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Chapitre 16 : Case départ

— Non, balbutia-t-il d'une voix brisée. Non, vous ne pouvez pas faire ça !

Il se leva brusquement, ses jambes tremblantes, son visage ravagé par la terreur et l'incrédulité.

— C'est scandaleux ! hurla-t-il enfin, sa voix tremblant d'émotion. I-il n'y a même pas eu de délibération des jurés !

Son cri résonna dans la salle, mais ce fut comme s'il avait jeté une goutte d'eau dans un incendie. Au lieu de le calmer, sa protestation provoqua un rire froid, méprisant, qui se propagea parmi les juges et les spectateurs.

L'un des juges, un homme à la voix grave et teintée d'ironie, inclina légèrement la tête, comme s'il contemplait une énigme absurde.

— « Jurés » ? répéta-t-il avec un amusement glacé, comme s'il découvrait un mot d'une autre langue.

Ce simple mot, répété avec un mépris si détaché, fit éclater un nouveau rire, plus cruel encore, dans la salle. Marcus resta figé, la bouche ouverte, cherchant une réponse qui ne venait pas. À côté de lui, Rita tremblait, les mains pressées contre sa poitrine comme si elle espérait y contenir un cœur prêt à éclater.

— « Jurés », reprit le juge avec un sourire acerbe. Nous sommes les juges de Rangitahi, et notre voix est la seule qui compte ici.

D'un geste, il désigna la balance dégoulinante de sang.

— Et comme vous pouvez le constater, la justice a déjà parlé.

La façon dont il l'articulait, avec un détachement glacial, donnait à entendre que tout espoir de justice avait disparu.

— Au vu des circonstances et du verdict, vous êtes déclarés coupables et condamnés à mort.

Les mots tombaient avec une lourdeur écrasante, plongeant Marcus dans un océan de désespoir. Il se tourna vers Rita, cherchant dans ses yeux un signe d'espoir, mais ne trouva que la même peur qui résonnait en lui.

Alors que les gardes s'avançaient, saisissant Marcus et Rita, la frénésie s'empara des Élus. Ils hurlaient et se débattaient, déterminés à ne pas se laisser conduire vers une mort certaine. Mais rapidement, des coups retentissants les firent plier, le sang s'éparpillant sur le sol, témoin de leur résistance.

— Pitié, implora Rita, les larmes aux yeux.

— Nettoyez-moi cette scène, cela va me donner le cafard, rétorqua avec désinvolture une des membres de la Confrérie du Doigt d'Or.

Soudain, une voix féminine, forte et autoritaire, brisa l'atmosphère tendue :

— Comment osez-vous vous en prendre à mes précieux subordonnés ?!

La porte s'ouvrit avec fracas, révélant la chevalière au carré lumineux, d'un pas assuré.

— Caalane Hortensia Astor... que nous vaut cet « honneur » ?

— Toujours aussi accueillant, n'est-ce pas ? Je viens vous informer que ces Élus que vous vous apprêtez à abattre sont sous mes ordres et ont agi au nom de l'OPA.

À ces mots, une des membres de la Confrérie se mit à éternuer, interrompant le moment avec un son bruyant.

— Mensonge ! cria-t-elle, vexée. Nous venons d'en avoir la preuve.

— Eh bien, adressez-lui votre requête en personne, répliqua Caalane avec un sourire angélique. Elle vous confirmera mes dires.

Cette fois-ci, la juge n'éternua pas.

— Vous croyez vraiment pouvoir jouer à ce jeu avec nous, petite insolente ? Nous sommes la Confrérie du Doigt d'Or, les juges de Rangitahi !

— Et vous, vieillards, savez-vous qui je suis ? Vous me menacez comme si vous aviez le pouvoir de m'enfermer dans un cachot... ou mieux encore, de m'exécuter ! Tuez ces enfants, et je rendrai ma démission !

Cette fois-là également, la juge demeura silencieuse.

— Vous voyez, malgré votre sénilité, vous n'avez pas perdu votre sagacité.

Caalane ordonna alors aux gardes d'ôter les chaînes des adolescents. Bien qu'ils refusassent, un juge de la Confrérie leur enjoignit de s'exécuter.

Avant de quitter la salle, Caalane se retourna une dernière fois, son regard empli de défi et de détermination :

— Souvenez-vous bien d'une chose : des êtres avec vos capacités, il en existe à la pelle, mais des individus comme moi, qui incarnent la lumière dans l'obscurité, sont aussi rares qu'éphémères.

Oweyn suivit Caalane hors de la salle, ses pas résonnant dans le grand hall où l'écho de leurs voix semblait s'attarder. Elle allait refermer la porte lorsqu'un murmure venimeux lui parvint, trahissant un mépris à peine contenu :

— Petite garce bourgeoise...

L'insulte, lancée par l'un des juges de la Confrérie du Doigt d'Or, flotta un instant dans l'air avant de se dissiper. Un sourire discret se dessina sur les lèvres d'Oweyn. Elle savait que Caalane n'aurait guère apprécié la remarque... mais elle n'était pas là pour l'entendre.

D'un geste calme, elle ferma la porte, emportant avec elle la satisfaction d'avoir assisté à un affront défié avec éclat.

À peine sortis du bâtiment, Marcus et Rita furent frappés par la clarté aveuglante de l'extérieur. Le soleil, éclatant et implacable, sembla brûler leurs rétines, les contraignant à cligner des yeux pour s'habituer à cette lumière crue qui leur rappelait brutalement le monde auquel ils venaient de réchapper.

La brise fraîche de l'extérieur contrastait étrangement avec l'atmosphère oppressante de la salle du tribunal, mais leur corps ne réagissait que par un engourdissement passif.

Le souffle court, Rita se tenait maladroitement, comme si ses jambes ne la soutenaient plus. La peur l'avait vidée de ses forces, et elle sentait une nausée violente monter en elle.

À peine eut-elle fait un pas que son corps la trahit : elle se pencha en avant, incapable de contenir le haut-le-cœur. Ses épaules tremblaient alors qu'elle vomissait sur le pavé, secouée par une vague d'angoisse et de soulagement incontrôlable.

À ses côtés, Marcus restait immobile, figé comme une statue. Son visage demeurait tendu, les yeux écarquillés, comme perdu dans une scène qu'il n'arrivait pas à chasser de son esprit. Les voix autour de lui, les murmures, les bruits de pas, tout semblait s'évanouir dans un silence assourdissant.

— Marcus, appela soudain Caalane, sa voix tranchante brisant le bourdonnement indistinct de ses pensées.

Aucune réponse. Marcus ne cligna même pas des yeux, complètement détaché de la réalité présente. Caalane haussa un sourcil, légèrement agacée, et s'approcha de lui avant de claquer des doigts juste devant son visage. Il sursauta, reculant d'un pas, ramené brutalement à la situation, le regard égaré.

Observant leur état déplorable, Oweyn les scruta, bras croisés, avec une froideur inflexible. La lumière soulignait la dureté de ses traits, mais ses yeux semblaient empreints d'une compréhension résignée. Elle attendit que Marcus et Rita reprennent un peu leurs esprits avant de déclarer d'un ton direct :

— Maintenant, vous commencez à comprendre la situation ?

Elle n'attendit pas de réponse, laissant la question résonner dans leur esprit comme une prise de conscience douloureuse. Elle ne cherchait pas à les ménager ; chaque mot était tranchant, indifférent à leur état de choc.

— Ce que vous venez de vivre aujourd'hui ? Ce n'est que le début. Si vous croyez que le monde a pitié de vous, vous faites erreur. Ce jugement sans pitié, ces regards avides de condamnation, vous y serez confrontés encore et encore. Chaque faux pas vous coûtera cher, et vous n'aurez pas toujours quelqu'un pour vous sortir de là.

Le visage de Rita, encore blême, tressaillit légèrement. Elle posa une main tremblante contre sa poitrine, inspirant profondément, comme pour se convaincre que cet enfer n'était plus qu'un souvenir. Mais elle savait que ces mots n'étaient pas une menace ; c'était une réalité.

Caalane s'avança vers eux, laissant chaque mot tomber comme une déclaration inaltérable :

— Vous avez besoin de nous pour survivre. Seuls, vous n'avez aucune chance dans ce monde où les gens n'attendent que de vous voir chuter.

Marcus leva vers elle un regard empreint d'incompréhension, cherchant encore à comprendre le poids de sa propre existence. Caalane poursuivit, sans fléchir :

— Et nous, nous avons besoin de vous pour arrêter l'Exorciste.

Ils échangèrent un regard, cette fois teinté d'une gravité qu'ils n'avaient jamais connue. Caalane conclut, ses mots résonnant dans le silence, portés par cette lumière éclatante qui paraissait symboliser ce qu'ils venaient d'affronter et ce qui les attendait encore :

— Je vous demande de plonger au cœur des Élus, de le chercher parmi eux et de le débusquer avant qu'il ne puisse à nouveau déchaîner cette fureur aveugle qui emportera tout sur son passage.

Les deux adolescents restèrent silencieux, assimilant à peine ce qu'elle venait de dire, mais l'urgence dans sa voix leur fit comprendre qu'un simple retour en arrière n'était plus possible.

