18. Au mariage
ET le grand jour était arrivé. Les neuf derniers mois étaient passé tellement vite que j'étais tombé du lit ce matin quand Juvia m'avait rappelé qu'aujourd'hui était le jour du mariage.
Il faut dire que depuis nos résultats de partiels de l'année dernière, nous n'avions pas arrêté d'être appelé de tous les cotés.
Dès que j'ai su que qu'on avait bel et bien fini avec la vie université, j'avais appelé mes parents pour le leur annoncé. Ils en avaient profité pour nous inviter moi et Juvia a venir chez eux pour profiter de nos vacances hors de la ville. Hors, je n'avais pas sentit le piège et quelques jours après notre arrivée, ils m'avaient coincés pour me demander des explications à propos de Juvia et ses parents. Je ne pouvais pas en vouloir à Rogue de leur avoir dit mais j'aurai quand même aimé qu'il m'en informe. Pourquoi ? Parce que je suis quand même le centre de ce problème, non ?
Sauf que l'idée n'était pas de lui mais bien Juvia. C'était elle qui avait donné le feu vert à mon frère pour tout dire à mes parents. Pourquoi ? Parce qu'elle s'inquiétait pour moi et elle ne voulait pas que je me sente coupable. Ma copine est tellement attentionnée. Et en effet, entendre de la bouche de mes parents qu'ils étaient fière de moi me soulagea.
De retour de ces vacances dans la maison de mon enfance et après les sorties dans les bars avec nos amis, les recherches de boulots avaient commencé.
Heureusement, elles ne furent pas longues. Juvia trouva rapidement un stage dans une école primaire en tant que professeur intervenant pour les grandes classes afin de leur apprendre l'anglais. Moi, j'avais trouvé un stage dans les bureaux des archives de la ville et je m'arrachai les cheveux surtout avec mon patron.
C'était samedi, jour typique pour un mariage, et monsieur Makarof Draer m'avait déjà appelé cinq fois.
-Mais j'ai posé mon jour de congé aujourd'hui, répétai-je pour la cinquième fois.
-Et le dossier que tu devais me ramener alors ? continuait-il.
-Et bien je vous le ramène lundi comme convenu. J'en ai déjà parlé à Luxus.
Il eût un silence au bout de la ligne téléphonique.
-Ecoutez, je suis plutôt occupé aujourd'hui avec le mariage et ne faites pas l'étonné car je vous en ai parlé. Si vous avez besoin d'aide demandez aux autres. Ils font aussi du bon travail.
-Mmh, grommela-t-il. Dans ce cas, à lundi.
Et il me raccrocha au mon nez après m'avoir déranger pour un foutu dossier, même pas si important que ça en plus. Je massai mes tempes tout en inspirant et expirant profondément. Plus que quelques mois à tenir, Gray.
Je glissai mon téléphone dans ma poche et j'en profitai pour tapoter la poche intérieur de ma veste. La petite boite est toujours là. Mais cette pensée ne fit qu'accentuer mon stresse.
Après mettre aspergé le visage d'eau fraîche, je soupirai tout en essayant de rattacher ma cravate noire. Si seulement Juvia était là. Elle était bien meilleure que moi pour ce genre de trucs. Malheureusement, Lucy et Ezra me l'avaient encore volé. J'avais l'impression d'être en couple avec Natsu et Jellal tellement nous avions passé de temps ensemble ces derniers mois.
Un frisson de dégoût me parcouru. D'ailleurs, où sont-ils passé, ces imbéciles ? Déjà qu'ils sont partit à deux, il faut aussi qu'ils prennent trois mille ans pour trouver des putains de mouchoirs ?
Enfin, la porte derrière moi s'ouvrit sur Natsu que je fusillai du regard à travers le miroir des toilettes devant moi.
-T'en a mit du temps !
Il referma la porte tout en soupirant. Je me retournerai vers lui alors qu'il s'asseyait sur la chaise.
-Où est Jellal ?
-Je sais pas. Dès qu'on a trouvé la boîte de mouchoirs, je me suis mouché et quand que je me suis retourné, il était plus là.
-Putain ! Je te jure que si il est pas là au moment où l'on monte sur l'autel, je le tue.
Imagine il va tout raconter à Juvia !
-Dis-moi Gray. Pourquoi t'es aussi nerveux depuis ce matin, hein ? C'est pas toi qui te mari.
-Ouais, c'est toi et alors ? Je n'ai pas le droit de vouloir que tout se passe comme prévu, mentais-je à moitié. Et puis bizarrement toi tu es complètement relaxé.
-C'est que, si je bouge trop mes éternuements vont être deux fois plus violents.
Je levai les yeux au ciel.
-Quelle idée aussi de se marier au moment où toutes les arbres sont en fleurs alors qu'on est allergique au pollen.
-C'est pas ma faute si j'ai l'odorat développé et puis Lucy dit que le paysage sera parfait pour les photos. C'est un jour important pour elle alors je veux que tout soit parfait pour elle. Mais toi, tu comprendra seulement quand ça va t'arriver.
-Mouais ...
Il avait raison. J'étais beaucoup trop stressé. Pas pour Natsu et Lucy. Je savais qu'ils avaient payé la meilleure organisatrice événementielle de Magnolia. En faite, j'étais stressé à cause de Juvia parce que ...
Soudain, la porte s'ouvrit à nouveau, laissant passé la tête de Rogue.
-Ah ! Vous voilà. On vous cherchait.
Mon frère pénétra dans la pièce, suivit de Zeref, le grand frère de Natsu. En général, laisser ces deux là ensemble n'était pas une bonne idée. Natsu et moi pouvions parler pendant des heures des tortures que nos grands frères nous ont fait à l'époque où nous ne pouvions pas nous défendre.
-Pourquoi tu fermes la porte alors que je suis juste derrière toi, crétin ! s'écria un blond alors que Zeref rigolait.
Oh mon dieu ! Le frère de Lucy est là aussi. Je rectifie. Rogue, Zeref et Sting ensemble sans personne pour les surveiller signifiait que l'apocalypse arrivait.
-Détends toi frangin. Si ce n'était pas le mariage de ton meilleur ami on pourrait croire que tu es constipé, ricana Rogue tout en passant son bras par-dessus mes épaules.
-Va te faire foutre !
-Attends, laisse-moi t'aider avec ta cravate, dit-il tout en imitant la voix de notre mère.
-Mais dégage !
-Pourquoi vous nous cherchiez ? demanda Natsu qui ne prit même pas la peine de m'aider à me débarrasser de mon frère.
Surement encore à cause de sa foutue excuse de pollen. C'est beau l'amitié, franchement.
-Apparemment, l'organisatrice vous cherche car ça va pas tarder à commencer, annonça Zelef en haussant les épaules.
-Et vous avez besoin d'être trois pour nous dire ça ? demandais-je suspicieux alors que je continuais de me débattre avec Rogue.
-Putain ! jura Natsu. Ça y est j'ai les jambes qui tremblent.
Soudain, Sting s'approcha pour lui tapoter l'épaule.
-Tu vas assurer. T'as juste à dire oui sans éternuer ou te mordre la langue et le tour est joué. Vois ça comme une façon de prendre l'avantage sur nous.
Tout le monde s'arrêta de faire ce qu'il était en train de faire pour regarder le jumeau de Lucy avec de grands yeux.
-Comment ça "prendre l'avantage sur nous" ? demanda Zelef pour tout le monde.
-Mais regardez. Natsu est le plus jeune d'entre nous mais il est le premier à se marier. Moi je dis, qu'il faut avoir des couilles pour faire ça, expliqua Sting.
On se regarda tous avec un air peu convaincu alors que Natsu sauta sur ses pieds.
-Tu as raison Sting ! Je vais assurer et je vais vous laisser sur le carreau ! Je vais prendre une telle avance que vous n'allez plus me voir.
-Est-ce que tu es déjà en train de parler de faire des bébés avec ma soeur ?
Natsu se remit à transpirer de peur alors que nous commencions à rigoler sous le regard froncé de Sting.
Une fois tous prêt, nous sortîmes de la pièce toujours sans nouvelles de Jellal.
Tout en suivant Natsu, je montais sur l'autel et je scannais les bancs à la recherche de cheveux bleus plaqués en arrière.
Au premier rang, je vis madame Heartfilia avec Sting assit à coté des parents Dragneel, Zeref et de sa copine Mavis. Puis au deuxième rang, il y avait Rogue et mes parents assit à coté de Levy et Gajeel.
Il s'avère que deux mois plus tôt, Lucy était tombé sur eux à son cours de poterie. En effet, Levy était rentrée dans sa période de congés de maternité et elle avait dit à Gajeel qu'elle refusait de rester à la maison sans rien fait. Ce dernier lui avait donc conseillé de faire quelque chose de ses mains et la futur maman, de jumeaux apparemment, avait donc décidé de s'inscrire au même cours de poterie que Lucy. Cela nous permit de les revoir et de sympathiser au point que Lucy les invita pour son mariage. Ce jour, Gajeel crût que Levy allait pleurer tout en refusant de venir à cause de la robe qu'elle allait devoir louer pour cacher son énorme ventre mais la catastrophe avait été évité quand sa petite femme aux cheveux bleus avait sauté sur Lucy pour la remercier.
