Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 3 : (Version corrigée)

– Donne-moi tes cinq dollars, putain ! s'énerva-t-elle.

Elle était bipolaire ou quoi ? Bon, je n'aimais vraiment pas ce que je comptais faire, mais en réalité, je n'avais pas d'autre option...

J'attrapai sèchement son bras et le lui tordis dans le dos. Elle poussa un petit cri, à la fois de surprise et de douleur.

– Écoute-moi bien, Vic, tu t'en prends à la mauvaise personne, c'est clair ? Je ne suis pas ton porte-monnaie, donc si tu veux tes cinq dollars, tu n'as qu'à aller te prostituer dehors, d'accord ? lui murmurai-je dans le creux de son oreille.

– Vas-y, c'est bon, lâche-moi ! gémit-elle en tentant de se dégager de mon emprise.

Quelques élèves passèrent devant nous sans nous prêter la moindre attention. Au moins un avantage dans ce lycée de merde.

Je la relâchai et elle s'empressa de masser son bras.

– Putain, j'ai cru que t'allais me broyer les os ! s'exclama-t-elle en frémissant.

– Si tu me menaces encore une fois, je n'hésiterai pas, la prévins-je froidement.

Un sourire se dessina sur son visage. À croire que ma menace lui paraissait très excitante ! Soit cette fille était masochiste, soit elle devait avoir de sérieux problèmes psychologiques...

– T'as passé le test, la Londonienne.

Je fronçai les sourcils.

Le test ? Quel test ? C'était quoi ce délire ?

– Ici, la ville s'appelle peut-être Saint-Louis, mais c'est loin d'être une ville de saints. On se croirait plus en enfer qu'au paradis, alors si t'es du genre à te laisser faire par les autres, tu ne tiendras pas longtemps, crois-moi.

– Pourquoi...

– Tu le comprendras bien assez vite. En tout cas, bienvenue ici !

Elle passa son bras autour de mes épaules et m'entraîna vers une salle de classe. J'espérais de tout cœur que les autres élèves n'étaient pas tous aussi cinglés qu'elle.

À peine mis-je un pied dans la salle de classe que mes espoirs partirent en fumée. Un bordel pareil, ce n'était censé exister que dans les films. Il y avait un brouhaha pas possible, certains élèves faisaient n'importe quoi.

Un mec était carrément en train de suspendre son camarade par la capuche de son sweat du haut de la fenêtre du second étage ! Je pouvais même l'entendre le menacer de le lâcher dans le vide s'il ne s'excusait pas sur-le-champ.

– Où... Où est le prof ? m'étranglai-je en reculant.

– Un prof ?

Vic sembla réfléchir.

– Ah, tu parles de « M. Machin-Chose » ? Il ne devrait pas tarder. Mais si tu es venue ici pour étudier, autant rentrer chez toi...

J'étais complètement estomaquée. Mais qu'est-ce que je foutais là sérieusement ?!

Elle m'attrapa le bras, me faisant sortir de ma torpeur.

– Allez, t'en fais pas, ils vont bien t'aimer !

Que mes camarades m'apprécient ou non n'était pas l'une de mes préoccupations actuelles !

Mais Vic m'entraîna tout de même vers un groupe de filles. J'eus l'impression de me retrouver face à un girl-band formé par un mélange de style bohémien et garçon manqué.

Bien sûr, je n'avais rien contre elles. Après tout, je ne les connaissais pas. Mais c'était l'image qu'elles me renvoyaient avec leurs joggings trop larges et déchirés, leurs T-shirts de mec, les bagues qu'elles avaient sur chaque doigt de la main, leurs chaînes en plaqué or, sans oublier les piercings. Deux d'entre elles avaient même déjà des tatouages. Et j'étais quasiment sûre qu'en avoir un à leur âge était illégal dans cet État.

– Yo, les meufs, je vous présente la nouvelle, Élodie ! leur annonça Vic en me poussant en avant.

Elles me dévisagèrent une par une.

– Élodie ? Ça ne fait pas très british pourtant.

Je préférais ignorer sa question plutôt que de devoir leur expliquer que lors de ma naissance, mes parents n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur un prénom, m'avaient alors tout simplement donné celui de la jeune infirmière française qui assistait l'obstétricien.

– Et puis c'est quoi ces fringues, sérieux ? Ça date de quelle époque ça ? ricana une rouquine.