Caalane, constatant leur silence et le mélange de stupeur et de peur qui les enveloppait, adoucit légèrement son ton. Elle savait que ce qu'elle leur demandait dépassait tout ce qu'ils avaient pu imaginer, mais elle y ajouta cette promesse qui résonnait dans l'esprit de tant d'Élus ayant réussi leur mission.

— Vous comprenez bien, reprit-elle, que si vous parvenez à remplir ce rôle et à démasquer l'Exorciste, les récompenses seront au-delà de tout ce que vous pouvez concevoir.

Marcus et Rita levèrent des yeux fatigués vers elle, oscillant entre méfiance et espoir, comme si les mots de Caalane contenaient une lueur, fragile mais bien présente, d'échappatoire.

— Terminez cette mission, dit-elle lentement, et vous ne serez plus jamais ces parias, ces jeunes sans appui qu'on juge à chaque instant. Au contraire, vous serez acclamés, honorés, traités en véritables héros. Les gens de ces cités qui vous regardent aujourd'hui avec mépris vous accueilleront avec admiration.

Elle laissa sa promesse s'installer, détaillant ce qui pourrait les attendre si leurs efforts aboutissaient.

— Imaginez une vie où l'on ne vous redoute plus, où vos noms ne sont plus des menaces, mais des synonymes de bravoure. Une vie de confort et de sécurité vous attend, des privilèges que seule une élite peut espérer. Vous pourriez vivre comme des notables, jouir d'une existence paisible, accéder à tout ce que vous désirerez. La noblesse vous ouvrira ses portes, et ceux-là même qui vous craignaient se tourneront vers vous pour protéger ce monde.

Rita, encore faible, porta sa main à son front, essayant d'imaginer cette vie qui, il y a quelques heures à peine, semblait aussi inaccessible que les rêves les plus fous. Marcus, quant à lui, détacha difficilement son regard du sol, scrutant Caalane comme pour trouver la moindre faille dans cette promesse.

— Alors ? reprit-elle d'un ton posé, presque bienveillant. Vous choisirez d'être ceux qui fuient cette responsabilité, ou les Élus que l'histoire retiendra comme ayant mis un terme au règne de l'Exorciste ?

Son regard pénétrant se posa sur eux, attendant leur réponse, laissant cette décision entre leurs mains.

Marcus était pris dans un étau invisible. Sa poitrine se soulevait et s'abaissait de manière saccadée, chaque inspiration lui brûlant les poumons. Son cœur martelait si violemment sa cage thoracique qu'il avait l'impression qu'il allait en jaillir, une pulsation après l'autre. La douleur irradiait jusqu'à ses tempes, où une tension oppressante battait au même rythme frénétique.

Il porta une main tremblante à son cou, comme pour défaire un lien imaginaire qui l'étranglait. Pourtant, aucun soulagement ne venait. Chaque tentative pour avaler de l'air semblait s'évanouir dans le néant. Il baissa les yeux, le regard brouillé, cherchant désespérément à reprendre pied dans une réalité qui lui échappait.

Ses genoux cédèrent, et il s'effondra sur le sol. Ses doigts agrippaient la terre, se refermant sur du vide, tandis qu'un voile humide assombrissait ses pensées.

« Non... calme-toi... réfléchis... »

Mais le tumulte de son propre corps étouffait toute pensée cohérente.

Face à lui, Caalane parlait toujours, mais ses mots se fondaient dans un bourdonnement sourd. Il leva un regard hagard vers elle, tentant de comprendre, mais ses oreilles bourdonnaient, et sa vision semblait vaciller, comme si le monde tout entier tanguait.

— Donnez-nous... deux jours... murmura-t-il d'une voix brisée, à peine audible. Deux jours pour réfléchir...

Caalane s'interrompit et l'observa un instant. Ses sourcils se froncèrent légèrement, mais elle ne dit rien.

Derrière elle, Oweyn bondit, fulminante.

— Petit ingrat ! Tu oses demander du temps après tout ce que nous avons fait pour toi ? siffla-t-elle en s'avançant, les poings serrés.

Elle fit un pas vers Marcus, mais Caalane tendit la main pour la stopper.

— Oweyn, ça suffit, déclara-t-elle d'un ton calme mais ferme, tournant lentement son visage vers sa camarade.

— Et pourquoi donc ? grogna Oweyn, la voix chargée de reproches. Par les racines de Rafflesia, nous n'avons pas besoin de céder davantage !

Caalane inclina légèrement la tête, un sourire presque imperceptible étirant ses lèvres. Elle désigna Marcus d'un léger geste du menton.

— Regarde-les.

Oweyn obéit à contrecœur. Marcus était à genoux, le visage baissé, ses épaules tremblant sous le poids invisible de la peur et de l'épuisement. Des larmes silencieuses glissaient sur ses joues, se mêlant à la poussière qui maculait son visage.

Un peu plus loin, Rita observait la scène avec des yeux écarquillés, horrifiés. Elle se tenait le bras, comme si elle craignait qu'il ne se brise, son regard oscillant entre Marcus et les membres de la Confrérie. Sa bouche s'entrouvrait par instants, mais aucun son n'en sortait, comme si elle était incapable de formuler quoi que ce soit.

Caalane reprit doucement, avec une pointe de malice :

— Deux jours. C'est tout ce qu'ils demandent.

Oweyn plissa les yeux, hésitante.

— Et si ces deux jours n'étaient qu'un prétexte pour fuir ?

— Ils ne fuiront pas, répondit Caalane avec assurance. Nous avons déjà gagné leur esprit. Regarde-les. Ils sont à genoux, implorant, brisés. Deux jours ne changeront rien, sinon leur propre perception de ce qu'ils doivent faire.

Oweyn serra les dents, puis finit par se détourner, exaspérée.

— Comme tu voudras, soupira-t-elle en haussant les épaules. Mais tu es bien trop indulgente.

Caalane inclina la tête en guise d'acceptation, avant de se pencher vers Marcus, qui restait agenouillé, incapable de se relever.

— Deux jours, pas un de plus, murmura-t-elle. Utilise-les à bon escient.

Puis elle fit signe aux gardes de les escorter hors de la place. De dos, elle leur indiqua l'heure de leur prochaine rencontre.

Tandis que les adolescents étaient poussés en avant, Rita tourna une dernière fois les yeux vers Marcus, son visage pétrifié d'angoisse. Mais il ne bougea pas. Pas tout de suite, toujours perdu dans ses pensées, le souffle court, comme... engourdi.

Ainsi, après avoir traversé la cour jonchée d'individus arborant le même uniforme austère que celui de Caalane, Marcus et Rita furent poussés sans ménagement à travers un portail miroitant. L'éclat brillant se referma derrière eux avec un bruit sourd, les enveloppant d'un silence glacial.

De l'autre côté, ils se retrouvèrent à Riona, leur point de départ, mais rien ne semblait pareil. Ce retour n'était pas un soulagement, mais un poids supplémentaire, une boucle infernale les ramenant à la case départ.

Trainant des pieds, le regard vide, ils s'engagèrent dans les rues qu'ils connaissaient déjà, sans s'échanger un mot ni un regard. Chaque pas résonnait comme un coup de marteau sur leur moral, écrasant leur énergie résiduelle.

À la manière de spectres errants, ils se déplaçaient lentement, des cadavres sur pattes, presque méconnaissables. Leur démarche lourde, leurs épaules affaissées, tout en eux criait leur épuisement et leur désespoir.

Enfin, après ce qui sembla une éternité, ils atteignirent le point d'accès menant au manoir. Le portail secret, niché dans l'ombre d'un vieux passage, se dressait devant eux, comme une barrière séparant deux mondes : celui de l'effroi qu'ils venaient de quitter, et celui de la responsabilité qui les attendait.

Alors qu'ils s'apprêtaient à traverser, Rita posa une main tremblante sur l'épaule de Marcus, l'arrêtant net.

— Marcus...

Sa voix, cassée, trahissait son appréhension. Elle inspira profondément avant de continuer :

— On devrait peut-être... se calmer avant d'entrer.

Il se tourna à peine vers elle, la fixant sans vraiment la voir.

— Felix... et tous les autres, murmura-t-elle. S'ils voient dans quel état on est... s'ils apprennent ce qui s'est passé... ils vont paniquer. Ils vont avoir peur pour eux-mêmes, et on ne pourra rien faire pour les rassurer.

Son ton était désespéré mais lucide. Elle cherchait à masquer sa propre terreur derrière un semblant de rationalité. Marcus, cependant, restait figé. Il baissa les yeux, les mâchoires serrées.

Ses poings tremblaient légèrement, comme s'il se battait intérieurement pour trouver une réponse, un geste, une force qu'il n'avait plus.

Un silence pesant s'installa entre eux, seulement perturbé par le souffle saccadé de Marcus. Finalement, après un moment de réflexion douloureux, il détourna le regard et traversa le portail sans un mot.

Rita resta immobile, les bras ballants, alors que la lumière du portail l'enveloppait à son tour. Elle observa son ami, qui s'éloignait lentement, déjà absorbé par la pénombre du passage menant au manoir.

Un soupir tremblant lui échappa, et elle le suivit, son esprit tiraillé entre le chaos qu'ils laissaient derrière eux et celui qui les attendait devant.

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