Chapitre 5 / Sors-moi de là
- Je savais que vous viendrez, remarqua Fury alors d'Élorie entrait dans sa chambre d'hôpital
Quelques semaines après New York, le S.H.I.E.L.D fut détruit par Hydra de l'intérieur. Ce fut une complexe bataille. Fury fut blessé dans la bataille.
- C'est la fin, Kickson, je ne peux rien y faire. Le S.H.I.E.L.D, c'est finit.
Il y avait des remords dans sa voix. Élorie resta debout, au bout de son lit, le visage neutre.
- Vous savez pourquoi je suis là. Affirma t-elle.
- Oui. Ne vous inquiétez pas, les informations qu'on a sur vous ont été détruites. Personne ne saura la raison exacte de votre venue au S.H.I.E.L.D, personne ne saura pour le meurtre.
-Très bien.
Élorie n'avait pas accepté de rejoindre le S.H.I.E.L.D juste pour bénéficier d'entraînement, non, c'etait une couverture, un extra. La vraie raison, seule elle et Fury la savait. Fury lui avait proposé un marché, qu'elle accepta. Mais le prix de ce marché avait coûté très cher, et Élorie en paya le prix pendant 5 ans, en étant une agent du S.H.I.E.L.D. Elle avait cependant prit goût à son quotidien.
- Ne vous en voulez pas trop pour le sceptre, et prenez soin de vous. Après tout, vous êtes libérée maintenant. Reprit Fury
- Vous savez, j'y ai pris goût au final.
-Je sais. Sourit Fury
Élorie lui sourit timidement et quitta la pièce.
Après New York, les Avengers ont été aussi adulé que critiqué. Fury s'étant porté garant d'eux, c'est lui et donc le S.H.I.E.L.D qui fut prit pour responsable pour les dégâts causés par les héros. Mais il y avait plus.
Quand Élorie s'était précipitée pour aller voir Tony alors qu'elle était sur le toit de la tour Stark, Natasha l'avait suivit, de peur qu'elle fasse une connerie. C'est ainsi que le sceptre de Loki disparut. Une arme d'une telle puissance ne pouvait pas disparaître alors qu'elle était entre les mains du S.H.I.E.L.D, elle n'en avait pas le droit. Cet échec cuisant apporta une autre faiblesse au S.H.I.E.L.D et Hydra en profita pour les achevés.
Personne ne lui en tenu rigueur, mais elle s'en voulait terriblement. "Regardez, je suis la surdouée qui a oublié une arme de destruction massive sur un toit." Se disait-elle.
Après le repas partagé avec les Avengers, il y a quelques semaines, Élorie n'avait pas revu Tony, et c'était tant mieux. Après la disparition du S.H.I.E.L.D, Elle reprit alors ses activités normales, traîner dans les bars jusqu'à pas d'heure et rentrer chez elle, parfois accompagnée.
Ce soir-là, il était aux alentours de 1h du matin et elle commanda son septième shot de gin dans son bar préféré de Seattle. Le barman lui posa sur le bar, devant elle, mais un inconnu l'attrapa et le bu d'un coup sec, ce qui ne plu pas vraiment à la belle.
- Hé ! Non mais ça va pas ! S'énerva t-elle.
-Désolé fillette mais je crois que t'as eu ta dose.
Élorie soupira, à sa façon de l'appeler, elle sut que c'était Tony. Pas la peine de lui demander comment il l'avait trouvé, ça rajouterait du blabla inutile.
- Je t'ai déjà dit de ne me pas m'appeler comme ça. Je ne déconne pas, la prochaine fois je te castre. Râla t-elle.
Tony sourit, même alcoolisée elle restait elle-même. En plus drôle cependant. Elle se tenait la tête avec sa main non blessée. Cette idiote ne s'était même pas fait soignée, comment pouvait-elle être si intelligente et bête à la fois.
- J'ai appris pour le S.H.I.E.L.D.
-Hmm.
-J'ai un job pour toi.
Élorie ria sarcastiquement.
- Tu veux pas me lâcher, hein ?
- Tu es ma plus vielle amie.
- On ne l'est plus, Tony.
Élorie commenda un autre verre. Quand le barman le lui servit, Tony prit le verre et jeta le contenu par terre. Il se fit réprimandé par le barman et il lui répondit qu'il le paierait. La jeune femme le regarda avec un regard blasé. Tony savait que pour l'intéresser, il fallait parler de l'événement, de ne pas tourner autour du pot.
- Je sais que tu t'en veux, pour le sceptre.
Élorie leva le regard. Elle n'osa pas lui dire que ce n'était pas juste pour ça.
- S'il te plaît ne me sors pas un truc du genre "Ce n'était pas de ta faute blablabla." J'ai eu ma dose de mensonge.
-J'allais te proposer de réparer ton erreur.
Elle arqua un sourcil, intriguée.
-Comment ?
- Avec le docteur Banner on essaye de le retrouver. Je me suis dit que tu pourrais nous donner un coup de main. Tu nous donne sa localisation, et moi et mes potes les Avengers ont va le chercher.
- Et comment je le trouve ?
- À toi de me le dire.
- Mais je bosserai dans ta tour c'est ça ? Demanda t-elle avec un visage sceptique.
- Élorie, ne fais pas l'enfant.
- Je ne l'ai jamais été.
L'orgueil était un point faible d'Élorie, il l'avait toujours été et Tony l'avait toujours su. Il savait que c'était pour ça qu'elle allait accepté. Elle ne se donnait pas le droit à l'erreur. Et là, elle en avait fait une.
À vrai dire, Élorie avait fait des recherches. Loki lui avait révélé que le Tesseract et la pierre de son sceptre étaient des pierres d'infinités. Ses recherches n'avaient été que de courtes durées, mais elle savait qu'elle avait affaire à quelque chose qui pour une fois, était hors de sa portée. La surdouée savait comment trouver ce scpetre, mais elle n'avait pas les moyens de le faire. Et c'était hors de question de demander de l'aide à Tony. Mais c'était lui qui proposait.
-Honnêtement Tony je n'ai pas l'esprit claire et je sens que je vais le regretter demain. Mais j'accepte.
Tony fit un sourire victorieux.
-Bon, c'est pas le tout mais je rentre chez moi. Annonça t-elle.
- Je te raccompagne.
-Non c'est bon, j'habite à côté.
Elle mit des billets sur le contoir et se leva de son siège. Mais aussitôt, elle se cassa la gueule. Tony lui tendit la main et elle se releva, accablé par son comportement.
- Je te raccompagne, ce n'est plus négociable. Soupira t-il.
Pour toute réponse, il eut un grognement. Élorie dit au revoir au barman et ils s'en allèrent. C'était une belle nuit, même si il faisait un peu froid. Les nuages couvrait les étoiles et Élorie essayait de faire comme si elle n'était pas bourrée mais elle ne marchait pas vraiment droit.
Élorie n'habitait pas à côté, elle avait menti, ils durent marchés une bonne demi-heure dans un silence agréable. Tony se demanda alors combien de fois elle avait dû faire ce trajet, seule dans la nuit et trop alcoolisé. Elle pouvait être vraiment bête quand elle le voulait. Le pire c'est qu'elle lui rappelait l'ancien lui, alcoolique lui aussi. Mais il avait arrêté, elle non. Il pensait qu'elle avait besoin d'être sauvée.
Ils arrivèrent devant son immeuble. Elle fit le code Et ils entrèrent. Ils monterent cinq étages et elle ouvrit l'appartement après avoir prit un temps fou à mettre la clé dans la serrure. Aussitôt, elle s'effondra sur son lit.
- Il y a un canapé dans le salon, si tu veux. Marmonna t-elle, les yeux fermés.
En réalité, l'appartement était un deux pièces. Dans le salon-cuisine, ses vêtements étaient éparpillés partout, avec ceux des conquêtes d'un soir qu'elle chassait le lendemain matin. Des cartons de pizza traînaient par terre et l'endroit était franchement miteux. Surtout, il était impersonnel. Seule une photo de sa mère sur sa table de chevet rendait cet endroit un chez-elle.
Ça ne lui ressemblait pas, cet endroit. Elle avait grandi dans une famille aisée, certe désastreuse mais aisée. Et elle était si intelligente qu'elle pouvait être tout ce qu'elle voulait. Au lieu de ça, elle était affalé dans un appart miteux, complètement bourrée. Tony n'avait qu'une envie : la sortir tout de suite de là. Mais elle ne le laisserait pas faire.
Il retourna dans sa chambre et s'assit sur son lit, juste à côté d'elle. Là, elle avait l'air si tranquille. Soudain une araignée qui était sur l'oreiller descendit sur le visage d'Élorie. Une grosse araignée. Tony essaya de la faire déguerpir mais l'araignée descendit le long du cou de la jeune femme. Il essaya à nouveau de la pousser mais l'araignée se réfugia dans le décolter d'Érolie. Tony fut exaspéré par la situation. Pour en finir une bonne fois pour toute, Tony essaya de l'écraser alors qu'elle était sous le décolter de la surdouée, ce qui la réveilla.
Elle se redressa un peu et s'éveilla, Tony fut complètement tétanisé.
-Qu'est-ce que tu fous ? Grogna t-elle.
-Rien.
- Ne me dis pas que tu me tripotais ?
-Non, bien sûr que non, Il y avait une araignée et j'essayais de l'enlèver.
Tony essayait de se justifier mais avait l'air du mal à lui faire comprendre qu'il ne mentait pas, ça le paniqua. De son côté, Élorie n'était pas en colère, elle était calme.
- Tu sais, c'est pas grave, c'est que du plotage, pas la peine de s'énerver comme ça. Le calma Élorie.
-Mais si c'est grave, enfin si je l'avais fait, ça aurait été grave, on ne tripote pas une fille ivre morte... je...
Tony semblait epoustouflé par la réponse d'Élorie tandis que pour elle, la situation était coquasse et ça la faisait marrer de le voir se dépatouiller comme ça. Mais Tony pris un visgae grave et planta ses yeux dans les siens. Ce qu'elle venait de dire, ça l'inquietait vraiment.
-Bordel Élorie, mais avec quel genre de mec tu traines pour dire un truc comme ça ?
Le sourire d'Élorie disparut. Quand Tony l'appelait par son prénom, c'est qu'il était sérieux. Elle vit sur son visage un air mi-deçu mi-inquiet. Par cette seule phrase, elle eut un déclic. Tout ce qu'elle avait vécu était remis en cause. Parce que ce qu'elle considèrait comme normal, comme sa vie, n'était pas si normal. C'était sans doute le fait que cette phrase n'était pas un reproche, simplement de l'inquiétude, une constatation. Peut-être aussi à cause de l'alcool que cela la toucha particulièrement.
Mais les choses devenait sérieuses là, et elle ne voulait pas que ça reparte sur le passé. Mais aussi, elle fuyait. Elle mit sa main sous son soutien-gorge en sortit le cadavre écrasé de l'araignée avec un sourire prêt à se transformer en fou rire. Tony poussa un soupir et, soulagé, dit en souriant :
- Tu me faisais marcher depuis le début hein ? T'es vraiment une saloperie.
Élorie éclata de rire, et Tony ria un peu. Soudain Élorie se précipita aux toilettes pour vomir. Tony la suivit mais elle ferma la porte des toilettes, il s'adossa alors contre la porte, l'attendant. Quand elle eut finit, Élorie resta a côté des toilettes, assise par terre, se reposant.
- Je ne te comprends pas. Sortit soudainement Tony.
- C'est le principe d'être surdouée. Répondit-elle, la tête soutenue par ses mains.
- Non je ne te parle pas de ça. Je ne comprends plus ton comportement.
-Comment ça ?
- Là tout de suite, tu viens de me faire une blague, de mauvais goût certes, mais c'était une blague. A New York, après et même durant la bataille, tu étais agréable avec moi. Et pourtant en venant te voir dans le bar tu me rejettes. Tu changes sans cesse de comportement envers moi.
Élorie releva la tête pour fixer la porte d'où venait la voix de Tony. Elle ne savait pas vraiment si elle devait répondre ou pas. Même si elle ne le voyait pas, elle imaginait très bien son regard triste et absent, épuisé de se battre pour rien. Parce qu'elle savait très bien qu'il venait sans cesse pour se racheter. Et elle essayait de le repousser à chaque fois mais ce n'était pas toujours facile, parfois elle se laissait aller.
- Parce que je t'en veux toujours, mais je ne suis pas assez forte pour te faire payer, c'est pathétique. Répondit-elle.
C'était la première fois depuis si longtemps qu'elle s'ouvrait, qu'elle disait quelque chose d'extrêmement personnelle. Dans sa voix, on y entendait clairement la lutte dans sa tête qui ressemblait bien trop à de la torture.Ce fut un éclairci dans la tempête pour Tony, alors il continua et demanda :
-Élorie, je t'en pris dis-moi, il y a des semaines à New York, de quoi parlait Loki ? Quel était ce truc que je ne savais pas ?
-Rien, vraiment.
- Alors comment ça se fait que tu soit... comme ça...
Elle poussa un soupir.
- Pourquoi ? Il doit y avoir un événement c'est ça ? C'est si dur à comprendre que les choses se sont passés comme ça, c'est tout ?
- Alors pourquoi t'as changé ton nom ? Tu fuis un truc ou quoi ?
-Bien sûr que non. Ma mère a divorcé de mon père, enfin. Elle a reprit son nom de jeune fille et j'ai pris le sien.
Tony se sentit soulagé. Mais pas elle, elle se sentit s'enfoncer encore plus. Sa réponse lui noua la gorge. Elle repensa à son père qu'elle détestait tant. Le père qui n'avait jamais voulu d'une surdouée, qui aurait voulu qu'elle ait vraiment son âge. Mais surtout, qu'elle ne comprenne pas. Qu'elle ne comprenne pas ce qu'il faisait à sa mère. Ce qu'il lui faisait à elle.
Bien sûr que sa réponse était un mensonge, que ce n'était pas pour ça qu'elle avait changé de nom. Et soudain, elle se sentit étouffer par tous les mensonges qu'elle racontait, qu'elle se racontait. Elle avait tellement envie de ne plus penser, de pardonner Tony, de vivre vraiment, mais quelque chose l'en empêchait.
Tony lui ne demandait qu'à comprendre. On ne se fait pas pardonner en s'excusant, mais en faisait l'effort de comprendre. Et à vrai dire, il s'en foutait qu'elle lui pardonne. Il voulait qu'elle reste avec lui, qu'il puisse tout savoir du temps où il avait été lâche et elle si courageuse. Il voulait la comprendre, la soigner, l'avoir à nouveau. Parce qu'à lui aussi, ses jours étaient gris, il voulait retrouver les jours dorées du passé.
- Tu as dit que tu m'en voulais mais que tu n'étais pas assez forte pour me faire payer, que c'est pour ça que tu te trouves pathétique. Reprit Tony.
Élorie qui se déchirait le cuir chevelu, en boule dans ses toilettes, au bord de la crise de nerfs se calma un peu. La voix de Tony la calma légèrement.
- Oui. Répondit-elle simplement.
- Tu ne penses pas qu'on a assez payé, toi et moi ? Je veux dire, regarde-nous, on était tellement proche et maintenant..., il marqua une pause, 15 ans, c'est ce qu'on a payé. On a pas besoin de payer davantage. Ce n'est pas ce qu'on mérite.
Tony n'aurait pas parlé comme ça si ses 15 ans avaient été toujours heureuses. Elles avaient été pour Élorie les pires de sa vie, mais elle ne savait pas pour lui. Elle se rendit compte à quel point elle avait été égoïste, elle ne s'était jamais intéressée à sa vie sans elle. Elle avait toujours pensé que sa vie se résumait à ce qu'elle voyait de lui à la télé. C'est à ce moment-là qu'elle se rappela qu'elle avait entendu parler de la mort de ses parents, mais qu'il n'en parlait pas, alors qu'elle savait à quel point il aimait sa mère. Elle se sentit si stupide.
Ça faisait déjà un moment qu'elle sanglotait. Tony colla son front à la porte, attendant une réponse qui ne venait pas. Il l'entendit sangloter, son poing se serra.
-T'as l'alcool triste. Remarqua t-il.
Sa voix était calme et rassurante.
- Je sais.
Son front coller contre la porte, il ferma les yeux et dit, parce qu'il ne savait plus quoi faire pour elle :
-Élorie, je ne sais plus quoi faire, dis-moi ce qu'il faut que je fasse, s'il te plait.
C'était la question qu'elle attendait sans le savoir.
-Sors-moi de là.
C'était la réponse qu'elle attendait de dire depuis des années sans le savoir. Elle baissait les bras, elle était fatigué de se battre Aussitôt, le sang de Tony ne fit qu'un tour. Profondément surpris par sa réponse, inespéré. Il réagit avec rapidité, poussa la porte mais elle ne s'ouvrit pas.
- Il faut que tu m'ouvres. Dit-il.
-La porte n'est pas fermée.
Alors qu'il n'avait fait que pousser la porte pour l'ouvrir en vain, il la tira. Et elle s'ouvrit. Elle était ouverte pendant tout ce temps. Il se sentit bête et fit une drôle de tête en entrant dans les toilettes. Ce qui fis rire Élorie. Ses joues mouillées se plissait sous l'effort de rire, cachant ses yeux rougies. Les émotions opposés se reflétaient sur son visage, elle ressemblait à un désastre. Un beau désastre.
Sans plus attendre, il la releva, lui prit la main et l'emmena hors de ce taudis. Lui la traînait par le main, comme il y a 15 ans. Mais il y avait quelque chose de changé, ce n'était plus si innocent. Il l'emmena dans un taxi qui les conduisit à l'aéroport où il avait un jet privé. Elle s'endormit sur son épaule, épuisée de se battre.
_
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro