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Chapitre 31 : Humanité

Notre protagoniste, émergeant lentement des abysses de l'inconscience, se sentait pris au piège entre le monde des rêves et la réalité. Des fragments de son passé récent s'assemblaient dans son esprit brouillé, formant une image floue de ce qui s'était passé. Une sensation de désorientation persistait, comme si son esprit et son corps étaient en train de se réaligner après avoir été ébranlés par la chute.

Alors que la clarté revenait peu à peu, une douleur fulgurante le saisit. Un cri étouffé mourut sur ses lèvres alors qu'il réalisait que sa jambe était transpercée. Un tuteur métallique, le maintenait prisonnier du sol. Une horreur glaciale s'empara de lui alors qu'il prenait conscience de l'horreur de sa situation.

Une main instinctivement se pressa contre sa bouche pour étouffer le hurlement qui menaçait de s'échapper de sa gorge. Ses muscles se crispèrent, son souffle se coupant dans sa gorge nouée par la terreur. Mais ce n'était pas seulement la douleur qui le torturait, c'était la réalisation brutale de sa vulnérabilité, de sa fragilité face à la violence implacable qui régnait autour de lui.

Des spasmes d'agonie secouèrent son corps alors qu'il tentait désespérément de reprendre le contrôle de lui-même. Sa main tremblante toucha le sol, mais au lieu de la solidité rassurante qu'il attendait, elle rencontra une surface humide. Un frisson glacé parcourut son échine alors qu'il réalisait la signification de cette sensation.

Dans un mouvement empreint de terreur et de désespoir, Marcus se tourna brusquement et, alors, son monde bascula. Devant lui, suspendu dans une pose macabre, se trouvait le cadavre d'un jeune homme, un Élu, comme lui. Un Élu qui avait partagé les mêmes combats, les mêmes espoirs. Mais maintenant, toute vie avait quitté ce corps, ne laissant derrière lui qu'une coquille vide et mutilée.

La tête de l'Élu pendait à l'envers, son cou brisé dans une torsion grotesque. Ses yeux, auparavant brillants de détermination et d'espoir, étaient désormais vitreux, figés dans un regard vide tourné vers ... Marcus. Une expression indéchiffrable se dessinait sur son visage, un mélange de douleur et de résignation. Comme si même dans la mort, il ne trouvait pas la paix.

Le cadavre gisait là, déchiré, muet. Marcus, fixant la scène avec des yeux écarquillés, sentit un frisson glacé lui parcourir l'échine. C'était la première fois qu'il était confronté à la mort de cette manière. La première fois qu'il voyait un être humain ainsi mutilé, et cela le choqua profondément.

Chaque blessure béante qui marquait le corps du défunt semblait crier la douleur et la souffrance endurées avant que la vie ne l'abandonne. Le sang, tel un torrent sombre, s'écoulait des plaies, formant des rivières sinistres sur le sol détrempé. Les vêtements déchirés et souillés étaient des vestiges muets des combats acharnés qu'avait dû affronter cet Élu avant de succomber à la mort.

Une vague de désespoir et de tristesse s'abattit sur Marcus, l'enveloppant dans un voile sombre de chagrin et de douleur. Il aurait voulu détourner les yeux, fuir cette vision d'horreur qui le hantait déjà dans ses cauchemars, mais quelque chose le retenait, comme figé par le choc de la réalité brutale.

Plus il contemplait le cadavre défiguré, plus sa respiration devenait rapide et saccadée. Chaque inspiration semblait être un combat, comme si son corps refusait de recevoir l'air nécessaire pour apaiser sa terreur grandissante. La panique montait en lui, exacerbant son traumatisme face à cette scène cauchemardesque.

Et puis, subitement, une douleur aiguë se logea dans sa poitrine, un serrement impitoyable qui lui coupa le souffle. La terreur, le choc et le stress déclenchèrent une crise d'asthme, étouffant notre protagoniste dans un tourbillon d'agonie et de désespoir. Chaque bouffée d'air était comme une lame tranchante dans sa poitrine, lui rappelant cruellement sa propre fragilité.

