9 - Feel like it's still day one
Hello !
Contente de pouvoir publier à nouveau :)) Les titres deviennent difficiles, des winners...?
Bonne lecture ~
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Jimin avait refusé de s'asseoir quand Scoub lui avait proposé de le faire et, si le gérant du Permission To Dance avait serré les dents face à son attitude de sale gosse arrogant, il avait finalement l'air plutôt content qu'il soit resté debout. Jimin, lui, commençait à regretter son choix, grimaçant chaque fois que Scoub passait derrière lui car il sentait son regard s'attarder sur son postérieur.
L'attirance sexuelle que son ex-patron éprouvait à son égard n'avait rien de nouveau et ça ne le flattait toujours pas qu'il l'exhibe avec autant d'aise. Pourtant Jimin comptait bien se servir de ça pour se faire embaucher si besoin. Après tout, il n'avait pas enfilé son jean le plus moulant pour rien.
Tel un paon ayant fini de faire la roue, Scoub s'arrêta enfin de bouger après lui avoir tourné plusieurs fois autour. Ce fut bras croisés sur son gros ventre et adossé au mur qu'il commença à tester les limites de son ex-employé.
- Admettons que je te reprenne, comment tu comptes me remercier ?
Même si Jimin savait ce que Scoub voulait, il fit mine de ne pas savoir.
- En travaillant dur ? tenta-t-il en battant des cils. J'te promets de ne pas râler pour les heures supps et je volerais aucun pourboire ! ajouta-t-il avec une aura de premier de la classe qui lui allait presque.
Scoub pouffa en lui tournant à nouveau autour, les yeux rivés sur ses courbes toutes soulignées dans ce jean.
- Tu peux mieux faire, Jimin. J'en suis sûr, sous-entendit-il.
Même si ça exaspérait Jimin, ce cas de figure où Scoub refuserait toutes négociations saines, il l'avait bien sûr envisagé. Et il avait tout prévu. Maintenant qu'ils y étaient, il n'avait plus qu'à prier pour que sa petite manigance fonctionne.
- Vas-y, touche le, provoqua-t-il son ex patron.
Scoub sembla désarçonné par ces mots mais surtout par la désinvolture avec laquelle Jimin les avait prononcés.
- Toucher... quoi ?
- Mon cul, énonça clairement Jimin. Tu fais que de le mater depuis tout à l'heure. Alors ne t'gêne pas.
Afin de démontrer qu'il ne s'agissait pas d'une plaisanterie, Jimin se pencha légèrement sur le bureau après y avoir posé ses mains à plat.
- Putain, t'es vraiment désespéré ce coup-ci... comprit Scoub en se léchant les lèvres.
Il ne se fit pas prier pour avancer et lui attrapa le postérieur à deux mains. Jimin réprima sa mine écœurée mais pas son sursaut.
- Ahhh... Si fermes et charnues. Jimin, tu me fais grave bander, tu le sais, ça ? Espèce de petit salopard...
Le dégoût de Jimin passa au second plan en s'apercevant que son patron se laissait prendre à son jeu. Il en rajouta encore un peu afin de s'assurer qu'il obtiendrait ce qu'il voulait de lui. Il était de toute façon bien conscient que Scoub ne se contenterait pas de cet avant-toucher.
- Ah ouais ? Tu l'aimes mon cul, hm ? demanda-t-il d'une voix sensuelle et provocante. Tu aimerais y mettre ta p'tite bite, pas vrai, Scoubi ?
Son patron, probablement vexé, commença à protester mais Jimin se retourna vivement vers lui au même moment et posa l'une de ses mains sur sa braguette. Les yeux de Scoub devinrent deux billes tandis que la bouche de Jimin s'étira en un rictus provocant.
En approchant son visage plus près de celui du gérant de bar, Jimin pouvait affirmer que la machine à café fonctionnait encore.
- Fais moi signer un contrat, Scoub, et quand j'aurais eu mon premier salaire, tu pourras me baiser sur ton bureau. Ce sera ma façon à moi de te remercier~
Scoub était hypnotisé par la langue de Jimin qu'il avait fait sortir de façon subtile contre ses lèvres à chacun de ses mots - un truc qu'il avait appris à maitriser en regardant les clips de Britney Spears.
- Alors, qu'est-ce que tu en dis ?
À la fin de sa question, Jimin raffermit sa prise sur le paquet de son patron. Si l'envie lui avait déjà pris de toucher l'entrejambe de Scoub, c'était uniquement avec l'idée de lui broyer les couilles. Mais il fallait que Jimin montre qu'il en avait une paire, et il comptait bien le prouver à Scoub la main sur la sienne, de paire.
Pris de cours et complètement déstabilisé, le gérant s'exprima en bafouillant, la sueur naissant sur son front.
- T-tu es sérieux, hein ? P-as d'entourloupe.
Le rictus de Jimin devint plus agressif.
- Bien sûr, voyons. Pour qui tu me prends ?
Pour Park Jimin aurait été la réponse que Scoub aurait dû donner si son sang irriguait un peu plus son cerveau et un peu moins son entrejambe car il était évidemment hors de question pour Jimin de lui céder. Il ne comptait pas rester un mois complet ici. Il n'avait donc rien à craindre et aurait quitté ce bar bien avant que cette offre arrive à échéance. Ses fesses seraient alors saines et sauves.
- Alors, tu es d'accord ?
Scoub hocha la tête rapidement de haut en bas, comme ses figurines en forme de chien sur les plages arrière des voitures. Pitoyable, pensa Jimin. Il le poussa aussitôt pour s'éloigner et l'éloigner dans la foulée.
- Contrat, réclama-t-il en claquant des doigts devant le visage de Scoub.
Le gérant s'empressa de se placer derrière son ordinateur et, après quelques minutes passées à taper au clavier tout en lançant des coups d'œil à Jimin qui se pavanait volontairement autour de lui, un contrat fut imprimé.
Jimin le signa avec un petit air victorieux.
- Au fait, commença Scoub en récupérant le contrat. Le Permission To Dance paye de façon hebdomadaire maintenant.
- Hebdom...- Ah.
Le sourire victorieux changea de camp. Scoub se leva et s'approcha de Jimin.
- Tu aurais peut-être dû lire ce putain de contrat avant de le signer, lui murmura-t-il avant de lui balancer son tablier de la même manière qu'il l'avait fait en démissionnant. On se donne rendez-vous ici dans une semaine du coup. Tu commences maintenant, t'es de fermeture avec Jia.
Jimin força un sourire et quitta le bureau avant de relâcher tout l'air qu'il avait contenu dans ses poumons.
- Le fils de pute... !
Quelque chose que Jimin avait oublié ces mois passés loin d'ici : Scoub était moins con qu'il en avait l'air.
***
Les jours passèrent et Jimin enchaîna les heures supplémentaires sans broncher. Il avait l'impression que Scoub voulait le tuer à la tâche mais acceptait toujours de venir plus tôt ou de finir plus tard en se disant que, peut être qu'en travaillant autant, une semaine de salaire lui suffirait pour voir venir.
Mais, après avoir reçu sur sa boîte mail la facture de madame Sorin concernant le tapis qu'il avait détérioré et discuté fiche de paie avec Jia, il avait vite compris que non, il ne s'en sortirait pas si vite. Scoub payait les heures supplémentaires à la fin du mois uniquement et, même sans ça, Jimin serait loin de rouler sur l'or après une seule et unique semaine au compteur.
Il était donc résigné à son sort et essayait de se dire comme Hoseok : que se faire baiser dans le bureau de son patron sonnait promotion canapé et que ça faisait vintage.
Oui, Jimin s'était confié à son dealer lors de sa livraison de drogue que le porte monnaie laissé sans surveillance de Namjoon avait payé. Mais il n'avait rien dit à Taehyung. Si son meilleur ami le savait dans ce bar, il serait d'office venu le chercher. Et Jimin ne voulait pas l'inquiéter.
Jimin ne voulait inquiéter personne.
Ce vendredi soir était bondé. Le bar avait annoncé la diffusion en direct de l'une des remises de prix musicales la plus attendue de l'année. Jimin était content parce qu'il pouvait regarder l'émission entre deux clients mais, plus la soirée avançait, plus ça devenait compliqué. Jia et lui étaient débordés et, plutôt que de les aider, Scoub préférait boire avec des habitués de son acabit.
- J'ai envie de lui crever un œil, grommela sa collègue en fusillant leur patron du regard, au loin.
