» chapitre 6
avertissement : ce chapitre contient une scène à caractère sexuel !
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La journée avait été pénible. Jisung avait quitté le travail complètement sur les rotules et il avait hâte de rentrer chez lui. Le métro le ballotait dans tous les sens et il aurait presque pu s'endormir. Il avait fait la connaissance de ses collègues, ils étaient quatre sous les ordres de Chan et ils ne semblaient pas porter ce dernier dans leur cœur. Jisung pouvait en comprendre la raison. Le directeur commercial était vraiment très froid, et son ton toujours très ferme. Il ne souriait jamais et son regard restait impassible. Il avait tout de suite mis le jeune homme au parfum quand il avait constaté qu'il avait un peu de mal à s'intéresser à ce qui l'entourait. Il lui avait dit qu'il avait intérêt à bosser où il se ferait sûrement virer au bout de trois jours. Il lui avait un peu expliqué comment se passaient les journées au service commercial ; ils s'occupaient des devis, des rendez-vous avec les clients, des remises de prix. Ils se déplaçaient aussi sur le terrain avec le métreur afin de prendre les mesures des pièces pour ensuite réaliser des plans en 3D. C'était tout de même intéressant, mais Chan rendait tout angoissant. Rien que sa présence l'était. Il n'avait pas décroché un seul petit rictus, seul Minho y avait eu droit pendant le déjeuner.
La station à laquelle devait descendre Jisung fut annoncée et il bondit de son siège. Il avait eu un regain d'énergie, juste ce qu'il fallait pour se traîner en dehors de la rame. Il marcha d'un pas décidé, pressé de retrouver son agréable petit cocon, ainsi que l'homme qu'il aimait. Minho était parti plus tôt, il avait dû passer rendre visite à un client et son départ avait davantage fait paniquer Jisung. Même s'il ne travaillait pas avec lui, savoir qu'il ne se trouvait pas dans les parages le rassurait peu.
Il passa la clé magnétique devant le boîtier et un son retentit, annonçant l'ouverture de la porte. Jisung soupira de soulagement. Il était enfin rentré. Il se débarrassa de ses chaussures et de sa veste, puis enfila ses chaussons. Il avança jusque dans la grande pièce principale, une bonne odeur de viande grillée l'embaumait. Il trouva Minho aux fourneaux, affublé d'un tablier rouge et beige, une pince en métal à la main.
— Je suis rentré... marmonna Jisung.
Minho se tourna pour lui décocher un sourire. Il agita la pince, au bout de celle-ci un morceau de viande cru.
— Je finis de préparer le dîner, tu peux aller te changer en attendant.
Jisung hocha la tête et disparut dans le couloir adjacent. Il soupira longuement en se dirigeant vers la chambre et, une fois à l'intérieur, il se laissa tomber sur le lit. Le visage enfoui dans l'épais couvre-lit, les bras et les jambes écartés, il resta ainsi pendant quelques secondes avant d'avoir le courage de se mettre sur le dos. Il était exténué, et avait juste envie de manger. Peut-être aussi d'avoir un peu d'attention de la part de son partenaire. Il avait les épaules douloureuses, les yeux qui démangeaient et il ne serait pas contre un bon câlin dans le canapé. Il en avait même besoin.
Après un moment, il décida qu'il était temps d'enfiler quelque chose de plus confortable. Il détestait cette chemise cintrée et ce pantalon de costume dans lequel il se perdait. Il ressemblait à un adolescent dégingandé avec ses jambes et bras trop fins. Il soupira encore. Ce n'était pas étonnant si Chan se montrait dur avec lui, il ne devait pas le prendre au sérieux. Il se débarrassa de ses affaires, les jeta dans un coin de la chambre et sortit un sweat et un pantalon de jogging de son armoire. Il se sentirait bien mieux ainsi.
Quand il revint dans la cuisine, Minho avait terminé de tout disposer dans les plats. Il les posa sur l'îlot central, puis invita son petit ami à se joindre à lui. Jisung s'installa alors à ses côtés. Il le remercia d'une petite voix et se servit de quoi manger. Minho l'imita ensuite, tout en l'observant d'un regard bienveillant. Il était heureux que Jisung soit venu aujourd'hui et, même s'il semblait bouder, il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Il avait beaucoup réfléchi et même s'il lui en voulait, il l'aimait. Et il était persuadé que si Jisung l'aimait vraiment lui aussi, il saurait faire les efforts nécessaires.
— Comment ça s'est passé ? demanda finalement Minho.
Jisung garda la tête basse, il mélangeait machinalement son riz.
— Ça va…
— Hé, regarde-moi.
L'index de Minho se glissa sous son menton pour le forcer à relever la tête. Leurs regards se croisèrent et le sourire qu'il afficha fut contagieux. Même s'il était fatigué et un peu vexé, Jisung sourit. Doucement, Minho déposa ses lèvres sur les siennes, un bref baiser qui le soulagea de manière instantanée.
— Ça a été avec Chan ?
— Oui, ça a été.
— Très bien.
Minho lui donna un autre petit baiser et ils reprirent leur repas. Jisung ne voulait pas lui dire que Chan était la personnification de l'antipathie. Il avait peur de s'attirer les foudres de son nouveau patron, ou bien que ce dernier ne relaye l'information au principal concerné. Il avait déjà la sensation que son chef de service le détestait, il était inutile de se le mettre davantage à dos.
Ils débarrassèrent la table et Jisung laissa échapper un petit gémissement de douleur. Il se massa l'épaule droite et fit craquer son cou.
— Tu as mal ? demanda Minho en lui touchant la nuque.
Il hocha la tête, une grimace déformait ses lèvres.
— Je vais finir ça. Tu peux m'attendre dans la chambre, j'arrive.
Jisung ne se fit pas prier. Si Minho lui permettait d'aller se coucher, il y allait volontiers. Il retira son pantalon et se glissa sous les couvertures. Un sourire fendit ses lèvres quand il retrouva les oreillers douillets. Il aurait tout donné pour pouvoir faire une grasse matinée le lendemain, mais il devrait attendre le week-end. Il roula des yeux à cette réalisation. Les jours allaient être longs. Très longs. Il ferma les yeux, mais le bruit de la porte lui fit les rouvrir. Il se dressa sur ses coudes en voyant Minho s'avancer, seulement vêtu d'un boxer, un flacon à la main.
— C'est quoi ?
Son compagnon sourit de toutes ses dents.
— De l'huile de massage. Celle qu'on a achetée au sex-shop la dernière fois.
Un faible « Oh » s'échappa de la bouche de Jisung. Cela faisait longtemps que Minho ne lui avait pas fait profiter de ses mains expertes. Il ne se souvenait même plus qu'ils gardaient cette huile quelque part. Il grimpa à genoux sur le lit et demanda à son petit ami de se mettre sur le ventre. Avant cela, il lui ôta son sweat.
— Ça te fera du bien je pense, murmura Minho en mettant un peu de liquide dans une de ses paumes.
Il monta à califourchon sur le fessier de Jisung et frictionna l'huile entre ses mains pour la faire chauffer. Quand il les posa sur son dos du châtain, il frissonna et soupira. Doucement, Minho l'enduisit d'huile, ses mains glissant parfaitement sur la peau de son compagnon. Ces simples gestes lui procuraient déjà beaucoup de bien et Jisung avait l'impression que toute la tension était redescendue en un rien de temps. Petit à petit, Minho appuya un peu plus ses doigts, s'attardant sur les zones sensibles et qui le faisaient davantage réagir. Il pouvait l'entendre pousser de plus en plus de soupirs de bien-être. Il retenait parfois quelques gémissements quand Minho descendait dans le bas de son dos. C'était une zone particulièrement érogène chez lui, une zone que Minho adorait caresser quand ils faisaient l'amour dans certaines positions. Il n'était pas sans savoir que cela excitait tout particulièrement son petit ami. À en croire les gémissements qu'il pouvait pousser et de la façon dont il se trémoussait sous lui, il était certain que ses gestes lui avaient donné une érection.
— Tu aimes ?
— Oui, encore…
— Tu veux que je retire ça ? demanda Minho en saisissant l'élastique de son boxer.
Jisung tourna un peu la tête et acquiesça. Rapidement, il se retrouva nu sous son petit ami, ce dernier s'était installé sur ses cuisses. Il remit un peu d'huile dans ses mains et continua son massage. Il s'attaqua véritablement au bas de son dos, dérivant de plus en plus vers son postérieur. Il finit par le masser lui aussi et il glissait parfaitement bien dessus. Les sons qu'émettait Jisung se firent plus nombreux, plus rauques, et il n'arrivait pas à se retenir de bouger.
— Tu te frottes ?
Minho ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure après avoir prononcé ces mots. Jisung ne répondit même pas. Il continua à accompagner les mouvements de son petit ami. C'était délicieux. Il le sentait se diriger vers son intimité, ses deux pouces s'en approchaient dangereusement pour l'effleurer tandis qu'il continuait ses massages. Minho frôlait son orifice à chaque aller-retour, lui écartant un peu plus les fesses pour avoir un meilleur accès.
— Si tu veux quelque chose, tu n'as qu'à le demander…
La voix de Minho était sensuelle au possible, et ce fut suffisant pour que son partenaire gémisse.
— Prends-moi… souffla-t-il désespérément.
Minho sentit son ventre se tordre. C'était tentant. Très tentant. Les fesses de son petit ami étaient couvertes d'huile et il n'aurait même pas à utiliser un quelconque lubrifiant pour le pénétrer, ce serait amplement suffisant ainsi. Il continua ses mouvements, puis passa l'index sur son entrée. Jisung chouina et se trémoussa encore plus. Et quand le doigt de Minho le pénétra, il lâcha une profonde expiration.
— C'est bon comme ça ?
— Hm oui… Oui...
Satisfait, Minho entreprit quelques va-et-vient aisés. Il ajouta très vite un deuxième doigt, puis un troisième, arrachant toujours plus de gémissements à son compagnon. L'entendre prendre autant de plaisir l'excitait. Et lui aussi commençait à avoir envie d'un peu d'attention. Surtout son sexe dressé dans son boxer. Il se détacha de Jisung pour enlever son sous-vêtement et son t-shirt. Ils allèrent rejoindre les autres habits sur le sol et Minho lui écarta doucement les jambes. Il l'incita à relever le bassin et en profita pour glisser un coussin sous son ventre afin qu'il soit plus à l'aise. La vue qu'il avait sur la croupe luisante de Jisung fit tressauter son membre. Il avait envie de lui faire l'amour, tout de suite. Il se plaça entre ses jambes et lui caressa le dos d'une main. Il la descendit le long de sa colonne vertébrale, puis la passa sur ses fesses. Il les palpa, elles glissaient encore.
— Tu es prêt ?
Jisung hocha simplement la tête et Minho se positionna tout contre son orifice. Il effectua quelques mouvements d'avant en arrière, son membre pouvait aisément rentrer grâce à l'huile. Jisung grogna d'impatience, les mains cramponnées aux draps. Minho s'en mordit la lèvre et poussa en lui, tout doucement. Il lâcha un puissant soupir de soulagement ; c'était si facile de le pénétrer.
— Bouge… s'impatienta Jisung.
— Pardon ?
— S'il te plaît Minho.
Il sourit et entreprit d'aller et venir rapidement, faisant instantanément claquer leur peau. Son compagnon s'agrippa davantage au tissu à sa portée, il se laissait bercer par les à-coups de Minho. C'était divin. Il avait l'impression qu'il ne lui avait pas fait l'amour avec autant de passion depuis des semaines, voire des mois. Il n'arrivait plus à s'empêcher de lâcher de multiples gémissements. Il était bien, très bien, il adorait quand Minho s'occupait de lui et ce, de n'importe quelle manière. Il lui faisait tant de bien et ça lui faisait perdre les pédales. Minho bougeait avec beaucoup d'aisance à l'intérieur de lui, mais il avait envie d'y aller plus fort. Il tenta désespérément de saisir les hanches de Jisung, mais ses doigts glissaient trop. De rage, il lui administra une fessée avant de lui empoigner les fesses. Il s'y agrippa, comme si sa vie en dépendait, et augmenta la cadence. Ses doigts étaient si contractés dans la peau de Jisung qu'il était certain que des traces seraient encore visibles le lendemain.
— Minho… Je…
— Quoi ? soupira-t-il en ralentissant un peu.
— Je veux te voir…
Il retint un grognement dans le fond de sa gorge. Il aurait préféré continuer comme ça jusqu'à atteindre l'orgasme, mais il n'avait pas non plus envie de laisser son petit ami sur le carreau. Même s'il lui en voulait encore pour tous les mensonges qu'il lui avait racontés. Il se retira de lui et s'empressa de le retourner sur le dos. Tout s'enchaîna rapidement. Jisung remonta les jambes, Minho se glissa entre elles et il revint en lui pour la deuxième fois. Il plongea vers ses lèvres, étouffant un puissant râle alors qu'il reprit là où il en était. Ses à-coups se firent plus puissants et Jisung plus bruyant. Il avait les jambes qui tremblaient à cause de l'excitation, les cheveux en bataille et le cœur prêt à exploser. Des sons plus qu'obscènes ne cessaient de s'élever dans la chambre ; gémissements, claquements, grognements. Le lit ressemblait plus à un champ de bataille qu'autre chose et pourtant, ce n'était pas la partie de jambes en l'air la plus sauvage que le couple avait eue. Minho était plus tendre que d'habitude et il avait laissé ses envies primaires au placard. Pas d'accessoires, pas de fioritures, pas de mise en scène. Ils faisaient l'amour dans la plus grande simplicité.
— Minho… Je t'aime…
La voix de Jisung était complètement désespérée et ses doigts étaient venus s'accrocher aux épaules de son petit ami. Les yeux entrouverts, il contemplait son visage ravagé par le plaisir. Minho peinait à garder les yeux ouverts, des mèches brunes se collaient à son front. C'était une vision magnifique que Jisung avait là. Et ça le fit sourire. Il avait tant de chance d'avoir Minho dans sa vie, pour beaucoup de raisons. Et pas seulement parce qu'il avait une excellente situation financière. Il adorait tout chez cet homme et il ne voulait jamais s'en séparer. Il cadenassa les mains dans sa nuque pour le forcer à se pencher. Il s'empara de ses lèvres et réclama un baiser plus approfondi. Leurs langues se trouvèrent. Minho continua ses coups de reins, ils étaient devenus erratiques et il sentait les muscles de son compagnon se contracter autour de sa verge.
— Bébé… Je vais plus tenir…
Jisung ferma les yeux et bascula la tête en arrière. Il n'en pouvait plus. La voix de Minho, ses mots, ses gémissements, son corps, sa chaleur, ses mains… C'était trop. Son ventre se contracta. Il enfonça ses ongles dans les épaules de son partenaire et il se laissa submerger par l'orgasme. Il fut fracassant, long et puissant. Il n'arriva même pas à laisser passer un seul son tant il avait été secoué par ces sensations extrêmes. Minho tenta tant bien que mal de continuer, mais ce fut impossible. À son tour, il relâcha toute la pression et s'effondra sur Jisung. Le souffle court, le corps encore tout engourdi, il l'embrassa avant de l'enlacer de toutes ses forces.
— C'était…
— Wouah… continua Minho.
— Je suis épuisé.
— Repose-toi, dit-il en venant lui caresser les cheveux. Je vais te nettoyer, bouge pas.
Il déposa un baiser sur le front de Jisung, puis sur son nez, et il quitta le lit afin d'aller chercher une serviette humide. Une fois hors de la chambre, il ne put s'empêcher de sourire. Il avait l'impression de vivre une nouvelle ère dans son histoire et elle s'annonçait riche en émotions.
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Ça a l'air de plutôt bien se passer entre Minho et Jiji... Mais est-ce que ça va durer ? 🙄
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