Alors que les ténèbres semblaient se refermer autour de lui, Marcus se sentit submergé par un sentiment d'urgence désespérée. Il savait qu'il devait se lever, qu'il devait trouver un moyen de s'échapper de ce cauchemar vivant. Malgré la douleur lancinante qui pulsait dans chaque fibre de son être, il rassembla toutes ses forces et tenta de se redresser.

Mais à peine eut-il fait un mouvement que la réalité cruelle le frappa de plein fouet. Sa jambe était toujours empalée par des tuteurs métalliques, lui infligeant une douleur insoutenable à chaque mouvement. Un cri étouffé s'échappa de ses lèvres alors qu'il retombait lourdement au sol, sa respiration sifflante entre ses dents serrées.

Alors que son corps et ses vêtements se maculaient toujours plus du sang de l'Élu décédé, Marcus sentit une lueur « d'espoir » vaciller dans les ténèbres oppressantes qui l'entouraient. Son regard se porta sur les tuteurs métalliques qui le maintenaient prisonnier. L'un d'eux était solidement fixé à une structure, mais l'autre semblait seulement être enfoncé dans sa chair, comme un instrument de torture abandonné sur le cadavre d'une victime.

Il réalisait de plus en plus ce qu'il devait faire pour avoir ne serait-ce qu'une chance de survie. Les larmes embuèrent ses yeux alors qu'il contemplait la situation.

Serrant les dents pour étouffer ses sanglots, Marcus savait ce qu'il devait faire, aussi insensé que cela puisse paraître. Avec une résolution loin d'être implacable, il se prépara mentalement à l'agonie qui l'attendait. Il savait qu'il devait s'arracher les muscles, briser les barrières de la douleur, pour dégager ce tuteur et avoir une chance de vivre.

Le cœur de Marcus tambourinait dans sa poitrine alors qu'il s'efforçait désespérément de se libérer des tuteurs métalliques qui transperçaient sa jambe. La douleur était aveuglante, mais il refusait de céder à la désespérance. Cependant, alors qu'il s'acharnait à se libérer, une sensation de malaise s'empara de lui, comme si quelqu'un le surveillait.

Pris de panique, Marcus se retourna brusquement, ses yeux scrutant fébrilement les décombres du manoir. Et là, dans un trou formé par les débris, il vit un œil qui regardait en sa direction avec un mélange de mépris et de cruauté. Une onde de terreur glacée parcourut son échine alors qu'il réalisait qu'il n'était pas seul dans cette obscurité.

L'individu derrière les débris éclata soudainement de rire, un rire cinglant qui résonnait dans l'air étouffant de la nuit. Il s'époumona face à la situation, affirmant que c'était là tout ce qu'il méritait pour s'être opposé à eux. Le regard malsain de l'homme semblait brûler dans les ténèbres, intensifiant la terreur de Marcus alors qu'il se sentait pris au piège dans un cauchemar sans fin.

— Bande de sales chiens! rugit un Élu, sa voix empreinte de rage et de désespoir. Vous nous avez tout pris, vous avez tué mes camarades, mes amis ! 

Sa voix tremblait de plus en plus, trahissant l'ampleur de sa détresse.

— Vous n'en avez pas assez de tout nous prendre, maintenant vous nous volez Leila en plus de nos vies ? Jamais ! 

Il s'agissait de Mateo Herrera. Sa voix se mit à résonner à travers les décombres, une terreur glaciale s'empara de lui. Son esprit criait de se précipiter à l'aide de son ami, mais son corps refusait d'obéir, figé par la peur. 

Il savait que s'il intervenait, il serait condamné à une mort certaine et atroce. L'idée de voir son ami périr sous ses yeux le remplissait d'une horreur indicible, mais malgré sa volonté de l'aider, il resta paralysé sur place, impuissant face au destin tragique qui les attendait.

Le temps sembla se figer alors que Marcus observait, impuissant, les événements se dérouler derrière lui. En l'espace de dix interminables secondes, les assaillants balancèrent violemment Mateo contre les restes de l'escalier principal, le projetant avec une force brutale qui fit résonner l'air de leur cachette précaire. Marcus se retrouva alors aux premières loges du meurtre de son camarade, condamné à être témoin de sa propre impuissance.

Les cris de Mateo, stridents et empreints d'une terreur indicible, résonnaient dans les corridors tordus du manoir comme les lamentations d'âmes perdues dans les abîmes de l'enfer. Chaque hurlement était comme une lame de rasoir déchirant l'air putride, faisant écho aux gémissements des damnés.

Au milieu de ce concert macabre, les bruits sinistres des os brisés sous les coups impitoyables de leurs tortionnaires résonnaient comme le rire dément d'un démon, marquant la danse grotesque de Mateo dans le cauchemar de la souffrance. Chaque cri de douleur le transperçait comme une lame glaciale. Chaque craquement était d'une symphonie morbide. Chaque éclatement d'os une danse macabre dans le ballet de la douleur.

Marcus était tétanisé par ce spectacle. Il sentait chaque son s'infiltrer dans les profondeurs de son être, comme des serpents venimeux se glissant dans son esprit tourmenté. 

La vision de son ami désormais réduit à un être déformé et mutilé, le hantait jusqu'aux confins de son esprit tourmenté. Il pouvait presque sentir la chair déchirée, le sang giclant, coulant à travers les débris, se posant avec délicatesse sur son épaule. 

L'odeur âcre de la mort imprégnant chaque fibre de son être. Chaque détail macabre était comme une peinture de l'horreur, une fresque de terreur et de désespoir qui s'immisçait dans les recoins les plus sombres de son âme.

Dans cet abîme de désespoir, Marcus se sentit englouti par une marée de chagrin, de culpabilité et de terreur. La voix de Mateo, déformée par l'agonie et la démence, résonnait dans sa tête comme un écho de sa propre damnation. 

Il réalisa qu'il était incapable de lui offrir la moindre lueur d'espoir. 

Les larmes coulaient sur les joues de Marcus, telles des perles amères, alors qu'il assistait aux derniers instants de souffrance de Mateo. Dans ces instants de désespoir, Marcus avait prit une décision impossible, mais nécessaire : sauver sa vie. Alors que le dernier souffle s'échappait des lèvres de son compagnon, celui-ci succomba aux innombrables assauts de leurs adversaires, brisé, meurtri.

Marcus se libéra enfin du tuteur métallique qui avait transpercé sa jambe, mais il était désormais prisonnier d'une culpabilité insoutenable. Les sanglots secouaient son corps alors qu'il réalisait l'ampleur de son acte : il avait laissé son camarade mourir pour protéger sa propre existence.

C'était un geste d'égoïsme incommensurable, une lâcheté dont il se sentait accablé.

Le poids de la culpabilité écrasait Marcus alors qu'il se tenait là, les mains sur son visage, submergé par le chagrin et le remords. 

Il venait de profiter de ses cris de désespoir et des différents bruits produits par ce massacre, afin de couvrir les siens et arracher le tuteur. Cette vérité cruelle le hantait, transformant le soulagement d'être enfin libre du tuteur en un fardeau insupportable de culpabilité.

Dans le silence pesant qui régnait désormais, Marcus se sentait piégé par ses propres choix, par les conséquences de son acte de lâcheté. Il savait que jamais il ne pourrait effacer le poids de cette culpabilité, jamais il ne pourrait retrouver la paix après avoir sacrifié son ami pour sauver sa propre peau. Et dans cette nuit sombre et emplie de remords, Marcus réalisa avec amertume qu'il porterait le fardeau de sa décision pour le reste de ses jours.

Alors que l'assaillant portant Leila marchait, il se mit à avoir une petite douleur au coeur.

— L'autre Élue était beaucoup plus féroce. 

— Ah oui ? Je suis aussi surprise qu'effrayée d'entendre que tu aies eu des difficultés, répliqua sa camarade. 

Il ricana mais fut stoppé une nouvelle fois par une légère douleur au niveau de la poitrine. 

— Doit-on traquer les pouvoirs restants ? 

Marcus était encore plus perplexe par ces mots. Qu'est-ce que ces assaillants entendaient par « traquer les pouvoirs » ? Il semblait que cette situation était bien plus complexe et mystérieuse qu'il ne l'avait imaginé.

Le complice de l'homme enleva sa capuche, révélant une femme rousse, la même que Marcus et ses amis avaient croisée au bistrot. C'était elle qui avait orchestré cette attaque. Elle répondit : 

— Non, ce serait un peu trop gourmand. Nous avons fait une bonne prise en récupérant ces individualité. 

Marcus était désormais sûr qu'ils parlaient d'une forme de pouvoir ou de capacité spéciale, mais il ne comprenait toujours pas la nature de cette menace.

La femme poursuivit : 

— Nous partons dès maintenant. Et dans le pire des cas, Mno et Prag en ramèneront quelques-uns. 

Ainsi, ils s'en allèrent.

Alors, il attendit. Immobile.

Dans un état de torpeur, pendant 7 longues minutes avant de rassembler suffisamment de volonté pour sortir de sa cachette. Son regard était vide, dénué de toute expression, comme celui d'une coquille vide, vidée de toute vie et de toute émotion. 

Chaque pas qu'il faisait, chaque boitement, lui arrachait des gémissements de douleur, mais il avançait malgré tout, hanté par le poids de sa culpabilité. Lorsqu'il sortit enfin, il se positionna en face du corps de celui qu'il avait lui-même condamné à la mort. 

Une vague de culpabilité le submergea alors qu'il réalisait que ce n'étaient pas leurs ennemis qui avaient tué Mateo, mais lui-même. Il était convaincu de sa propre responsabilité, de sa lâcheté impardonnable.

Marcus observa le corps meurtri de Mateo, et une vague de nausée le submergea face à l'horreur de ce qu'il avait infligé à son ami. Le corps de Mateo était un témoignage brutal de la cruauté humaine, marqué par d'innombrables blessures, le sang maculant sa peau pâle dans un tableau de mort et de désolation.

Des traces de coups déchiraient la peau de Mateo, dessinant des lignes rougeâtres et des ecchymoses violettes qui s'étiraient comme des tentacules de douleur sur son corps meurtri. Le sang coagulé et poisseux maculait chaque centimètre de sa peau, formant des croûtes sombres là où la chair avait été arrachée par la violence impitoyable de ses agresseurs.

Les os brisés et éclatés, transperçant sa peau dans des angles dérangeants. Ses membres étaient tordus dans des positions contre-nature, les articulations déboîtées émettant des craquements sinistres qui résonnaient dans la pièce comme des échos de douleur indicible.

Il s'agenouilla devant le corps sans vie de son ami et laissa échapper des sanglots déchirants, des larmes de remords et de désespoir. Il implora le pardon de Mateo, murmurant des mots de regret et de désolation devant sa propre lâcheté. Mais même dans ses prières désespérées, il ne put se résoudre à dire que si cela ne tenait qu'à lui, il aurait prit sa place. 

Après tout, c'était bel et bien lui qui l'avait condamné.