Mais bref. Je m'égare. Je suis sensé chercher Jellal. C'était lui qui avait les alliances et quand j'avais dit à Natsu de bien réfléchir à son choix, c'était pour éviter ce genre d'embrouille. Malheureusement, je ne pouvais pas être témoin et avoir les alliances en même temps. Selon Lucy, bien sûr.
-Est-ce que tu le vois ? demanda Natsu sans vraiment se retourner vers moi.
-Non et ça m'inquiète vraiment, dis-je légèrement pencher en avant ver lui. Tu veux pas demander à ton organisatrice d'aller le chercher ?
-Tu veux que je meurs ? Cette folle reporte tout à Lucy. Si jamais ma fiancée apprend que j'ai perdu les alliances, elle me castre, pour sûr.
-Mais ...
-Monsieur Dragneel, fit une voix après s'être raclé la gorge. Est-ce que l'on peut commencer ?
L'organisatrice, une grande et belle femme aux cheveux courts blancs, nous regardait tout en tapotant son stylo sur le dossier du mariage.
-Et bien mademoiselle Strauss, c'est que ...
-Je suis là, chuchota Jellal dans mon dos.
Mon coeur faillit s'arrêter de peur. Je me tournai vers lui alors qu'il abordait un grand sourire.
-On m'a dit que vous me cherchiez ?
Dois-je préciser que Jellal n'est plus comme avant ? Oui je vais le faire. Jellal n'était clairement plus le mec chiant assit au bout de la table et qui donnait l'impression de s'emmerder avec toi, peut importe les efforts que tu faisais pour rendre la conversation intéressante. En plus de faire des blagues pourries, il adorait nous faire des frayeurs, comme aujourd'hui par exemple.
-Je vais t'exploser la tronche, grognai-je.
-Allons, Gray tu sais que ton secret est bien gardé, dit-il pour me n'arguer.
Je serrai mon poing un peu plus devant lui alors que Natsu posa sa main sur mon épaule.
-S'il vous plait les gars arrêter de vous comporter comme des gamins.
Je rêve ? C'est lui qui dit ça.
-Monsieur Dragneel ... ?
-Oui, oui, on peut commencer, coupa Natsu qui sentait que tout le monde était impatient.
Comme l'avait très bien relevé Sting tout à l'heure, c'était le premier mariage de notre génération et tout le monde était légèrement sur les nerfs. Moi plus que les autres à cause de ce que j'avais prévu de ...
Soudain, la musique se mit en route et tout le monde se tourna vers la porte d'entrée de la pièce qui s'ouvrait sur un couple composé de monsieur Heartfilia et de Lucy qui portait une longue mais serrée robe blanche, une voile par-dessus son visage.
Certes elle était belle mais je n'attendais qu'une chose, c'était de voir Juvia. Elle était juste derrière Lucy et le sourire qu'elle affichait en plus de ses yeux bleus pétillaient firent voler les papillons dans mon ventre. La pression s'alourdissait sur mes épaules alors qu'Erza apparu juste derrière elle.
Je ne pouvais clairement pas détacher mes yeux de ma copine dans sa robe blanche de demoiselle d'honneur. Dès que Juvia fût à ma hauteur, elle me regarda à son tour et se mit à rougir. Mon coeur battait tellement fort dans ma poitrine que ça m'assourdissait.
Heureusement que je n'avais rien à faire car je n'entendais la cérémonie que d'une oreille.
-Je vous déclare maintenant, mari et femme.
Tout le monde se leva pour applaudir les nouveaux mariés. Tout en frappant machinalement dans nos mains, mon regard noir rencontra une nouvelle fois son regard bleu et je n'avais qu'une envie c'était de la serrer fort contre moi pour soulager la pression de mon corps.
Natsu et Lucy se prirent par la main et se dirigeaient vers la sortie. Enfin ! En tant que témoin, mon devoir était de suivre les mariés mais je savais qu'ils allaient réussir à se débrouiller sans moi. Je le sais depuis vingt ans maintenant. Ils n'ont jamais vraiment eut besoin de moi, c'était moi qui avait besoin d'eux à l'époque. Mais maintenant, j'ai Juvia.
D'ailleurs, dès que nous nous rejoignions, mon premier reflex fût de prendre le bras de ma copine pour le passer par-dessus le mien afin de la rapprocher le plus possible de moi.
-Tu m'as manqué, chuchotai-je contre son oreille.
Le rouge de ses joues s'accentua alors qu'elle se mordait les lèvres pour retenir son sourire.
-Pourquoi tu essaie de cacher ton sourire ? Tu as trop peur de voler la vedette à Lucy ?
-C'est pas le moment, Gray, dit-elle comme pour me gronder.
-C'est toujours le bon moment pour dire à ma copine qu'elle m'a manqué et qu'elle est tellement magnifique qu'elle risque d'attirer tout les regards sur elle alors qu'elle n'est pas la mariée.
-Chut, gloussa-t-elle discrètement.
Une fois que tout le monde fût dehors, le photographe commençait à répondre aux exigences de Lucy qui voulait une photo avec tout le monde. D'abord la famille proche des deux mariés, puis les mariés avec chaque famille et enfin les mariés avec les amies.
-Par ici, s'il vous plais, disait le photographe en nous rapprochant le plus possible avant de prendre plusieurs clichés.
-Tous nos voeux de bonheur pour les jeunes mariés ! s'écrièrent les grands frères.
On sentit alors des gouttes tomber du ciel et tout le monde leva la tête avant d'écarquiller les yeux d'effrois.
Sting, Rogue et Zeref avaient jeté tous les paniers de fleures que les gens devaient jeter aux mariés et les avaient remplacé par du champagne qu'ils avaient secoué puis débouché sous les hurlements de l'organisatrice avant de nous aspergèrent avec le liquide qui jaillissait des bouteilles. Quand j'avais dis qu'il fallait faire attention à eux. Mais personne ne m'a écouté comme d'habitude.
Maintenant nos vêtements étaient tous collant alors que la fête ne faisait que commencer.
***
LE couché de soleil éclairait le ciel de ses couleurs chaudes et rassurantes. L'air commençait à se rafraîchir mais personne n'y faisait attention. L'immense tente avait été dressé au plus près du balcon qui avait été transformé en piste de danse. Au centre, entourés de leur invités, les mariés ouvraient le bal de leur premiers pas de danse.
Finalement, personne ne s'était changé malgré l'odeur d'alcool qui émanait de nos vêtements. Personne ne voulait décevoir Lucy. Sauf moi peut-être avec ce qui va suivre.
Sans attendre l'avis de Juvia, je la tirai avec moi sur la piste pour suivre le rythme imposé par nos amis. Nos corps s'emboîtèrent parfaitement et, une main dans la sienne et l'autre dans son dos, je nous baladais sur la piste.
Pendant ce temps, Juvia se moquait de Rogue et Jellal, nos célibataires de grands frères, qui se racontaient des conneries devant le buffet. Toute mon attention était sur elle pour éviter que mes pensées négatives ne viennent polluer mon esprit. Elle est magnifique.
J'avais à peu prêt tout prévu mais je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que quelque chose viendra saboter notre moment.
-Je suis quand même contente que dès demain, je n'entendrai plus parler du mariage de Natsu et Lucy, me confia Juvia à voix basse. Je n'avais pas grand chose à faire pour aujourd'hui mais ça m'a quand même bien épuisé.
Si seulement elle savait que c'est loin d'être fini.
-Je me suis sentit tellement seul, me plaignais-je.
-Désolée ... fit-elle en m'embrassant.
Nous fîmes les derniers pas de danse puis l'orchestre changea de registre, passant du slow à une musique d'ambiance.
-Mesdames et messieurs ! Regardez moi attraper le bouquet de Lucy ! s'exclama Mavis attirant l'attention de certains.
Sauf que la copine de Zeref n'était clairement pas la seule à vouloir attraper le symbole de l'ancienne Lucy Heartfillia. Avec surprise, je vis même Erza qui poussait quelqu'un pour être au premier rang.
J'eus alors une idée. Je me penchai vers Juvia et décalai une mèche de ses cheveux pour la coincer derrière son oreille.
-Tu te rappelle ce jour où tu m'as dit que tu voulais aider tes amis ?
-Bien sûr, répondit-elle.
-Erza m'a dit qu'elle veut se déclarer à Jellal mais elle ne sait pas comment faire. J'ai un plan pour ça mais il va falloir que tu m'aides.
Les yeux de Juvia se mirent à briller. Nous n'étions pas aveugles, nous avions bien vu que ces deux tourtereau n'arrêtaient pas de se tourner autour.
-Bien sûr que je vais t'aider ! s'exclama-t-elle.
-Dans ce cas, il faut que aille attraper le bouquet de Lucy pour le donner à Erza. Elle sera donc obligé d'aller voir Jellal.
-Pourquoi ?
Je la regardais avec de grands yeux. Je pensais que toutes les filles étaient au courant de cette tradition ridicule.
-Si une jeune femme attrapa le bouquet de la mariée, elle devra se marier dans l'année.
-Oh ! Dans ce cas, je vais faire de mon mieux !
Elle m'embrassa rapidement avant de disparaître dans la foule de femmes qui attendait que Lucy soit prête. Et voilà, je n'ai plus qu'à attendre. Je tapotai une dernière fois la poche de ma veste.
-Ok. Vous êtes prête ? demanda Lucy tout en se mettant de dos au groupe de femmes enragées.
Je n'avais jamais vu Juvia aussi concentrée. Elle voulait vraiment aider son frère et Erza. Je me sentis mal de lui avoir mentit.
-Je paris sur Juvia, me dit Jellal en s'approchant à coté de moi.
-Mes doigts sont déjà croisés pour elle, avouais-je.
Après ce qui me paru une éternité, Lucy lança enfin ce fichu bouquet et je vis ma copine tendre les bras pour aider Erza mais ce fût tellement précipité qu'elle perdit l'équilibre. Je sentis ma respiration se bloquer car je pensais vraiment qu'elle allait tomber mais Erza préféra rattraper son amie au lieu d'attraper le bouquet qui tomba en plein dans les mains de Juvia.
-Oh ! fit-elle surprise.
Mes jambes faillirent céder sous mon poids alors que Jellal me donna une grande claque dans le dos pour me faire avancer. Je m'approchais de ma copine alors que cette dernière essayait d'expliquer qu'elle ne voulait pas garder le bouquet.
-Juvia, appelais-je.
Ma copine se tourna vers moi avec un grand sourire prête à me dire qu'elle avait réussit mais sa voix resta coincée quand elle me vit mettre un genou à terre. La musique s'arrêta d'un coup et je pouvais sentir les regards surpris de tous les invités dans mon dos.
J'entendis le hoquet de surprise de ma mère mais je ne lâchais pas Juvia du regard. Une de ses mains était plaquée sur sa bouche alors que l'autre serrait le bouquet de fleurs.
-Tout ceux qui sont ici me connaissent et savent que je n'ai jamais eut beaucoup de chance avec les femmes. Mais je pense que c'est parce que je n'étais pas destiné à être avec elles. Juvia, dès le premier jour où je t'ai vu, j'ai su que tu étais une femme extraordinaire. Tu as fait fondre mes barrières et on a put apprendre à s'aimer l'un l'autre comme personne ne nous aimera jamais car on est fait pour être ensemble. Tu as mit le bordel dans ma vie si bien rangée, tu m'as fait rire, tu m'as fais pleurer et tu m'as fait m'inquiéter pour toi comme je ne m'étais jamais inquiété pour personne car tu es ce qui est de plus précieux pour moi. Je n'arrêtai jamais de te dire que je t'aime car je sais que je n'arrêterai jamais de t'aimer. Mon amour pour toi est tellement grand que j'en ai la tête qui tourne et mal au coeur et que tout cela me fait faire des choses stupides.
Nos proches se mirent à rire alors que de ma main tremblante, je tirai de la poche de ma veste la petite boite que j'avais acheté un mois plus tôt afin de l'ouvrir devant les yeux humides de la femme de ma vie.
-Juvia Lockser, malgré que je ne sois pas un homme parfait, accepterais-tu de m'épouser ?
-Tu as intérêt à dire oui, Juvia, car tout tes fans te regardent ! s'écria soudain Jellal.
-Je ... Je n'avais pas l'intention de dire 'non', fit ma copine en essuyant ses larmes. Bien sûr ... Bien sûr que je l'accepte, Gray.
Alors que tout les autres autour de nous se mirent à crier et à taper dans leur mains, je me redressai avant d'embrasser ma copine à pleine bouche.
Avec nos visages rayonnants de bonheur, je pris sa main gauche et glissai la bague à son doigt avant d'essuyer ses larmes qui ruinaient son maquillage.
-Je t'aime et je veux que le monde entier le sache.
-Je t'aime aussi, Gray. Plus que tout au monde.
***
Je voulais vraiment poster ce chapitre avant l'épisode de demain matin, qui s'intitule "Gray et Juvia", ne m'achève. Depuis octobre je me prépare pour cet épisode et maintenant qu'on y est, je ne suis pas prête. Je vais pleurer comme une merde. J'avais donc besoin d'un peu d'amour avant que mon coeur ne se brise.
Adieu chers lecteurs.
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