20. Au final
LE soleil était encore au rendez-vous aujourd'hui. Sur la petite table abritée reposaient des assiettes en cartons et des couverts en plastique usagés. D'énormes plats contenant le repas du midi étaient encore chauds alors que le gâteau n'avait pas encore été servit.
Natsu et moi avions installé des chaises pliantes sous le grand arbre, près du court d'eau, pour que l'on puisse se reposer à l'ombre. Juvia et Lucy avaient étendu un hamac pour qu'Erza puisse s'allonger si jamais elle avait encore mal aux pieds. Jamais elle ne s'arrête de se plaindre.
D'ailleurs tout le monde était aux petits soins avec elle. Il faut dire que de nos trois couples, c'était celle qui souffrait le plus de sa grossesse. Ce sont les dires de Juvia. Moi, j'y connais rien. Du coup, Natsu aimait charrier les jeunes mariés à ce sujet mais c'était toujours à ses risques et périls. Moi ? J'ai évolué. Je savais que si je voulais encore gardé mes bijoux de famille, je ne devais pas m'approcher d'Erza sans Juvia à mes côtés.
Mais aujourd'hui, elle était particulièrement à cran. Sûrement à cause de la chaleur.
D'habitude, c'était Natsu qui s'en plaignait. Il ne restait jamais en place, c'était donc difficile pour lui de garder sa température corporelle aux alentours de 37°C comme toute personne normale.
Mais pas aujourd'hui. Apparemment il aurait passé une mauvaise nuit donc il était un peu à plat.
Mais au moins, c'était encore mieux que l'année dernière. L'eau de la rivière coulait paisiblement, la brise était fraîche et tout était calme et tranquille.
-Arrêtes Nashi !
Pardon ?! J'ai dit calme et tranquille. Merd ... Mercredi !
-Mais arrête de m'éclabousser, j'aime pas ça !
-Allons mon chéri, c'est juste un peu d'eau, dit ma mère tout en caressant les cheveux sombres de mon fils.
-Mais j'aime pas quand c'est Nashi qui fait ça, mamie. Je suis sûre qu'elle fait exprès de viser mes yeux. Après ça pique.
-Mauviette !
J'entendis soudain le hamac remuer.
-Dragneel ! Fullbuster ! Contrôlez vous gamins, bon sang !
-Oui m'dame !
Je dois le dire. La Erza enceinte est terrifiante. Mais était-ce de ma faute si mon fils avait hérité de ma maladresse avec les filles ?
-Laisse moi faire, me dit mon ami avant de s'avancer dans l'eau du ruisseau. Je m'ennuie alors autant aller m'amuser avec eux.
Comment ça il s'ennuie ? Et a-t-il compris qu'Erza demande le silence et non plus de bruit ?
-En avant les enfants ! Allons explorer les sous-bois !
À ses mots, mon fils se tourna vers moi avec une expression d'horreur sur le visage.
-Euh ... Natsu, l'appelais-je. J'aimerai bien que Storm revient en un seul morceau.
Cela fit pâlir encore plus sa petite bouille. Sans rien dire, il se leva et se pressa de sortir de l'eau, loin de la main de Natsu.
Il glissa plusieurs fois sur les roches mouillées mais il serra les dents. Heureusement mon père le rejoignit et l'aida à atteindre la rive.
-Gray, tu pourrais aider ton fils. Pourquoi c'est ton père qui doit s'en charger ? me gronda ma mère.
Mais je n'ai pas demander à mon père de le faire, si ? J'essaye d'éduquer mon fils pour qu'il se débrouille seul et mes parents lui mâchent tout le travail.
-Laisse Mika, je sortais de toute façon.
Une fois sur la terre ferme, Storm soupira. Nashi en profita pour se moquer de lui mais elle fut attraper par son père et ils traversèrent l'autre côté du ruisseau avant de disparaître, pas trop loin, entre les arbres.
Je me tournais vers Lucy mais cette dernière avait son chapeau sur le visage et j'étais sûre qu'elle était en train de dormir. Pas la peine de s'inquièter alors.
Je sentis soudain des petites mains mouillées se poser sur mes cuisses.
Je baissai le regard et découvris des yeux bleus presque trop grands pour le visage de mon fils. Pas étonnant qu'il soit si mignon, c'est mon portrait craché.
