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Chapitre 89 : Berserk

Leith se mouvait tel un félin dans les étroits couloirs des bureaux. Le soleil m'illuminait de ses rayons à travers les fenêtres ouvertes et une odeur agréable de jasmin titillait mes narines.

Il y avait quatre principales infrastructures à Diafosa : celui des cours à l'ouest où une gigantesque verrière donnait vue sur l'imposante fontaine des jardins, celui du réfectoire et des restaurants avec de multiples terrasses en bois et des balcons vertigineux, puis les dortoirs qui s'enfonçaient dans la forêt luxuriante et enfin celui des bureaux là où le conseil se réunissait et organisait le campus. Sans compter les quartiers généraux des différentes sections que je détestais rejoindre tous les après-midi. Celui des Tilion sentait la moisissure et le noir faisait pâle mine à côté de celui des fées.

Pourtant aujourd'hui, j'aurais préféré enchaîner trois matchs de Capflag plutôt que de me retrouver je-ne-sais-où dans ces couloirs.

Leith connaissait le bâtiment comme sa poche, rien d'étonnant jusque là, mais les couloirs se rallongeaient davantage me laissant perplexe quant à notre destination. Diafosa regorgeait de secret, comme ce sous-terrain mystérieux qui renfermait des trésors tous les plus impressionnants les uns que les autres que j'avais découvert la semaine dernière. Cette salle similaire à une caverne aux merveilles me faisait de l'œil, mais je doute qu'un interrogatoire puisse se dérouler dans un endroit pareil.

Leith s'arrêta brusquement si bien que mon nez faillit se cogner contre son dos.

- Tourne toi, m'ordonna-t-il en sortant une sorte de tissue de sa poche.

Le descendant de Zeus affichait une mine sérieuse et son sourire narquois n'avait pas pointé le bout de son nez depuis vendredi soir.

Je me tournai en silence pour lui montrer mes bonnes intentions et attendis dans un calme religieux ce qu'il allait bien me faire.

Un voile noir obscurcit soudainement ma vue, comme je m'y attendais, Leith noua une espèce de bandeau qui m'empêchait de voir quoi que ce soit.

- Mesure de précaution, il ne faudrait pas qu'une étrangère sache où est notre salle de torture, m'indiqua-t-il en me poussant par l'épaule pour que je continue mon chemin.

- Je ne savais pas que les cellules étaient dans les bureaux ...

Leith n'ajouta rien et me tapait de temps à autre l'épaule lorsque je prenais la mauvaise direction. Aucune remarque sarcastique, pas la moindre commentaire prétentieux et ses gestes étaient aussi secs qu'un gardien de prison.

Ma patience avait ses limites et lorsque je me pris un mur en pleine figure, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.

- Fais gaffe ! criai-je en enlevant rageusement le bandeau de mes yeux.

Alors que je m'apprêtai à lui lancer mon regard le plus meurtrier, le décor dans lequel je me trouvais me laissa pantoise. Une lueur rougeâtre illuminait la salle où seule une chaise était posée au centre de cette dernière. Sur le côté, une petite table en métal rouillée et à moitié cabossée faisait guise d'exposition de torture tant une multitude d'outils hors normes reposait dessus.

Une odeur nauséabonde d'essence et métallique m'emplît les narines, mais ce qui me fit ouvrir des yeux exorbités était accroché au mur.

Sous des tonnes de chaînes en acier, le corps de Luck pendait mollement contre la cloison. Son visage était méconnaissable tant des griffures, des hématomes et des bosses violacées le déformaient. Du sang séché mélangé à de la boue avait incrusté ses vêtements et la moitié de son t-shirt était déchiré, laissant remarquer d'horribles brûlures et déchirures sur son épaule déboîtée. Une faible respiration semblable à un sifflement m'indiquait que Luck était encore en vie, mais sans ce simple son, j'aurais tout simplement cru faire face à un cadavre.

- Qu'est-ce que tu lui as fait, Leith ? hoquetai-je en couvrant ma bouche d'effroi.

- Oh, moi ? Rien du tout. Mais, je te remercie, tu m'as facilité la tâche.

- De quoi tu ...

- Assis-toi, me coupa-t-il en donnant un coup de pied à la chaise. Dans cinq minutes, tu n'auras plus aucun secret pour moi. Et c'est seulement à ce moment là que je déciderais de ton sort.

- Leith, c'est ridicule, enfin ! Pourquoi est-ce que je travaillerais pour ceux qui ont attaqué Atlanta et tué mon père ! Ça n'a aucun sens !

- Je ne dis pas que tu travailles pour eux, mais tu ne me dis pas tout et j'ai horreur qu'on me cache des choses, éructa-t-il en sortant son téléphone.

- Parce que tu ne me caches rien peut-être ? Tu ne comprends pas que je n'avais pas le choix ? Et qu'est-ce qui me motiverait à te faire confiance, Leith ? Depuis qu'on se connaît, tu as essayé de me tuer à plusieurs reprises sans compter les humiliations en public !

- Le contexte n'était pas le même.

Alors que je m'apprêtai de nouveau à protester, Luck gémit de douleur en se tordant dans tous les sens pour se libérer de ses chaînes. Leith le regarda longuement avant de lâcher un sourire satisfait, le genre de sourire qui vous faisait froid dans le froid.

Ce fut à ce moment que la porte arrière, à peine visible tant la pièce était sombre, s'ouvrit sur Amael accompagné d'un café fumant dans une main. Il ne portait pas son uniforme scolaire, mais un simple débardeur laissant voir ses tatouages et un cargo kaki en guise de pantalon.

Leith s'approcha du descendant de Poséidon, lui arracha le café des mains et le but d'une traite sans faire attention à Luck qui continuait de se débattre comme un animal féroce.

- Tu es prêt ? demanda Leith à Amael qui hocha la tête tout en déglutissant péniblement.

Des gouttes de sueurs perlaient sur le front d'Amael et son visage était bien plus pâle qu'à l'accoutumé. Il n'était pas en forme du tout et j'étais prête à parier que Leith était derrière tout ça.

- Bien, se réjouit Leith en s'approchant de Luck dont les mains et bras étaient toutes ensanglantées tant il essayait de prendre la fuite. Donne moi un nom, mon cher Luck.

Le jeune étudiant tressaillit, c'est à peine s'il pouvait ouvrir la bouche. Avec ses cheveux en bataille et rougeâtre tant ils étaient salis par son propre sang, je détournai rapidement les yeux, incapable d'en voir davantage. Pourtant, Luck trouva tout de même la force de cracher  juste aux pieds de Leith.

- Va te faire foutre, enfoiré, gémit-il en le fixant sauvagement dans les yeux.

À la seconde même où Luck répondit, un étouffement guttural sortit de sa gorge puis un cri d'agonie déchira l'air. Les bras de Luck furent parcourus de spasmes et de veines épaisses d'une couleur bleue. Et avant même que je demande à Leith et Amael ce qu'il se passe, ses membres explosèrent en morceaux.

De la chair s'écrasa contre les murs et sur le visage de Leith qui resta imperturbable malgré les mugissements de Luck qui n'était même plus capable de tenir sur ses jambes tant il était consumé par la douleur.

- Arrête ! criai-je en voulant m'interposer, mais une main sur mon épaule m'empêcha de faire un pas de plus.

- Ne fais pas ça, Ambre, me calma aussitôt Amael en secouant la tête.

Leith se retourna lentement et son visage faillit me faire régurgiter tout mon repas de ce midi. Ses yeux bleus étaient presque translucides*, certainement à cause de l'utilisation de ses dons.

- Soigne-le, ordonna-t-il avec froideur à Amael qui s'exécuta à la seconde.

Le descendant de Zeus dénoua sa cravate aux couleurs des Tilion qu'il jeta au sol, puis ce fut au tour de sa chemise, désormais écarlate, avec laquelle il s'essuya le visage. Je remarquai la chair de poule de ses bras et ses pectoraux qui se soulevaient au rythme de sa respiration.

- Je t'ai dit de t'asseoir, me fit-il remarquer en s'appuyant contre le mur lorsqu'il prit son café dans les mains comme ci de rien était.

Je m'exécutai sans ajouter un mot et ne quittai pas des yeux Luck qui était maintenant évanoui au sol. En faisant exploser ses membres, les chaînes ne servaient plus à rien et je peinai à retenir les hoquets de dégoût face à ce spectacle horrifique.

- Tu subiras le même sort si jamais tu ne réponds pas à mes questions, me menaça-t-il en posant sa tasse. Je te le demanderai qu'une seule fois. Qui sont les protecteurs ? Et qu'est-il arrivé à ma clé ?

Je déglutis péniblement et pesai le pour et le contre. Leith était déterminé à me faire subir le même sort, je le savais, alors j'avais tout intérêt à raconter dans les moindres détails ma rencontre avec le Minotaure, chose que je fis. Toutefois, j'omis volontairement de parler des Dragons et de mon héritage car je ne faisais pas pour autant confiance aux descendants, surtout après ce que j'avais vu.

- Tu serais donc une protectrice ... 

- Rien est sûr, mais le Minotaure semblait en savoir plus. Leith, c'est la première fois qu'on m'en apprend autant sur mes origines, je ne voulais pas que ...

- Je l'ai bien compris, me coupa-t-il, mais je ne m'attendais pas à ce que tu le caches. Perdre une clé est très grave, tu as bien vu ce qu'elles pouvaient faire et entre de mauvaise main, ça serait une catastrophe. J'ai aussi conscience que tu as démoli ce chien de Luck, reprit-il en lui lâchant un regard sadique, ce qui me prouve bien que j'ai affaire à une gamine totalement perdue.

- Je ne suis pas perdue, le contredis-je mal à l'aise, je fais seulement ce qu'il me semble être juste.

- Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi indécis de toute ma vie. Tu penses que tu suis tes pseudos valeurs de justice sous prétexte que tu as été élevée par des humains, mais tu es juste effrayée par ce que tu es. J'ai vu de mes propres yeux ce que tu as fait à Luck et crois moi qu'à côté de ça, fit-il en pointant son corps à moitié déchiré, ce n'était rien.

- J-je ne m'en souviens pas, répondis-je alors que la panique commençait à faire battre frénétiquement mon cœur.

- Ce que tu as fait est similaire aux capacités des berserks, des guerriers nordiques qui entraient dans un état de trans et de folie meurtrière pour combattre, m'expliqua-t-il d'un regard étrangement triste. Les êtres surnaturels les plus puissants sont capables d'emmagasiner une quantité d'énergie magique gigantesque puis de la laisser posséder leur corps. À ce moment là, ils perdent toute conscience et seraient capable de tuer leur propre mère.

- Alors ces blessures sur Luck, c'est ...

- C'est toi qui les lui as infligé et Amael ne peut pas soigner les blessures de ce genre, du moins pour l'instant, me coupa-t-il en regardant le descendant de Poséidon.

Je fixai Luck et ses griffures horribles qui lui parcouraient la moitié du visage et n'y croyais pas mes yeux. Moi, j'avais fait ça ?

- Ceci étant dit, il est impossible que tu sois une véritable Berserk. Tu ne disposes pas entièrement de leurs capacités et tes états de trans sont beaucoup moins violents que leurs prédécesseurs, voulut-il me rassurer.

J'écoutai à moitié les propos de Leith. Cette histoire de berserk me faisait plus flipper qu'autre chose, mais surtout, que devenaient Kallisté et l'héritage des Dragons ? J'étais une Dragonne, aucun doute possible là dessus, mais une Berserk ? Impossible.

- Les Berserks ont connu des années et des années de fuite et de traque incessantes. Ils ne se sont jamais entendus avec les autres espèces surnaturels qui les considéraient comme trop dangereux, poursuivit-il. Pourtant, ils ont un jour rencontré une vieille tribu qui leur ont permis de maîtriser leur folie. Les Berserks purent de nouveau se mélanger au reste du monde surnaturel, et en guise de remerciement, ils leur firent cadeau de leurs dons. Seuls cette tribu et les Berserks purent utiliser cette capacité destructrice et un lien puissant les unit.

- Et que sont-ils devenus ? demandai-je en devinant que cette histoire avait du mal se terminer.

- La tribu était un vieil ennemi des dieux grecs. Ils commirent d'affreux péchés dont la capture d'Hadès ce qui motiva Zeus a en finir avec eux. N'ayant plus de canalisateur, les Berserks furent traqués et tués par le conseil surnaturel des siècles plus tard, car ils avaient retrouvés leur état d'origine.

Lorsque je fis la connexion avec l'histoire de Kallisté, des sueurs froides me montèrent dans le dos. Voilà la version de l'histoire de Leith, celle qu'on leur racontait depuis des générations et qui était totalement fausse. Les Dragons n'avait jamais capturé Hadès, c'était un coup monté de Zeus pour se débarrasser d'eux.

- J'espère pour toi que mon père ignore ce que tu es, car s'il apprend qu'une Dragonne s'est baladée sur nos terres ...

- Il le sait, Leith, le coupai-je en échangeant un regard entendu avec Amael. Mais, ce qui m'étonne le plus, c'est ce que tu ne m'aies pas encore tué maintenant que tu sais qui je suis.

Leith retrouva son sourire sournois et décroisa les bras pour s'avancer dans ma direction. Il posa sa main dans ma chevelure qu'il caressa du bout des doigts.

- Contrairement aux anciens et à mes prédécesseurs comme mon père, je n'ai jamais voué une haine viscérale aux Dragons. Et dire que je me demandais pourquoi j'appréciais tant ta compagnie, murmura-t-il avec un air dépité, je comprends mieux pourquoi désormais.

- Et je peux savoir pourquoi ? lui demandai-je aussitôt en fixant ses yeux bleus qui avaient repris une couleur normale.

- Parce que je suis le dernier Berserk de ma génération et maintenant que j'ai mis la main sur toi, je ne te lâcherais plus.

* Comme ceux de Gojo Satoru, t'as capté ( dédicace à Elie )

___

Yooo

Ce chapitre a du soulevé plus de questions qu'autre chose et doit vous paraître pas mal confus, mais avec 2300 mots, je ne pouvais pas aller plus loin dans les explications ! 🥲

J'espère qu'il vous aura tout de même plu !

On apprend que notre petit Leith n'est pas SEULEMENT un descendant de Zeus lambda, mais qu'il a aussi le sang des Berserks qui coule dans ses veines ( bon, vous devinez sans mal de qui ça peut venir - enfin j'espère - ).😎

À Jeudi !

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