Deux anneaux lui transperçaient chaque narine. Bien qu'elle doive adorer ça, je trouvais ça horriblement dégoûtant. Il ne manquerait plus qu'elle se fasse couper la langue en deux et elle serait parfaite pour Halloween ! Mais bon, chacun son style, non ? Le principal était que cela lui plaise.

– Lâche-la un peu, Sam, me défendit Vic, c'est une meuf de Londres.

– Le genre petite bourge et fille à papa ? lança une grande brune. Elle ne va pas rester ici très longtemps alors. Je parie même qu'elle meurt déjà d'envie de se barrer de là, pas vrai, Blanche-Neige ?

Elle me lança un regard de défi que je soutins. Si elle croyait m'impressionner et me faire peur du haut de ses 1 mètre 85, elle se mettait les doigts dans le nez, car au final, elle avait seulement 17 ans, tout comme moi.

Sam se gratta les cheveux.

– Ouais bah, elle ferait mieux de partir maintenant, paraît que Zach est revenu.

Vic parut surprise.

– Zach Menser ?! T'es sérieuse ? dit-elle avant de sourire de toutes ses dents.

Sam hocha la tête.

– Qui est Zach ? demandai-je, curieuse.

Vic posa les mains sur mes épaules.

– Zach est... Zach.

Très constructif, ça m'avançait vachement.

Sam soupira.

– Beau mais surtout terrifiant, le genre de mec qui en fait fantasmer plus d'une, mais qu'il ne vaut mieux pas chercher.

Un homme proche de la soixantaine fit son entrée dans la classe et s'assit silencieusement à son bureau. Si c'était lui notre prof, je n'étais pas prête d'avoir mon diplôme. D'autant plus que personne ne semblait avoir remarqué sa présence dans la pièce hormis moi.

– Il sort de prison, ajouta Vic en me poussant vers un bureau vide. Personne ne sait vraiment pourquoi il y est allé. Y en a qui disent qu'il a tué quelqu'un, d'autres qu'il s'est battu avec des flics alors qu'il se faisait arrêter pour possession de drogue, ou d'autres encore disent qu'il a fait un vol à main armée et descendu le vendeur...

Je frémis.

– Et ils le laissent retourner en cours ?!

Vic haussa les épaules et s'assit devant moi.

– Ben il a fait son temps, ils n'ont pas vraiment le choix.

Elle tourna sa chaise dans ma direction et posa les coudes sur ma table.

– T'inquiète pas, Élo, il n'est pas dans notre classe malheureusement.

« Malheureusement » ? Vu toutes les rumeurs qui circulaient à son sujet, je dirais plutôt heureusement !

Pendant toute l'heure qui suivit, j'essayai de me concentrer tant bien que mal sur le cours que dictait le professeur, mais mission impossible. Tout le monde parlait à droite et à gauche, certains dansaient même autour de moi en mettant de la musique hip-hop sur leurs téléphones. Quelques-uns quittèrent aussi le cours pour revenir une dizaine de minutes plus tard avec un paquet de chips, un sandwich ou même des bouts de pizza alors qu'il était seulement 8 h 30. D'ailleurs, certains ne revinrent jamais... Ouais donc, c'était open-bar ici !

Je me demandai à maintes reprises pourquoi ils venaient en cours. Était-ce simplement parce qu'ils y étaient obligés ou plutôt parce qu'ils voyaient le lycée comme une cour de récréation géante ? Peut-être était-ce un mélange des deux...

J'hésitais vraiment à me lever, à leur hurler à tous de dégager de la salle et d'aller foutre le bordel ailleurs mais... J'étais bien la seule à essayer d'écouter et prendre des notes, ce qui en fit rire plus d'un.

Quant à Vic, elle paraissait certes silencieuse, mais je remarquai rapidement qu'elle était concentrée, elle dessinait un lapin gambadant dans une forêt sur son cahier. Fascinant !

À la fin du cours, un mec eut l'agréable idée de me voler mes feuilles de notes et de les brandir au-dessus de lui pour que j'essaye de les attraper. Dommage pour lui, je n'étais pas d'humeur très joueuse aujourd'hui.

– Alors, la nouvelle, tu ne veux pas les récupérer ? me nargua-t-il du haut de son mètre quatre-vingt-cinq.

– Rends-moi ça, lui ordonnai-je froidement.

– Oh mais c'est qu'elle est mignonne quand elle s'énerve ! T'as l'air d'une sacrée tigresse !

Vic lui donna un coup de sac sur la tête.

– Allez, Wade, rends-lui ses affaires...

– La ferme, la catin, rétorqua-t-il. D'ailleurs, tu n'as pas des clients qui t'attendent aujourd'hui ? Ah non, j'avais oublié, tu t'es déjà tapé tout le collège même le prof de science... Ah oups ! Ça m'a échappé !

Il éclata de rire avant que Vic ne le gifle.

– Va te faire foutre, connard ! lui cria-t-elle en se précipitant hors de la salle.

Avais-je rêvé ou une larme venait bien de rouler le long de sa joue avant qu'elle ne prenne la fuite au pas de course ? En tout cas, cela importa peu à ce petit comique qui continua de retenir mes feuilles en otage.

Il fallait que je reste calme... Oui, s'énerver pour si peu n'en valait pas la peine. Et comme me l'avait si bien rappelé Eric ce matin, il faut toujours garder son sang-froid et seulement utiliser la force en situation de danger réel. Or actuellement, à mieux regarder ce grand brun au sourire niais, je ne l'étais pas. Ce n'était que des notes de cours après tout.

Je ramassai donc mon sac et le bousculai en passant devant lui.

– Tu peux les garder, Wade, je pense qu'elles te seront plus utiles qu'à moi, lui lançai-je en sortant.

Il fallait que je retrouve Vic à présent. Pas que je me sois mise à l'apprécier, mais je la considérais un peu comme « mon emploi du temps sur pattes », sans vouloir être méchante. J'avais besoin d'elle pour savoir quel était mon prochain cours et dans quelle classe il avait lieu. À cause de Wade et de son petit numéro, tous les autres élèves de notre classe étaient partis et je me retrouvais à présent complètement seule et déboussolée.

J'avançai dans le couloir sans savoir où aller et m'arrêtai au bout de quelques mètres. Un mec me fixait, adossé à son casier. C'était vraiment... déstabilisant. Je n'arrivai plus à détacher mon regard de ses yeux bleus, profonds et intenses.

Brusquement, il tapa l'épaule de son pote qui tourna la tête dans ma direction. Je remarquai seulement maintenant qu'il était entouré de trois autres gars. L'un d'entre eux énonça quelque chose puis tous se mirent à me dévisager étrangement.

Merde. Il fallait que je dégage d'ici, ça sentait mauvais pour moi. Mais je n'arrivais pas à me détourner. C'était comme si tout mon corps s'était figé sur place et que mes jambes ne voulaient plus m'obéir.

Yeux Bleus sourit. Et n'était guère un sourire amical, oh non ! C'était un sourire glacial, un sourire sans émotion. Le genre de sourire qui vous fait froid dans le dos et qui vous donne envie de vous enfuir à toute vitesse le plus loin possible.

Je ravalai ma salive et réussis soudain à baisser la tête. Je serrai la bride de mon sac et commençai à m'éloigner. Mais c'était trop tard. Un grand mec plutôt baraqué aux cheveux blonds rasés sur les côtés se dressa devant moi pour me barrer la route.

– Je pense que tu devrais venir avec moi, ma jolie, m'informa-t-il en posant une main sur mon bras.

Je m'écartai vivement.

– Pardon ?

– Je t'ai dit de me suivre, ce n'est pas assez clair pour toi ?

Il soupira en m'attrapant à nouveau. Cette fois-ci, sa main me serra et je ne réussis pas à me dégager.

– Lâche-moi immédiatement, lui ordonnai-je.

– Ou sinon quoi ? Tu vas crier peut-être ? Désolé, Blanche-Neige, mais ici aucun prince ne viendra te sauver, répliqua-t-il avec un sourire malsain.

Sérieusement, ils avaient quoi tous à m'appeler Blanche-Neige ?! OK, ma peau était un peu pâle mais j'étais blonde et non brune ! Et je n'étais pas du genre à me laisser avoir aussi facilement que cette stupide Blanche-Neige !

Il voulut m'entraîner vers sa bande d'amis mais je lui balançai sans plus attendre un gracieux et chaleureux coup de pied dans l'entrejambe. Il poussa un gémissement aigu et me lâcha.

– Touche-moi encore une fois et je te jure que tu ne pourras plus jamais t'en servir ! l'avertis-je.

Il se courba en deux sous la douleur. Je me retournai et remarquai ses potes hilares. Du moins deux d'entre eux, Yeux Bleus se contenta de m'offrir un autre de ses sourires en coin glaciaux.

Cependant, je pus presque discerner une petite lueur d'admiration dans son regard, comme s'il était fier que j'aie su remettre son pote à sa place. Tant mieux. Moi qui pensais qu'ils allaient tous venir me sauter dessus pour me casser la gueule, mieux valait qu'ils réagissent comme cela et qu'ils en rient.

Je me détendis un peu, un peu trop d'ailleurs, car je ne vis que trop tard le poing s'abattre sur mon visage. Le coup me fit tituber de quelques pas tandis qu'une douleur vive me parcourait le crâne, en particulier la mâchoire. Ça faisait un mal de chien, bon sang ! Je portai la main à ma bouche. Du sang. Et cet enfoiré ne comptait pas s'arrêter là, je l'aperçus s'approcher de nouveau en position de combat.

Je jetai quelques coups d'œil à gauche et à droite. Contrairement à ce matin où personne n'avait prêté attention à ce qu'il se passait entre Vic et moi, cette fois-ci quelques élèves s'étaient arrêtés pour regarder. Ah, c'est vrai que ça devenait plus intéressant quand ça cognait...

En tout cas, c'était super pour moi, dès mon premier jour, je me faisais déjà remarquer ! Au lieu de songer à ma future réputation, je devais me concentrer sur le présent...

Il allait me frapper à nouveau. Je me préparais à esquiver le prochain coup, mais pour je ne sais quelle raison, Yeux Bleus l'arrêta juste avant.

– Ça suffit, Nick, ce n'est qu'une fille, calme-toi.

Le ton qu'il avait employé n'était pas menaçant mais le blond lui obéit tout de suite.

« Ce n'est qu'une fille. » À croire que les femmes étaient inférieures aux hommes ! Peut-être devrait-il demander à son ami ce qu'il pensait de mon charmant coup de pied...

D'ailleurs, j'avais presque envie de lui faire vivre cette expérience à lui aussi, mais j'allais peut-être m'arrêter là pour aujourd'hui. J'avais eu ma dose d'adrénaline et d'action pour la journée.

– Ouais, ben, cette « fille » a failli me castrer, putain ! râla Nick en me jetant un regard noir.

J'eus un petit sourire en coin.

– Hé, t'as voulu jouer, maintenant assume les conséquences. T'es un grand garçon, non ? lui lança un autre de ses potes.

Le plus petit en taille, celui-ci avait une silhouette fine et élancée. Ses cheveux brun foncé ne lui descendaient pas plus bas que la nuque. Je remarquai immédiatement son piercing à l'arcade, il lui donnait un air mignon, voire efféminé. De mon point de vue, c'était le moins flippant du groupe.

Son commentaire ne fit qu'énerver davantage Nick, qui donna un violent coup de poing dans un casier. Yeux Bleus s'avança soudain vers moi. Comptait-il me frapper lui aussi ?

Je reculai de quelques pas et constatai seulement à ce moment-là que je tremblais. J'avais peur, certes, mais il n'y avait pas que ça.

Tout en lui me troublait : ses cheveux courts et sombres coiffés de façon sexy, son visage ovale aux traits durs et son nez droit, son regard envoûtant dont je ne parvenais pas à me détacher, son T-shirt noir moulant laissant transparaître les muscles de ses biceps et même le tatouage qu'il avait à l'épaule droite. D'ailleurs que représentait-il ?

Tout en lui m'intriguait et me fascinait à la fois... Qui était-il ?

– Je ne vais pas te frapper, m'informa-t-il doucement.

Je secouai la tête. Comment pouvais-je le croire après ce que son ami m'avait fait ?

Pourtant après avoir entendu ses mots, je n'eus aucune réaction lorsqu'il s'arrêta à quelques centimètres de moi.

– Tu n'as rien de grave, remarqua-t-il en penchant la tête vers mon visage.

Il grimaça légèrement. Et même ce rictus était séduisant chez lui. Mais à quoi je pensais, sérieusement ?! Ces mecs étaient complètement fous ! C'était des psychopathes, des schizophrènes qui avaient voulu me tabasser et moi, j'étais en pleine admiration devant l'un d'entre eux !

Reprends-toi, Élodie, reprends-toi !

Il leva sa main et la porta à ma bouche. Heureusement, j'eus le réflexe de détourner la tête au dernier moment.

– Qu'est-ce que tu fais ? murmurai-je en me passant nerveusement une main dans les cheveux.

Ses yeux quittèrent ma lèvre, puis il croisa à nouveau mon regard.

– Désolé, soupira-t-il avant de faire demi-tour pour rejoindre ses deux amis, comme si de rien n'était.

Il valait mieux pour moi ne pas m'attarder ici. Je tournai les talons et partis en direction des toilettes.

*****************************************

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro