, fuyant son regard. Que croyait-il, que j'allais lui tomber dans les bras ? Ses mensonges ne me duperaient pas. Je me penchai et entrepris de réunir mes affaires.

— Je n'ai plus envie de parler. Je m'en vais.

Cette fois il ne me retint pas. Je résistai à l'urgence de saluer Alice et le reste de la famille et me forçai à quitter la maison comme un voleur.

Je ne m'autorisai à souffler que lorsque j'eus atteint l'arrêt de bus le plus proche. Je me trouvais ridicule. Mon téléphone vibra et je découvris un message d'Ada.

Ada : Code rouge pour ce soir. J'ai un date.

Je grimaçai et ne prit pas la peine de lui répondre. Mon dernier espoir de passer une soirée pas trop pourrie venait de s'envoler. Je savais que si j'appelais Ada ce soir, elle allait réellement me tuer. 

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