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» chapitre 13

Jisung avait sous-estimé le sadisme de Chan. Il lui avait donné un travail monstrueux et, toute la semaine, il avait fini plus tard qu'il n'aurait dû. Chaque soir, il essayait de tenir le plus longtemps possible afin de s'avancer pour le lendemain. Mais tous les matins, il soupirait devant la tonne de dossiers qu'il lui restait à vérifier. Minho avait été indulgent, enfin, quand il arrivait à le voir en rentrant. Le mercredi et le jeudi, il était rentré si tard qu'il n'avait trouvé qu'un mot accroché au réfrigérateur, lui disant que son dîner était dans le micro-ondes et que son petit ami était parti dormir. Cela lui faisait mal au cœur de ne pas voir son sourire en rentrant. Et quand il rejoignait enfin le lit qu'il partageait, le plus jeune ne pouvait même pas compter sur une petite étreinte. Minho était déjà assoupi. Il ne s'était presque pas parlé de la semaine, et le manque de gestes tendres entre eux commençait à peser. Jisung avait besoin de sentir que Minho l'aimait et le désirait. C'était assez dur à encaisser.

Fort heureusement, il avait enfin terminé avec les archives. Le week-end était à portée de main. Il éteignit son ordinateur et quitta les locaux d'Uniaroom. Il avait hâte de rentrer et de retrouver enfin son petit ami. Ils ne s'étaient pas mis d'accord pour un repas en tête à tête, mais Jisung lui avait envoyé un message, lui demandant de l'attendre. Minho n'avait pas répondu, mais il en déduisit qu'il devait être occupé, soit avec le dîner, ou alors sous la douche. Il ne voulait pas passer une autre soirée ou une autre nuit loin de son compagnon. Il voulait sentir ses bras autour de lui, ses lèvres contre les siennes, ses mains sur son corps. Il voulait entendre des mots doux, des petits surnoms ridicules, tout et n'importe quoi, tant que ça pouvait le faire sourire.

Dans le métro, il manqua plusieurs fois de s'assoupir. Il était épuisé par cette semaine chargée, mais pour rien au monde il ne raterait un moment bien mérité avec Minho. C'était un peu ce qui le faisait tenir. Il savait que s'il continuait ainsi, à se montrer travailleur et motivé, son compagnon serait fier de lui. Et désormais, avoir son approbation était tout ce qu'il désirait. Il voulait le rendre heureux, et si travailler comme un acharné faisait partie du deal, alors il n'allait pas hésiter.

Une fois devant la porte de l'appartement, il sentit son cœur s'emballer. Il la déverrouilla et pénétra à l'intérieur. Une délicieuse odeur s'insinua dans ses narines. Sauce soja, viande grillée et petits légumes. Il en salivait déjà. Il aimait quand Minho l'emmenait au restaurant, mais il adorait quand il cuisinait pour lui. Il se déchaussa rapidement et déposa sa veste dans la penderie.

— Je suis rentré !

Le sourire jusqu'aux oreilles qu'il arborait s'estompa lorsqu’il aperçut l'expression neutre de Minho. Il était appuyé contre le plan de travail, juste à côté des plaques de cuisson, les bras croisés contre son torse. Son regard était noir et sa mâchoire crispée. Jisung s'arrêta. Il n'était qu'à quelques mètres et pourtant, il sentait une tension horrible émaner de lui. Il déglutit et essaya tout de même de faire bonne figure. Peut-être avait-il passé une mauvaise journée, ça arrivait parfois qu'il soit contrarié à cause du travail et qu'il peine à le dissimuler. Jisung prit son courage à deux mains et s'avança jusque dans la cuisine. Il se pencha vers la poêle toujours sur le feu. Deux grosses pièces de viande rouge étaient en train de griller avec quelques lamelles d'oignons et de l'ail.

— Ça va être délicieux, dit-il en jetant un coup d'œil à Minho.

— Hm, j'espère.

Face à son air grognon, Jisung s'approcha de Minho. Il se positionna devant lui et se glissa entre ses jambes de manière à se serrer davantage contre lui. La tête penchée sur le côté, il l'observa un instant. Ses sourcils ne se défroncèrent pas d'un poil.

— Tu n'es pas content de me voir ?

Minho ne répondit pas. Jisung ne put retenir un rire. Son petit ami ressemblait à un enfant boudeur, il ne lui manquait plus qu'une moue collée au visage et un petit caprice au passage. Il pressa les lèvres sur celles de Minho, celui-ci n'eut aucune réaction. Alors il recommença et ses mains rejoignirent sa taille. Il se mit à bouger lentement, administrant de douces caresses sur sa bouche qui s'entrouvrait peu à peu. Il ne pouvait pas lui résister bien longtemps. Minho se laissa finalement emporter par le tendre baiser que qu'il lui donnait. À son tour, il lui ceintura la taille et le tira vers lui. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas embrassés ainsi. Mais soudain, Minho sembla prendre conscience que les choses allaient trop loin et il repoussa son petit ami.

— La viande va cramer.

Il lui tourna le dos et s'occupa des pièces de bœuf. Jisung resta abasourdi, planté là, à côté de Minho, sans savoir quoi dire ou quoi faire. Il avait un comportement étrange et ça l'inquiétait. Après tout, ils ne s'étaient pas vraiment adressé la parole depuis deux jours. Minho semblait s'éloigner volontairement de lui alors qu'il était du genre à lui dire si quelque chose l'embêtait. S'il avait fait quelque chose de mal, il le lui aurait dit. Minho était un homme franc et qui n'avait pas peur de dire quand il était déçu ou perturbé. Peut-être que Chan lui avait soufflé qu'il faisait du mauvais travail et qu'il ne savait pas comment amener le sujet. Peut-être que c'était ça, le vrai souci. Peut-être qu'il avait peur qu'une dispute éclate à cause du boulot.

— Ça va être prêt. 

— Je mets la table, anticipa Jisung.

Il se servit dans les placards et disposa tout sur l'îlot central. Minho amena les plats et ils prirent place. Le silence était horriblement pesant et plus le temps passait, plus Jisung se sentait oppressé. Il avait envie de briser la glace, mais il ne savait pas comment s'y prendre. Minho lui paraissait complètement fermé et il n'osait même pas le regarder. Il le servait mécaniquement, sans même relever une seule fois les yeux vers lui. Sa mèche brune lui mangeait la moitié du regard, c'était vraiment perturbant. Il n'avait même pas pris le temps  de mettre la télévision ou même de la musique, l'ambiance était maussade, presque sinistre. Jisung avait la sensation que tôt ou tard, il allait se prendre une remarque de la part de son petit ami. Ne pas savoir ce qui lui arrivait le rendait nerveux et il n'arrivait pas à se décider à lui demander ce qui n'allait pas. Il avait très peur de la réponse. Il craignait surtout que tout ça aboutisse à une altercation et s'il voulait bien éviter une chose, c'était ça. Il avait tant attendu ces deux prochains jours de repos qu'il ne voulait pas tout gâcher. Mais ça le titillait.

Ils mangèrent dans le calme le plus complet, perturbé uniquement par le bruit de leurs baguettes sur la porcelaine.

— Tu peux aller te laver, je vais tout débarrasser.

Minho se leva et commença à débarrasser la table. Jisung lâcha un long soupir. Il n'arriverait pas à supporter cette atmosphère bien longtemps. À son tour, il quitta la table. Il jeta un dernier coup d'œil en direction de son petit ami qui faisait des aller-retours avant de disparaître dans le couloir qui desservait la salle de bain. Il pensait que l'eau chaude lui ferait du bien, mais il était incapable de se détendre. Les questions se bousculaient dans son esprit, à lui en donner un affreux mal de crâne. Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas que son compagnon se renferme sur lui-même de la sorte. Ce n'était pas lui. Il ne passa pas plus de temps dans la douche et sortit. Il devait vraiment savoir ce qui se tramait, sinon, il n'allait pas pouvoir fermer l'œil de la nuit. Il se sécha et enfila son pyjama.

Une serviette posée sur ses cheveux encore humides, il rejoignit la grande pièce principale. Minho était installé dans le salon, un livre dans les mains et une tasse de thé fumant sur la table basse. Il ne remarqua même pas l'arrivée de Jisung et ne décrocha pas de son ouvrage. Ce ne fut que lorsqu'il prit place à côté de lui qu'il se contracta. C'était comme si sa présence le dérangeait.

— Minho…

Doucement, la main de Jisung glissa sur la cuisse de son petit ami. Ce dernier referma son livre dans un bruit sourd. Un soupir suivit.

— Il faut qu'on parle, tenta Jisung d'une voix basse.

Brusquement, Minho releva la tête. Pour la première fois depuis de longues et interminables minutes, il daigna regarder sa moitié dans les yeux.

— Parler de quoi ? dit-il sèchement.

Jisung humidifia ses lèvres et papillonna des yeux. Le ton de son compagnon était cinglant. Cela n'annonçait rien de bon. Il savait qu'il aurait peut-être dû remettre cette discussion au lendemain, mais il ne tenait plus. Voir Minho dans cet état, c'était un supplice. Il voulait savoir, être fixé.

— Pourquoi t'es comme ça ?

— Comment ? Tu veux dire, pourquoi j'ai l'air de faire la gueule ?

Il se figea, incrédule. Alors c'était donc ça, il était bel et bien en colère contre lui.

— Euh, oui… Pourquoi ?

— Peut-être parce que mon mec rentre à pas d'heure tous les soirs ?

— Mais je travaille Minho !

— Je me pose vraiment des questions, siffla-t-il entre ses dents.

Jisung écarquilla les yeux et retira subitement sa main. Il la joignit à l'autre tout en ayant un mouvement de recul. Les mots de son petit ami sonnaient comme une accusation. Il espérait vraiment qu'il n'allait pas oser dire ce à quoi il était en train de penser. Si Minho commençait à douter de lui, ça allait le blesser. Oui, ça allait véritablement lui faire mal au cœur. Il était plein de bonne volonté désormais, même si au départ il avait eu beaucoup de difficulté à se faire à son nouveau statut d'employé. Mais il l'avait fait pour Minho, pour lui prouver qu'il en était capable et qu'il l'aimait. Il avait accepté pour lui, pour ne pas le perdre.

— Est-ce que tu travailles vraiment si tard ? Je me le demande.

Ce qu'il appréhendait se produisait. Et c'était encore plus douloureux qu'il ne l'avait imaginé.

— Tu plaisantes j'espère ?

— Non. C'est vrai, quelle garantie j'ai ? Peut-être que tu me baratines, peut-être que tu profites pour aller jouer au cyber-café ! Je devrais peut-être regarder le relevé de ta carte bancaire et...

— Arrête ! l'interrompit Jisung en se levant. C'est toi qui as voulu que je bosse, c'est toi qui as voulu que je prenne ma vie en main et là, tu me fais encore une scène parce que je bosse tard ?

Il n'en revenait pas. Ils s'étaient déjà disputés lorsqu'il était rentré alcoolisé du karaoké et il pensait que les choses s'étaient arrangées, qu'ils avaient réussi à trouver leurs marques depuis. Mais visiblement, Minho avait encore des problèmes de confiance. Et ça c'était vraiment un crève-cœur.

— Je pensais que c'était réglé tout ça.

— J'ai encore le droit d'avoir des doutes !

— Pourquoi tu ne me parles pas alors ? Pourquoi tu gardes tout pour toi, pour ensuite me blesser avec des mots pareil ? Je rentre tard parce que je fais des heures supplémentaires, parce que j'ai des choses à rendre dans un délai. Toi t'es le patron, tu sais pas ce que c'est de vérifier des putains d'archives de merde !

Le visage de Minho ne pouvait pas être plus dur. Et Jisung savait très bien que la suite de la discussion n'en serait que plus houleuse s'ils continuaient ainsi. Mais il en avait marre. Marre de travailler sous les ordres de Chan sans pouvoir se plaindre, juste parce qu'il s'était promis de ne pas chouiner pour rien. Marre que son petit ami s'imagine qu'il pouvait être malhonnête.

— Tu crois que je suis sorti de la fac en étant déjà patron d'une entreprise ? Tu crois que j'ai jamais fait de stage de merde et que je me suis construit en un claquement de doigts ? Mais tu te prends pour qui ?

— C'est pas ce que j'ai voulu dire…

Minho ferma les yeux et expira par les narines.

— Va te coucher.

— Minho…

— Franchement, tu ferais mieux de t'en aller, tu me fais perdre mon sang-froid. Je voudrais pas regretter certaines paroles. 

Jisung se mordit la lèvre inférieure. Il ne voulait pas en arriver là, il voulait que tout s'arrange.

— Je suis désolé… bredouilla-t-il.

Minho ne répondit pas. il se contenta de tourner la tête et de se réinstaller avec son livre sans plus lui prêter d'attention. La gorge nouée, Jisung finit par tourner les talons. Une fois dans la chambre, son cœur se serra de douleur. Cette nuit, il était sûr et certain que le lit n'accueillerait que lui, Minho choisirait de dormir sur le canapé. Après tout, Minho l'avait blessé en doutant de lui et lui, il l'avait blessé en retour. Ce n'était pas censé se passer comme ça et il espérait sincèrement que tout pourrait s'arranger.

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