» chapitre 20
Avertissement ! Ce chapitre contient une scène à caractère sexuel.
Tout allait changer. Jisung en avait maintenant la certitude. Minho avait remis Chan à sa place et désormais, ce dernier cesserait de se comporter comme un tyran. Il n'avait même pas intérêt à recommencer sinon, son patron allait encore lui passer un sacré savon. Il en avait probablement eu assez. Minho l'estimait beaucoup, mais il n'allait pas accepter qu'il s'en prenne à son petit ami. Cela permettrait aussi qu'il se calme avec les autres employés et qu'il redevienne plus humble.
La journée s'était finalement bien passée et Jisung avait eu un message de Minho après le déjeuner. Il lui proposait de le raccompagner le soir même afin qu'il n'ait pas à prendre le métro. Il avait compris que ces heures interminables qu'il avait effectuées étaient bien réelles. Il ne lui avait pas menti, il travaillait, et jamais il ne l'aurait trompé. Il avait agi comme un idiot en pensant qu'il pouvait se moquer de lui. Il l'avait fait, certes, il lui avait longtemps menti sur sa vie et ses parents, mais jamais sur ses sentiments. Jisung l'avait toujours aimé profondément, et ce même quand ils s'étaient disputés. Il était éperdument amoureux de Minho.
— Tu as fini ? demanda Heejin en constatant que Jisung remettait de l'ordre sur son bureau.
— Oui, j'y vais.
Elle lui adressa un large sourire.
— Tu vas le retrouver ?
Jisung sentit ses joues s'empourprer. Déconcerté, il balaya l'open-space des yeux pour s'assurer que personne n'avait entendu ce que sa collègue avait dit. Tout le monde semblait encore concentré à son poste de travail. Heejin était la plus proche de lui dans la pièce, les autres n'avaient probablement pas entendu. Ou alors ils savaient rester de marbre.
— Qu'est-ce que tu racontes ? chuchota-t-il.
La jeune femme se pencha un peu vers l'avant et lui adressa un clin d'œil, l'incitant à s'approcher. Jisung se leva et rejoignit Heejin.
— Le patron, dit-elle en haussant les sourcils.
Jisung bégaya quelque chose d'incompréhensible. Lui-même ignorait ce qu'il voulait dire, il paniquait.
— C'est bon, j'ai capté vos petits coups d'œil pendant le reste de la réunion.
— Arrête. Les autres ne doivent pas savoir.
— Ils n'en sauront rien tant que le patron et toi ne direz rien. Je suis pas une commère.
— T'es sûre ? grimaça Jisung.
Heejin se redressa et battit des cils, une moue collée au visage.
— Comment oses-tu ?
De concert, ils lâchèrent un petit rire qui résonna dans l'open-space. Cette fois, les trois autres réagirent et les affublèrent de regards suspicieux. Heejin se réinstalla dans son siège et croisa les bras contre sa poitrine. Son sourire était de retour, mais il était doux et compatissant.
— Allez, va.
— Merci Heejin. Et surtout, tu gardes ça pour toi.
— Reçu cinq sur cinq.
Jisung s'inclina, puis il alla récupérer sa sacoche et sa veste posée sur la chaise. Il salua ses collègues et, en passant devant le bureau de Chan, il se permit d'y jeter un rapide coup d'œil. Il était concentré sur son écran, trop concentré pour remarquer sa présence. Jisung préféra ne pas le déranger. Il n'avait pas envie de se rappeler à son bon souvenir après l'incident de ce matin. Il devait lui laisser du temps pour digérer la réprimande qu'il s'était prise. Il sortit de l'open-space et dit au revoir à Seungmin. Ce dernier lui avait proposé d'aller boire un verre ce soir, mais il avait d'autres plans. Et ils incluaient une soirée en compagnie de son petit ami.
Il se hâta dans l'ascenseur et arriva directement dans le parking souterrain de l'immeuble. Il y trouva la voiture de Minho avec ce dernier à l'intérieur. Quand il y entra, ils se jetèrent l'un sur l'autre pour s'embrasser sans aucune retenue. Les doigts de Jisung allèrent se planter dans ses cheveux, il y mit une sacrée pagaille tant la fougue et l'envie le submergeaient. Il avait besoin de le retrouver, de le sentir près de lui et de le toucher. Minho lui saisit la taille et tenta de le rapprocher un peu plus de lui, malgré l'accoudoir qui venait faire barrière entre leurs corps. Leurs lèvres se caressèrent plutôt maladroitement, pressées par le désir. Tantôt elles se séparaient pour mieux se retrouver, tantôt elles s'entrouvraient pour permettre à leurs langues de se rencontrer. La lumière automatique du parking s'était finalement éteinte pour les plonger dans une semi-obscurité. Seul l'éclairage des sorties de secours venait apporter un peu de clarté.
— Mon dieu, ce que ça m'a manqué… souffla Minho.
Il alla saisir le visage de Jisung entre ses larges mains et lui donna plusieurs petits baisers sonores.
— Moi aussi.
— Et je suis désolé. J'ai vraiment été le pire des imbéciles. Si j'avais su que Chan…
Jisung posa l'index sur la bouche de son petit ami.
— C'est bon maintenant, d'accord ?
Doucement, Minho lui attrapa le poignet. Il fit glisser sa main sur celle de Jisung et entrelaça leurs doigts.
— Si tu m'en avais parlé aussi…
— J'avais pas envie que tu penses que j'étais encore en train de me plaindre, alors j'ai préféré encaisser. Je voulais que tu me voies comme quelqu'un de travailleur, je voulais te prouver que j'étais capable.
Minho lâcha un long soupir tandis qu'il observait le visage de Jisung. Après avoir découvert ses nombreux mensonges, il s'était montré si dur envers lui qu'il en était devenu inaccessible. Il avait été déçu, peut-être, mais aurait-il dû écouter les plaintes de son petit ami dès le départ. Au lieu de ça, il l'avait envoyé balader, pensant qu'effectivement, il ne faisait qu'un caprice de plus.
— Je suis quand même désolé et j'espère que tu pourras me pardonner.
— Seulement si toi tu me pardonnes tout ce que j'ai fait avant.
Un sourire étira les lèvres de Minho et il alla les sceller à celles de Jisung.
— Je te pardonne. Et je t'aime.
— Je t'aime aussi, Minho.
— Et je veux t'emmener au restaurant. Même si ce sera jamais assez pour te faire oublier que je suis parfois très con.
Jisung rit.
— Et tu m'emmènes où ?
— Dans notre restaurant.
— Celui que tu as conseillé à Chan pour qu'il emmène son… peut-être futur petit ami ?
— Exactement.
— Et s’il tombe malencontreusement sur nous ? Il pourrait découvrir toute la vérité nous concernant… dit Jisung sur un ton joueur tout en s'emparant de la cravate de Minho.
Minho se mordit la lèvre inférieure avant d'y passer la langue.
— Qu'est-ce qu'il dirait s'il savait que le petit stagiaire couche avec le patron ?
— Crois-moi, je pense qu'il a déjà compris tout ça.
— Tu sais quoi, oublie le restaurant, je veux rentrer et que tu me fasses l'amour.
Le ventre de Minho se tordit d'excitation. Il embrassa Jisung une dernière fois, puis il enclencha le contact. Ils avaient du temps à rattraper tous les deux, et le plus vite serait le mieux. Ils pourraient toujours se commander quelque chose à faire livrer mais, pour l'instant, il y avait quelque chose qui ne pouvait pas attendre.
***
À peine furent-ils rentrés à l'appartement qu'ils se déchaussèrent en vitesse. Ils firent voler leurs vestes sur le canapé et Minho ne perdit pas de temps avant de s'emparer de la bouche de son compagnon. Il fit glisser ses doigts habiles sur sa cravate qu'il dénoua pour l'enlever. Il s'attaqua ensuite aux boutons de sa chemise tout en le faisant reculer. Jisung heurta l'îlot central. Il y jeta un coup d'œil avant d'interroger Minho. L'expression de celui-ci se métamorphosa et Jisung frémit de la tête aux pieds. Il avait hâte.
À son tour, il déshabilla son partenaire et ne manqua pas de l'embrasser dans le cou. Minho sentait bon, et ce malgré une journée engoncé dans un costume. Ils n'avaient pas le temps pour une douche rapide, l'envie était déjà trop forte. Jisung descendit sur son torse pour y déposer des dizaines de baisers, puis sur son ventre, et de temps à autre, il relevait la tête pour jauger ses réactions. Minho le contemplait, les yeux mi-clos et la bouche entrouverte. Il était déjà enveloppé par la luxure et se sentait bien à l'étroit dans son pantalon.
— Putain, souffla-t-il quand les doigts de Jisung effleurèrent son érection.
— J'ai tellement envie de l'avoir en moi.
Minho inspira et saisit sa lèvre inférieure entre ses dents. Quand son petit ami lui disait ce genre de chose, il avait l'impression qu'un tsunami ravageait ses entrailles. Il attrapa son menton, de son pouce et de son index, pour l'inciter à se redresser. Tout en le pressant davantage contre le plan de travail, il se remit à l'embrasser. Il n'y avait plus de pudeur, et malgré le fait que l'échange soit sauvage, il y avait une tendresse inouïe dans le baiser qu'ils échangeaient. Minho ouvrit le pantalon de Jisung du mieux qu'il put et y passa une main pour le caresser.
— T'es super excité…
— C'est toi qui m'excites comme ça. Et si tu ne te dépêches pas de me faire l'amour, je vais devenir fou.
— Ok. Enlève ça alors.
Jisung ne se fit pas prier. Il ôta le reste de ses vêtements, quitte à se retrouver complètement nu en plein milieu de la cuisine. Ça n'avait pas d'importance, tout ce qu'il désirait était que Minho s'occupe de lui. Il se hissa sur l'îlot central et écarta les jambes pour accueillir son petit ami entre celles-ci. Minho avait ouvert son pantalon et baissé son boxer, juste assez pour en faire sortir son érection. Il embrassa Jisung et lui empoigna les hanches pour l'attirer vers lui. Aussitôt, il se positionna de manière à ce que le sexe de son partenaire entre en contact avec son orifice. Il n'en pouvait plus d'attendre, il le voulait.
