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Chapitre 10 : Choc

Leurs mots résonnèrent comme un glas dans l'esprit de Marcus, créant un gouffre d'angoisse et de confusion. Il laissa tomber la soigneuse, son corps affaissé tremblant d'une résolution naissante, puis baissa les yeux vers la dague qu'il tenait. 

Ses mains se mirent à trembler violemment, et la peur glaça ses entrailles alors qu'il croisait le regard désespéré de Felix, les larmes coulant sur ses joues. Son ami, ses yeux gonflés de terreur, semblait implorer silencieusement une issue, une alternative à ce dilemme cruel.

Mais Marcus fit son choix. Les mâchoires serrées à s'en faire mal, il leva son poing et, d'un coup de rage, frappa Felix d'un crochet du droit, visant son bassin pour le projeter loin de lui. Felix s'effondra plus loin, son corps percutant le sol avec un bruit sourd. Le souffle coupé, il roula sur le côté, son cri étouffé par le choc.

À cet instant, le hurlement de Frein déchira l'air. Le rictus satisfait s'effaça, remplacé par un regard de pure dédain tandis qu'il levait les bras. Un bruit sourd, suivi d'une explosion, retentit dans le sous-sol. Marcus sentit le sol trembler sous ses pieds. 

La détonation résonna, comme si la terre elle-même avait crié de douleur. Il se figea, les yeux écarquillés, un frisson glacé parcourant son échine. Il comprit ce qui venait de se passer.

Les enfants... ils étaient morts. Son cœur se serra à l'idée du sang sur ses mains, de ces vies qu'il n'avait pas réussi à sauver, qu'il avait condamnées par son choix. Mais il serra les dents, refoulant les larmes et la douleur. 

Il ne pouvait pas faillir maintenant. S'il s'arrêtait, cela rendrait leur sacrifice encore plus vain. Tout ce qu'il pouvait entendre, c'était le rire moqueur de l'entité logée en lui, un rire cruel, résonnant dans sa tête comme un écho sinistre.

Se jetant dans la mêlée, Marcus s'engagea dans un combat désespéré, dague contre mains nues. Mais malgré son arme, ses coups semblaient glisser sur Frein, qui esquivait avec une facilité déconcertante. Chaque attaque ratée de Marcus le plongeait un peu plus dans la frustration et la rage. Frein le cueillit d'un coup de pied violent, suivi d'une droite qui le cloua au sol. 

La douleur explosa dans sa mâchoire, sa vision se troubla un instant. Il sentit le goût métallique du sang envahir sa bouche, mais il refusa de céder. Il se mit à ramper, chaque mouvement une torture pour ses muscles meurtris, mais il ne pouvait pas abandonner. Pas après ce qu'il venait de faire. Pas après avoir condamné ceux qu'il voulait protéger.

— Minth, ramène-toi ! cria la soigneuse, jetant un regard frénétique autour d'elle. 

Mais personne ne répondit. Un silence inquiétant s'installa. Elle vérifia rapidement son appareil, le regard anxieux. Le pouls de son camarade était à zéro. 

— Minth ? Oh dépêche-toi ! appela-t-elle de nouveau, sa voix se fissurant sous la panique.

Elle fronça les sourcils, cherchant à se convaincre que ce n'était rien de plus qu'un imprévu, qu'un des enfants s'était débattu et avait arraché le capteur. Mais le doute s'immisça dans son esprit, glacé par la crainte de ce qu'elle pourrait découvrir. Elle jeta un dernier regard à Marcus, au sol, ensanglanté et meurtri.

— Je vais voir Minth, il doit avoir besoin d'aide avec la machine, annonça-t-elle, la voix serrée par la tension. Tue-le.

Frein, toujours debout face à Marcus, se tourna vers lui, un sourire dément étirant ses lèvres. Le jeune homme, à bout de force, leva un regard empli de défi malgré la peur qui lui tordait les entrailles. Mais, au fond de ses yeux, une lueur farouche persistait, une volonté de fer de se battre jusqu'au dernier souffle.

De toute façon, Marcus n'avait pas le choix. Il voulait vivre, à n'importe quel prix, même s'il devait en payer le plus lourd. Pourtant, à sa grande surprise, Frein changea de cible. Il se détourna de lui pour marcher d'un pas résolu vers Felix, le saisissant sans ménagement. Il le traîna jusqu'à un mur, avant de le plaquer brutalement contre la surface rocailleuse. 

Felix étouffa un cri de douleur, la pierre éraflant sa peau. Frein ne lui laissa aucun répit, déversant sur lui une pluie de coups de poing, chacun résonnant comme le glas de la fin. Puis, dans un geste calculé, il asséna un coup de genou dans le plexus solaire de Felix, le privant de tout souffle.

Le jeune allemand suffoqua, sa respiration se transformant en un râle étouffé alors que l'air lui manquait cruellement. Ses yeux se voilèrent de larmes de douleur, de peur, de désespoir. Mais Frein n'en avait pas terminé. Il le saisit à la gorge, serrant jusqu'à en blanchir ses propres jointures, un sourire mauvais déformant ses traits.

— La roue a tourné bien rapidement, hein ? Plus vite qu'un Vitalorn faut croire, ricana-t-il, ses mots se distillant comme du venin.

Felix sentit son esprit flancher, sombrant peu à peu dans un abîme glacé. L'air lui manquait, sa vision se brouillait, et une sensation de vide grandissait dans sa poitrine. Il sentait déjà la fin s'approcher, froide et implacable. Mais alors, dans les ténèbres de sa conscience défaillante, une voix familière, celle de l'entité qui le hantait, se fit entendre, résonnant comme un écho lointain et cruel :

Encore une fois, quelle humiliation... Ne m'avais-tu pas dit que tu serais prêt à tout pour sauver ta sœur ?

Si ! cria-t-il dans son esprit, la rage et le désespoir s'entremêlant dans ce dernier sursaut de volonté.

La voix s'intensifia, prenant une teinte plus sombre, plus impérieuse :

Alors, Felix... lâche prise. Détruis ces chaînes qui t'empêchent d'avancer, libère-nous... et retrouvons notre sœur.

Felix voulut répondre, mais ses pensées se firent de plus en plus brumeuses, son esprit s'enfonçant dans l'inconscience, cédant sous la pression terrible exercée par Frein. Son corps devint mou, ses mains cessèrent de lutter, et il perdit connaissance, ses dernières pensées teintées de regrets et de la promesse de vengeance.

Pendant ce temps, la soigneuse s'enfonçait dans les sous-sols, son angoisse se transformant en une sourde panique. Elle hurlait le nom de Minth, cherchant désespérément son camarade dans les dédales obscurs, mais seul le silence lui répondait. 

Ce silence oppressant la glaçait de plus en plus, mais une lueur d'espoir brilla dans ses yeux lorsqu'elle trouva les enfants. Leur terreur semblait avoir atteint un paroxysme, leurs yeux agrandis par la peur fixant un point invisible dans l'obscurité.

Elle s'avança, ses poings serrés, prête à en finir à mains nues. Mais à peine eut-elle fait quelques pas qu'elle sentit quelque chose de visqueux sous ses pieds, mêlé de morceaux durs et solides. Elle baissa les yeux, le souffle court, puis un cri d'horreur lui échappa. Ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle tomba en arrière, dégoûtée et terrifiée par la vision macabre qui s'offrait à elle.

— B-bande de monstres ! hurla-t-elle, ses mains tremblant de façon incontrôlable alors qu'elle se relevait maladroitement pour fuir. 

Elle courut, fuyant cette vision cauchemardesque, l'esprit affolé, ne pensant qu'à trouver Frein pour obtenir de l'aide.

Mais lorsqu'elle atteignit la surface, ce qu'elle vit la pétrifia sur place. Frein gisait, empalé par des pics de pierre qui avaient transpercé son torse. 

Son corps était suspendu, une sculpture macabre formée par la terre, une toile d'horreur dont le pinceau avait été la mort elle-même. Le sang, épais et écarlate, s'écoulait lentement, dessinant des rivières funèbres sur le sol rocailleux.

Face à ce spectacle atroce, Felix était assis, les yeux rivés sur le corps de son bourreau, le visage figé dans une expression de stupeur. Il tremblait, encore sous le choc de ce qu'il venait de faire. Les souvenirs de cet instant le hantaient, une boucle sans fin de cris déchirants et de supplications désespérées.

Frein avait supplié, sa voix brisée de douleur, chaque mot se noyant dans le sang qui coulait de ses lèvres. Ses mains griffaient la roche dans un effort désespéré, cherchant une issue, une échappatoire à cette mort qui le rattrapait inexorablement. Mais la terre, impitoyable, avait transpercé ses organes, fauchant sa vie sans remords. Les yeux de Frein s'étaient éteints, une lueur de terreur figée dans ses pupilles dilatées.

Felix contemplait ce tableau macabre, le cœur battant à tout rompre, sentant la réalité de son acte s'enrouler autour de lui comme un serpent froid. Le rire de l'entité, enfoui au fond de son esprit, se faisait plus lointain, plus moqueur, et le silence pesant du champ de bataille, ponctué par le goutte à goutte du sang de Frein, semblait résonner comme un jugement implacable sur la fin de son innocence.

Marcus, submergé par un mélange de dégoût et de terreur, détournait les yeux de la scène insoutenable devant lui, comme s'il espérait échapper à la réalité de ce qui venait de se passer. Son esprit était un champ de bataille, tiraillé entre la culpabilité et l'horreur de leurs actes. 

Il savait qu'il ne pourrait jamais effacer cette image de sa mémoire. Pourtant, au milieu de ce chaos intérieur, une seule chose restait claire pour lui : ils devaient survivre, coûte que coûte.

Mais pour Felix, ce qui venait de se produire n'avait rien d'incompréhensible. Pour lui, c'était la manifestation froide de sa propre détermination. Il s'approcha du corps moribond de Frein, ses yeux durs comme l'acier, et le fixa droit dans les siens, refusant de détourner le regard. Felix, le jeune adolescent d'Europe centrale, laissa ses mots s'échapper, des paroles chargées de haine et de fierté :

— Que ce visage t'accompagne jusqu'en enfer, enfoiré.

Frein, pris de court, la douleur se reflétant dans ses traits distordus, parvint à murmurer, sa voix à peine plus forte qu'un souffle :

— Assassins. Vous êtes tous... des assassins.

Puis, la vie quitta ses yeux, son corps retombant, inerte, sur le sol dur et froid de la ferme.

Marcus, encore secoué par le poids de la situation, réalisa qu'il devait agir vite. Il se redressa, saisissant fermement son arme, et se tourna vers la soigneuse, la seule encore debout parmi leurs ennemis. Il pointa la lame vers elle, ses mains tremblant légèrement, mais sa voix se voulait résolue :

— À genoux, ordonna-t-il.

Elle obéit, ses jambes flanchant sous le poids de la défaite. Dans son regard, on lisait la peur et la résignation, mais aussi une étincelle de défi.

— Et vous allez faire quoi maintenant ? Me tuer ? railla-t-elle, sa voix vacillant. Vous pensez vraiment que je vais me plier à votre volonté ? Je préfère encore mourir que de v-

D'un mouvement précis, Marcus lui coupa l'oreille, une traînée de sang éclaboussant sa main. La jeune femme porta sa main tremblante à son oreille mutilée, choquée.

— Soigne-nous... C'est un ordre, articula Marcus, sa voix vibrante d'une colère est d'un traumatisme retenue. Des soins ou ta vie, 'n'est-ce pas généreux de notre part' ?

Face à cette menace glaçante, elle comprit qu'elle n'avait pas le choix. Malgré la peur, la douleur qui pulsait dans son oreille mutilée, et l'humiliation cuisante, elle se mit à soigner Felix, tandis que Marcus restait en alerte à ses côtés.

— Quel est ton nom ? demanda Marcus, cherchant une humanité dans l'ennemie qu'il tenait en joue.

Mais elle ne répondit pas, un rictus amer se dessinant sur ses lèvres, comme si cette question était dérisoire au vu de la situation. Elle se contenta de détourner les yeux, refusant de lui accorder la moindre réponse.

Alors, Marcus la força à s'approcher de Felix, la blessure de son ami encore béante. Il la mena d'un geste sec, tenant fermement son couteau pour la dissuader de toute tentative d'évasion.

Pendant qu'elle commençait à soigner Felix, une lame jaillit de nulle part mais le jeune français l'attrapa en plein vole. Néanmoins pas sans se couper la main. Un liquide chaud, poisseux, coula le long de son bras : son propre sang.

Derrière lui, un des enfants, le visage rougi par la rage, sa respiration saccadée de colère.

— Sale monstre ! hurla l'enfant, sa voix déformée par la haine. Tu prenais du plaisir à les tuer, hein ?!

Le protagoniste, le visage tordu par la douleur, jeta la lame au loin pour éviter de blesser davantage l'enfant. La blessure le fit trébucher et interrompit le traitement de Felix, qui n'était pas encore complètement remis.

Mais l'enfant n'avait pas terminé. Il chargea une vague d'énergie au creux de ses poings, les prémices de son pouvoir se manifestant sous la forme de légères étincelles. Il se précipita sur la soigneuse, lui assénant coup après coup, sa voix brisée par les sanglots :

— Ils m'ont tout pris ! Vous m'avez tout pris ! criait-il. 

Ses coups étaient lourds de désespoir, mais aussi d'une douleur plus ancienne, celle de voir ses amis périr un à un.

— Sans mon papa et ma maman ... c'était dur ! Mais on restait ensemble... et toi, tu nous as détruits !

Les mots se déversaient de lui comme un torrent, chaque syllabe portant le poids des prénoms qu'il égrenait, ceux de ses camarades disparus. Son visage était marqué de larmes salées, tandis que son nez saignait sous la pression de son pouvoir instable.

La soigneuse, désemparée, encaissait les coups sans chercher à se défendre. Son visage, autrefois altier, n'était plus qu'un masque de douleur et de remords. Elle parvint à articuler, la voix brisée par les impacts :

— Je m'appelle... Liraha Vazon...

Sa déclaration se perdit dans la violence des coups, mais il y avait dans son ton une étrange forme de résignation, comme si le fait de dire son nom la dépossédait de ce qui lui restait de fierté.

Au moment où l'enfant s'apprêtait à en finir, sa rage se mua en une détresse insupportable. Ses prémices s'éteignirent brusquement, son corps s'effondrant, ses narines déversant une dangereuse quantité de sang. Marcus, horrifié, se jeta sur lui pour l'empêcher de s'écrouler au sol.

Liraha, le nez en sang, les traces de poings marquant son visage, tituba avant de se relever. Elle murmura quelques mots :

— Conduis-moi jusqu'à Norio, demanda-t-elle d'une voix rauque. 

Elle savait qu'elle ne survivrait pas seule, et Marcus comprit qu'elle n'était plus en position de négocier.

Il hocha la tête, le bras ensanglanté plaqué contre sa poitrine, et la mena à travers les décombres jusqu'à l'endroit où Norio se trouvait. Un étrange silence planait entre eux, un silence qui portait le poids de leur violence et des choix irrévocables qu'ils avaient faits. Chaque pas les rapprochait un peu plus de l'incertitude, de la question inévitable : et maintenant, que leur restait-il ?

Marcus, le cœur encore battant de l'adrénaline du combat et de l'horreur des événements récents, regarda Liraha s'occuper de Norio avec un mélange de méfiance et de perplexité. Elle était devenue presque docile, obéissant à leurs demandes sans le moindre signe de rébellion. 

L'air était saturé d'une tension insoutenable, chaque respiration lourde comme si elle pesait le poids de l'univers. Marcus ne pouvait détourner les yeux de Liraha, cette femme qu'il avait crainte et haïe, devenue maintenant l'ombre d'elle-même. 

Elle n'opposait aucune résistance, aucune colère, aucune tentative de fuite. Elle avançait comme une poupée désarticulée, obéissant à une force invisible, un maître silencieux qui tirait les ficelles de sa volonté brisée.

Quand Rita, encore tremblante, énonça son plan avec une froideur presque irréelle, un frisson glacé traversa Marcus. Couper les mains de Norio. L'idée était si brutale, si définitive, qu'elle paraissait irréalisable. 

Et pourtant, en y réfléchissant, il savait qu'elle avait raison. Norio était une menace. Ses pouvoirs, aussi affaiblis soient-ils, faisaient de lui un danger constant, une tempête en sommeil. Les laisserait-ils se réveiller ? Non. Ils ne pouvaient se permettre un tel risque.

— Nous devons l'arrêter, murmura Rita, sa voix éraflée, tremblante, mais empreinte d'une détermination farouche. On ne peut pas lui permettre... de faire ça à nouveau.

Elle se souvenait encore des corps. Ces enfants brisés, leurs visages figés dans une terreur et une souffrance qui hanteraient ses nuits. Ses mains tremblaient tandis qu'elle s'agrippait à la dague, son regard se voilant de larmes contenues. Elle murmura une prière dans sa langue natale, des mots qu'aucun des deux autres ne comprenait, mais dont le poids s'abattait lourdement dans l'air.

— Je ne suis pas comme eux... Abuelita, Papá, Mamá... je fais ça pour vous, souffla-t-elle d'une voix brisée.

Ses mots moururent dans l'air lorsque Liraha, d'un geste hésitant, lui prit la lame. Son regard était vide, comme un ciel sans étoile. Pas de révolte, pas de haine, seulement une résignation glaciale. D'un pas lourd, elle s'approcha du corps affaibli de Norio, son souffle résonnant dans le silence oppressant de la ferme.

Norio ouvrit les yeux, la douleur se lisant dans chaque pli de son visage. Il comprit aussitôt ce qu'ils allaient faire, et une terreur viscérale s'empara de lui.

— Liraha... Non... ne fais pas ça... je t'en supplie... murmura-t-il, chaque mot tremblant d'une peur désespérée. Tout ce que j'ai fait... tout ce que j'ai sacrifié... Tu ne peux pas...

Ses paroles étaient des fragments de supplications, mais elles s'écrasèrent contre un mur de silence. Liraha, la dague serrée entre ses doigts pâles, ne détourna pas les yeux. Pas cette fois. Elle leva la lame, et dans un mouvement précis, impitoyable, elle trancha. Une première fois, puis une deuxième.

Le hurlement de Norio fendit l'air, un cri d'agonie si déchirant qu'il sembla ébranler les fondations mêmes de la ferme. L'écho du cri rebondit contre les murs de pierre, s'insinuant dans les os et les âmes. 

C'était une symphonie de douleur, un requiem pour un homme brisé. Quand enfin le cri s'éteignit, il laissa derrière lui un silence lourd, oppressant, comme si le monde entier retenait son souffle.

Liraha resta figée, les genoux plantés dans la terre froide. La dague glissa de ses doigts ensanglantés, tombant au sol avec un bruit sourd. Le sang de Norio, sombre et poisseux, coulait en ruisseaux, imprégnant la pierre, dessinant des motifs chaotiques sous leurs pieds. 

Elle détourna le regard de son ancien camarade, ses lèvres tremblant tandis que son esprit vacillait. Marcus, quant à lui, était pétrifié. La scène devant lui, si brutale, si irrévocable, le laissait sans voix. 

Il serra les poings, mais la colère et le dégoût qu'il éprouvait n'étaient pas dirigés vers Liraha. Non, ils étaient dirigés vers lui-même, vers cette situation, vers ce monde qui les avait conduits à cet acte impardonnable.

Rita était à genoux, ses mains pressées contre son visage. Elle sanglotait silencieusement, secouée par des spasmes incontrôlables. Ses mots revenaient, un murmure comme une litanie désespérée :

— Je ne suis pas comme eux... Je ne suis pas comme eux...

Mais le silence qui suivit semblait la contredire.

Liraha releva enfin la tête, son visage pâle et couvert de sueur. Elle regarda Marcus, ses yeux brûlant d'une neutralité surprenante, et prononça d'une voix rauque, à peine audible :

— C'est fait. Maintenant... quoi ?

La question resta suspendue dans l'air, sans réponse. Marcus détourna le regard, incapable de faire face à la réalité qu'ils avaient créée. Derrière eux, Norio gisait dans une mare de son propre sang, inconscient. La ferme, sombre et froide, semblait devenir le témoin silencieux d'un acte qui changerait leur destin à jamais.

Et au-dessus de tout cela, une certitude s'imposa : ils ne pourraient plus jamais revenir en arrière.

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