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Chapitre 24 : Réflexion

Lorsqu'elle détruisit le mur, Jay se trouvait de l'autre côté, prêt à s'emparer de la clé. Ainsi, lorsque Natalia frappa le mur, des débris lui tombèrent dessus, le forçant à abandonner la clé.

Dans la surprise de son propre acte et en raison de la fumée causée par les débris, Natalia se contenta de prendre la clé et disparut sans remarquer les dégâts qu'elle venait de causer à son camarade, Jay.

Clairement supérieure sur le plan physique, Natalia riposta aux coups de son adversaire. Mais se rappelant des paroles prononcées quelques secondes plus tôt par Johann et Marcus, elle trouva insultant de n'utiliser que ses prémices tandis que son adversaire faisait appel à son jaya et son individualité.

Après un grand pas en arrière, elle activa son jaya et faucha Jay, le faisant ainsi chuter au sol. Sur cette conclusion, elle se retourna et s'éloigna, presque bouleversée par ces révélations, ces révélations concernant le point de vue des possesseurs de capacités.

Pour eux, les possesseurs de pouvoirs ne sont qu'une bande d'enfants au grand ego. Elle était attristée, consciente que l'on pensait cela d'elle. Mais au vu des faits, elle n'avait jamais vraiment cherché à faire connaissance avec tout le monde, bien qu'elle fût très ouverte. Elle passait la majeure partie de son temps avec les Élus du 4e étage.

Le soir, il lui arrivait avec ses partenaires de chambre et le groupe de protagonistes, de se rendre ensemble au cours d'eau situé non loin du manoir, de rire ensemble dans le jardin avec d'autres membres du 4e étage, ou encore de s'entraîner conjointement.

Jay, presque offensé par la défense et les esquives constantes de Natalia, exprima son indignation en affirmant qu'il n'était même pas digne d'un véritable combat avec elle. Il la pressa de partir avec son air fier et arrogant.

Tandis que Tashi, agacée par la situation, se préparait à intervenir à attaquer Jay qui accumulait du Blund dans son poing gauche. Cependant, Giulia se plaça soudainement devant elle, indiquant ainsi que ça n'en valait pas la peine. Pour une raison que les Élus ignoraient, il perdit brusquement l'équilibre sur une surface apparemment stable. Le coup de Natalia avait efficacement touché la jambe de Jay, qui, lorsqu'elle fut sollicitée, ne put obéir totalement.

Celui-ci jura, comprenant l'écart de puissance entre la brésilienne et lui. Il avait déjà découvert sa compétence et l'avait utilisée contre Natalia, bien que maladroitement. Malgré cela, les simples prémices de son adversaire suffisaient à faire jeu égal.

Pendant ce temps, les autres Élus présents dans la salle regardaient la scène, encore sous le choc de ce qui venait de se produire. Elias, cherchant à passer à autre chose, proposa à Marcus de quitter la salle et de se rendre dans le jardin. Celui-ci accepta, et les deux amis partirent ensemble.

Une fois sur les lieux, Marcus et Elias commencèrent à discuter sérieusement de ce qu'avait dit Johann, de la hiérarchie qui semblait régner dans ce manoir entre les possesseurs de pouvoirs et les Élus avec des capacités.

Selon Johann, Natalia Giulia Felix et tous ceux qui étaient présent dans la Salle de Convergence durant la nuit, étaient au sommet de la chaîne alimentaire de ce manoir en raison de leurs pouvoirs. La conversation entre les deux amis devenait de plus en plus sérieuse, car ils réfléchissaient à la manière dont cela affecterait leur avenir dans ce monde mystérieux.

Elias évoqua la possibilité que dans ce monde, des discriminations puissent exister entre les individus dotés de pouvoirs et ceux possédant des capacités. Marcus, empreint d'une pointe de tristesse, admira la persistance de l'esprit compétitif humain, peu importe les mondes où ils se trouvaient.

Il ajouta que ceux dotés de capacités étaient peut-être chanceux, car leurs compétences étaient plus restreintes, les obligeant ainsi à se concentrer sur l'essentiel. En revanche, les individus pourvus de pouvoirs disposaient de bien plus de possibilités, ce qui pouvait les rendre plus vulnérables. Mais bien plus puissants et polyvalents sur le long terme. 

Elias, étonné de la persistance de ces dynamiques sociales, que ce soit dans leur monde d'origine ou dans celui-ci, vit Marcus aborder un nouveau sujet. Il lui demanda s'il avait découvert des informations sur leur monde d'origine depuis leur arrivée, à quoi Elias répondit par la négative. Il pointa quand même du doigt certaines choses étrangement familières et inhabituelles dans ce manoir.

Encouragé par Marcus, il expliqua davantage. Celui-ci poursuivit son raisonnement, indiquant que Madame Windel n'avait pas semblé surprise de les voir dans le manoir, suggérant ainsi une collaboration avec ceux qui les avaient amenés ici. C'est à ce moment que Marcus évoqua avec une pointe d'incertitude « Dieu ».

L'Élu à l'aura verte hocha la tête et ajouta que cela était possible. Ou du moins qu'une personne ou une organisation se faisant passer pour une divinité pourrait être à l'origine de leur situation.

Il rappela les éléments étranges de ce monde : les guides, les monstres, les entraînements et surtout les adolescents dotés de super-pouvoirs. Tout cela rendaient plausible l'idée qu'ils aient été délibérément transportés ici dans un but précis.

Marcus, tout excité, suggéra avec enthousiasme qu'ils étaient des héros invoqués d'un autre monde pour sauver celui-ci et vaincre un roi démon, à la manière des Isekai. Un genre de manga ayant pour principe de faire basculer le protagoniste dans un nouveau monde et ayant, au commencement, souvent la mission de battre un seigneur démon pour pouvoir rentrer chez lui.

— Ça se trouve c'est ça la clé ! On a juste à trouver le Roi-Démon, le tuer et on pourra rentrer chez nous.   

Elias sourit et approuva cette idée, mais émit ensuite deux réserves. Tout d'abord, il expliqua que le comportement de Madame Windel semblait suivre un protocole bien établi. Une routine familière de présentation des règles, d'explication sur l'obtention des omnivaults, de tests, d'entraînement. Tout était trop parfait, comme si ... ce n'était pas la première fois. Et surtout, la mention du marchand.

Marcus, se remémorant la phrase du marchand « enfin des Élus intelligents ». D'après lui cela suggérait qu'il avait déjà vu des Élus pour pouvoir les qualifier « d'intelligents ». Or d'après Alexander et Jules, ceux-ci sont tous sorti le même jour et certainement à la même heure. De ce fait, ils n'étaient sûrement pas la première génération d'Élus, mais possiblement une génération plus lointaine. 

Cette affirmation corroborait le raisonnement d'Elias.

Elias conclut en soulignant le fait que Jules et Alexander leur avaient dit qu'ils ne pouvaient pas sortir parce qu'ils n'étaient pas encore arrivés. Cette déclaration souleva des interrogations, car pourquoi auraient-ils mentionné cela s'ils étaient les premiers Élus à passer par là ? Ils étaient au courant du nombre d'Élu à la personne près.

Il ajouta que cette situation sentait la théorie du complot. Marcus, d'un ton presque ironique et avec un sourire en coin, rappela que c'était ce que le monde entier disait lors de la première apparition de Dieu. De plus, après réflexion, il souligna que si le problème était effectivement un roi démon, avec toutes ces générations d'Élus et leur expérience accumulée, ce problème aurait dû être résolu depuis longtemps.

Elias renchérit en évoquant la possibilité qu'ils soient là pour quelque chose de différent, mais ils n'avaient aucune réponse concrète à cette énigme. Après un moment de silence, Marcus soupira et exprima sa préférence pour le sommeil plutôt que de laisser son imagination divaguer vers les pires scénarios. 

— Elias ! lui cria une Élue.

— Oh non, pas elle..., soupira Marcus.

— Elias, Elias, mon bel Elias, lui souffla Rita d'une voix mielleuse. Marcus. Si je suis là, c'est pour vous informer que, dans mon extrême bonté, j'ai organisé une petite soirée sur le toit. Une soirée privée qui plus est.

— C'est bien beau tout ça, mais j'ai sommeil et—

— Hm, comme c'est dommage. Giulia m'a demandé si tu viendrais, et je lui ai dit que oui. Elle s—

— Quelle heure ?

— J'aime cette mentalité, Elias ! Ça vient de commencer. Quant à toi, mon petit Marcus... tu peux aller dormir, ta présence n'est pas requise. 

Ce petit pique, bien qu'il fit mine d'être agacé, fit sourire Marcus, ce qui fit sourire Elias à son tour.

Une fois arrivés au lieu dit, ils n'étaient que 13. Marcus fut d'autant plus surpris de voir que tous ceux présents avaient également été là cette nuit-là, autrement dit : les Élus du 4e étage. Sans trop se poser de questions, ils rejoignirent Felix qui les attendait et il leur tendit un verre. Les deux n'étaient pas spécialement surpris qu'on leur tende un verre d'alcool en soirée, mais ils étaient étonnés qu'on leur en propose ici, à Rangitahi.

— Mais où est-ce que t'as trouvé ça, Rita ?

— Eheheh, secret, secret. 

Elle toussa pour attirer l'attention sur elle et se mit à parler. 

— Mais... pourquoi t'as fait ça ?

— Pourquoi ? Eh bien, comme vous pouvez vous en douter, le groupe qui est ici va souvent passer du temps ensemble, et certains ne s'apprécient peut-être pas. Je vous avoue que pour ma part, il y en a un, dit-elle en fixant Marcus, le sourire aux lèvres. Enfin bref, c'est aussi une petite occasion d'apprendre à se connaître. Alors commençons, présentons-nous.

Cependant, personne ne s'y prêta au jeu.

— Peut-être que commencer par un exemple serait bien Ri-ta, taquina Aida.

— Hm, d'accord. Bonsoir à tous !

— Bonsoir, Rita, dirent-ils tous en chœur, ricanant au passage.

— J'ai 18 ans, bientôt 19, et avant d'arriver ici, j'étais en études de médecine. J'aime beaucoup les oiseaux et faire du flyboard. À vous !

— Moi ! s'écria Natalia. Bonsoir à tous, je m'appelle Natalia, j'ai 17 ans, je suis née un 31 mai à Sao Paulo, et avant d'être ici, je me préparais pour les JO de 2136.

— Wow, t'es une athlète ? s'émerveilla Leila. Dans quel sport ?

— Attendez, je reviens. Je suis sûre que vous allez me reconnaître. 

Elle partit dans sa chambre pour revenir avec la tenue de l'équipe nationale du Brésil et un drapeau du Brésil qu'elle accrocha à son cou avant de prendre la pose avec un mur comme appui.

— Oh mon dieu ! Akat ! Je ne sais même pas comment j'ai pu te reconnaître ! hurla Tashi avant de se couvrir la bouche. 

— Attends, c'est Akat ? Mais t'as grave changé en 3 ans ! s'écria Marcus.

— Je savais que tu me disais quelque chose, sourit Rita.

— Attendez, je suis vraiment la seule à ne pas la reconnaître ? demanda Johann.

— C'est LA médaillée d'or de 2132. Elle a explosé les records de lancer de javelot alors qu'elle avait 14 ans, affirma Ethan. Sans me vanter, moi je le savais.

— C'est vrai, il m'avait demandé un autogr-

— Natalia ! T'avais promis ! gronda Ethan, gêné.

— Désolé, désolé, dit-elle en se grattant la tête. 

— Je me souviens avoir vu qu'elle avait explosé des records, mais pourquoi on l'appelle Akat déjà ? demanda Sara.

— T'es vraiment née à la dernière pluie, toi, taquina notre protagoniste.

— Tu le vois celui-là ? répliqua-t-elle en lui montrant son majeur.

— Oh, les jeunes, on se calme, materna Rita. Je vais tout vous raconter ! Depuis quelque temps, des drones sont utilisés par l'organisation des Jeux Olympiques. Pour certaines épreuves, ils ont des hauteurs minimums. Et bien, Natalia a surpris un des drones en dépassant la limite. Son javelot a traversé un des drones et il s'est écrasé : BOOM. Les spectateurs ont cru entendre un bruit proche du tonnerre. C'est pour ça qu'on la surnomme : Akat, la déesse du tonnerre.

— Et le plus stylé dans tout ça, c'est qu'elle a dû recommencer et que son lancer a franchi une deuxième fois les limites du terrain de javelot. À cause d'elle, les dimensions ont dû être agrandies dans chaque grand stade du monde entier ! s'extasia Ethan. 

— T'es une légende ! affirma Tashi. 

— Eheheh, arrêtez, arrêtez, dit Natalia, gênée.

— Mais du coup, pourquoi sa pause est iconique ? demanda Johann.

— Cette cruche, se croyant intelligente, a eu la bonne idée de demander à ce qu'on amène le drone avec son javelot planté dedans, tout ça pour prendre la pause. C'était ma-gique, complimenta Giulia.

— Vous avez pas Internet en Suisse ou quoi ? taquina Elias.

— Faut croire qu'ils sont tellement neutres que même l'Internet passe chez eux sans rester dans le pays, s'esclaffa Felix sous l'effet de l'alcool.

— Whah, c'était limite ça, ricana Leila.

— Allez, santé ! À nous, les membres du 4e étage !

— À nous ! s'écrièrent-ils en chœur. 

Felix et Elias finirent leur verre d'une traite, suivis de près par Aida, Natalia et Johann.

— Rita, par pitié, rends ton passeport. Depuis quand les mexicains ne supportent pas l'alcool ? blagua Sara.

— Regardez-la, elle est toute rouge ! Ahahah, s'esclaffa Marcus.

— Fermez-la ! Je bois très peu. Et c'est quoi ces clichés sur nous ? On n'est pas alcooliques, c'est les allemands ça.

— Pardon ? C'est m— , mais il s'arrêta en voyant la main d'Elias se poser sur son épaule, un rire contenu aux lèvres. 

Ils échangèrent un regard, repensant à l'Oktoberfest qu'ils avaient passé ensemble. 

— Y'a pas un polonais ou un russe à qui on pourrait refourguer ce cliché ? cria-t-il faussement énervé.

— D'ailleurs, Tashi, rassure-moi, c'est pas de l'alcool que t'as dans les mains ? s'intéressa Rita.

— Hein ? Euh... peut-être.

— Tu es mineure, Tashi, tu ne dois pas boire ce genre de chose à ton âge. À ces mots, beaucoup d'entre eux se mirent à rigoler. En effet, plus de la moitié d'entre eux étaient mineurs et buvaient quand même.

— Rita, Rita, viens pas nous faire croire qu'à son âge t'as jamais eu un oncle qui t'a dit « allez, le dis pas à ta mère », lui souffla Mateo.

— Tonton Ramon...

— On va assister au premier verre de Tashi ? Incroyable ! rigola Aida.

— Tashi, Tashi, Tashi, Tashi ! crièrent-ils en chœur alors qu'elle prenait le premier verre de toute sa vie. 

Un tonnerre d'applaudissements éclata, et ils la prirent même sur leurs épaules, l'euphorie dominant les lieux. Mine de rien, ils s'étaient beaucoup rapprochés. Ethan et Marcus rigolaient ensemble, leur passage dans le labyrinthe devenu maintenant une simple anecdote à raconter entre amis. 

Tashi était devenue une vraie pipelette, ce qui ne manqua pas de faire sourire son auditoire. Sara et Aida dansaient, tandis que Giulia et Elias... s'échangeaient en toute discrétion quelques tendresses bien méritées à l'abri des regards.

Rita, qui s'était écartée pour vomir, les vit mains dans la main, assis à contempler la propriété et son paysage des plus merveilleux. Elle adorait ce genre de scène et appela les autres filles pendant que les garçons parlaient du fait qu'ils étaient « morts » avant d'avoir pu jouer à GTA X. D'un côté, il y avait des garçons en train de se plaindre, et de l'autre, des filles admirant un film romantique en direct.

— C'est donc à ce genre de « cérémonie » auquel vous vous adonnez dans votre monde ? demanda Rose-Marie, arrivant sur le toit en enfreignant les lois de la physique.

— Effectivement, regardez-nous. La fraternité, l'amitié, l'amour. Tout ça, c'est pour ça que je vous ai demandé tout cela. Rejoignez-nous, je vais vous sortir une spécialité de mon pays.

Cette proposition fut si surprenante pour la guide qu'elle se laissa tenter. Elle prit un premier verre sans alcool.

— Ça s'appelle le « Conga », vous devriez aimer.

— Effectivement ... ce n'est pas mauvais. 

De là, les Élus se mirent même à parler à leur guide, lui apprenant les coutumes de leur monde, tandis que Rita enchaînait les verres subtilement alcoolisés.

— Donc dans votre monde, des millions de gens se déplacent chaque année pour aller voir une pyramide de fer. Vous avez créées des machines pour quitter votre planète et vous vénérez ... les animaux qui produisent du lait ? 

— Hm, oui c'est ça, affirma Leila

— Attention les yeux, voici ma création. 

La grande-soeur des Élus vint et lui présenta « Summer in Mexico, version Quezada ».

— Chez moi, ça n'a pas cette couleur-là, mais j'ai dû faire avec les produits locaux.

La guide but une gorgée et, bizarrement, sembla « shootée ». Elle avait l'air d'avoir atteint ses limites. Rita, tout en restant amicale, commença à entretenir une conversation avec elle. Au fil des échanges, les sujets dérivèrent de plus en plus jusqu'à cette fameuse question :

— Mais du coup, vous faîtes quoi dans la vie ?

Malgré l'alcool, tous comprirent ce qu'elle essayait de faire : soutirer des informations.

— Hmm, je suis une Gardienne, répondit-elle, visiblement dans les vapes.

— Wow, ça a l'air incroyable. Vous devez vraiment être puissante.

— N'est-ce pas ? Je pense même que vous ne rencontrerez peut-être jamais de femme plus forte que moi.

— Incroyable... Et donc, c'est parce que vous êtes puissante que vous avez été choisie comme guide ?

— Eheheh, en effet.

— Par qui ? Qui vous emploie ? Qui nous a ram—

Sa voix se coupa, comme si une pression invisible se matérialisait sur sa gorge. Mais personne n'était là. Qui ? Ce n'était pas la bonne question à se poser. Elle venait de comprendre : réfléchir comme une humaine ne servirait à rien. 

« Qui a activé son individualité ? ». 

 Voilà la question qu'elle se posa.

— Rita, Rita, Rita. Tu sais, je suis presque déçue que tu aies agi de la sorte, lui dit-elle en se levant, soulevant Rita du sol grâce à son individualité. Utiliser tes clés pour obtenir quelques gouttes d'alcool de Vitalorn était une excellente idée. Si je ne m'étais pas soignée, j'aurais encore la tête qui tourne, continua-t-elle, resserrant son étreinte.

— Madame, attendez ! Rita a sûrement fait une bêtise, mais regardez-la, elle est terrifiée ! affirma Mateo. 

Rita émettait des cris de douleur face à son étreinte. Elle pleurait, sa voix s'étranglant sous la pression. Les larmes ruisselaient sur ses joues, mélangeant terreur et désespoir. Tout le monde se mit à la supplier, mais leurs mots se perdaient dans le tumulte.

Les visages étaient marqués par l'angoisse ; certains s'approchaient, hésitants, prêts à intervenir mais paralysés par la peur de de ce qui maintenait Rita captive. Un silence oppressant pesait sur la pièce, chaque souffle semblait être une provocation. La panique grandissait, tandis que les regards se tournaient vers l'Elue qui exerçait cette emprise terrible, une lueur malveillante dans les yeux.

— Arrêtez ! Lâchez-la ! cria Sara, sa voix brisée par l'émotion. 

Mais sa bravoure ne faisait qu'attiser la colère de l'Elue. Les cris de Rita s'intensifiaient, sa détresse éveillant une tempête de réactions. Les autres se regroupaient, cherchant à trouver un moyen d'agir sans se heurter à cette force obscure.

Le temps semblait se figer, l'angoisse se mêlant à un sentiment d'impuissance. Chaque seconde passait comme une éternité, et l'idée que Rita ne pourrait peut-être jamais échapper à cette étreinte commençait à s'installer dans les esprits. Des murmures d'inquiétude circulaient parmi le groupe, alors qu'ils se demandaient si quelqu'un, parmi eux, aurait le courage nécessaire pour défier cette adversaire insurmontable.

—  Je danse sans corps, je chante sans voix. Je traverse des royaumes, mais jamais je ne suis roi. Je caresse l'onde et frôle le sol, portant des secrets des terres aux mystères. Mon chant peut être doux ou courroucé, mais résonne dans l'âme des âmes perdues. Qui suis-je ? 

L'atmosphère sur le toit était chargée de tension et de peur, chaque instant semblant s'étirer à l'infini alors que les cris de Rita résonnaient. La guide, avec son étreinte menaçante, faisait un compte à rebours impitoyable.

— 16.

— Hein ? Mais pourquoi elle dit ça ? demanda Natalia, surprise et inquiète.

— 15... 14...

Les visages se firent pâles, l'angoisse se répandant comme une ombre sur le groupe. Chaque seconde qui passait était une promesse de désespoir.

— Putain, mais elle fait un compte à rebours ! s'écria Aida, tandis que les paniqueux se regardaient, réalisant que le temps jouait contre eux.

Leurs cœurs battaient la chamade alors que l'étreinte se resserrait autour de Rita, qui hurlait de plus belle.

— 4... 3... 2...

Dans un dernier effort désespéré, Johann, dont l'esprit se mit à tourner à toute allure, se leva soudain.

— Le vent ! La réponse, c'est le vent ! s'écria-t-il, sa voix pleine de détermination.

L'Elue s'arrêta un instant, surprise par sa réaction.

— Justifie-toi dans les 10 secondes sinon elle meurt, lança-t-elle avec une froideur glaçante, les cris de Rita résonnant de plus belle.

— « Je danse sans corps » , le vent n'a pas de forme ! « Je traverse des royaumes mais je ne suis jamais roi » Le vent est libre d'aller où il veut mais ne possède pas de territoire à lui. « Mon chant peut être doux ou courroucé » continua-t-il, ses mots s'enchaînant rapidement sous la pression, parce qu'il peut être une brise estivale comme une tempête destructrice. Et enfin, « mais résonne dans l'âme des âmes perdues, ». Parce que le vent erre tout comme les âmes des damnés ! Maintenant lâchez-la !

Un silence pesant s'installa après sa tirade, et la tension palpable sembla atteindre son paroxysme.

Rita tomba au sol, suffocante et tremblante, mais Johann, avec une rapidité incroyable, se précipita pour la soutenir. Rose-Marie vont se positionner devant elle avant de lui souffler doucement sur le visage, ce qui sembla l'apaiser. En tout cas physiquement. 

Puis, elle se détourna lentement, s'en allant sans un mot, comme une ombre disparue dans la nuit.

Rita, encore en larmes, se redressa, le regard égaré, tandis que le groupe se rassemblait autour d'elle, préoccupé par ce qu'elle venait de vivre.

La soirée se termina sur une note sombre, l'angoisse remplaçant l'euphorie qui avait précédemment envahi le groupe. Ils raccompagnèrent Rita dans sa chambre, leur cœur lourd de chagrin et de peur.

En se séparant pour rejoindre leurs propres chambres, une idée commune germa dans leurs esprits :

— On doit retourner chez nous.



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