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Chapitre 5 : Le Chemin vers la liberté

Marcus détourna les yeux, mais une autre toile attira immédiatement son regard. Il s'agissait d'une forêt. Mais pas une forêt ordinaire. Les arbres se dressaient tels des spectres tordus, leurs troncs noirs et noueux se tordant vers le ciel, comme s'ils cherchaient à échapper à la terre qui les maintenait. 

La brume flottait entre les racines, dense et froide, comme une mer de fantômes qui se répandait lentement dans chaque recoin de la scène. La lumière de la lune, filtrée à travers les branches, éclairait l'ensemble de manière irréelle, donnant à la scène un air de monde parallèle.

Mais ce qui troublait Marcus, ce n'était pas seulement l'atmosphère inquiétante, ni même la forêt elle-même. Il avait l'impression de voir quelque chose d'encore plus dérangeant. Au cœur de la brume, une forme mouvante semblait se fondre avec le paysage, presque invisible, mais trop présente pour être ignorée. À chaque fois qu'il fixait cette partie de la toile, la silhouette semblait se déformer, se fondre avec les ombres, puis émerger à nouveau, dans un mélange de lumière et d'obscurité.

Ce n'était pas une simple illusion d'optique. C'était comme si quelque chose de vivant, de malveillant, attendait dans cette forêt, prêt à surgir de l'invisible. L'imaginaire de Marcus s'emballait, cherchant à comprendre cette forme, mais à chaque tentative, elle se dérobait un peu plus, ne se laissant saisir que par une impression de terreur diffuse.

Puis, tout à coup, l'angoisse monta en lui avec une clarté saisissante. Ce qu'il percevait dans les ténèbres de la toile n'était pas simplement une forme ou une silhouette. C'était les ténèbres elles-mêmes. Comme si la brume n'était que le voile de quelque chose de bien plus ancien et bien plus vaste, une ombre infinie et insidieuse, qui se tenait là, tapie, prête à dévorer la lumière.

Il comprit alors. Les ténèbres, dans cette toile, ne se contentaient pas de se cacher derrière la brume ; elles semblaient s'étendre, se déployer, comme si elles s'animaient de leur propre volonté. Cela lui rappela un vieux dicton qu'il avait entendu enfant :

« Lorsque l'on regarde les ténèbres, les ténèbres nous regardent aussi. »

La vérité de ces mots se faisait sentir maintenant, dans chaque fibre de son être. L'ombre dans la forêt ne se contentait pas de l'observer, elle semblait le suivre. Plus il la fixait, plus il sentait un lien se tisser, un rapport étrange entre lui et cette présence noire. Les ténèbres semblaient l'envahir, l'aspirer, comme si chaque pensée qu'il lui consacrait renforçait ce lien.

La sensation était de plus en plus oppressante, comme si les ténèbres prenaient forme et vie, et qu'il ne pouvait plus leur échapper. Elles se glissaient dans ses pensées, entre les battements de son cœur, se faufilant là où il n'y avait que le vide. Marcus détourna le regard, mais l'ombre restait là, intangible, fixant ses pensées avec une intensité de plus en plus forte, comme si elle attendait qu'il s'y perde totalement.

Il se sentit soudainement pris dans une toile invisible, comme si cet endroit, ce manoir, n'était qu'une illusion, et que tout ce qui l'entourait était une extension de quelque chose de bien plus vaste et incompréhensible. Il en avait presque la certitude : il ne pourrait jamais tout comprendre. 

Mais plus il s'attardait sur ces tableaux, plus il se disait que cette recherche de vérité le mènerait à des lieux qu'il n'était pas encore prêt à explorer. La réalité elle-même semblait se tordre sous ses pieds, et tout ce qu'il percevait, chaque ombre, chaque forme, ne faisait que l'enfoncer plus profondément dans ce monde où la lumière et les ténèbres se confondaient.

Ayant fait la veille le tour du propriétaire, Marcus savait où se trouvait chaque pièce ou du moins il avait une vue d'ensemble sur le bâtiment. Le manoir était composé d'un grand hall d'entrée, somptueusement décoré, qui accueillait les visiteurs avec une majesté indéniable. 

De chaque côté de la porte d'entrée se trouvaient des portes imposantes, tandis qu'un escalier élégant montait gracieusement vers le premier étage. Au centre, un escalier plus imposant menait jusqu'au deuxième étage. 

Les couloirs étaient assez bien éclairés et depuis ceux-ci il était possible d'observer le jardin centrale du manoir. Au bout de ceux-ci, la même arrivée : le bureau de Rose-Marie Windel. Cette architecture en carrée faisait ressortir un aspect très organisé et droit

La porte de gauche, à l'opposé du salon où Marcus avait passé une nuit inconfortable, ouvrait sur un lieu mystérieux. Au-dessus du salon, la mezzanine offrait une vue plongeante sur l'ensemble du hall, et ses escaliers menaient à d'autres chambres.

À l'extrémité de cette mezzanine, une porte discrète dissimulait l'entrée d'une bibliothèque exceptionnellement vaste, défiant les proportions des autres pièces du château. Marcus, fasciné par cette architecture mystérieuse, ne pouvait que spéculer sur l'origine de ces phénomènes, évoquant peut-être la magie qui imprégnait chaque recoin du manoir.

Soudain, une délicieuse odeur de nourriture titilla les narines de Marcus. Il s'arrêta, intrigué. Lors de sa exploration nocturne, il n'avait pas remarqué de salle à manger. Suivant les effluves et les bruits croissants, il se dirigea inexorablement vers la source.

Lorsqu'il entra, il découvrit la salle à manger où les Élus étaient déjà attablés. Un soulagement l'envahit, d'autant plus qu'ils n'avaient pas mangé la veille. Cependant, une sensation étrange l'envahit : il avait déjà franchi ce seuil, et la pièce était bel et bien vide.

Se servant un repas, Marcus s'installa seul à une table. Deux Élus, ceux qui étaient entrés avec lui et Rita la veille, le remarquèrent et vinrent le rejoindre. Ils s'assirent et, après quelques secondes de silence, Felix prit la parole, d'un ton décontracté :

— Eh, moi c'est Felix, et lui c'est Elias. On est allemands, on se connaît d'avant, tu vois. Et toi, t'es... français, c'est ça ?

Marcus acquiesça en soupirant, avant de répondre :

— Oui, je suis français.

Ils commencèrent à parler de leurs familles, échappant à un silence lourd. Elias expliqua que son père était vétérinaire et sa mère allergologue. Felix parla de ses parents, impliqués dans une grande entreprise de BTP en Allemagne. Quand ils abordèrent le sujet de leurs frères et sœurs, Elias changea soudainement de sujet, attirant l'attention de tout le monde.

— Vous avez vu l'OmniVault ? Ça, c'est l'appareil qu'on a reçu. Regarde ça, c'est fascinant, il y a des trucs sur « l'hôte », « catégorie », « rang » ... et je crois que ça peut nous en apprendre plus.

Felix, agacé par la direction que prenait la conversation, lâcha :

— Ouais, mais attends, t'es sûr que c'est le moment de tripoter ça à table ?

Elias, visiblement excité, ne s'arrêta pas. Il parla de l'"épreuve cachée", précisant qu'ils étaient quatre à l'avoir franchie.

Mais avant qu'il n'ait le temps d'aller plus loin, Rita se leva soudainement, attirant tous les regards.

— Ce que vous voyez là, c'est un OmniVault, expliqua-t-elle d'une voix calme mais ferme. Il a permis à Miss Windel de traduire tout ce qu'on disait. Et je sais ce que vous pensez : « Comment elle a fait pour en avoir un ? » Eh bien, c'est simple, je vous invite à demander aux trois abrutis qui m'ont mise sur la piste.

Les Élus dans la salle se tournèrent alors vers Marcus et les autres, leurs regards s'intensifiant. Rita poursuivit sans se laisser démonter.

— Ces trois-là ont compris les indications de Miss Windel qui nous conseillait d'aller en ville. J'ai suivi discrètement Marcus quand il est entré dans une boutique, et une fois qu'il en est ressorti, j'ai filé à mon tour. J'ai obtenu mon OmniVault, et je suis rentrée pour partager l'info. Mais vous dormiez tous, évidemment... Pour me faire pardonner, je vous ai donné le mien. Et désolée encore...

Elle posa l'OmniVault qu'elle détenait sur la table. En un instant, elle venait de retourner la situation à son avantage, semant le doute parmi les Élus présents. Beaucoup d'entre eux semblaient soudainement plus enclins à soutenir Rita. Marcus, Elias, et Felix semblaient en mauvaise posture.

Un Élu aux traits latins, visiblement énervé, se leva et prit la parole d'un ton sec :

— Attends une minute. Nous aussi, on a suivi les instructions de Madame Windel. Et quand on est arrivés en ville, on a découvert qu'il fallait payer pour avoir un OmniVault. Pas d'argent, rien, donc on a dû revenir bredouille.

Il fixa intensément le groupe de Marcus, avant de continuer :

— Vous vous êtes cru malins, à trouver une solution de votre côté, et à vous garder l'info. Si vous aviez partagé avec nous, on aurait pu se débrouiller ensemble, mais non, vous avez fait vos petits trucs dans votre coin. Et maintenant, on est tous là, à regarder ces OmniVaults en se demandant comment on en a manqué un.

Felix, le regard sombre, répliqua vivement :

— Pfff, vous êtes pas vraiment malins, hein ? T'es tombé dans un piège, voilà tout. C'est pareil pour Rita et nous. D'ailleurs, elle, elle a pas été plus honnête. Elle a dit qu'elle avait suivi Marcus parce qu'elle avait des doutes, mais vous croyez vraiment qu'elle a partagé ses doutes avec qui que ce soit ?

Les Élus échangèrent des regards furtifs, et l'ambiance devint de plus en plus tendue. Les regards accusateurs fusaient vers Marcus et les autres.

Elias, sentant la situation se tendre davantage, interrompit rapidement, d'un ton plus calme mais ferme :

— Ce que veut dire mon ami, c'est que... on s'excuse. Et qu'on fera en sorte de partager plus d'infos dorénavant.

Les murmures cessèrent, et l'atmosphère s'allégea quelque peu. Les Élus semblaient plus ouverts à entendre les excuses d'Elias, bien que certains restaient sceptiques. La situation n'était pas totalement rétablie, mais l'unité semblait toujours possible.

Cependant, Sara Majd, une Élue au caractère bien trempé, se leva brusquement, l'agacement visible sur son visage et ses yeux hazel. Elle s'adressa à tous :

— Franchement, vous en avez pas marre ? On a tous eu les mêmes indices, les mêmes chances de trouver ces OmniVaults. Si certains ont eu plus de chance, tant mieux pour eux. Mais ça justifie pas que vous alliez accuser tout le monde de manipulation. Et n'oubliez pas, Rita a fait exactement pareil, elle a trouvé son OmniVault sans prévenir personne. Alors stop avec cette histoire.

Les Élus qui n'avaient pas d'OmniVault échangèrent des regards, et un sentiment de malaise se fit jour dans la salle. Mais l'absence de confusion sur leurs visages suggérait qu'une présence familière se trouvait dans l'ombre. Miss Windel n'était pas loin. Plusieurs Élus hochèrent la tête en signe d'approbation, appuyant les propos de Sara et, par extension, soutenant Elias et son groupe.

Finalement, la salle se scinda en deux groupes distincts. D'un côté, Rita, dont le soutien s'était fragilisé. De l'autre côté, Felix, Sara, Marcus, Elias, et ceux qui croyaient encore en la rédemption et en l'unité.

Le trio sortit de la salle à manger, encore secoué par les événements qui venaient de se dérouler. Tandis qu'ils s'avançaient dans le hall, ils aperçurent Madame Windel, qui les attendait près de l'entrée, un sourire énigmatique sur les lèvres.

— Mes chers Élus... Quelle scène mémorable ! Votre dispute m'a bien divertie, ricana-t-elle. C'est bon de voir autant de passion et de caractère. Ne vous en faites pas, je ne vous en tiendrai pas rigueur. Au contraire, c'est un signe que vous êtes solides et capables de vous défendre.

Les Élus échangèrent des regards perplexes. Ils savaient que Madame Windel n'était jamais prévisible, et son attitude semblait toujours aussi imprévisible. Rose-Marie reprit la parole, son ton maintenant teinté d'une pointe de mystère.

— Vous vous demandez sûrement : « Et si on pouvait obtenir un OmniVault autrement ? » Eh bien, c'est possible, dit-elle en s'approchant d'eux. Saviez-vous qu'il existe une autre manière d'obtenir un OmniVault, au-delà des méthodes que vous connaissez ?

Le trio se figea, surpris par cette révélation. Ils n'avaient jamais envisagé qu'une autre méthode puisse exister. Leurs esprits s'emballèrent, se demandant ce qu'elle voulait dire et quelles étaient les options qui s'offraient à eux.

— Cependant, sachez que ce n'est pas une voie facile, poursuivit-elle, un éclat malicieux dans les yeux. C'est une épreuve... Une quête qui mettra à l'épreuve vos compétences et votre détermination. Si vous réussissez, vous pourrez choisir un Vault supplémentaire.

Une tension palpable envahit le groupe. L'idée d'une « épreuve » leur paraissait plus complexe et inquiétante à chaque mot. Ils se demandaient ce que cette quête impliquerait, et aucun d'eux n'était particulièrement enthousiaste à l'idée de l'affronter.

— Mais ne vous en faites pas, je serai là pour vous accompagner tout au long de l'épreuve. Vous recevrez mes conseils et des informations pour vous guider. Vous pouvez bien sûr refuser... Bien que je doute que vous le fassiez, ajouta-t-elle avec un sourire furtif.

Les Élus comprirent vite qu'ils n'avaient guère le choix. Une étrange pression semblait les pousser à accepter cette offre. Bien que le groupe acquiesça, il était évident que leur décision n'était pas prise en toute sérénité. Ils se sentirent contraints, et ce sentiment de manque de liberté ne fit qu'alimenter leur anxiété.

Ils hochèrent la tête, malgré une certaine appréhension, et suivirent Madame Windel hors de la salle. Elle ferma la porte derrière eux et, dans un clignement d'œil, la pièce entière disparut, laissant place à un long escalier qui semblait s'étendre à l'infini.

Surpris, mais ne pouvant plus faire marche arrière, le trio descendit les escaliers. En bas, ils se retrouvèrent devant une porte métallique imposante, dont la prestance n'avait d'égale que sa taille.

Lorsque la porte s'ouvrit, ils entrèrent dans un labyrinthe dont les murs, aussi épais que des avant-bras, s'élevaient à sept mètres de hauteur. Des lianes s'enroulaient autour des murs, recouvrant partiellement leur sommet. Le paysage, à la fois mystérieux et menaçant, renforçait leur sentiment d'incertitude.

Felix s'approcha du mur devant lui, étonné par la dureté et la rigidité des parois. Il passa ses doigts sur la surface, impressionné par sa texture solide. Cela fit un peu de bien à ses nerfs, qui étaient en alerte constante depuis leur entrée dans ce nouveau lieu.

Alors qu'il observait les murs, Elias, dont l'esprit était toujours aussi curieux, s'exclama :

— C'est incroyable... Ils sont tellement solides ! Qui aurait cru qu'un endroit comme ça existait sous nos pieds ?

C'est à ce moment-là que l'œil vif d'Elias capta un mouvement au sommet d'un des murs. Il pointa du doigt, attirant l'attention de ses amis sur la silhouette majestueuse d'un faucon noir et gris qui volait au-dessus d'eux. L'apparition de l'oiseau imposa un silence fascinant au groupe, et ils se laissèrent hypnotiser par sa grâce et sa présence.

L'écho de la voix de Madame Windel se fit soudain entendre, brisant le calme du moment :

— L'épreuve que vous allez affronter s'intitule « Le Chemin vers la liberté. » Une série de défis qui mettront à l'épreuve vos capacités personnelles. Vous devrez récupérer des clés disséminées dans le labyrinthe.

À ce moment, les Élus ressentirent un soulagement temporaire. Après tout, récupérer des clés semblait faisable. Ils se disaient que ce n'était peut-être pas aussi dangereux qu'ils l'avaient imaginé.

Mais ce sentiment de réconfort fut de courte durée. Madame Windel ajouta, d'un ton presque joyeux :

— Oh, je me suis laissée emporter. J'ai oublié de préciser quelques détails importants. Les clés... eh bien, elles sont invisibles. De plus, faites attention à la faune locale. Certaines créatures ici sont... très agressives. Bonne chance !

Juste après ses paroles, le faucon noir, qui planait tranquillement, poussa un cri perçant avant de plonger droit sur eux.

Le groupe, pris de panique, se précipita vers la porte, espérant échapper à l'attaque imminente. Mais la porte resta obstinément fermée, les empêchant de fuir. Dans un réflexe désespéré, ils se précipitèrent sur le côté pour esquiver l'oiseau. Mais, à leur grande surprise, même après avoir évité son attaque, ils se rendirent vite compte que l'oiseau avait bel et bien réussi à les atteindre.

Elias, qui avait été le plus proche du faucon, regarda son poignet, où une douleur cuisante se faisait sentir. Il l'examina sous tous les angles, et un cri de surprise s'échappa de sa bouche : il n'y avait aucune trace de morsure.

Felix, inquiet, se précipita vers lui pour vérifier la blessure. Mais après avoir nettoyé le sang, ils constatèrent que le poignet était intact. La douleur avait disparu aussi soudainement qu'elle était apparue. Un étrange frisson parcourut le groupe.

— C'est... c'est quoi ce délire ? se demanda Elias, les yeux écarquillés.

Felix haussait les épaules, essayant de détendre l'atmosphère :

— Eh bien, si c'est ça, tu vas nous tuer d'angoisse avant même qu'on ait vu les vraies bêtes !

Marcus éclata de rire, mais son rire fut soudainement interrompu par un cri perçant, bien plus près cette fois. 

L'inquiétude revenait.


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