(21)
— Tes tableaux sont vraiment bons. — dit Jiyong, en analysant les tableaux de Changbin.
L’homme était dans sa maison depuis plus d’une heure. Le noiraud avait déjà transpiré froidement, cassé un verre et bégaié plus de fois qu'il ne pouvais le compter. C’était un honneur pour lui d’avoir Kwon dans sa maison, appréciant et évaluant son art.
— Merci. — Dit-il presque inaudible, appuyé contre le mur et rongeant le peu qui restait de ses ongles.
— Et celui-ci? — Il a pointé vers la seule toile couvert d’un drap blanc.
— Je-Je l’ai peint récemment...
— Est-ce que je peux voir ? — Il a demandé, découvrant le tableau, un sourire au coin. — Pardon mon intrusion, mais qui est-ce ?
— C'est... quelqu’un de spécial.
— Tu as mis une auréole sur sa tête... — Jiyong a touché les détails en blanc. — Il ressemble vraiment à un ange.
— Et il l'est...
— Bien, Changbin. Tu as un grand talent, tu as juste besoin d’opportunité. Si je ne me trompe pas, tu as dit que tu vendais tes tableaux à l’oncle de ta défunte femme?
— Oui, mais après tout ce qui s’est passé...
— Je comprends. Les familles sont compliquées. — Il s’est gratté la tête et a de nouveau regardé le tableau de "l’ange". — Tu penses quoi de montrer tes tableaux dans mon exposition?
— D-Dans votre exposition? Mais... C’est sérieux?
— Je ne jouerais pas avec quelque chose comme ça. — L'homme a frappé légèrement sur l’épaule du noiraud. — Prends les tous, surtout celui-ci.
— Mais, je n’ai pas eu la permission de la personne avant...
— Ne t'inquiètes pas à ce sujet. C’est de loin la meilleure peinture que tu as. Peut-être parce qu’elle a un différentiel.
— Quoi donc ? — Changbin a croisé les bras, confus.
— Tu le comprendras bientôt. — Il rit par le nez. — Mais, pour changer de sujet, j’ai pensé à investir aussi dans la photographie, c’est ce qui est en hausse aujourd’hui. Tu aimes photographier?
— Je n'ai jamais essayer de faire quelque chose de professionnel, pourquoi ?
— On peut apprendre ensemble, d’accord ? Si nous travaillons en partenariat, des choses merveilleuses peuvent se produire. La décision t'appartient. — dit-il amical, tendant sa main à l’autre.
— Je suis dedans. — Changbin dit heureux en serrant la main de Jiyong.
Ils ont été interrompus par les pleurs de Jaeun. L’aîné a demandé à rencontrer la petite, et Changbin ne l’a pas nié. Il a chauffé le biberon et s’est préparé à donner le lait à sa fille pendant que l'homme regardait.
— Tu ressembles à moi, il y a des années.
— Comment ça ?
— Je suis aussi un père célibataire. J’ai dû prendre soin de Yerim quand elle était encore un bébé, tout comme toi. — Jiyong sourit avec le souvenir.
— Qu’est-ce qu'il s'est passé avec votre femme ?
— C’est une longue histoire. Soyou et moi avons grandi ensemble, mais nous avions des objectifs de vie différents; elle voulait voyager dans le monde et je voulais être peintre. Nous étions très amis et à cause de ça nous avons été obligés de nous marier. Comme un accord entre les familles.
— Mais ce n’est pas bien ? Je veux dire, se marier avec la meilleure amie?
— Ce serait bien... Si je n’étais pas gay. — Changbin a écarquillé les yeux avec la confession. — Et elle savait... Mais avec le temps, Soyou a décidé qu’elle voulait un enfant, et un jour où nous étions un peu fous, Yerim a été "commandée à la cigogne". Ma femme a eu des complications pendant l’accouchement et les médecins ont trouvé un cancer... dans l'utérus. Je ne sais toujours pas comment ma fille a survécu, mais comme elle est la seule chose qui me reste, je ne peux que croire que c’était un miracle.
— Ce n'était pas difficile pour vous? Prendre soin d’un enfant... Seul? Quel âge vous aviez?
— J’avais dix-huit ans. Et c’était difficile, oui, mais qu'est-ce ce qu'on ne peux pas pour ceux qu'on aime hein ? Dix-huit ans ont été consacrés à ma fille et je ne le regrette pas. C’était les nuits d’insomnie que j’ai perfectionné mon talent pour la peinture et aujourd’hui je suis qui je suis.
— Jiyong... Vous n’avez jamais pensé à... — Changbin sentit un noeud dans sa gorge. Il ne voulait pas poser la question, parce qu’il savait que cela sonnerait trop évident.
— Donner ma fille? J’ai vu la brochure d’adoption près du canapé. Ne fait pas ça, Changbin. Ça peut être compliqué au début, mais dans le futur, tu vas la regarder et sentir que tu as fait la bonne chose en la gardant près de toi.
— Je ne veux pas être un mauvais père. — dit-il sincère, face au bébé qui dormait déjà sereinement dans ses bras.
— Et qui peut garantir qu’une autre famille, un autre foyer sera bon pour elle?
— On ne peut pas le savoir, pas vrai ?
— Exactement, tout comme tu ne peux pas prétendre être un mauvais père. Et si tu veux savoir, quelque chose me dit que ce ne sera pas le cas.
🧸
L’hôpital était très agité ; on ne parlait que de l’opération des jumeaux. Jisung avait déjà donné plus de six interviews ce matin-là et cela le stressait déjà. Hyunjin a pris un jour de congé, mais il était toujours là, à soutenir le plus jeune.
Yang Jeongin regardait tout le mouvement de loin, comme un serpent qui se prépare à donner le premier coup de venin. La différence était qu’il avait déjà donné.
— Tu vas regarder aussi, pas vrai ? — Le bleuté a demandé, alors que Seungmin attachait le bonnet sur sa tête.
— Je ne manquerait pas un tel moment pour rien au monde.
— Alors allons-y. — Il s’est tourné vers l’ami qui l’a serré fortement.
— Tout se passera bien.
Jisung a atteint le centre chirurgical en quelques minutes et rapidement il a remarqué la présence du meilleur ami à côté de Hyunjin dans la galerie.
Il s’est placé devant le premier jumeau et a respiré profondément. Il a salué l’équipe de soutien et a répété pour lui-même le mantra qu’il avait appris dans sa série préférée.
" C’est un beau jour pour sauver des vies."
La chirurgie a commencé avec le courage et la touche de la musique classique qui résonnait dans l’environnement. En peu de temps il a trouvé le pia-mater et finalement le cerveau du garçon. Il a fait la coupe à l’endroit précis indiqué par les analyses d’image et puis il a arrêté. Il regarda, regarda encore et ne trouva rien.
Han serra les yeux fortement et Seungmin s’agita de là-haut. Il savait que quelque chose n’allait pas, mais il préféra attendre. Le bleuté a demandé un scan et celui-ci a été montré par Micha, qui était encore plus confuse. Pourquoi la tumeur n’était-elle pas là où était sa place ?
Ses mains ont commencé à trembler et sa sueur s’est intensifiée. Il était avec un patient ouvert, exposé et il n’y avait rien à faire là. C’est une terrible erreur.
Il a invoqué tous les dieux avant de tourner son regard vers la galerie et il sentit ses jambes se flétrir quand il a remarqué la présence de Chan là.
— Nous allons fermer. — Il a dit, enfin.
— Mais docteur... — Micha voulait comprendre.
— Nous. Allons. Fermer. Le. patient. — Il dit brièvement, en essayant de ne pas paraître grossier.
Sans plus de questions, il a essayé de refaire tout le chemin, maintenant en arrière. Il a fermé l’opération - s’il pouvait l’appeler ainsi - et il est sorti de la pièce rapidement. Il a arraché le bonnet et les gants et s’est enfui de là. Il est entré dans son bureau et a cherché les résultats de l’autre jumeau. Micha, qui le suivit à pas rapide, ouvrit la porte pour le trouver bouillant de rage.
— Putain, c'est quoi ça ? Pourquoi les examens ont été échangés ? — Il a demandé relevant le papier à la hauteur du visage de la fille.
— Docteur... J’ai tout bien fait, je...
— Ah oui ? Tu as tout bien fait? J’ai ouvert le mauvais patient, tu sais ce que c’est? Des risques qu'il a pu courir et qu'il en court encore ? — Il a crié avant que Seungmin frappe à la porte et l’ouvre.
— Jisung, qu’est-ce...
— Sors d’ici ! — Il s'est adressé elle à la fille grossièrement et elle n’a pas hésité à se retirer déjà avec des larmes roulant sur son visage.
— Seungmin, je suis fichu. Tu vois ça ? Cette incompétente a échangé les scans et j’allais opérer la tumeur d’un patient sur l’autre.
— Comment c'est possible?
— Soit elle est très inattentive, soit... — Il a encore été interrompue par un Chan extrêmement en colère qui est entré dans la salle sans cérémonie.
— Tu penses que cet hôpital est une blague?
— Bang, je peux tout expliquer. — Jisung a demandé.
— Alors commence.
— Les examens, ils ont été changés, ils... J’opérais le mauvais jumeau.
— C-Comment ça? Tu es devenu fou? Tu n'as aucune responsabilité! Dit moi comment je vais le dire à la famille de ce garçon? Y compris le frère qui attendait d’être opéré aussi? — Chan a passé sa main dans les cheveux en désespoir.
— Je vais tout de suite le préparer et arranger les choses.
— Arranger ? Non... Tu as fait trop de choses pour aujourd’hui. Je vais demander d’appeler Kihyun.
— Quoi ? — Seungmin s’est manifesté. — Pourquoi l’appeler ? Jisung est tout à fait capable de conduire la chirurgie. C’était un malentendu.
— Malentendu qui aurait pu coûter la vie d’un patient. C’est irresponsable.
— Bang Chan, écoutez... Je...
— Prends quelques jours de congé, docteur Jisung. — Il a décrété, tournant le dos pour sortir.
— Attendez, vous me renvoyez ?
— Tu as intérêt à t'absenter quelques jours. Tu dois avoir beaucoup de problèmes pour ne pas réussir à organise une opération. Je remettrai l'opération quand Kihyun sera libre.
Il ne lui a pas donné plus de chances de rétorquer et est parti. Seungmin a fait mention d’aller après lui, mais son ami ne voulait pas. Il a dit que c’était mieux comme ça, peut-être qu’il n’était pas aussi compétent, encore moins assez intelligent pour ça. Jisung se sentait un échec.
Loin de là, Micha pleurait de gros sanglots. Elle avait tout fait correctement, qu’est-ce qui a mal tourné? Elle a repensé à tout ce qui s’est passé la veille et s’est sentie idiote. Elle avait probablement perdu trop de temps à admirer la beauté de Yang Jeongin ou perdu dans son sourire si doux, et cela l’a fait confondre les noms et enveloppes.
— Hé, que s’est-il passé là-bas ? — Jihyo s’est penché vers son amie.
— Je suis une idiote, c’est ce qui s’est passé. Je ne peux pas perdre mon internat maintenant, pas maintenant...
— Pourquoi tu penses que ça va arriver ? Calme toi, tu trembles, tu vas finir par faire une attaque. — La brune a tenu ses mains.
— Je suis sûre que personne d’autre ne voudra de moi comme assistante chirurgicale, qu’est-ce que je vais devenir ?
— Écoute, Micha... Il doit y avoir une erreur, quelqu’un a pu échanger les scans, même quelqu’un du laboratoire, je ne sais pas.
Et c’est là qu'elle avait compris. La jeune fille aux cheveux bruns savait exactement ce qui n’allait pas. Il n’y avait qu’une seule personne ayant suffisamment de raisons pour un tel acte de folie et c’était la même personne qui connaissait son secret. Micha pleura encore plus.
Elle devrait rester les bras croisés et laisser une injustice se produire.
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Ce qui vient de se passer ce matin :
🐥 : Du coup, tu as commencé à réviser ? Tu as déjà 2 mois de retard dans les cours...
🦔 : Pour ?
🐥 : ... Tu es folles y a les partiels dans 1 semaine !
🦔 : Ah... Haha, c'est marrant ça, on est déjà à la fin de l'année ?
Je suis le hérisson hein, bah du coup je dois réviser des cours que je n'ai même pas écrit depuis 2 mois HAHA BONNE CHANCE À MOI !
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