- Et moi les deux, souffla Jimin avant d'aller servir des jeunes hommes, plateau chargé en main.
L'un des clients de la table s'adressa à lui.
- Mec, ça fait trois fois qu'on commande et qu'on te dit qu'on veut que ce soit la petite nana là-bas qui nous serve.
Jimin suivit du regard ce qu'on lui pointait du doigt : sa collègue aux longs cheveux bruns qui faisait tourner toutes les têtes.
- Désolé, mais Jia ne peut pas venir tout de suite, leur répondit-il d'un air détaché et en les regardant à peine.
- Ah ouais ? Et pourquoi ça ?
Jimin fit mine de réfléchir tout en distribuant les boissons.
- Eh bien... pour que vous continuiez d'espérer et commandiez une quatrième tournée ?
Il offrit un sourire innocent à la tablée abasourdie par sa réponse et retourna derrière le bar, plateau vide sous le bras. Cette petite manigance n'était pas spécialement contre ces jeunes hommes qui avaient tous l'allure de méchants quarterback de série B, mais les serveurs du Permission To Dance avaient droit à des primes s'ils servaient une certaine quantité d'alcool le week-end. L'argent avant tout.
- Ils ont fini par comprendre ? lui demanda Jia en regardant les jeunes de la table s'énerver entre eux.
- Je leur ai donné un coup de pouce. Ils me faisaient de la peine.
- Tu t'es ramolli, Jimichou.
Jimin pouffa paresseusement pour toute réponse puis prit une autre commande.
- Salut, qu'est-ce que je te sers ? demanda-t-il à la jeune femme face à lui.
Mais alors qu'il écoutait quel cocktail il devait préparer, la musique accapara son attention. Savage Love. Comme un réflexe, Jimin se tourna vers la télévision accrochée au mur et vit que Jeon Jungkook avait commencé sa performance.
- Putain, pas lui... soupira-t-il.
Voir l'idol maintenant alors qu'il avait mal au dos, aux pieds et - bientôt - au cul, c'était comme si l'univers lui criait qu'il avait merdé. Non pire, c'était comme s'il lui chiait dessus.
- Tu n'aimes pas Jungkook ? demanda la fille qui attendait sa commande.
Jimin roula des yeux puis commença à presser les citrons sans daigner lui répondre.
- Moi, je l'adore ! s'extasia-t-elle, les yeux rivés sur l'écran. Wow, sa chemise est encore plus ouverte que d'habitude ! C'est d'un sexy... Regarde ! Le dernier bouton va lâcher tu crois ? Bon sang, je donnerai cher pour voir son torse en intégral ! GrRRrRrr !
Jimin ne put s'empêcher de regarder. Afin de se faire son propre avis, bien sûr, c'est tout ! Et la cliente au rugissement de tigresse avait raison, sur tous les points !
Jimin se laissa hypnotiser par la naissance des pectoraux de l'idole, ce bouton semblable à un titan invaincu qui refusait de lâcher, cette performance qui ne perdait rien de sa splendeur malgré le nombre de fois performée... Puis ses pensées divaguèrent. Si Jungkook était sur scène maintenant, qui s'occupait de Bam ?
- Non mais qu'est-ce qui tourne pas rond chez moi ?! se réprimanda-t-il avant de lâcher son couteau et le demi citron. Jia, je prends une pause. J'ai besoin d'un joint.
Sa collègue haussa les épaules.
- Fais comme tu veux, ces péquenauds n'auront qu'à attendre.
Jimin en était à détacher son tablier, le regard vagabondant encore sur la star de k-pop à l'écran, quand la cliente dont il était censé s'occuper s'alarma.
- Et mon mojito ?!
- Prends une bière comme tout le monde et arrête de faire chier !
La cliente porta sa main à sa bouche qui s'était ouverte de stupeur alors que Jimin partait déjà s'intoxiquer les poumons et l'esprit. Il n'était pas du genre à s'emporter pour rien mais ça pouvait se comprendre.
Demain, ça fera déjà une semaine.
****
- Oh bordel, t'es si...- hm, bon, Jimin !
Jimin roula des yeux, la joue écrasée contre le bureau de Scoub qui subissait quelques à-coups. Pourtant en train de se faire sodomiser, il ne sentait rien du tout et ne savait pas si c'était mieux ou pire... Tout ce qu'il voulait, là, c'était que ça se termine. Et vite. Aussi vite qu'était passée cette semaine. Il avait envie de soupirer d'ennui et de lassitude mais se retenait de toutes ses forces.
En venant quémander un job ici, Jimin avait pensé pouvoir s'en sortir sans encombre mais, pour le coup, Scoub l'avait bien eu. En y pensant, Jimin se dit que s'il n'avait pas tout fait foirer au penthouse, il n'en serait pas là aujourd'hui. Karma.
Il se sentait pareil que quand il perdait toujours au Monopoli contre Sujin lorsqu'ils y jouaient étant petits. La défaite le rendait boudeur et amorphe.
- T'aime ça, hein ?! Dis le que t'aime me sentir dans ton cul.
- J'aime te sentir dans mon cul... répéta Jimin d'un ton plat.
Scoub gémit outrageusement en retour et, si ça écœura Jimin davantage, il comprit néanmoins que parler pendant qu'il se faisait limer avait l'air de beaucoup plaire à son patron. Il se mit alors à supplier son patron de le baiser plus fort et plus vite. Ni une ni deux, Scoub termina son affaire dans la seconde et Jimin soupira, ravi d'avoir réussi à accélérer le processus. Il attendit que Scoub se retire puis remonta son pantalon aussitôt. Un bruit de latex claqua dans l'air que Jimin était déjà en train de se sauver du bureau.
- Si tu veux continuer de bosser ici, tu devras passer me voir chaque semaine, le retint Scoub.
Jimin lâcha la poignée qu'il avait déjà en main et se tourna vers le propriétaire du bar.
- Qu'est-ce que tu viens de dire ?
- T'as très bien entendu, maintenant dégage. T'es de service.
Jimin ouvrit la bouche pour l'insulter mais ouvrit plutôt la porte avant d'aller trop loin. Il avait besoin de fric, besoin de ce job, besoin de Scoub et, bon sang, il aurait tout donné pour que ce ne soit pas le cas !
***
C'était la nuit, le bar venait de fermer et Jimin était assis sur la cuvette des toilettes, l'arrière de sa tête appuyée contre la chasse d'eau. Il regardait la fumée de son joint s'élever vers la grille d'aération si poussiéreuse qu'elle ne devait plus aspirer grand chose en faisant le point sur sa vie et le constat n'était pas glorieux.
- Contrairement à Scoub, je crois que j'ai touché le fond... soupira-t-il.
Il entendit Jia rire depuis l'autre côté de la porte.
- Oh, t'es là...
- Ouais, confirma-t-elle. Quand t'auras fini d'enfumer les chiottes, ce serait sympa de ta part de venir m'aider à les nettoyer.
- Ouais, ouais... j'arrive.
Il se mit debout et leva la cuvette pour y balancer son joint puis tira la chasse avant de sortir de sa cabine. Jia l'attendait avec un immense sourire feint.
- Tu prends le sceau ou la raclette magique ?
- Toi aussi t'appelle ça comme ça ? s'émerveilla Jimin.
Jia fit une drôle de grimace en haussant les épaules.
- Bah... ouais, confirma-t-elle tout en lui donnant le nécessaire pour nettoyer le miroir.
Jimin se mit alors à astiquer la glace tout en y regardant son reflet et la porte des toilettes pleines de graffitis qu'il voyait dedans. Elle lui paraissait bien loin, la vue du penthouse !
- Est-ce que tu vois encore des traces ? demanda-t-il à Jia.
Sa collègue le dévisagea comme s'il était devenu dingue.
- On s'en branle putain.
- Oh... ouais, t'as raison.
Jia le jugea de haut en bas.
- Qu'est-ce qui te prend ?
- Rien, rien... dénia Jimin.
Il secoua la tête et chassa ses souvenirs de Yumiko qui avaient l'air doux alors que c'était faux. Cette japonaise était une enquiquineuse de première, elle n'avait pas le droit de lui manquer !
- Au fait, t'as vu le scandale pour l'émission d'hier ? lança Jia en passant la serpillière.
- Non, quelle émission ?
- Celle qu'on a diffusée au bar. Apparemment, une idole se serait blessée en backstage après sa performance et la chaîne en serait tenue responsable.
- Sérieux ?
- Ouais, c'était partout sur les réseaux aujourd'hui, t'as rien vu ?
Jimin se rappela brièvement de ce qu'il avait fait aujourd'hui : penser au fait qu'il allait passer sur le bureau, passer sur le bureau, penser au fait qu'il était passé sur le bureau.
- J'avais la tête un peu ailleurs... Quelle idole ?
- Jeon Jungkook.
Les yeux de Jimin s'arrondirent avant de pouffer une fois, puis deux fois, comme s'il ne pouvait tout simplement pas y croire. Dans son esprit embrouillé par le cannabis, il avait l'impression d'entendre constamment parler de ce chanteur et que c'était la façon qu'avait trouvé le destin ou n'importe quelle autre force supérieure pour se moquer de lui.
- Son agence a fait un communiqué, raconta Jia. Ils ont suspendu ses activités le temps qu'il se rétablisse.
- Bonne nouvelle pour Bam...
- Qui ça ?
Jimin se tourna rapidement vers le mur et mordit sa lèvre jusqu'à la faire blanchir. Il fallait qu'il arrête de parler sans réfléchir, l'idole n'avait annoncé l'adoption de son doberman nulle part.
- Laisse tomber, j'suis défoncé.
Jia lui accorda ça assez rapidement et la discussion se termina ainsi.
Une fois les toilettes rendues à peu près utilisables, Jia posa la question qu'elle avait semblé avoir retenue durant tout ce temps.
- Il t'a baisé, pas vrai ?
Elle n'avait nul besoin d'ajouter un nom.
- Ouais, souffla Jimin.
Jia déposa le seau par terre et s'approcha de son collègue.
- Est-ce que ça va ?
Jimin haussa les épaules.
- J'sais pas trop. Est-ce que c'est normal de se sentir mort de l'intérieur ? répondit-il en essayant de plaisanter.
Jia gloussa avant de fouiller dans la poche de sa mini jupe en jean.
- Tiens.
- C'est quoi ? demanda Jimin en regardant le cachet jaune dans le creux de la paume de Jia.
- Avec les filles de l'agence de mannequinat, on s'en sert pour garder la ligne. Il s'avère que ça calme aussi nos dépressions.
Jimin hocha la tête.
- J'suis pas trop cacheton mais...
Il attrapa la pilule, la balança dans sa bouche et pencha sa tête en arrière pour l'avaler.
- C'était pas pour tout de suite ! le disputa Jia en riant.
- Ah non ?
- Non ! rit-elle. Mais pour la prochaine fois que t'iras dans le bureau de Scoub. Tiens, je t'en donne un autre. Le bouffe pas celui-là, ok ?
Jimin le prit et le rangea dans sa poche cette fois. Les deux employées du Permission To Dance restaient face à face sans rien dire, dans un silence qui prêtait à réflexion. Jia gardait une posture ouverte, et Jimin comprit qu'elle lui offrait la possibilité de discuter s'il le souhaitait.
- Ça t'est déjà arrivé, d'aller dans son bureau ? voulut savoir Jimin.
- Non. Je crois que t'es plus son genre. Mais je suis une femme, et j'essaye de percer dans le monde la mode. Baiser pour réussir, c'est mon mantra, dit-elle sur le ton de l'humour.
Jimin la regarda rire. Son éclat de joie faisait ressortir sa beauté de façon presque surnaturelle.
- C'est dommage. T'es si belle... tu devrais pas avoir à faire ça.
Jia planta ses grands yeux ourlés de longs cils dans les siens.
- Tu trouves que je suis belle ? minauda-t-elle, l'épaule remontée à sa joue.
- Ouais... souffla Jimin.
Il s'approcha et passa une main dans les cheveux bruns de sa collègue qui, en plus de se laisser faire, souriait en coin. Jimin fronça les sourcils en se demandant depuis quand il trouvait Jia si attirante et en se rendant compte de ce qui était en train de se passer.
- Dis, Jia, il est vachement fort ton cachet, non ?
Plutôt que de lui répondre, sa collègue lui attrapa la nuque afin de coller leurs lèvres ensemble et recula jusqu'à ce que son dos touche le meuble des lavabos. Jimin avait les yeux écarquillés, une langue fourrée dans sa bouche et une main baladeuse glissée sous son t-shirt. Il ne savait pas trop quoi penser de cette situation ni quoi faire jusqu'à ce que Jia plonge sa main dans son caleçon et lui serre fermement la verge.
- Ah- putain, gémit-il sous le coup de la surprise. Ok, ok. Remonte ta jupe. Ta jupe... s'empressa-t-il de dire.
Jia obéit puis Jimin la porta afin de la poser sur le rebord. Il baissa son pantalon et sourit fièrement en remarquant que le meuble n'était pas trop haut et donc qu'il n'était pas trop petit.
- Enfile ça.
Jimin prit le préservatif que Jia lui tendait tout en se demandant ce que les poches de cette fille pouvaient bien contenir d'autres.
Probablement grâce au effet du cachet, il put dérouler le latex sur une érection bien dure. Il regarda ensuite les jambes écartées de sa collègue avant de revenir à ses yeux. Il était hors de question qu'il touche à ça avec ses doigts. Ce n'était pas contre elle, mais ça le dégoûtait.
Jia sembla le comprendre puisque, après avoir roulé des yeux, elle cracha dans sa main qu'elle passa rapidement sur son entrejambe après avoir écarté sa culotte. Ses cuisses attrapèrent ensuite Jimin par les hanches qui en sursauta.
- Vas-y, tu peux me la mettre maintenant.
Jimin guida alors son érection vers cet endroit qu'il n'avait pas visité depuis le collège. Il y entra et trouva ça chaud et humide ; si plaisant finalement qu'il en gémit. Le problème, c'était que Jia exprimait elle aussi son plaisir. En plus de l'embrasser partout dans le cou avec ses lèvres badigeonnées de maquillage, elle parlait.
- Ah, Jimin, vas-y, c'est bon. Oh oui, t'arrête pas.
Tout en distribuant des coups de reins, Jimin ferma les yeux en faisant la grimace. S'il avait pu fermer ses oreilles aussi, il l'aurait fait pour ne plus entendre cette voix de femme. Femme avec qui il était en train de coucher.
- Ah, Jimin ! Continue !
- La ferme, Jia, putain ! la supplia-t-il.
Mais elle continuait. Résultat, Jimin sentit son érection perdre de sa superbe. Pourtant, il avait l'impression d'avoir le sexe en feu. Mais son homosexualité n'en avait rien à faire qu'il souffre.
Jia dut sentir ce coup de mou puisqu'elle poussa gentiment Jimin et sauta du meuble avant de s'agenouiller devant lui. Elle ne tarda pas à mettre son penis mi mou mi dur dans sa bouche dans l'espoir de le ramener à la vie mais c'était peine perdue.
Jimin se sentait comme étranger à ce qui se passait. Était-ce à cause des drogues ou simplement sa conscience qui s'était rallumée qui faisait qu'il avait envie de faire marche arrière ? Il l'ignorait. Le bilan de sa journée aurait pu aussi en être la cause. Bien qu'après être passé dans le bureau de Scoub, il avait pensé qu'elle ne pourrait pas être pire, il était en train de se dire qu'il s'était trompé.
- Jia... l'appela-t-il avant de lui saisir le bras.
La brune leva les yeux vers lui et Jimin secoua la tête.
- J'peux pas faire ça, lui dit-il d'un ton désolé.
Elle soupira l'air dépité et résigné.
- T'es le mec le plus gay que j'ai jamais rencontré.
Jimin sourit en la voyant sourire aussi.
- Je crois que t'as raison, pouffa-t-il. Y'a qu'un homo qui banderait pas pour toi.
Elle se leva en riant à cette flatterie, bouscula Jimin du coude pour le taquiner puis quitta les toilettes après avoir baissé sa jupe.
- Fini de nettoyer les chiottes tout seul pour la peine ! lui lança-t-elle comme pour se venger à sa façon.
Jimin ricana doucement, soulagé qu'elle le prenne si bien.
En terminant son travail ici, il fut pris de grosses bouffées de chaleur. Et quand Jia et lui se séparèrent à la sortie du Permission To Dance, il avait du mal à y voir clair en avançant vers sa bouche de métro. En s'y dirigeant en titubant et les paupières papillonnantes, le constat était sans appel en plus d'être inquiétant.
- Ok, je suis grave défoncé...
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