Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 14 : Caalane Astor

Sa voix claqua, tranchante, résonnant dans les murs de pierre comme un jugement sans appel. Son regard était d'une dureté de glace, dénué de toute compassion, et Marcus sentit sa gorge se serrer sous cette menace.

Il tenta d'ouvrir la bouche, de dire quelque chose, n'importe quoi pour désamorcer cette haine brûlante qui consumait leur dernière chance.

— Ce... ce n'est qu'un immense malentendu, balbutia-t-il, sa voix tremblant sous le poids du désespoir. Je vous en prie... nous n'avons jamais voulu cela.

Mais elle ne vacilla pas, l'interrompant froidement :

— Alors ce que cet homme mutilé a dit n'était que du vent ?

Un silence profond s'abattit. Marcus et Rita échangèrent un regard lourd de souvenirs, de douleurs qu'ils ne pouvaient plus dissimuler. Ce silence parlait pour eux, et Caalane le comprit. Elle abaissa la tête, comme si une part d'elle regrettait déjà ce qu'elle devait faire.

Les yeux de Caalane se glacèrent encore, et en une fraction de seconde, elle se rua sur Rita. Son épée s'abattit avec une force telle que Rita, malgré ses réflexes, fut projetée en arrière, à moitié sonnée. Marcus la regarda se débattre, la poitrine serrée, impuissant alors que Rita faisait tout pour esquiver les assauts furieux.

— Regarde ! rugit Caalane, les yeux flamboyants. Regarde ta précieuse amie mourir sous tes yeux, pour payer vos crimes !

Rita tentait de répliquer, son agilité la poussant à grimper le long des murs pour échapper aux coups de l'épée. Elle frappait, esquivait, mais la précision et la force brute de Caalane étaient implacables, et chaque impact résonnait comme une sentence irrévocable. Elle n'était plus seulement une protectrice, mais une chasseuse, traquant sans pitié sa proie.

Marcus, le cœur ravagé par la détresse et la frustration, se mit à ressentir autre chose dans cette furie. Une vague de tristesse insondable qui semblait émaner de la femme elle-même, dissimulée sous ce masque froid. Comme si, sous cette brutalité, Caalane exécutait un devoir maudit, un acte qu'elle ne pouvait plus reculer.

Alors, tandis que Rita, épuisée, se retrouvait piégée sous la poigne de fer de la chevalière, une dernière étincelle de défi brilla dans ses yeux. Elle réussit un ultime mouvement, son pied frappant le menton de Caalane avec une violence désespérée.

La chevalière recula, presque en trébuchant, mais un sourire triste apparut sur son visage. Elle lâcha Rita et se tourna vers Marcus, lui adressant un regard qui ne laissait place à aucune échappatoire.

Elle leva la main, signifiant à Marcus d'approcher. Lentement, comme dans un cauchemar, il s'agenouilla, levant les mains dans un geste de reddition, ses yeux noyés de larmes, ravivant le souvenir de ceux qu'il avait perdus, des enfants qu'ils n'avaient pas pu sauver. Sa voix, étranglée de désespoir, se brisa enfin dans un cri qui résonna dans la salle comme un adieu.

— Des enfants... ils ont massacré des enfants !

La lame de Caalane s'interrompit, suspendue à un souffle de sa gorge.

— Répète... ce que tu viens de dire.

La voix de Marcus, tremblante et entrecoupée de reniflements, perça le silence.

— Nous... nous avons été attaqués, murmura-t-il, comme si chaque mot écorchait sa gorge. Ils ont tout détruit, reprit-il, ses mains crispées à en blanchir les jointures. Notre maison... nos amis... Ils ont tout anéanti pendant qu'on dormait. Alors on a fui, on est partis à Riona pour chercher refuge... Et là-bas, dans une ferme, on a trouvé des enfants, en vie. Des petits, effrayés et seuls. On a pas pu... pas pu supporter de les laisser.

Sa voix se brisa, mais il continua, déterminé à tout déballer, chaque mot chargé de colère contenue et de chagrin.

— On est entrés dans leur repaire et... on a tout détruit. Parce que... ils nous... leur ont tout pris. Alors, alors qu'on essayait de les sauver, ils ont abattu un de ces gosses sous nos yeux... et nous, on a riposté.

Un silence lourd, coupant, emplit la pièce, et Caalane, immobile comme une statue, s'avança vers lui. Son épée glissa sous la gorge de Marcus, effleurant sa peau, laissant une fine traînée de sang. Elle approcha son visage du sien, ses yeux impassibles, comme si elle cherchait à sonder son âme.

— Et ensuite ? lança-t-elle, sa voix dure mais calme.

Les lèvres de Marcus tremblèrent, et son bégaiement reprit sous la tension, chaque mot semblant lui coûter une douleur intense.

— On... on a capturé les d-deux autres... on les a ramenés ici, dit-il enfin, peinant à articuler.

Caalane le fixa un instant, puis redressa son arme, l'acier luisant sous la faible lueur de la pièce, traçant une ombre inquiétante sur le mur. Marcus, debout, se sentit soudain comme un petit enfant face à un monstre insurmontable.

Pourtant, malgré la terreur, un sentiment de soulagement l'envahit lorsqu'il aperçut Rita, debout, épargnée de nouvelles blessures, bien que ses yeux trahissaient une fureur bouillonnante.

Et cette fureur, justement, prit feu en Rita, une rage si profonde qu'elle jaillit d'elle comme un torrent impossible à contenir. Avec une énergie farouche, elle s'élança vers Caalane, chaque pas résonnant comme une promesse de vengeance. Ses mouvements étaient rapides et précis, chaque coup porté avec une puissance brute et calculée.

Rita feinta, se glissant sur le côté avant de fondre sur Caalane dans une attaque rapide et implacable. Sa lame fendit l'air, sifflante, tranchant l'espace entre elles comme un cri silencieux de colère et de défi.

Le choc du métal résonna dans la salle, les deux femmes s'affrontant dans une danse d'acier et de haine. Rita frappait, sa détermination inébranlable, exploitant chaque faille, ne laissant aucun répit. La surprise initiale de Caalane se transforma en une concentration froide alors qu'elle bloquait chaque assaut de Rita. Mais la rage dévastatrice de cette dernière semblait inarrêtable, une onde incessante de puissance qui frappait sans pitié, cherchant à écraser Caalane sous la violence de sa colère.

Le combat prit l'allure d'un ballet macabre, où chaque coup porté par Rita était un cri silencieux contre l'injustice, une lutte acharnée pour se faire entendre, pour obtenir justice pour ceux qui n'étaient plus là.

— Es-tu frustrée ? En colère ? demanda Caalane, son ton impassible contrastant avec la violence du combat.

Rita, les yeux remplis de larmes, laissa sa voix éclater, chaque mot chargé d'une amertume désespérée.

— J'en ai assez ! cria-t-elle, sa voix se brisant dans un sanglot. Assez de tout ! On n'a jamais eu le choix. On nous a forcés à être ici. Forcés à n'être que des menaces pour ceux qu'on cherche à protéger. Et maintenant, quoi ? On doit subir sans rien dire ?!

Une énergie crépitait autour d'elle, son aura éclatant en une lueur chaotique, reflet de la tempête de sentiments qui bouillonnaient en elle. Rita pointa sa lame vers Caalane, ses yeux tournés vers Marcus avec une intensité farouche.

— N'écoute rien de ce qu'elle dira, Marcus. Elle nous trahira, tout comme Madame Windel l'a fait. Si elle peut mentir, qui est-elle pour prétendre être différente ? ajouta-t-elle avec mépris, laissant ses mots résonner, une accusation autant qu'une promesse.

Rita concentra alors toute sa puissance, accumulant l'énergie de son aura en une sphère crépitante. Chaque souffle, chaque muscle de son corps vibrait de cette force brute, un reflet de l'orage qui déchirait son esprit.

Ayant atteint ses limites, son nez se teinta d'un liquide rouge, mais cela ne l'arrêta pas.

Et soudain, Caalane laissa tomber son arme, qui retomba lourdement sur le sol, résonnant dans l'espace silencieux.

— Quel est ton vœu ? demanda-t-elle, le visage impassible mais le ton empreint d'une nuance de curiosité.

À ces mots, le masque de force de Rita se fissura. Les sanglots refoulés éclatèrent, elle qui avait dû s'élever, assumer le poids de commandements auxquels elle n'avait jamais aspiré. Rita, d'un cœur lourd et vulnérable, laissa voir la douleur de l'Élue mexicaine, elle qui, malgré sa bravoure et son tempérament fougueux, se sentait perdue sous le poids de ce rôle écrasant.

Elle, qui avait toujours été le guide, le soutien inébranlable. Mais quand les tempêtes l'assaillaient, qui donc se tenait à ses côtés ?

Dans un geste inattendu, Caalane étreignit Rita avec une tendresse surprenante, et l'énergie de la sphère lumineuse s'évanouit dans un souffle. Marcus, à l'arrière, observait silencieusement cette scène, l'ombre d'une émotion indéfinissable assombrissant son regard.

Celle-ci fit signe à son assistante, Oweyn Sprite, la femme aux cheveux ébouriffés, de s'approcher pour prodiguer des soins à Rita. Celle-ci s'avança, concentrée et bienveillante. Cependant, à peine avait-elle commencé que Rita déclina doucement son aide, les yeux baissés et l'air épuisé, exprimant un simple désir de se nourrir.

La demande surprit la chevalière, mais elle acquiesça immédiatement, ordonnant qu'on apporte de quoi sustenter la jeune femme. Tandis que l'échange se déroulait, Marcus restait en retrait, hésitant à se mêler, incertain de sa place dans cette scène pleine d'une intimité inattendue.

Ils quittèrent alors la pièce et montèrent vers son bureau. En traversant les couloirs, chaque regard qui se posait sur eux suintait de mépris et d'hostilité. Les visages des passants, chargés de rancœur, leur rappelaient à chaque pas qu'ils étaient indésirables, étrangers dans un monde qui les considérait comme des menaces.

Une fois installés dans le bureau de Caalane, les Élus furent invités à s'asseoir, et l'assistante revint avec des plats simples mais nourrissants. Un silence étrange flottait alors qu'ils mangeaient, chaque bouchée les ramenant un peu plus vers un semblant de normalité après les épreuves passées. Enfin, apaisés par le repas, ils sentirent la tension se relâcher légèrement.

Caalane les invita à partager ce qu'ils savaient. Rita sembla prête à parler, mais Marcus l'interrompit, la voix calme mais résolue. C'était le moins qu'il puisse faire pour elle, pour tout ce qu'elle avait enduré. D'une voix douce mais chargée de gravité, il se lança dans leur récit, décrivant leur monde d'origine et les souffrances qui en régnaient : la corruption rampante, les inégalités flagrantes, les divinités mystérieuses, et les disparitions inexpliquées, dont la sienne.

Il raconta les cris, les pleurs des Élus lors de leur arrivée, et même les tentatives de fuite, cherchant à peindre une image de la terreur et de la confusion dans laquelle ils étaient plongés. Toutefois, Marcus garda volontairement sous silence les divisions qui avaient éclaté au sein de leur groupe, préférant ne pas révéler la scission en factions et leurs positions actuelles. Un secret, même partiel, qu'il jugeait nécessaire pour leur sécurité.

À mesure qu'il parlait, une lueur de surprise apparut sur le visage d'Oweyn, comme si elle attendait autre chose de leur part, quelque chose de plus sombre peut-être. Caalane, elle, demeurait impassible, bien que son regard se faisait de plus en plus dur, une méfiance quasi tangible émanant d'elle.

Puis l'assistante prit la parole, sa voix grave tranchant le silence :

— Avez-vous... soif de vengeance ? demanda-t-elle, ses mots résonnant comme une question fatidique.

Marcus, secoué, répondit sans hésitation, presque frénétiquement :

— Non ! Nous ne sommes pas comme eux ! Nos agresseurs sont des extrémistes, oui, mais... nous, nous ne voulons pas sombrer dans la même violence, dit-il, sa voix teintée d'une anxiété fébrile.

Cependant, avant qu'il puisse poursuivre, Rita éleva la voix d'un ton affirmatif. Le souffle coupé, Marcus tourna les yeux vers elle, incrédule. Malgré sa peur visible et ses hésitations, elle poursuivit d'une voix vibrante, racontant l'horreur de voir les siens massacrés sans pitié. Son visage se durcit en évoquant les disparitions, les meurtres de ceux avec qui elle avait partagé des instants de paix, des fragments de vie.

— Si... , murmura-t-elle, la voix vibrante d'une tristesse profonde. Si j'en avais le pouvoir, je ne leur ferais pas de quartier. Mais... je refuse de me perdre dans un cycle éternel de vengeance.

Un silence lourd retomba. Caalane observa Rita, une lueur d'empathie traversant son regard. En cette jeune femme, elle percevait un courage brut, une souffrance tangible, mais aussi une force immense.

Pauvre enfant, songea-t-elle tristement.

Caalane se leva avec une présence saisissante, parcourant la pièce d'un pas mesuré, comme si chaque mouvement était chargé de sens. Elle entama alors une réflexion qui, bien que fugace, promettait de révéler des vérités insoupçonnées. Ses mots résonnaient dans l'air, emplis de mystère.

— Vous n'êtes pas les premiers à apparaître dans ce monde, commença-t-elle. Votre arrivée est étroitement liée à une période marquée par le chaos, la barbarie, le désespoir, l'abomination, la mort et la destruction. Votre venue signifie également « son arrivée ».

Les Élus, assis en cercle, échangèrent des regards confus, un sentiment d'inquiétude s'installant lentement. Mais de qui parlait-elle donc ?

Caalane poursuivit, faisant allusion à une animosité palpable qui semblait flotter autour d'eux.

— Cela n'explique toujours pas cette animosité à votre égard, n'est-ce pas ?

Loin d'apaiser leur esprit troublé, ses mots ne firent qu'augmenter leur confusion. Des rumeurs circulaient, disait-elle, laissant entendre que l'élimination de tous les Élus, ou du moins de « cet Élu », pourrait mettre fin aux malheurs qui frappaient cette génération.

Marcus, un mélange d'exaspération et d'incompréhension sur le visage, sentit une colère sourde monter en lui. Non pas contre Caalane, mais contre la logique absurde de ceux qui croyaient que la solution à leurs souffrances passait par la destruction de ceux qui n'avaient commis aucun crime, si ce n'est d'être des victimes de la malchance ou, simplement, d'être nés.

— Mais de qui vous parlez ? demanda-t-il avec une intensité croissante.

Ses mots s'insinuèrent en eux comme une ombre, chaque phrase révélant la profondeur du malheur auquel ils étaient voués. Selon Caalane, la présence des Élus dans leur monde signifiait toujours plus qu'une simple bénédiction ou une coïncidence; elle annonçait le retour d'une calamité redoutée depuis des millénaires.

D'un geste lent, elle se dirigea vers l'étagère de son bureau, en sortit un volume massif au titre gravé en lettres sombres : « Calamités ».

Elle posa le livre devant eux, comme si elle leur révélait un objet sacré et maudit à la fois.

— Cet ouvrage recense et classe les pires événements de Rangitahi, expliqua-t-elle. Réédité à chaque nouvelle catastrophe, il se dresse comme un monument de désespoir.

Elle feuilleta lentement les pages, chaque tournant dévoilant des horreurs qui semblaient sortir tout droit des cauchemars collectifs de l'humanité. Des guerres divines qui avaient dévasté des continents, des manipulations mondiales orchestrées par des forces obscures, des pandémies qui avaient emporté des millions de vies, des conflits raciaux ayant conduit à l'effacement complet de deux royaumes, des récits maculés de sang et de larmes.

Cependant, au milieu de ces tragédies, un groupe, ou plutôt une entité, se démarquait nettement, semblant concentrer à elle seule le poids de toutes les calamités.

L'Exorciste.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro