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Chapitre 15 : Retombées

— Ne vous laissez pas berner par ce titre, dit-elle avec un regard perçant. Ce nom n'a rien de sacré. L'Exorciste n'est rien de moins qu'une malédiction incarnée. Une entité qui revient sans cesse en ce monde à travers des êtres instables... des âmes tourmentées, toujours animées par des idéaux extrêmes. Ce sont des individus dont les buts sont marqués par le chaos, la destruction et parfois le massacre.

Elle fit une pause, comme pour laisser la gravité de ses mots s'imprégner dans l'air.

— Voilà pourquoi le monde vous hait, pourquoi chaque génération tremble à l'idée de voir ce monstre renaître parmi les Élus. Le simple fait que vous soyez apparus ici signifie que des dizaines, des centaines de milliers de personnes... si ce n'est des millions d'honnêtes individus vont mourir. Et je ne parle pas seulement de malheureux inconnus aux confins des terres ; moi aussi, je pourrais en faire partie. Et vous également, si l'Exorciste se réveille.

Elle fixa les Élus, son regard intense perçant chacun d'entre eux, glacé d'une résolution impitoyable.

Dans la pièce, une tension palpable s'épaissit alors que Caalane, exaspérée, laissa tomber la question comme un couperet : avaient-ils tué quelqu'un ?

La respiration de Marcus se fit courte, presque haletante, et son regard chercha désespérément celui de Rita, espérant y trouver un soutien ou même un fragment de réconfort.

Mais elle détourna les yeux, marquant clairement une distance : « Débrouille-toi. »

Une décharge d'incertitude et de solitude le traversa, comme un froid qui s'infiltrait dans ses veines.

Sentant l'angoisse qui s'installait chez les Élus, Oweyn se redressa et tenta de réduire la tension.

— Il est crucial que vous compreniez la place de l'Exorciste dans notre histoire, commença-t-elle avec calme. Ce n'est pas une peur ordinaire. Pour nous, l'Exorciste n'est pas une légende ou un simple criminel ; c'est un fléau, une horreur récurrente qui dévore des générations entières, laissant derrière lui un sillage de ruines. Ce qui se passe ici n'est qu'une tentative maladroite de contenir cette horreur... qui n'a jamais pu être apaisée.

Les Élus se figèrent à ses mots, la gravité de leur situation devenant aussi lourde que le silence dans la pièce.

Oweyn continua, ses paroles résonnant d'une cruelle lucidité :

— Vous ne saisissez peut-être pas encore ce que signifie être marqués de cette malédiction. C'est une terreur ancrée dans des siècles de massacres. L'Exorciste n'est pas un criminel ou une légende urbaine... mais un fléau. Perdre des proches, voir des villes entières anéanties... c'est tout ce que le peuple connaît de l'Exorciste. Ce n'est pas un conte. C'est une calamité bien réelle, inscrite dans le sang de ce monde.

Marcus sentit la colère monter en lui, glaciale, oppressante, mais il comprit que défier cette peur ne servirait à rien ici. Pour ces gens, l'Exorciste incarnait la douleur la plus viscérale, une terreur gravée dans leur mémoire collective. Cependant, il n'arrivait pas à concevoir que cette peur justifie le massacre d'innocents. Au bord de l'implosion, il allait répondre, mais Caalane le fixa de son regard perçant et pressant :

— Maintenant, Marcus, vous n'avez pas répondu. Avez-vous, ou non, ôté une vie ?

Le silence s'abattit, écrasant, chaque seconde s'étirant comme une éternité. Le jugement flottait dans l'air, et l'espace semblait se resserrer autour d'eux, jusqu'à ce que répondre devienne la seule issue possible.

— Alors, disons que nous sommes à l'origine de la mort d'une personne... et demi.

Le stress.

Voilà ce qui l'avait poussé à cette réponse absurde.

Marcus sentit le malaise s'intensifier quand il remarqua les regards perplexes fixés sur lui, incrédules face à cette étrange précision de « demi ».

Tentant de clarifier, il expliqua d'un ton forcé qu'un des décès était bien le résultat de leurs actions.

Caalane, visiblement intriguée par cette révélation, échangea un regard grave avec son assistante et s'écarta pour discuter à voix basse, jetant aux Élus des coups d'œil calculés, comme pour anticiper le moindre signe d'hostilité.

Profitant de cette pause, Marcus se tourna discrètement vers Rita, cherchant son avis. D'une voix feutrée, il lui demanda ce qu'elle pensait de la possibilité de partager les informations qu'ils avaient dérobées. Rita, les traits tendus, répondit qu'ils devaient rester sur leurs gardes.

Livrer des renseignements aussi sensibles, surtout dans un contexte où les idéologies extrémistes circulaient, pouvait devenir catastrophique. Marcus hocha la tête, convenant que la prudence était essentielle avant d'envisager une quelconque confiance.

Lorsque Caalane et son assistante revinrent, l'air plus résolu, elle prit la parole d'une voix calme, bien que teintée de sévérité :

— Ce matin, certains de mes hommes m'ont informée d'un terrible incendie. Évidemment, je leur ai ordonné de l'éteindre, mais ils ont insisté pour que je vienne. Ce que j'ai découvert était sans équivoque : un homme empalé, et un autre... réduit à l'état de boue. Alors, voyez-vous, vous m'avez menti.

Un silence pesant tomba, mais elle reprit d'un ton adouci, presque conciliant :

— Mais ce n'est pas grave. J'ai une proposition à vous faire. Joignez-vous à moi. Placez-vous sous mes ordres, et je vous offrirai ma protection. Vous n'aurez plus rien à craindre.

Son regard appuyé parcourut chacun d'eux, appuyant la gravité de son offre. Elle insista sur la nécessité d'une confiance réciproque et souligna qu'eux aussi devaient mériter la foi qu'elle envisageait de leur accorder.

Rita, cependant, ne se laissa pas ébranler. Avec un sourire teinté d'ironie, elle répondit sans hésitation :

— De la confiance ? La dernière fois qu'on nous a demandé de faire confiance, on a bien failli y passer.

Elle refusa sans autre forme de procès. Mais avant qu'elle n'ait pu aller plus loin, un bruit sourd résonna dans la pièce, figeant toute protestation. Marcus sentit son corps s'alourdir soudainement, et sa vision se brouilla.

Les contours de la pièce s'effacèrent dans un flou onirique, tandis qu'il glissait lentement vers l'inconscience. La dernière chose qu'il perçut fut le visage de Caalane tout proche, accroupie devant eux, murmurant doucement :

— Nous verrons bien.

Quand Marcus rouvrit les yeux, il fut frappé par la splendeur du lieu où il se trouvait. Les murs de marbre blanc scintillaient sous la lumière dorée des lustres en cristal, et des fresques élaborées ornaient le plafond, représentant des scènes de triomphe et de justice.

L'atmosphère était à la fois majestueuse et oppressante, comme si l'espace lui-même était imprégné d'un poids historique et d'une autorité incontestable.

À ses côtés, il aperçut Rita, les traits marqués par l'inquiétude, mais aussi déterminée à faire face à ce qui les attendait. Autour d'eux, des visages inconnus les observaient avec une curiosité mêlée de mépris, certains murmurant des propos désapprobateurs à l'encontre des deux jeunes.

Alors qu'ils prenaient la mesure de leur situation, une tension palpable s'installa dans la salle. La porte principale s'ouvrit avec fracas, et un groupe de personnes, membres de la Confrérie du Doigt d'Or, fit son entrée.

Vêtus de tuniques épaisses d'un blanc éclatant, ornées de filigranes dorés et de symboles en forme de main dorée, ils dégageaient une autorité imposante.

Leurs visages étaient masqués par des foulards brodés, ne laissant apparaître que des yeux d'un bleu perçant, froids et calculateurs, qui scrutaient les accusés comme des prédateurs observant leurs proies. Une tension électrique parcourait la salle, exacerbée par l'apparition des Élus.

— C'est une honte ! cria une femme depuis les gradins, le visage marqué par la haine. Pourquoi les laisser encore respirer ? Ce sont des assassins, des monstres !

— Ils n'auraient jamais dû franchir les portes de ce tribunal ! hurla un autre homme, les poings serrés de rage. Brûlez-les, qu'on en finisse avec ces démons !

Les clameurs montaient, envahissant la salle comme une marée furieuse. Des individus se levèrent, criant des insultes, brandissant parfois leurs poings dans un geste de défi ou de condamnation. Quelques-uns étaient plus mesurés, mais leur indignation était tout aussi visible dans leurs murmures appuyés :

— Comment ose-t-on leur accorder un procès ? Ce n'est qu'une mascarade... Ils devraient déjà être pendus !

Le tumulte ne faiblissait pas. Un des juges de la Confrérie du Doigt d'Or, vêtu de ses épaisses toges blanches et dorées, se leva de son siège d'un geste digne et imposant. Il leva la main dans un geste solennel, cherchant à apaiser la foule :

— Silence ! La dignité de cette cour ne saurait être souillée par vos clameurs désordonnées !

Mais son autorité n'était pas suffisante face à la fureur collective. Les voix s'entrechoquaient toujours, certaines criant vengeance, d'autres exigeant la fin immédiate de cette scène. L'atmosphère devenait presque suffocante, et même les Élus, enchaînés au centre de la salle, semblaient écrasés par cette vague d'hostilité qui grondait autour d'eux.

Alors, un second membre de la Confrérie se redressa lentement. Son aura imposante transcendait son âge, et le symbole doré de la main gravé sur son épaule brillait d'une lumière éthéré. Il leva la main, la paume tournée vers la foule, et sa voix tonna comme un coup de tonnerre :

— Silence !

Le mot résonna, puissant et indiscutable, emplissant la salle d'un écho qui semblait s'attarder dans l'air. Les gradins s'éteignirent instantanément, chaque individu figé, comme paralysé par le poids de l'autorité qui venait de s'imposer. Un silence total enveloppa la pièce, lourd et oppressant, les murmures même semblant interdits.

Celui-ci balaya l'assemblée du regard, ses yeux perçant transperçant chaque âme présente.

— Ce tribunal n'est pas un théâtre pour vos émotions incontrôlées. La Confrérie du Doigt d'Or rend la justice avec discernement, et rien ni personne n'interférera avec ce devoir sacré. Est-ce clair ?

Pas un souffle ne répondit, mais le calme qui suivit son injonction parlait pour tous.

Après un moment de tension, les juges prirent place sur un dais, chacun d'eux arborant le symbole doré de la Confrérie sur leur poitrine.

Ce même juge se dressa à nouveau, imposant le silence dans la salle par sa seule présence. Son regard transperça les accusés, Marcus et Rita, avant de se poser sur le reste de l'audience, comme pour s'assurer que tous comprenaient la solennité du moment. Lorsqu'il prit la parole, sa voix résonna dans l'immense salle, chaque mot pesant lourd de gravité :

— Les accusés, Marcus Ateyaba et Rita Quezada, sont appelés à répondre des faits qui leur sont reprochés devant cette assemblée. En vertu de la Loi Sacrée et des principes de justice qui régissent notre ordre, nous leur imputons les infractions suivantes, établies avec preuves et témoignages :

- Premier chef d'accusation: Homicide avec préméditation.

— Vous êtes accusés d'avoir intentionnellement causé la mort de deux individus, identifiés comme innocents de tout crime contre vous, et ce, de manière planifiée et réfléchie, en violation directe des principes fondamentaux du droit à la vie.

- Deuxième chef d'accusation: Tentation et embuscade ayant causé des blessures graves.

— Vous avez tendu un piège à vos victimes, provoquant une altercation qui a entraîné des blessures physiques sévères et irréversibles à l'une des parties, témoignant d'une volonté délibérée d'infliger la souffrance.

- Troisième chef d'accusation: Abus psychologique et incitation à la violence.

— Il vous est reproché d'avoir exercé une pression mentale injustifiée sur des tiers, manipulant leurs émotions et motivations, afin de les conduire à des actes répréhensibles, créant ainsi des situations de chaos et de danger.

- Quatrième chef d'accusation: Actes de barbarie délibérés, portés à la dignité humaine.

— Les méthodes utilisées dans l'exécution de vos actions démontrent une absence totale de respect pour l'intégrité morale et physique des victimes, aggravant ainsi la nature des crimes commis.

Le chef se tut un instant, laissant ces mots peser dans l'air lourd. Il balaya l'assemblée d'un regard, cherchant à capturer l'attention et l'approbation silencieuse de chaque individu présent.

Puis, d'un ton encore plus solennel, il conclut :

— Les charges retenues contre vous sont graves, et leur accumulation témoigne d'un mépris flagrant pour les lois, la morale et la vie. Vous êtes appelés à répondre de ces crimes devant cette assemblée, qui prononcera le jugement qui s'impose selon la vérité et la justice.

À peine le chef de la Confrérie eut-il conclu son discours que des voix s'élevèrent dans l'assemblée.

— À mort ! À mort ! hurlait-on de tous côtés.

La clameur enfla rapidement, les cris de haine se mêlant à des injures, tandis que des poings se levaient dans les airs. Certains lançaient des regards furieux aux accusés, d'autres semblaient presque jubiler devant la scène, comme s'ils assistaient à une exécution publique déjà écrite.

Marcus et Rita, figés sur leur banc, étaient abasourdis par le déferlement de haine. Les hurlements résonnaient dans leurs oreilles comme des coups de marteau, les laissant à demi sourds. Marcus regarda autour de lui, ses yeux parcourant frénétiquement les visages déformés par la colère. Il semblait chercher désespérément une once de compassion, un regard qui pourrait briser cette marée de fureur, mais il n'en trouva aucun.

Rita, de son côté, sentit son souffle s'accélérer. Elle se recroquevilla légèrement, son corps tremblant sous le poids de cette hostilité. Ils n'étaient plus des individus : ils étaient devenus des bêtes de foire, exposées aux regards voraces d'une foule avide de leur destruction.

Le chef de la Confrérie, exaspéré, leva de nouveau la main, sa voix puissante imposant le silence avec l'autorité d'un tonnerre grondant :

— SILENCE !

La salle se tût presque instantanément, mais un frisson d'indignation persistait dans l'air, palpable malgré le calme apparent. Le chef redressa ses épaules, projetant à nouveau son aura de contrôle absolu.

— Les témoins, Liraha Vazon et Norio Jasper, ont été entendus en amont de cette séance. Leurs dépositions ont apporté des éléments cruciaux quant à la nature des actes reprochés aux accusés.

Ces mots frappèrent Marcus et Rita comme un coup de massue. Ils échangèrent un regard de panique, comprenant immédiatement que leurs « témoins » — leurs victimes, en vérité — avaient dû noircir le tableau. Marcus serra les poings si fort que ses ongles lui entaillèrent la paume, tandis que Rita porta une main tremblante à sa bouche, vacillant comme si elle allait s'effondrer.

Et c'est ce qu'elle fit.

Rita tomba lourdement à genoux, incapable de rester debout sous l'effet du stress et du désespoir. Mais au lieu de recevoir de l'aide ou une marque de compassion, les gardes qui se tenaient à ses côtés la regardèrent avec un mépris glacé.

— Relève-toi, mauviette, grogna l'un d'eux avant de lui asséner un coup de pied brutal dans les côtes.

Rita gémit de douleur, sa respiration saccadée, mais elle n'eut d'autre choix que de ramper pour se redresser, sous le regard cruel des gardes.

— C'est assez, intervint enfin le représentant en chef de la Confrérie, son ton coupant et impérieux.

Le garde s'immobilisa, mais non sans lancer à Rita un regard chargé de dédain. Marcus, quant à lui, fixait la scène, immobile, les yeux écarquillés, son souffle court. L'image de Rita, pliée en deux sous les coups, l'horrifiait autant qu'elle lui faisait prendre conscience de leur impuissance totale.

Un silence pesant s'était installé, mais il fut brusquement rompu par une déclaration inattendue :

— La cour va prononcer son verdict.

Le cœur de Marcus rata un battement.

Au beau milieu de ses larmes, il releva brusquement la tête, surpris, un faible « hein » s'échappant de ses lèvres tremblantes. Autour de lui, tout semblait s'estomper, comme si l'atmosphère elle-même retenait son souffle.

Puis il la vit.

Une gigantesque balance apparut au centre de la salle, descendant lentement depuis le plafond voûté, imposante et sinistre. Sa structure était d'un or terni, mais elle semblait dégager une lumière froide, presque vivante. Les plateaux, en revanche, étaient noirs comme l'ébène, et celui de gauche, qui penchait dangereusement, se mit à dégouliner d'un liquide sombre.

Du sang.

La première goutte tomba lourdement sur le sol, suivie d'autres, formant une mare qui s'élargissait à vue d'œil. Une tension insupportable s'empara de la salle, chaque spectateur retenant son souffle. Puis la sentence tomba, implacable.

— Coupable.

Le mot fut crié par la cour entière, d'une seule voix, si forte qu'il résonna comme un coup de tonnerre dans l'immense salle.

Marcus et Rita restèrent figés, comme pétrifiés par une force invisible. L'écho de ce seul mot, coupable, résonnait encore dans la salle, mais il semblait surtout rebondir dans leurs crânes, s'enfonçant toujours plus profondément.

« Coupable. »

Marcus sentit sa respiration s'accélérer, sa poitrine se soulever par à-coups irréguliers, comme s'il manquait d'air. Ce mot s'insinuait dans son esprit, se répétant en boucle, chaque syllabe devenant un coup de marteau.

Coupable.

Coupable.

Coupable.

Sa vision se brouilla légèrement, un voile flou masquant les juges et la balance dégoulinante de sang. Ses mains tremblaient violemment, cherchant désespérément un appui qu'il ne trouva pas.

Rita, elle, recula, le souffle coupé, puis d'un autre, jusqu'à heurter la barrière métallique qui les séparait du public. Ses yeux s'agitaient frénétiquement, cherchant un point d'ancrage dans la pièce, une réponse, une explication, une solution, n'importe quoi. Mais tout ce qu'elle voyait, c'était une assemblée hostile, des visages avides, des regards emplis de haine.

Elle porta une main tremblante à son visage, secouée par une vague de panique. Sa gorge se nouait, et le goût amer de l'angoisse emplissait sa bouche. Elle balbutia, mais aucun mot ne sortit, seulement un son étranglé, comme si les mots eux-mêmes refusaient de s'articuler.

Marcus, lui, baissa lentement les yeux vers ses propres mains, comme s'il s'attendait à y voir le sang qui les avait condamnés. La réalisation frappait de plus en plus fort, une vérité brutale et implacable.

« Coupables. »

Il se répéta le mot dans sa tête, essayant de comprendre comment ils en étaient arrivés là. Tout cela lui semblait irréel. Mais plus il y pensait, plus l'ironie cruelle de la situation s'enfonçait dans son esprit. Ils étaient condamnés. Pas une chance de se défendre, pas une voix pour les soutenir.

Rita murmura, à peine audible :

— Non... non, non, non...

Elle se répétait, comme si nier l'évidence pouvait effacer ce qu'ils venaient d'entendre. Ses jambes cédèrent sous elle, et elle s'effondra au sol, les mains serrant sa tête, le visage crispé par l'horreur.

Marcus, les bras toujours ballants, ne réagit même pas à sa chute. Tout son être était englué dans cette répétition mentale insupportable : coupables, coupables, coupables... Sa mâchoire se crispa, et il finit par tomber à genoux, le poids de l'accusation semblant écraser son corps.

Un des gardes s'avança vers Rita, son visage fermé d'un mépris froid. Plutôt que de l'aider à se relever, il lui asséna un coup de pied sec dans les côtes.

— Relève-toi, vermine, grogna-t-il.

Rita poussa un cri de douleur, la main posée sur son flanc, mais ne parvint qu'à se recroqueviller davantage.

— J'ai dit, lève-toi ! rugit le garde, lui donnant un nouveau coup, cette fois à la jambe.

Elle tenta de se redresser, son corps tremblant sous l'effort et la peur.

Marcus, encore au sol, reçut à son tour un coup violent dans les côtes. L'impact le fit basculer sur le côté.

— Bougez ! aboya un autre garde, impatient.

Cette violence gratuite les ramena temporairement à la réalité. Marcus cligna des yeux, son souffle court. Il releva la tête, croisant brièvement le regard glacial du chef de la Confrérie, qui, d'un simple geste, ordonna aux gardes de les laisser reprendre leur place. Mais la scène resta gravée en eux, une humiliation de plus, un rappel de leur impuissance totale.

Ils se redressèrent lentement, à moitié soutenus par leurs propres instincts de survie, à moitié poussés par la menace d'un nouveau coup. Mais dans leurs esprits, les mots continuaient à tourner, inéluctables, étouffants :

« Coupables. »

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