Tout en souriant, je l'attrapai par les aisselles et l'assis contre mon torse. Le fait qu'il soit mouillé trempa mes vêtements mais me permit aussi de me rafraîchir. Un Fullbuster né en été mais quelle idée. D'après ma femme, notre fils était né en plein milieu de nos dates d'anniversaires. Je lui avais répondu que Storm aurait put choisir l'automne puisse qu'elle était du printemps et moi de l'hiver mais Juvia me ferma le claper en disant que c'était moi qui avait éjaculé. J'étais encore choqué pas ses propos. Comme si j'étais le seul fautif dans l'histoire. Enfin, je continuai d'espérer que notre deuxième enfant choisisse l'automne, une saison nettement plus douce que le printemps et l'été.
Je pris une gorgée de ma bière avant de jeter un coup d'oeil à ce que mon fils faisait. Il observait une pierre qu'il faisait tourner entre ses minuscules doigts. Vraiment un rien l'intéresse. Il est pire que sa mère. Je sens que je vais en passer des heures à lui parler de l'organisation à lui aussi.
-Elle est belle ma pierre, hein papa ?
-Elle est magnifique, mon grand.
J'ai pas pu résister. Dès que le mot 'papa' sonne à mes oreilles avec sa petite voix, je suis capable de dire et faire n'importe quoi juste que pour Storm soit heureux.
-Tu t'es quand même bien amusé dans l'eau ?
-Bien sûr, j'adore la rivière. Je veux juste pas que Nashi me mouille.
Je laissai tomber ma tête dans la paume de ma main tout en souriant.
Depuis la naissance de Storm, deux ans plutôt, nous avions prit l'habitude d'inviter tout le monde au coin de la rivière où j'allai pêcher avec ma famille quand j'étais jeune. A chaque fois que je venais ici une multitude de souvenirs me revenaient en mémoire.
-Et si on allait donner cette magnifique pierre à maman ? Qu'est-ce que t'en dit ?
-Oui, oui, oui, fit-il en secouant sa tête.
Il la secoua tellement rapidement qu'il en tomba à la reverse contre mon torse. Cela me fit rire. Quand je disais qu'il était à croquer.
Je jetai ma bière dans un sac poubelle et, avec la main de Storm dans la mienne, on chercha la femme de notre vie.
L'après-midi allait toucher à sa fin et l'heure de souffler les bougies approchaient ce qui intéressait petits et grands.
Je la vis assise dans l'herbe grasse, Jellal a ses cotés. Je savais exactement de quoi ils étaient en train de parler et rien que d'y penser ça me fendait le coeur. Je respirai un grand coup avant de m'approcher d'eux de manière la plus naturelle possible.
-Vous voilà ! m'exclamai-je.
Ils se retournèrent à mon arrivée et me sourirent ou plutôt, leurs sourires étaient pour Storm.
-Maman ! Tonton ! Regardez ma pierre.
-Qu'est-ce qu'elle est belle mon chéri.
Il s'assit entre les jambes de sa mère tout en tendant sa pierre à Jellal qui l'examinait avec de gros yeux.
-C'est qu'une pierre.
-Bien sur que non, c'est pas qu'une pierre. Imagine que c'est une graine.
Jellal posa ses yeux sur son neveu avant de nous regards. Assit à coté de Juvia, je passai mon bras par-dessus ses épaules alors qu'elle essayait de se retenir de rire.
-Quoi ? demanda enfin Jellal.
-Oh non, Storm ! Tonton ne connait pas Les 1001 pattes ! m'écriais-je faussement offusqué.
Mon fils nous offrit la plus belle tête de merlan frit que nous ayons jamais vu.
-C'est pas grave, tonton. La prochaine fois que tu viens à la maison, on le regardera, fit mon fils en tapotant l'épaule de Jellal comme pour le réconforter. Comme ça quand le bébé de tata Erza va venir, tu sera super intelligent.
-Parce que je suis bête ?
-C'est ce que papa dit tout le temps.
Pendant que Storm haussait les épaules, je détournai les yeux mais les ongles de Jellal s'enfoncèrent dans mes cheveux pour me frotter le crâne à grande vitesse.
-Aïe !
-Tu sais ce qu'on dit : "la vérité sort de la bouche des enfants." me dit-il d'un ton lugubre.
-Jellal ? Je veux descendre ! appela Erza.
-J'arrive mon amour, miaula-t-il.
C'est ça, casse-toi. Je frottai mon crâne encore meurtri sous le rire de Storm quand Juvia passa délicatement sa main dans ses cheveux, un air absent sur le visage.
-Et si tu allais aider papi et mamie avec le gâteau, mon grand, proposai-je. On te rejoint tout de suite.
Storm hocha la tête et se leva des bras de Juvia.
-Je te laisse ma pierre, maman.
-J'en prendrai grand soin.
Il embrassa sa joue puis, de ses petites jambes, il couru vers la table tout en criant qu'il était exciter d'enfin pouvoir souffler ses bougies. On le regarda s'accrocher aux jambes de mon père tout en demandant pourquoi Rogue n'était pas encore revenu de son travail.
Je me laissai tomber dans l'herbe tout en attirant Juvia contre moi. Elle se blottit dans mes bras pendant que je caressai de mes doigts ses longs cheveux bleus alors que nos yeux scrutaient le ciel et que le bruit du ruisseau nous relaxait.
-Ils ne vont encore pas venir, chuchota-t-elle juste assez fort pour que je puisse l'entendre.
Je pinçai mes lèvres pour me retenir de soupirer. A chaque événement c'était pareil, nous espérions toujours que les parents de Juvia se montrent mais à chaque fois, c'était de la déception que je voyais dans les yeux de ma femme.
D'abord pour notre mariage. Nous avions réfléchit pendant longtemps à si oui ou non, nous devions les inviter. Enfin, surtout Juvia. Ce que je pouvais comprendre. Elle leur avait dit qu'elle ne voulait plus leur parler. Mais on ne se marie pas tout les jours. C'était avec cette pensée que j'avais envoyé moi-même le carton d'invitation. Malgré ça, ils ne s'étaient pas présentés à la cérémonie.
Puis, en un commun accord, Juvia leur avait envoyé un SMS le jour où l'on avait apprit qu'elle était enceinte. Mais nous étions resté sans nouvelles exactement comme le jour de la naissance de Storm. Nous étions comblés de bonheur après l'accouchement mais dès que nous avions quitté l'hôpital, Juvia comprit qu'ils n'allaient pas venir. Heureusement que j'avais proposé à mes parents de venir dans notre nouvelle maison. Ma mère put s'occuper de Storm et de Juvia.
Cependant, nous avions retenté le coup pour le premier anniversaire de notre fils, leur petit-fils. Mais Jellal nous avait même dit que nous perdions notre temps à essayer de les joindre et que peut-être ils étaient mort à cause de leur connerie. Et cette fois-ci encore, il n'avait pas eut tord.
Pour le moment, Storm ne posait pas de questions. Il adorait mes parents et Rogue et Jellal avaient même commencé la compétition pour savoir qui était le meilleur oncle entre eux deux. Mais Juvia et moi savions que au fur et à mesure que notre fils coutoiera d'autres enfants de son âge, il comprendra que quelque chose n'allait pas dans sa famille.
Et c'était ça qui inquiétait Juvia. Elle plus que quiconque voulait que son fils connaisse et respecte les valeurs de la famille.
-C'est pas grave, mon amour, chuchotai-je. On retentera le coup l'année prochaine.
-Et si ils ne venaient jamais, hein ? demanda-t-elle d'une voix brisée. Qu'est-ce que l'on va dire à Storm ?
-La vérité. Notre môme t'aime, Juvia. Il comprendra alors ne te prends pas trop la tête, ok ?
Je sentis sa tête se frotter contre mon torse alors qu'elle acquiesçait.
-Hé ! Gray, Juvia !
Reconnaissant la voix de mon frère, on se redressa.
-Il arrive toujours au bon moment, lui, ricanai-je. Il est pile à l'heure pour le gâteau.
Il venait surement nous saluer. Sauf qu'une fois tournés vers lui, nos yeux s'écarquillèrent.
A coté de mon frère qui revenait tout droit du travail, se tenaient monsieur et madame Lockser. Ils étaient venus. Je sentis le corps de Juvia se tendre une fois que la surprise fut passé.
Mon frère nous fit un signe de la main auquel on répondit rapidement avant de l'entendre dire qu'ils pouvaient y aller. Alors que Rogue partait retenir mon fils qui l'avait vu arrivé avec des étrangers, Juvia et moi nous redressions rapidement avant de tapoter nos vêtements.
Malgré mes années en plus, j'avais l'impression d'être de retour au restaurant où tout avait été laissé en suspend.
Je me retiens de me raclé la gorge alors que Juvia prit de suite ma main dans la sienne. Surement pour se donner du courage ou alors pour me retenir.
Une fois proche de nous, je pus voir que mes beaux-parents avaient prit un sacré coup de vieux. N'avaient-ils pas l'age de mes parents ?
-Bonjour, Juvia, commença madame Lockser. Bonjour Gray. Heureuse de voir que vous êtes en pleine forme.
Et toujours ensemble aussi, non ? Elle nous laissa même pas le temps de répondre qu'elle tendit un assez grand paquet bleu clair vers ma femme.
-C'est ... C'est pour le petit, expliqua-t-elle enfin. Il y a aussi votre cadeau de mariage à l'intérieur en plus des autres cadeaux que nous étions sensés apporter pour chaque occasions.
Donc ils avaient bien eut nos messages. Je vis Juvia prend le sac de sa main tremblotante. Monsieur Lockser n'avait toujours rien dit. C'était bien la première fois que je le voyais aussi silencieux.
-Nous avons beaucoup hésiter à venir à chaque fois que vous nous invités, mais on ne sentait pas encore tout à fait prêt pour vous demander votre pardon. Mais aujourd'hui, nous sommes aussi là pour nos excuser, n'est-ce pas chéri ?
La voix de madame Lockser se fit plus forte et plus dure. Une chose était sûre, la femme que j'avais connu des années plus tôt n'était pas celle que j'avais en face de moi.
-Oui pour s'excuser, répéta monsieur Lockser. Juvia, je ... je n'aurai jamais dut te demander de choisir. C'était égoïste de ma part. Je ne pensais qu'à mon égo et je regrette.
Il se tourna vers moi.
-Je regrette Gray de ne pas avoir cherché à te connaitre. Je t'ai jugé bien trop vite et c'était une erreur.
Cette fois-ci un silence gênant s'installa. Juvia devait être encore secoué alors que moi, je ne savais juste pas quoi dire.
Mais soudain, deux petits bras entourèrent ma jambe. Je savais déjà qui s'était mais je baissai quand même les yeux.
-J'ai fini d'installer les bougies ! s'exclama Storm avant de m'offrir son plus beau sourire.
-On ... On ferait mieux de vous laisser, décida madame Lockser alors que son mari observait notre fils.
Sa femme l'attrapa par le bras et le tira vers le parking de la rivière. Je sentis alors la main de Juvia s'échapper de la mienne pour attraper celle de son père.
-Je vous en pris ... supplia-t-elle d'une voix brisée. Restez.
Mon attention fût à nouveau porter sur Storm qui tirait sur mon short.
-Qu'est-ce qu'elle a maman ?
Bien sûr qu'il avait entendu son trouble. Je le pris dans mes bras avant de m'approcher de ma femme.
-Storm, je te présente les parents de ta mère. Voilà pourquoi maman est toute émue, continuais-je tout en faisant des aller-retours entre mon fils et les Lockser. Ils lui ont fait l'agréable surprise de venir à ton anniversaire aujourd'hui et maman ne pouvait pas rêver mieux.
-Où est-ce qu'ils étaient avant ? demanda-t-il tout en serrant la brettelle de mon débardeur.
-On s'est disputé une fois, dis-je d'une douce voix. Mais ça va mieux maintenant et ils t'ont apporté des cadeaux. Dis mon grand, tu veux bien me faire plaisir et les saluer ?
Je continuai de regarder Storm alors que les trois paires de yeux bleus nous observaient avec le souffle court. Mon fils jeta plusieurs coups d'oeil vers ses grands parents avant de secouer sa main rapidement et de cacher son visage dans mon coup. Un vrai timide. Cela m'arracha un sourire.
-Il ... Il est magnifique, Juvia, entendais-je madame Lockser dire à sa fille.
-Est-ce que ... Est-ce que je peux voir les cadeaux ? chuchota Storm contre l'oreille.
-Seulement si tu te comportes comme un grand garçon poli.
Je le posai alors sur ses pieds et, toujours avec ses joues rouges, il se dirigea vers la main de sa mère. Celle qui tenait le paquet. Il jeta un coup d'oeil à l'intérieur et son sourire grimpa jusqu'à ses oreilles.
-Merci beaucoup pour les cadeaux, dit-il en levant enfin la tête vers ses deux grands-parents.
-Je ... Je t'en pris, répondit maladroitement madame Lockser devant l'innocence enfantine.
-Est-ce que vous voulez venir voir mon gâteau ? C'est maman qui l'a fait. Il est au chocolat et le glaçage c'est Jack Frost. Le personnage de mon film préféré Les cinq légendes.
Les fines lèvres de sa grand-mère se courbèrent en un large et franc sourire.
-Peut-être une prochaine fois, d'accord ? On ne veut pas s'imposer, continua-t-elle pour nous.
-Demain ? Je veux pas que maman soit triste trop longtemps.
Tout en essayant de cacher son hoquet, Juvia reprit ma main. Cette fois-ci, j'étais sure que c'était elle. De mon pouce, je lui caressai la peau du dos de sa main pour l'encourager.
-Peut-être pas demain mon amour, dit-elle enfin.
-Oh ... bientôt alors ?
J'étais tellement fière de lui. Il se comportait avec maturité même si je savais très bien qu'il ne comprenait pas ce que 'bientôt' signifiait. C'était un mot bien trop vague.
-On essayera de faire le plus tôt possible, promit monsieur Lockser qui avait lui aussi vu le regard déçu de Storm. Après tout, il faut que l'on parle aussi à ton oncle.
Notre fils secoua la tête tout en s'accrochant au bas de la jupe de sa mère.
-Merci, finit mon beau-père en me tendant la main.
Je la serrai volontiers, essayant d'être le plus chaleureux possible mais mon visage devait plus afficher une grimace qu'un sourire.
-Prenez soin de vous.
Ils partirent tout en secouant la main vers Storm avant de disparaître derrière nos voitures.
-Ca va ? demandais-je inquiet.
Juvia hocha doucement la tête tout en me souriant. Juste pour être sûre, je me penchai vers elle pour embrasser ses lèvres serrées. Cela la détendit encore un peu.
-Papa ! s'écria Storm en poussant mes jambes pour m'arrêter. Est-ce qu'on peut enfin aller voir les autres pour que je puisse souffler mes bougies ? J'ai peur que Nashi mange mon gâteau.
-Oh bébé ! s'exclama Juvia en se baissant pour le prendre dans ses bras. Je t'aime. Tu le sais ça, hien, que je t'aime.
Une plainte étouffée s'éleva de la gorge de Storm ce qui me fit exploser de rire, surtout à cause de la tête qu'il tirait. Ça t'apprendra à vouloir interrompre tes parents, jaloux. J'étais quand même content du sens que prenaient les choses mais au fond de moi, j'avais encore un peu de mal à croire ce qui venait juste de se passer.
-J'ai hâte d'ouvrir leur cadeaux, continua Storm en nous tirant vers notre groupe.
Il avait raison. Malgré le grand pas que l'on venait de faire pour retrouver une bonne entente familiale, la fête d'anniversaire devait continuer.
Au regard que l'on reçu de Jellal une fois autour de la table, nous comprîmes que ce dernier avait tout vu. Mais c'était surement pour le mieux qu'il ne soit pas intervenu. Je lui fis signe que l'on en parlera plus tard car Storm et Nashi recommençaient déjà à se chamailler.
D'après Storm, elle était trop près des bougies et elle n'attendait qu'une chose c'était de les souffler à sa place.
Le sauveteur de mon fils fût Lucy qui attrapa sa fille et lui fit les gros yeux tout en lui demandant de se tenir comme il faux.
-Aller, aller ! s'exclama mon père, l'appareil photo en main. La petite famille autour du héro du jour avant qu'il ne souffle ses bougies, s'il vous plait.
Je me mis à gauche de Storm pendant que Juvia se mettait à sa droite. Notre fils passa ses bras autour de nos cous, pour nos rapprocher, et sourit de toutes ses dents. Juste derrière lui, Juvia prit ma main, qu'elle serra fortement, avant de coller sa joue contre cette de Storm.
-Ouistiti ! m'écriais-je.
-Ouistiti !
Au final, les problèmes de la vie seront encore là demain alors autant profiter de ce moment où nous étions bien ensemble.
***
"If it isn't love, tell me why do we hurt so good together?" Shy Martin
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