Sans un mot. Sans un son. Marcus partit en boitant péniblement vers la porte de droite. Chaque pas lui arrachait une grimace de douleur, mais il continuait, déterminé. Il savait que cette porte le mènerait au salon, et de là, il pourrait accéder à l'infirmerie. Ses pensées étaient focalisées sur un seul objectif : soigner sa blessure au plus vite. Mais lorsqu'il ouvrit la porte, ce qu'il découvrit le figea sur place. Au lieu du salon, il se retrouva face à un escalier brisé, déchiqueté par des débris. Un souffle rauque s'échappa de ses lèvres.

Il ne comprenait pas. Il s'était pourtant concentré sur l'infirmerie. Pourquoi la porte ne l'avait-elle pas conduit là-bas ? C'était pourtant la règle dans ce manoir. Puis, la réponse le frappa : le manoir lui-même était brisé. Les débris des étages supérieurs avaient endommagé les systèmes de liaison. Le labyrinthe architectural qu'il croyait maîtriser s'était transformé en un piège mortel.

Le silence était étouffant. Seule la lumière glaciale de la lune, qui passait à travers les fissures du plafond, éclairait les lieux. Il jeta un coup d'œil par la fenêtre. Le jardin intérieur était un champ de ruines, jonché de morceaux de murs effondrés, et des flammes continuaient de dévorer les restes du deuxième étage. La vue lui donna un frisson glacé.

Prenant une décision désespérée, Marcus se dirigea vers un trou béant à côté de l'escalier. Il n'avait pas d'autre choix. En dessous, il aperçut un autre trou, mais cette fois-ci, il ne comprenait pas pourquoi il pouvait voir le labyrinthe au loin. Ce n'était pas logique : la hauteur entre son étage et celui qu'il voulait atteindre était d'au moins douze mètres. Une chute mortelle.

Sans réfléchir davantage, Marcus tenta d'utiliser sa technique du « pas collant ». Il s'élança, tentant de se décaler sur la surface verticale du mur pour atteindre l'infirmerie. Mais à l'instant où ses jambes devinrent ses seuls points d'appui, il glissa. Ses pieds perdirent toute adhérence et il bascula dans le vide.

Un cri lui échappa. Le vent sifflait à ses oreilles alors que la terreur s'emparait de lui. À cette allure, il allait s'écraser contre le sol et se briser le crâne. La mort lui tendait déjà les bras, prête à l'engloutir. Il ne lui restait qu'une solution.

Dans un dernier élan de survie, il concentra son énergie dans un seul bras et visa le mur proche. Une détonation retentit, et soudain, il fut propulsé de force sur la paroi. Le choc fut violent. Sa tête heurta la pierre, et il resta sonné un instant, ses oreilles bourdonnant, son corps engourdi de douleur. Il avait utilisé son pouvoir pour créer une explosion à bout portant, assez puissante pour le projeter hors de sa trajectoire fatale.

Mais il n'était pas tiré d'affaire. À peine avait-il repris ses esprits que l'étage au-dessus de lui se mit à craquer sinistrement. Son attaque avait fragilisé toute la structure. Le plafond, déjà vacillant, commença à s'effondrer.

— Merde !

Le bruit sourd du bois qui cède sous les flammes s'amplifia. Des morceaux de l'escalier se disloquaient, chutant en pluie sur lui. Marcus, malgré la douleur, se releva d'un bond. Il sprinta à travers les gravats, esquivant de justesse les poutres qui s'écrasaient autour de lui. Chaque seconde devenait une lutte pour sa vie, chaque pas un défi face au chaos qui l'entourait.

Mais il n'était pas assez rapide. Un énorme morceau de plafond s'abattit sur son épaule, le déséquilibrant, et il faillit tomber. Il serra les dents, grogna de douleur, mais refusa de s'arrêter. Il sentit d'autres fragments, de plus en plus gros, le frapper. Son souffle devenait court, son corps meurtri par les coups. Le sol se dérobait sous lui.