— Attends. Si j'y vais comme ça tu vas…
Jisung se cambra légèrement vers l'avant. Il entrouvrit la bouche et laissa un filet de bave couler jusque sur le sexe de Minho.
— C'est bon maintenant ?
Minho resta immobile durant quelques secondes. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits et se donna quelques coups de poignet pour étaler la salive. Il alla déposer le surplus qu'il avait sur les doigts sur l'entrée de son petit ami. Il ne résista pas à l'envie de le pénétrer de son index. Il fit quelques va-et-vient, puis ajouta son majeur. Cela eut pour effet de faire geindre Jisung. Il ferma les yeux et se concentra sur les sensations qui s'emparaient de son corps. Il adorait vraiment quand Minho s'occupait de lui, quand il était délicat et consciencieux, mais ce qu'il préférait, c'était quand il y allait franchement. Et là, il avait vraiment besoin qu'il y donne un peu plus du sien. Il savait qu'il prenait un malin plaisir à le faire languir, à ne pas lui donner ce qu'il désirait tout de suite.
— Minho… J'ai… Envie de toi…
Sa main droite se positionna sur son épaule et il remonta juste assez pour enfoncer les doigts dans son trapèze. Il essaya de bouger légèrement le bassin et un râle lui échappa.
— Prends-moi, s'il te plaît…
Minho retira ses doigts et en une fraction de seconde, ils furent remplacés par son sexe. Jisung ne put s'empêcher de gémir, encore et encore. Son petit ami n'avait pas attendu pour lui administrer de délicieux coups de reins. Il était déjà tout émoustillé par ses mouvements et, quand il poussa contre sa prostate, il sentit son esprit vriller. Leurs gémissements de plaisir se mêlèrent aux bruits humides de leurs corps. Minho restait concentré, les yeux rivés sur sa virilité qui entrait et sortait. Ils n'en pouvaient plus de s'entendre mutuellement, c'était trop et ils sentaient qu'ils ne tiendraient plus très longtemps.
— Putain, Jisung…
Il crispa sa main libre sur le plan de travail et, alors que Minho lui donna un puissant à-coup, il chercha du soutien auprès de ce qu'il put. D'un geste incontrôlé, il heurta la carafe presque vide qui se trouvait à proximité. Elle valsa sur le sol et se brisa, mais ce ne fut pas ça qui les interrompit. Minho continua ses va-et-vient et Jisung alla enrouler les bras autour de son cou pour le sentir encore plus près de lui. Il enfouit le visage contre son petit ami et ferma les yeux, submergé par le bonheur qu'il lui faisait ressentir.
— Encore… soupira-t-il. Je t'aime tellement…
— Je t'aime, Jisung…
Ils se serrèrent de toutes leurs forces et ils se laissèrent frapper par l'orgasme. Minho se cramponna aux cheveux de son compagnon et étouffa son ultime gémissement dans le creux de son cou. Jisung éjacula sur le ventre de son partenaire, laissant sa voix éclater dans l'appartement. À bout de souffle, ils restèrent dans les bras l'un de l'autre pendant quelques secondes. Ils devaient reprendre leur respiration, retrouver leur esprit plus clair. Ils n'avaient pas ressenti ça depuis si longtemps…
Minho replaça correctement les cheveux de son petit ami et déposa un baiser sur son front. Jisung gloussa sous cette attention. Avec ce simple geste, il pouvait discerner tout l'amour que Minho éprouvait pour lui.
— Tu veux aller prendre une douche maintenant ? proposa-t-il.
— Est-ce qu'on a vraiment le choix ?
Minho grimaça en sentant les différents fluides sur son corps. Il aida Jisung à descendre du plan de travail et, après avoir ramassé leurs habits, il l'aida à se diriger vers la salle de bain. L'orgasme avait été si intense qu'ils avaient encore les jambes vacillantes et les oreilles qui bourdonnaient. Ils pénétrèrent dans la douche et laissèrent l'eau couler sur leur corps. Leurs muscles se détendirent et pendant ce temps-là, le couple ne manqua pas de se câliner et de s'embrasser.
— Hm, j'ai bien réfléchi.
— À quoi ?
— Je veux annoncer toute la vérité à mes parents. Je veux leur dire que je suis avec toi et que je t'aime.
Minho sourit.
— T'es pas obligé tu sais.
— Je sais, mais je veux vraiment le faire. Tu es la personne la plus importante pour moi et j'ai envie qu'ils le sachent.
Minho acquiesça. Si c'était là la décision de Jisung, il la respectait. Il ne pouvait pas choisir à sa place.
— Peut-être que tu pourras le faire bientôt alors.
— Comment ça ?
— Ton père m'a invité pour un nouveau dîner. Et je compte bien lui demander de venir accompagné.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro