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Chapitre 17 : Un sacré duo

Le sol tremblait sous ses pieds, les vibrations de la créature résonnant dans ses jambes. Marcus, les poumons brûlants, fixait le chien monstrueux qui se préparait à fondre sur lui.

L'adrénaline, comme un courant électrique, parcourait ses veines. Il avait le cœur qui battait si fort qu'il en avait presque mal à la poitrine. Il n'avait pas d'expérience, mais l'instinct prenait le relais.

Il avait suivi les bases de l'entraînement, ou du moins ce qu'il en avait retenu. Pas vraiment beaucoup.

— Ok, c'est le moment.

Il bondit en avant, les bras tendus pour frapper la bête à la tête, mais il trébucha, le pied glissant sur une pierre. Il perdit son équilibre, se rattrapant de justesse avant de se retrouver à quatre pattes, les mains enfoncées dans le sol. Le chien bondit alors avec une rapidité folle.

— Putain, j'ai failli y passer !

Ses crocs se refermèrent dans l'air là où sa tête se trouvait quelques secondes plus tôt. Marcus sentit un frisson glacé lui parcourir l'échine.

— Merde, encore un peu et...

Il roula sur le côté, se retrouvant sur ses pieds en un éclair. Il n'avait jamais eu autant de mal à respirer. La peur lui chatouillait la gorge, mais plus que cela, il y avait... cette sensation étrange d'excitation. Ça l'amusait presque. Une part de lui riait intérieurement à l'absurdité de la situation.

— Je suis en train de me battre contre un monstre.

Il n'aurait jamais imaginé ça, et pourtant, il était là, avec un combat à finir.

Le chien tournait autour de lui, grognant, ses yeux injectés de sang. Leurs respirations s'accéléraient tous les deux, mais Marcus savait que c'était lui qui allait devoir faire le premier mouvement. Il sentait ses muscles tirés, son corps encore trop lent, trop imprécis.

La créature se rua vers lui, ses griffes labourant le sol. Marcus eut juste le temps de sauter en arrière. La bête frôla son bras de justesse, lui griffant la peau dans une éclatante douleur.

— Aïe, putain !

Une douleur vive lui traversa le bras, mais il l'ignora, serrant les dents. Il ne pouvait pas se permettre de se laisser submerger.

— Pas encore, pas maintenant.

Il roula de nouveau sur le côté, échappant de justesse à un autre coup de griffe. Il se redressa en un instant, se retrouvant face à la bête, haletant, les yeux grands ouverts. La créature s'apprêtait à attaquer une nouvelle fois. Mais Marcus, désormais concentré, attendait. Il attendait que le chien fasse le premier pas. Quand la créature se jeta sur lui, il se laissa glisser sous son ventre et se redressa d'un coup, son pied frappant le flanc de l'animal avec un coup circulaire puissant.

— Voilà !

Le chien hurla, se couchant au sol avant de rouler sur le côté, son corps secoué de douleur. Il se remit rapidement sur ses pattes, les yeux fixant Marcus avec une rage décuplée. Mais Marcus n'avait pas l'intention de reculer.

Il se redressa, prêt à remettre ça. Il leva les yeux et aperçut Sara, en retrait, ses yeux fixés sur lui, attendant, observant. Il se sentait... bizarrement bien. Le combat, l'adrénaline, la douleur. Ça l'amusait. C'est ridicule, mais c'est marrant. Une part de lui aurait juré que, même dans sa situation, il était plus vivant que jamais. C'était la première fois qu'il ressentait ça. Comme une sorte de libération. Un sentiment qu'il n'aurait jamais pu connaître dans son ancien monde.

Le chien rugit à nouveau, ses griffes déchirant le sol dans un sifflement aigü. Cette fois, Marcus ne bougea pas. Il attendait. La créature fondit sur lui, ses crocs prêts à percer sa peau. Il se déplaça rapidement, mais avec plus de contrôle cette fois-ci. Il laissa son corps glisser à travers l'espace, esquivant une attaque à la dernière seconde.

— C'est bon, j'ai compris comment ça marche...

Marcus se plaça derrière le monstre et, sans perdre de temps, il saisit sa queue, la tordit, et utilisa le mouvement pour l'envoyer valser au sol. Le chien rugit à nouveau, mais cette fois, il ne se releva pas aussi rapidement. Il semblait épuisé. Leurs échanges avaient laissé des traces.

Marcus se tenait là, les jambes tremblantes, mais il ne voulait pas lâcher. La créature se redressa, mais il savait que ce n'était plus qu'une question de temps. Il fit un dernier pas en arrière et attendit que la bête attaque encore une fois.

Soudain, Sara, un sourire narquois se dessinant sur son visage, s'écria :

— Hé, si t'as besoin que je te sauve une troisième fois, dis-le moi princesse !

Marcus la regarda un instant, le cœur encore battant la chamade. Un sourire amusé apparut sur ses lèvres, malgré la douleur, et il répondit sans crier :

— Ferme-là !

Sara éclata de rire, sa voix vibrante dans l'air lourd du combat. Une chaleur agréable, presque incongrue dans cet endroit brutal, mais Marcus savait qu'il n'avait pas le temps de se détendre. La bête était encore en train de se relever.

Cette fois-ci, il n'allait pas perdre.

La créature, secouée par les derniers coups, se redressa lentement, mais l'air qu'elle inspirait était plus lourd, plus saccadé. Son regard, toujours aussi intense, brillait d'une lueur de fureur pure, mais il y avait aussi quelque chose d'autre, comme un résidu de faiblesse. Marcus savait qu'il n'avait pas beaucoup de temps avant que la bête ne relance une offensive plus furieuse encore.

Ses bras étaient lourds, son corps marqué par la douleur des coups précédents. Mais il n'avait plus de choix. Son esprit se focalisait sur l'instant, sur ce que l'instinct lui dictait. Il observa la créature qui, malgré tout, semblait prête à se battre encore. Il se tourna brièvement vers Sara, qui le regardait, les yeux brillants d'une excitation sans fard. Elle ne disait rien, juste là, observant.

Il faut en finir.

Le chien rugit et bondit à nouveau, plus vite cette fois, les crocs fendant l'air avec une précision meurtrière. Marcus se jeta en avant, pas assez vite pour éviter un coup de griffe. La douleur fusa dans son épaule, et il sentit une chaleur intense dans sa peau. Il serra les dents, mais il n'avait pas le temps de flancher. Il se redressa d'un coup, se concentrant sur chaque mouvement, son corps réagissant presque mécaniquement à la menace.

Il esquiva une seconde attaque, son pied glissant à travers l'air, sa main prête à frapper. Il sentit la rage bouillonner en lui, cette énergie irrationnelle qui poussait son corps à dépasser ses limites. La créature était plus proche maintenant, et il savait que c'était sa chance.

Il s'élança dans les airs, son pied frappant violemment la mâchoire du chien qui se précipita sur lui. La force du coup fit vaciller la bête, et la créature roula sur le sol, titubant sous l'impact. Marcus se mit à l'attaque immédiatement, enchaînant les coups sans laisser de répit. Son poing frappait le flanc du monstre avec une intensité nouvelle, chaque mouvement plus précis, plus réfléchi. Il se sentait... presque vivant. La douleur, la peur, tout ça se dissipait peu à peu.

Le chien se redressa enfin, mais il vacillait, trop épuisé pour réagir correctement. Marcus, le regard fixé sur l'animal, saisit sa chance. Il fit un pas en avant et, dans un ultime effort, il lança un coup puissant, direct, au visage du monstre. Le choc fut brut, et la créature s'effondra au sol avec un rugissement de rage, mais cette fois-ci, elle ne se leva pas.

Un silence lourd s'installa.

Marcus se tenait là, haletant, les bras tremblants, son corps fatigué, mais il savait. C'était fini. Le monstre était hors combat.

Il se tourna vers Sara, un sourire fatigué mais sincère sur les lèvres. La sensation de victoire l'envahissait, mais il n'avait pas le luxe de savourer ce moment.

—T'as vu ? T'as vu ?! Et j'ai même pas eu besoin d'aide !

Sara hocha la tête, l'air presque amusé, un sourire en coin.

— Pas mal pour un débutant.

Au final selon Marcus, il ne s'agissait rien de plus qu'un chien « dopé ». Alors qu'il s'en allait, notre héros remarqua des bandages noué autour de la patte blessée du chien. La même patte blessé par Elias quelques temps auparavant. Sara arriva à ses côtés, toujours aussi perplexe.

— Tu vois, pas besoin de s'y mettre à deux si je suis là, déclara Marcus avec un sourire triomphant.

— Ahah, faut croire, répondit-elle gênée.

Un silence pesant s'abattit soudainement sur les lieux, comme si même la nature retenait son souffle. L'air devint oppressant, presque étouffant, alors qu'une étrange énergie semblait pulser autour de Marcus. 

Un grondement sourd, plus profond, plus terrifiant que tout ce qu'il avait entendu jusque-là, résonna dans les entrailles du labyrinthe. Ses os vibrèrent sous l'intensité du bruit, et il sentit un frisson glacial remonter le long de sa colonne vertébrale.

Un souffle chaud, suivi d'une odeur fétide, se fit sentir dans l'air. L'obscurité du labyrinthe semblait soudain s'épaissir, comme si quelque chose d'immense se préparait à surgir. Le sol lui-même commença à trembler légèrement, signe qu'une créature de taille colossale approchait.

Puis, émergeant lentement de l'ombre, il apparut. Une créature canine d'une envergure exceptionnelle, dont l'apparence était empreinte d'une majesté inédite. Sa peau, d'un noir d'encre, était parsemée de motifs luminescents, comme des veines d'argent parcourant ses muscles puissants. 

Ses yeux, d'un rouge ardent et perçant, semblaient renfermer des éclairs de lumière éthérée, capturant et reflétant la faible clarté du labyrinthe. Chaque pas qu'il faisait était marqué par une vibration sourde, comme si une force ancienne et primordiale s'exprimait à travers lui, conférant à sa présence une impression écrasante de puissance et de domination. 

Mais ce qui fit particulièrement frémir Marcus, ce n'était pas seulement l'ampleur et la grandeur de la créature, mais le regard perçant qu'elle lui adressait. Contrairement aux chiens de son propre monde, ce monstre possédait les yeux d'un prédateur, d'une intensité calculatrice et impitoyable, capable de déchiffrer chaque mouvement et de cerner chaque faiblesse.

Ses yeux rougeoyants, semblables à deux foyers de braises infernales, se fixèrent sur Marcus avec une haine palpable. À ses côtés, traînant sa patte blessée, se tenait le chien qu'il avait blessé. Malgré sa faiblesse apparente, il semblait encore plus dangereux, nourri par une rage vengeresse. Ensemble, les deux bêtes formaient un duo cauchemardesque, un mélange de force brute et de fureur animale.

La créature massive, qui dominait de toute sa hauteur, ouvrit grand sa gueule pour laisser échapper un hurlement guttural qui déchira l'air. Le son était si puissant qu'il fit vibrer les murs du labyrinthe et obligea Marcus à se couvrir les oreilles pour éviter que ses tympans n'explosent sous l'intensité.

Le sol sous ses pieds trembla une nouvelle fois, et Marcus sentit son corps devenir rigide. C'était comme si la terre elle-même craignait cette créature. Son souffle devint court, ses mains moites. Il tenta de reprendre le contrôle, de retrouver la confiance qu'il avait ressentie quelques secondes plus tôt. Mais la vision de cette bête titanesque et l'aura terrifiante qu'elle dégageait le rendait nerveux, chaque fibre de son être lui criant de fuir.

La créature s'avança lentement, sa taille massive rendant chacun de ses mouvements lourd et inévitable. Sa gueule, large comme un gouffre, était remplie de crocs démesurés, chacun capable de déchirer le corps d'un homme en une seule morsure. De sa gorge émanait un grondement continuel, presque un chant de mort.

Marcus déglutit difficilement.

La situation, déjà désespérée, venait de basculer dans un cauchemar plus profond encore. Le chien blessé grogna à son tour, ses yeux ne quittant pas Marcus, tandis que le géant restait immobile un moment, comme s'il jaugeait son adversaire avant de fondre sur lui.

Marcus savait qu'il n'avait qu'une chance.

— C'est lui ! C'est lui, le chien qui m'a blessée. Tu vas voir ce que je vais te faire, toi ! ajouta-t-elle avec détermination.

— Tu t'es battue avec ... CE truc ?! 

Les deux monstres avançaient vers eux, prêts à en découdre. Sara se tint prête, son aura blanche brillant d'une lumière intense, alors qu'elle observait la scène avec une intensité calculatrice. La bataille qui s'annonçait allait être féroce, mais ils étaient prêts à affronter leurs ennemis avec toute la force et la détermination dont ils pouvaient faire preuve.

Enfin, ça aurait été le cas si notre protagoniste était courageux.

— Marcus, lança-t-elle avec assurance. Avec moi !

— Pas de soucis, on va se les faire ! répondit-il avec bravade.

Mais lorsqu'elle se tourna vers lui, elle le vit en train de prendre la fuite.

Elle prit à son tour ses jambes à son cou. Ils fuyaient à toute vitesse, poursuivis par les monstres qui aboyaient férocement. Sara était suivie par deux monstres, tandis que Marcus en avait trois à ses trousses.

— Espèce de connard ! scanda-t-elle.

Elle se rapprocha de lui, réduisant la distance à un mètre seulement, les chiens toujours à proximité mais légèrement distancés. Profitant de l'élan, elle le poussa, le déséquilibrant et le faisant tomber en avant. 

Elle utilisa sa position avachie pour se propulser en posant un pied sur lui, se servant de lui comme tremplin pour s'assurer une meilleure sécurité. Le jeune français, au sol, grogna de douleur en voyant Sara s'éloigner rapidement. Il se releva tant bien que mal, réalisant qu'il était maintenant la cible principale des monstres. 

Tandis que la jeune turque atteignait un endroit sûr, Marcus comprit qu'il allait devoir redoubler d'efforts pour échapper aux créatures, sa situation devenant de plus en plus précaire. Les deux bêtes féroces fonçaient sur lui, gueules grandes ouvertes, prêtes à le déchiqueter. 

Dans un élan de peur, la victime poussa un cri très aigu, semblable à celui d'une demoiselle en détresse. Son aura répondit à cette panique en déployant une intense lumière blanche, si éblouissante qu'elle rendit temporairement aveugles tous les êtres vivants à proximité qui n'avaient pas fermé les yeux. 

Se rendant compte de la situation, il activa son blund dans ses jambes et bondit, se mettant ainsi en sécurité. Peu importe où l'on se trouvait dans le bâtiment, il était impossible de ne pas avoir ressenti cela. 

— Ahahahah, s'esclaffa-t-elle. Je savais pas qu'un homme après puberté pouvait monter à ce point dans les aigus. 

— J'ai failli... mourir à cause de toi ! vociféra-t-il entre deux respirations.

— Toi aussi tu l'as fait, répliqua-t-elle avec nonchalance. J'ai fait de même. 1-1, balle au centre. 

— Hein ? Mais— balbutia-t-il, surpris par cette logique.

Maintenant assis, celui-ci reprit son souffle et demanda comment ils allaient sortir.

— Bah, avec une corde, répondit-elle comme si c'était évident.

— On peut pas... la seule qu'il y avait s'est cassée.

— La seule ? Mais il doit y en avoir au moins huit autres.

Marcus écarquilla les yeux, surpris par cette information.

— Tu veux dire qu'il y a d'autres cordes ? Où ça ?

— Dispersées dans le labyrinthe. Ces monstres ne veulent pas qu'on sorte facilement, mais il y a toujours des échappatoires. Il suffit de les trouver.

Le jeune français se releva, déterminé à ne pas se laisser abattre par la situation. Ensemble, ils décidèrent de partir à la recherche de ces fameuses cordes, sachant que leur survie dépendait de leur capacité à travailler en équipe, malgré les tensions et les trahisons.

Ils avancèrent prudemment, toujours sur leurs gardes, les oreilles aux aguets pour le moindre bruit suspect. Les deux compagnons traversèrent divers couloirs sombres et sinueux, chaque recoin du labyrinthe semblant renfermer un nouveau danger.

— Là ! s'écria l'Élue turque, pointant du doigt une corde qui pendait au bout d'un passage étroit.

Ils se précipitèrent vers elle, mais un rugissement retentit, et un autre monstre apparut. Marcus et Sara échangèrent un regard, puis se préparèrent à affronter cette nouvelle menace.

— Prends appui sur moi pour sauter le plus haut possible, lui indiqua-t-elle.

— Faut pas me le dire deux fois ! répondit-il avant de lui sauter sur l'épaule.

Sara provoqua la bête féroce, un bipède au plumage sombre et aux griffes acérées, qui se dressait devant eux. Le monstre lança des jets de plumes en sa direction, mais elle les évita habilement, utilisant ensuite la bête comme appui pour sauter à son tour. Ensemble, ils se dirigèrent vers le sommet.

En grimpant, Sara sentit la corde se fragiliser sous leur poids.

— Dépêche-toi, sinon la corde va céder ! lui ordonna-t-elle.

Il redoubla d'efforts, grimpant aussi vite que possible. Alors qu'ils jetaient un coup d'œil vers le sol, ils virent un autre monstre apparaître, plus grand et imposant, qui ressemblait à la mère des chiens mangeurs d'hommes.

Autrement dit, s'ils ne se dépêchaient pas, c'était la mort qui les attendait.

Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres du sommet, mais soudain, la corde céda. Sara fut emportée dans la chute. Dans un réflexe hors du commun, elle attrapa la jambe de Marcus, se retenant avec force.

Celui-ci, surpris, sentit le poids supplémentaire l'attirer vers le bas. Il activa son blund pour réussir à supporter les deux poids, ses muscles se tendant sous l'effort. Avec une détermination renouvelée, il grimpa avec Sara accrochée à lui.

— T'as pas intérêt à lâcher ! cria-t-elle, les dents serrées.

Pas à pas, ils se rapprochèrent du sommet. La mère des chiens atteignait dangereusement leur position, ses griffes crissant contre les murs de pierre. Marcus, puisant dans ses dernières réserves de force, parvint enfin à atteindre le sommet, tirant Sara avec lui.

— On y est ! dit-il, haletant.

Sara, toujours accrochée à sa jambe, se redressa, les deux regardant en bas pour voir les monstres incapables de les atteindre désormais.

— J'espère que vous vous êtes amusés, dit une voix derrière eux.

Ils la reconnurent immédiatement : il s'agissait de leur guide, qui les attendait en robe de chambre.

— Ahhhh, madame Windel ... commença Sara.

— Pas un mot, vous vous êtes introduits dans le labyrinthe sans mon accord pour y faire je ne sais quoi. Je pourrai bien vous punir, mais je pense que je vous ai déjà fait assez peur pour ce soir.

Ils se turent, se contentant de se diriger vers la sortie. Mais Sara ne comprenait pas quelque chose.

— Pourquoi dites-vous que vous nous avez déjà fait assez peur ? demanda-t-elle.

— Oh, j'ai sectionné les cordes que vous utilisiez, ria-t-elle. Vous auriez dû prêter attention à vos têtes, c'était d'un divertissement.

Ils n'en croyaient pas leurs oreilles. C'était en fait leur guide qui était responsable de leurs tracas. Ils ne purent rien rétorquer, choqués par la révélation, mais se rassurèrent en pensant qu'elle faisait ça juste pour les punir et qu'elle serait intervenue en cas de véritable danger.

— Vous avez coupé les cordes ? répéta Marcus, incrédule.

— Bien sûr, ria-t-elle. Une petite leçon pour que vous compreniez l'importance de suivre les règles.

Les deux Élus échangèrent un regard. Ils étaient encore sous le choc de cette aventure, mais ils se rassurèrent avec l'idée qu'elle les aurait aidé en cas de problèmes.

— Allez, retournez dans vos chambres et reposez-vous, dit Madame Windel les conduisant vers la sortie.

Ils obéirent, leurs pensées encore troublées par les événements de la nuit.

Au petit matin, Sara se réveilla comme à son habitude. Rita, toujours hésitante à l'idée de sortir coiffée pour aller petit-déjeuner, prenait son temps. Leur dernière camarade de chambre, Aida Kagame, venait de sortir de la douche, tout en chantant. Aida était la seule Élue avec Marcus à avoir la peau noire.

Elle était un peu plus grande que Rita, qui elle-même était déjà plus grande que la femme moyenne avec ses 1m72. Ensemble, elles descendirent et se mirent à manger.

Durant leur collation, des garçons se mirent à crier qu'une « bande d'abrutis » s'était aventurée dans le labyrinthe et s'était fait attraper par Madame Windel. Certains étaient surpris, d'autres éclatèrent de rire, tandis que deux d'entre eux riaient jaune. Il était clair que, hormis les principaux concernés, tout le monde les prenait pour des idiots.

— Apparemment, Sara et Marcus sont les deux abrutis, se moqua une Élue.

— Oh non, Marcus, c'est pas vrai ! T'as pas fait ça ? supplia Elias tandis que Felix se tordait de rire.

Depuis ce jour, Marcus et Sara furent surnommés les « Deux Abrutis » . Dans le courant de l'après-midi, Sara vint voir Marcus alors qu'il discutait avec son ami Felix.

— Je peux te l'emprunter ? dit-elle en souriant.

— Hein ? M— 

Sans attendre sa réponse, elle partit avec lui et l'emmena dans la forêt. En chemin, ils croisèrent Elias qui était en train de discuter avec une Élue. Il ne voulu pas les gêner mais notre protagoniste allait vraiment finir par croire à toutes ces rumeurs concernant Giulia et Elias. Ils arrivèrent devant un cours d'eau magnifique. 

L'eau scintillait d'une lumière douce et éthérée, reflétant les couleurs de l'arc-en-ciel sous le soleil. Des fleurs lumineuses flottaient à la surface, diffusant une légère brume parfumée. Des poissons argentés, aux écailles étincelantes, nageaient paisiblement, créant des éclats de lumière dans leur sillage.

— Tu me dois toujours ma clé de rechange, lança Sara en se tournant vers Marcus.

— Hein ? Oh mais je plaisantais, ria-t-il.

— Mais tu avais promis !

— Tu sais quoi ? Ok. Si tu arrives à me surprendre, je te donne la clé.

— Deal ?

— Deal.

Quelques jours après, Sara reçu bel et bien la clé des mains de notre protagoniste, mais les deux se firent punir. Ils furent condamnés à devoir courir autour du manoir jusqu'à ce que leurs jambes ne puissent plus les porter. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'à cause de leur pari, Sara avait saboté le réseau d'eau du manoir, provoquant une gastro générale.

Et comment se sont-ils fait attraper ? Eh bien, hormis leurs camarades de chambre et la chambre de Natalia Caetano, tout le monde était malade. Même la guide. 

Pendant la course, Marcus, haletant, s'adressa à Sara :

— Sérieusement, qu'est-ce qui t'a pris de faire ça ?

— Je voulais juste gagner le pari, répondit-elle en essayant de reprendre son souffle. Je ne pensais pas que ça aurait des conséquences aussi graves.

— Eh bien, maintenant on sait que Madame Windel ne plaisante pas avec les punitions, grogna-t-il en continuant à courir.

Sara sourit malgré la fatigue.

— C'était un pari, Marcus. Tu as dit que tu me donnerais la clé si je te surprenais, et je l'ai fait.

— Oui, tu m'as surpris, concéda-t-il. Mais la prochaine fois, essaie de trouver quelque chose de moins... catastrophique.

— Promis, répondit-elle en riant. Mais avoue que c'était quand même un peu drôle.

— Peut-être un peu, admit-il, esquissant un sourire malgré lui. Ils étaient au bout de leur vie, c'était vraiment drôle.

Ils continuèrent à courir, se promettant d'être plus prudents à l'avenir, mais sachant que, même dans les moments les plus difficiles, ils pouvaient toujours compter l'un sur l'autre pour apporter un peu de lumière et de rire.

— Ouais Marcus, allez ! encouragea Natalia au loin.

— Eh, les deux abrutis ! s'emporta la guide, le visage rouge de colère. J'ai souffert le martyr à cause de vos bêtises ! 

— Ça va, c'était pas si grave. Moi aussi je suis allée aux toilettes pendant le drame, lui rassura Natalia, le pouce levé.

Tout ce qu'elle reçut en retour, ce fut un regard plein de dédain.

Sara, essayant de calmer la situation, lança :

— Allez, on a payé pour ça. On est en train de courir jusqu'à l'épuisement, ça compte, non ?

— Que je sache, vous ne rampez ! 

Marcus, tentant de détendre l'atmosphère à son tour, ajouta :

— On est vraiment désolés, Madame. On ne pensait pas que ça irait aussi loin. Promis, plus de paris stupides.

Rose-Marie, adoucissant légèrement son expression, répondit :

— Vous feriez mieux. Sinon, je vous promets que vous passerez encore plus de nuits blanches.

Natalia, toujours optimiste, essaya de remonter le moral :

— Allez, on a survécu, et maintenant, on a une histoire marrante à raconter. Et puis, ça nous a rapprochés, non ? Grâce aux toilettes !

Sara et Marcus échangèrent un regard complice et sourirent. Malgré les punitions et les regards désapprobateurs, ils savaient qu'ils formaient une équipe solide.

— Ah la la, finit par concéder Madame Windel avec un soupir. Mais je garde un œil sur vous.

— Promis, plus de bêtises, dirent Sara et Marcus en chœur, levant la main comme pour prêter serment.

Ils avaient espoirs de pouvoir arrêter de courir après ce moment de partage et de rires. La guide leur permit en effet d'arrêter de courir ... au couché de soleil, alors qu'ils ne pouvaient compter que sur leurs bras pour avancer. En effet, ils durent continuer leur course, Natalia courant à leurs côtés pour les encourager. 

Malgré les épreuves et les erreurs, ils savaient qu'ils pourraient toujours compter les uns sur les autres, même si cela impliquait parfois de faire face aux conséquences de leurs actes.

Les journées s'écoulèrent, rythmées par des entraînements intensifs et des instants de découverte. Les membres du groupe persévéraient dans l'assimilation du Blund, en mettant particulièrement l'accent sur la maîtrise du « pas collant ».

Cette technique défiant la gravité qui leur permettait de marcher sur les murs. Progressivement, chacun ressentit une connexion plus profonde avec son aura, parvenant à la canaliser de manière précise et contrôlée.

Des sourires de satisfaction éclairèrent leurs visages alors qu'ils évoluaient avec aisance sur les surfaces verticales, se soutenant mutuellement dans leur apprentissage. Felix, ayant atteint un certain niveau de maîtrise, se concentra sur l'efficacité de sa technique en utilisant le moins de Blund possible.

À mesure que leur compétence s'accroissait, l'envie de conquérir les niveaux supérieurs de la bibliothèque grandissait. Cependant, Elias, en leader sage, comprenait l'importance de ne pas brûler les étapes.

Il savait que précipiter l'ascension vers les étages supérieurs pourrait les laisser mal préparés face aux défis plus importants qui les attendaient là-haut. À la place, il proposa que le groupe se concentre d'abord sur la maîtrise parfaite du « pas collant » au niveau actuel, le 3e étage.

Après des semaines d'entraînement intense et de persévérance, ils étaient prêts. Tous maîtrisaient à la perfection le « pas collant », utilisant de moins en moins de Blund tout en conservant les effets semblables à une marche normale.

Ainsi, marcher la tête en bas ne leur posait plus aucun problème. Ensemble, nos héros atteignirent la fin du 3e étage, se tenant devant une étagère massive qui symbolisait la frontière. Pour la première fois depuis leur maîtrise de la technique, Marcus ressentit une émotion particulière. Ils avaient travaillé dur pour en arriver là, et ce palier représentait leur détermination et leur croissance.

Pour marquer ce moment, Marcus décida de monter sur la dernière étagère du 3e étage. Plutôt que de se précipiter vers les niveaux supérieurs, il comprit les conséquences potentielles de franchir la zone à forte pression.

Ainsi, il prit un moment pour savourer leur progression, réfléchir à la suite de leur aventure et proposa une pause au groupe. Marcus s'éloigna alors du groupe, avançant le l'envie d'un livre.

Alors qu'il explorait les rayonnages à la recherche d'œuvres historiques, Marcus ne pouvait réprimer un sentiment de répugnance et de nostalgie. Malgré les découvertes extraordinaires et les aventures exceptionnelles qu'ils vivaient quotidiennement au sein de la bibliothèque, l'ombre persistante de leur origine demeurait indélébile.

Tous étaient des étrangers dans ce nouvel univers, arrachés à leurs familles, à leurs amis et à tout ce qui constituait leur sphère familière. Il semblait qu'ils avaient été déracinés de leurs fondations, de leur passé, et Marcus mesurait toute l'amertume que cette séparation pouvait susciter.

Les doigts de Marcus glissaient sur les étagères, effleurant les reliures usées des livres. Chaque ouvrage renfermait une myriade d'histoires, de cultures et de mondes différents. À travers ces récits, il parvenait presque à discerner les pulsations des cœurs des mondes oubliés, les émotions de leurs habitants et les aventures qui les avaient façonnés. Certains ouvrages semblaient avoir été lus et relus maintes fois, évoquant l'idée de trésors précieux pour ceux qui les avaient préservés.

Parmi les rayonnages, Marcus découvrit un livre simplement intitulé « Calamités ». Il le saisit brièvement, bien que n'y prêtant guère attention, convaincu que le livre qu'il recherchait se trouverait plus haut.

En effet, pour des individus tels qu'eux, transportés dans un monde étrange, la recherche de récits susceptibles de les rattacher à leur propre histoire, à leurs propres émotions et à leurs propres combats était une quête naturelle.

À mesure qu'il gravissait les étagères, Marcus remarqua que les titres des livres tendaient à devenir de plus en plus abstraits, évoquant des concepts et des notions particulièrement énigmatiques.

Néanmoins, il ne se laissa point décourager, car il ressentait que quelque part, au sein de cette bibliothèque, il dénicherait ce qu'il cherchait. Chaque étagère franchie, chaque livre effleuré, représentait une avancée supplémentaire vers la compréhension de ce monde complexe et captivant.

Soudain, un son résonna non loin de Marcus. Caleb venait d'atterrir avec une certaine assurance devant Elias et Felix, arborant un sourire triomphant. Toutefois, l'attitude de Felix témoignait d'une absence totale d'impression.

— Tu te crois intelligent à faire ? De l'autre côté, la scène est clairement visible !

Felix semblait prêt à éclater de colère, mais Elias intervint promptement, questionnant la source des informations de Felix. Ce dernier bafouilla quelques mots incohérents, mais Elias poursuivit sans attendre. Il formulait la question qui pesait sur l'esprit de tous :

— Augmenter son aura, comme le prétendent les ouvrages, est-il réellement suffisant ? 

Caleb répondit d'un ton sarcastique, accentuant son ton moqueur.

— Vraiment, Elias ? J'aurais jamais pensé qu'une question aussi bête puisse émané de toi, alors que Marcus existe.

La réplique piquante vexa Marcus, qui se contenta de plisser les yeux. Intrigué par l'échange, il s'approcha d'eux. À ce moment précis, Natalia fit son apparition depuis le sommet de l'étagère, un large sourire illuminant son visage.

— Vous m'avez tous tellement manqué !

Bien que les retrouvailles fussent chaleureuses, la conversation ne s'arrêta pas là. Natalia partagea les informations qu'elle avait collectées pendant son absence.

— Tashi et Ethan ont franchi cette étape. Il y a aussi Sara, Giulia, Aida et un groupe d'Élus que vous ne connaissez pas.

— Sara ? taquina Marcus. Si même Sara a pu atteindre cet étage, on peut y aller les yeux fermés. 

Rita, toujours prompte à semer le trouble, ne manqua pas de susciter un peu de discorde.

— Tous les Élus ont réussi à atteindre le 3e étage, à l'exception d'une minorité. Il se pourrait qu'il soit utile de se démarquer et de rejoindre ceux qui avancent vers le 4e étage. N'est-ce pas, Messieurs ?

Il était évident que ses propos visaient principalement Marcus et Elias. Felix intervint alors pour éclairer certains paramètres, honteux.

— Cela fait déjà un certain temps que je maîtrise cette technique. J'avais déjà pris de l'avance sur Marcus. Quant à toi, Elias, ta méthode peut être jugée un peu trop prudente. C'est pourquoi j'ai décidé de poursuivre seul en attendant votre arrivée.

Un silence momentané s'installa tandis que ces informations étaient assimilées. Les regards se croisèrent, exprimant à la fois la surprise et la compréhension. Marcus et Elias savaient que Felix était doté d'une détermination sans faille, et son choix de progresser en solitaire révélait beaucoup sur sa personnalité.

La discussion se prolongea, mêlant rires et récits, suscitant un éventail d'émotions. À la fin de la journée, les Élus décidèrent de prendre congé pour la nuit. Même s'ils n'avaient pas encore réussi à franchir de l'autre côté, la journée avait été riche en découvertes et en rebondissements, nécessitant un temps d'assimilation pour chacun.

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