Il savait que s'il ne trouvait pas une issue immédiatement, il serait enseveli vivant. Dans un dernier élan de désespoir, il sauta en direction de l'infirmerie, son corps traversant la porte dans une explosion de bois brisé. Il roula sur le sol, s'écrasant lourdement, mais la porte derrière lui céda sous le poids des débris.

Le souffle coupé, il resta un moment allongé, les yeux écarquillés, incapable de bouger. Son cœur battait à tout rompre, le sang pulsait dans ses tempes. La pièce était envahie par la poussière et les éclats de bois.

Il était vivant.

À peine.

Marcus se laissa tomber à genoux, ses mains tremblant encore des efforts déployés pour échapper à la mort. La douleur dans ses muscles, le martèlement dans sa tête, tout se mélangeait, mais c'était sa propre impuissance qui l'écrasait plus que tout. 

Il posa ses mains contre son visage, essayant de reprendre son souffle, mais les larmes qu'il avait longtemps contenues commencèrent à couler, malgré lui. Son corps tout entier frémissait sous la pression accumulée.

Il avait l'impression d'étouffer, comme si les murs de la pièce se refermaient sur lui. Pourquoi cela leur arrivait-il à eux ? Pourquoi lui, surtout ? Une spirale de pensées sombres s'empara de lui. Toute sa vie, il avait été poursuivi par la malchance, par des situations impossibles. 

Les épreuves, les luttes, la souffrance. Toujours la souffrance. Il se sentait piégé dans une existence où chaque pas le rapprochait un peu plus du bord du gouffre.

Un rire amer lui échappa, à peine un souffle.

— Le monde veut vraiment ma mort... murmura-t-il, sa voix brisée.

Les mots résonnèrent dans la pièce vide, aussi désespérés qu'un écho dans une tombe. Ses poings se serrèrent contre son visage, tirant sa peau, ses ongles s'enfonçant dans sa chair. Il voulait crier, hurler toute cette rage et cette frustration, mais aucun son ne sortait. 

Son corps, engourdi par la douleur physique et mentale, ne répondait plus. Il sentait la fatigue, l'épuisement profond qui ne venait pas seulement des blessures visibles, mais de cette lutte intérieure, incessante, contre un destin cruel et indifférent.

Il s'écroula à terre, son front touchant le sol froid. Il n'en pouvait plus. Il n'y avait pas de répit. Toujours une menace, toujours un nouveau danger qui le guettait. Pourquoi ? Pourquoi était-il celui qui devait souffrir ainsi ?

Le monde, dans toute son indifférence, semblait déterminé à le briser, à le voir échouer, à l'enterrer sous les décombres de son propre désespoir. Et lui... que pouvait-il faire ? Juste survivre, encore et encore, sans comprendre pourquoi.

— Pourquoi... ? demanda-t-il dans un souffle, sans savoir à qui il s'adressait.

Il n'y avait aucune réponse. Rien d'autre que son propre chagrin, l'oppressant encore et encore, jusqu'à ce qu'il se sente totalement vide.

L'Élu à l'aura rose repéra une bassine d'eau dans un coin de la pièce. Sans hésiter, il s'en empara et but d'une traite pour apaiser la brûlure de sa gorge sèche. L'eau tiède lui procura un bref réconfort, mais il savait que le répit serait de courte durée. Sa blessure pulsait violemment, et il devait agir vite.

Il se mit à fouiller frénétiquement la pièce, cherchant quelque chose qui pourrait l'aider. Ses yeux s'arrêtèrent finalement sur deux objets : des cotons absorbants et un spray désinfectant. Le soulagement qu'il ressentit fut rapidement remplacé par une vague de douleur lorsqu'il réalisa ce qu'il devait faire. 

Le morceau de métal enfoncé dans sa cuisse ne pouvait pas rester là plus longtemps. Il prit un vieux bout de drap trouvé dans l'infirmerie et le fourra dans sa bouche pour étouffer les cris qu'il sentait déjà monter.

Sa main tremblait alors qu'il attrapa le bout de métal. Il prit une profonde inspiration avant de tirer, lentement. Chaque millimètre qui s'arrachait de sa chair lui arrachait des larmes de douleur. Ses dents se refermèrent violemment sur le drap, et un grognement sourd s'échappa de sa gorge, mais il ne pouvait pas s'arrêter. Il n'avait plus le choix.

Quand enfin, après ce qui lui sembla une éternité, le morceau de ferraille glissa hors de sa cuisse, Marcus sentit sa tête tourner sous le coup de la douleur et de la perte de sang. Il se força à rester conscient. 

Le coton absorbant était déjà dans sa main, prêt à presser contre la plaie béante. Le sang coulait abondamment, imbibant le tissu presque immédiatement. Il saisit le spray désinfectant de l'autre main, hésitant un instant. Il savait que cela allait être insupportable, mais c'était nécessaire.

Il pulvérisa le désinfectant sur la plaie, et un cri étouffé s'échappa de sa bouche alors qu'une douleur brûlante se répandait dans toute sa jambe. Ses muscles se contractèrent, et il sentit son corps se tendre sous l'effet du choc. Malgré tout, il continua, absorbant le sang avec le coton et désinfectant la blessure autant qu'il pouvait.

Il finit par retirer le morceau de drap de sa bouche et respira profondément, le visage baigné de sueur et de larmes. Ses mains tremblaient encore lorsqu'il improvisa un bandage en enroulant un autre bout de drap autour de sa cuisse. Il se sentait idiot de devoir bricoler une solution pareille dans une infirmerie. Mais en continuant ses recherches, il découvrit, avec un immense soulagement, une pile de bandages « régénérants » rangée dans une armoire.

Sans perdre une seconde, il défit son bandage de fortune et enveloppa sa cuisse avec les bandages régénérants, sentant déjà un léger picotement, preuve que la guérison commençait. Il laissa échapper un soupir de soulagement et s'autorisa enfin quelques minutes pour se reposer.

 Son corps tremblait encore sous l'effet du choc et de l'effort, mais l'idée que la blessure allait cicatriser plus rapidement apaisa quelque peu son esprit.

Après avoir repris un peu de forces, Marcus se redressa, ses muscles encore douloureux mais fonctionnels. Il aperçut un sac abandonné dans un coin de la pièce et décida de le prendre. Il rassembla tout le matériel de soins possible – des bandages, du désinfectant, et quelques autres fournitures qu'il pourrait utiliser en cas de besoin. Il savait qu'il n'était pas encore tiré d'affaire. Mais au moins, il avait de quoi tenir... pour l'instant.

Sachant qu'il ne pouvait pas perdre plus de temps, Marcus prit une dernière gorgée d'eau avant de devoir repartir en enfer. La porte brisée, laissait entrevoir une issue à peine visible à travers l'amas de gravas. Il devait passer à travers dans l'espoir d'accéder à la Salle de Convergence.  

Sachant qu'il ne pouvait plus se permettre de perdre du temps, Marcus prit une dernière gorgée d'eau pour apaiser sa gorge sèche. Il fixa la porte brisée devant lui, laissant entrevoir une issue à peine visible, cachée derrière un amas de gravats menaçants. C'était la seule sortie, le seul chemin possible, mais il allait devoir s'en frayer un à travers cet enfer de pierres et de débris.

« S'il n'y a pas de chemin, ce n'est pas qu'il n'y a aucune issue. Tu ne l'as juste pas créée. »

Ces mots résonnèrent dans sa tête, des paroles de sa mère, gravées en lui depuis toujours. Un léger sourire apparut sur son visage fatigué. Elle avait raison. Il existait un chemin, même si ce dernier n'était pas encore visible. Il était là... il n'avait juste pas été créé. C'était à lui de le faire.

Il se mit à observer le tas de gravats, réfléchissant rapidement à une manière de les dégager à la main. Mais en voyant l'ampleur du désastre, il se figea. Cela prendrait des heures, peut-être même plus. Il n'avait pas ce luxe. 

Un sentiment de frustration l'envahit. Comment pouvait-il être aussi stupide ? Il avait évolué, il n'était plus comme avant. Ses capacités dépassaient celles d'un humain ordinaire. Comment pouvait-il l'oublier à un moment pareil ?

Je ne suis plus humain... murmura-t-il pour lui-même, réalisant à quel point il s'était sous-estimé.

Son regard se durcit alors qu'il prit une décision. Il chargea son énergie dans son bras, prêt à tout détruire. La sensation familière de puissance coulant dans ses veines l'enveloppa, une chaleur réconfortante au milieu du chaos. Il se prépara à frapper de toutes ses forces... mais s'arrêta net. Ses muscles se détendirent alors qu'il réfléchissait un instant.

Non. Ce n'était pas la solution.

Il n'avait pas la force brute de Natalia. Un coup aussi puissant risquait de causer des dégâts non seulement aux gravats, mais aussi à lui-même. S'il frappait trop fort, il pourrait s'effondrer avec ce qui restait de la structure. Il respira profondément, et son esprit se tourna vers Elias. Il se souvint de ses conseils, de sa méthode.

Il pointa du doigt l'amas de débris, se concentrant sur l'énergie qu'il maîtrisait désormais. Une sphère de Blund, d'un rose lumineux, se forma lentement à l'extrémité de son doigt, grossissant jusqu'à atteindre la taille de sa tête. Il visa le centre de l'amas de gravats et tira.

Boom !

L'explosion résonna dans la pièce, faisant trembler les murs alentour. Des morceaux de pierre volèrent dans toutes les directions, créant une ouverture dans le tas de décombres. Sans perdre une seconde, Marcus sauta à travers la brèche créée, son cœur battant à tout rompre. 

Il avait vu juste. Le tas de gravats, bien que massif, n'avait pas encore été totalement stabilisé. S'il avait pris le temps de dégager tout ça à la main, les débris auraient fini par s'effondrer sur lui. Il serait mort écrasé sous le poids du béton.

Essoufflé mais victorieux, Marcus se releva de l'autre côté, couvert de poussière. Il venait de passer près de la mort, encore une fois. Mais ce n'était pas fini. Pas encore.

— Crée toujours ton chemin Marcus ... crée ton chemin, se murmura-t-il, déterminé à continuer malgré les obstacles.

Déterminé à survivre, mais aussi comprendre la situation et retrouver ses amis, Marcus se dirigea vers leur ancienne salle d'entraînement pour s'armer. Il prit deux dagues de chasse et un bô, se préparant à affronter les dangers qui l'attendaient. Il resta sur ses gardes, sachant que chaque étape le rapprochait de la vérité, mais aussi du danger.

Une fois sorti, il monta le mur pas à pas, sa cuisse blessée le faisant souffrir à chaque mouvement. Chaque pas était une épreuve, mais sa détermination à sortir en vie ne faiblissait pas. Arrivant finalement tout en haut, il s'arrêta un instant pour reprendre son souffle. Dans une main, il tenait une dague, prête à être utilisée en cas de besoin. De l'autre, il s'était agrippé à la faille menant à la salle d'entrée. Il était prêt. 

3

2

1

Il sortit de sa cachette et pointa son arme, prêt à l'utiliser. Le front perlée de sueur du non seulement au stress mais aussi à la chaleur ambiante. L'air ambiant était chaud non seulement à cause de la saison, mais aussi à cause des différents incendies qui arrivaient à leur fin. 

Utilisant sa détection d'aura, il scruta l'environnement pour vérifier si les agresseurs étaient encore dans les parages, mais il constata qu'ils avaient disparu. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres.

Le cœur de Marcus battait à tout rompre tandis qu'il avançait vers la porte menant au deuxième salon. 



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