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Chapitre 127 : Aiguille et Jupon


- Plus haut, répéta Leith avec un regard inquisiteur. J'ai dit plus haut.

- Aïe !

La couturière avait encore serré d'un bon centimètre les lacets de ma robe. Porter un corset ne m'avait jamais emballée, surtout depuis la scène où Isabeth Swan s'évanouissait devant le commodore. Vous vous souvenez de la petite noyée que Jack avait sauvée ?

Nul doute qu'ils me laisseraient crever sous les eaux si jamais il m'arrivait quoi que ce soit.

- Encore, ordonna le descendant de Zeus en se positionnant juste à côté du pantin en bois.

Le dressing de Leith était à tomber par terre. Je n'avais jamais vu autant de vêtements réunis dans un seul et même endroit. Des costumes à gogo, des paires de chaussures qui brillaient sous les néons, de quoi convaincre Sean de vous vendre tous ses secrets, et un pan de mur entier où reposaient  des montres de collection. En voler une seule mettrait à l'abris toute ma famille pendant des générations.

Perchée sur un tabouret, garder mon équilibre pendant qu'une vieille vampire tirait de toute ses forces sur ma robe n'était pas mince affaire. Le tissu tombait jusqu'au sol en une traînée sombre serties d'une « pellicule de diamants » comme l'avait expliqué Leith. Le corset, aussi noir que mes cheveux, était parcourut d'une broderie complexe et dorée. La robe n'en était pas moins vieillote, au contraire. Le jupon, aussi fin et doux que de la soie, était fendue sur le côté. L'air frais qui soufflait sur ma jambe m'en donnait la chaire de poule.

- Peut-être essayer de raboter le derrière ? demanda la couturière avec une épingle dans la bouche.

- Assez, sortez, ordonna Leith.

La vampire se voûta immédiatement sur elle-même et partit d'un air penaud. Le descendant de Zeus était difficile en matière de mode.

- Ces incompétents, râla-t-il encore lorsqu'il se pencha sur le nécessaire à coudre.

Il prit une aiguille puis un mètre qu'il posa négligemment sur son épaule puis s'avança jusqu'au tabouret où je n'avais toujours pas bougé d'un poil, en prenant soin de remonter les manches de sa chemise.

Avec une moitié de bras encore en l'air et l'autre pour tenir le tissu qui passait par dessus le corset, j'avais bien l'air d'un clown.

- Ne bouge pas, me dit-il en prenant en main le tissu.

La douceur de son geste me prit de cours, mais lorsqu'il positionna sa main valide à la naissance du corset, juste sur ma poitrine, je gesticulai en tous sens pour me libérer de sa prise.

- Qu'est-ce que tu fais ? se plaignit-il en me rattrapant par la taille pour ne pas que je m'étale par terre.

- Je te retourne la question ! vociférai-je. Ne me touche pas à cet endroit, enfin !

- Il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Tu as si peu de poitrine que je suis obligée de recoudre le tissu.

- Eh bien je t'emmerde, Leith ! Je n'ai qu'à y aller en jogging et en t-shirt, comme ça, je serais à l'aise au moins. Je sais que tu veux que je sois parfaite pour tes invités, mais ...

- Tu es déjà parfaite, me coupa-t-il immédiatement  en restant concentré sur mon visage. C'est la première fois que je serais accompagné  et je sais que ce n'est pas facile. Mais je tiens à ce que tu aies une bonne image. Je ne supporterais pas que les membres du conseil te traitent comme une paria.

Je me radoucie aussitôt.

- Je m'en fiche d'eux.

C'était à moitié vrai. Les membres du conseil n'avaient jamais été ma priorité, mais depuis que Rhett avait débarqué dans ma vie avec son foutu plan et la promesse de libérer Alec ... tout avait changé.

- Ça n'a jamais intéressé ton père de s'opposer aux membres du conseil ? Ou même d'en faire partie ?

Leith arrêta d'enrouler le tissu autour de son doigt et afficha un sourire arrogant.

- Pourquoi faire ?

- Ils ... je ne sais pas, ce sont eux qui décident des règles surnaturelles et aux dernières nouvelles, c'est ce que vous adorez faire les descendants.

Leith ricana en secoua la tête.

- Nous avons été créé pour ça. On ne peut pas s'opposer à sa nature, comme toi qui ne peux t'empêcher de collectionner tout et n'importe quoi. Nous sommes fait pour diriger et nous l'avons prouvé plus d'une fois. Les membres du conseil ne sont rien, et malgré le peu de pouvoir qu'ils ont, ils ne sont pas les plus influents. Mon père et moi nous délectons de cette réalité.

- Alors, vous profitez de votre supériorité en les snobant ?

Si charmant.

- Exactement, mais les choses risquent de changer ce soir. J'attends une visite très musclée.

Les protecteurs comptaient en effet s'en prendre à l'école dès ce soir. Il m'était terrible de garder ceci en mémoire et de faire semblant de m'amuser à un stupide bal.

- Ne te fais pas avoir par cette fille, continua-t-il en faisant allusion à Anna. Elle est peut-être de ton espèce, mais elle est très différente de toi.

- Toi qui craignais l'extinction des Dragons ... au moins tu en as deux pour le prix d'un, ne pus-je m'empêcher de me moquer.

- Cette fille ne m'intéresse pas, me répondit-il brusquement avec un air des plus sérieux. Je t'ai choisi pour tes qualités, Ambre, pour celle que tu es. Et non parce que tu es un Dragon.

Sa réponse me prit de court.

- Je sais que tu penses le contraire, poursuivit-il, et c'est bien pour ça que je voulais tuer cette fille. Au moins, tu aurais été convaincue, ricana-t-il. Mais, je me suis aussi rappelé de ta gentillesse. C'est ... assez nouveau pour moi. J'espère que tu as conscience des efforts que je fais. Et même si tu es éperdument amoureuse d'Alec, je sais que tu finiras par changer d'avis.

Son air confiant et ses yeux qui pétillaient d'un je-ne-sais-quoi étaient des plus perturbants. Je n'avais jamais cru, Leith, et le prenais souvent pour un fou. Mais, ce soir, alors que nous étions tous les deux enfermés dans cette petite pièce, j'étais prête à le croire. Et cela me terrifiait.

- C-c'est ce qu'on verra, lui répondis-je sur un ton maladroit. Mais, je t'avertis, ne viens pas pleurer ensuite.

- Ça ne risque pas.

Leith me sourit pour la première fois de toutes ses dents. Un sourire sincère, bienveillant et innocent. Ses mains étaient toujours en contact avec ma peau chaude et tremblante. Je n'aimais pas la façon dont je le regardais en ce moment. Une gamine de dix-sept qui ne savait plus quoi faire de ce garçon ni ce qu'il ferait d'elle à son tour.

Heureusement, la porte s'ouvrît avec fracas, rompant ce moment cabalistique qui s'était installé entre nous.

- Qu'est-ce qu'elle fait là ?

La voix niaisarde de Céleste était décidément la pire de toute. Je reconnus aussitôt Livia, habillée d'une longue robe rouge et d'un rouge à lèvre assortie à sa tenue. Elle s'était apparemment remise de sa blessure, mais j'aurais juré qu'elle voulait remettre ça lorsque ses yeux me lancèrent des éclairs. Céleste portait encore son uniforme, mais elle aurait très bien pu aller au bal de cette façon tant elle était resplendissante avec ses longs cheveux blonds qui lui tombaient sur le dos.

- Il n'y a rien pour vous ici, du balais, les congédia Leith en continuant sa tâche sans même les regarder.

- Mince alors, dit Céleste avec un sourire hautin. On cherchait une robe assez discrète pour Kate, étant donné qu'elle va au bal avec Alec.

Ma mâchoire se contracta sans que je ne le lui demande.

- Alec n'ira pas au bal, il est de garde, la contredit aussitôt le descendant de Zeus.

- Il sera bien obligé d'y faire un tour pour saluer nos invités, n'est-ce-pas ? Vlad a ordonné que tout le monde soit présent.

- Ce n'est pas mon père qui décide, gronda Leith en se retournant pour leur faire face.

- Leith, nous ne voulions pas te froisser, s'excusa Livia en s'avança d'un pas lent. Les membres du conseil sont très à cheval sur l'étiquette et si par malheur, ils ne rencontrent pas tous les descendants, ils pourraient considérer cet affront comme un manque de respect. Il vaut mieux la jouer profil bas comme tu nous l'as suggéré, non ?

- Faîtes ce que vous voulez, siffla finalement Leith, mais soyez préparées en cas d'attaque. Quant à toi, Livia, n'oublie pas ta mission.

Sur ces mots, les deux pestes partirent de la chambre, Céleste n'oublia pas de me tirer la langue d'un air satisfait avant de claquer la porter.

- Quelle gamine !

- Ignore les. Les descendantes ont toujours eu un problème de jalousie.

- J'ai pu le constater, en effet.

Je fixais les mains habiles de Leith se battre avec le tissu. Il le rabattit délicatement derrière mon dos et continua de coudre les derniers pans lorsqu'une question totalement débile me vint à l'esprit.

- Tu as déjà eu des relations amoureuses ?

Aussitôt ma phrase sortit de ma bouche, l'aiguille se planta juste au dessus de ma clavicule.

- Aïe !

- Pardon, ta question m'a surprise, s'excusa-t-il en essuyant le petit point de sang qui s'y était formé avec son pouce.

- En quoi c'est surprenant ? On a jamais discuté de choses ... normales, tu vois ?

- Donc, tu veux apprendre à me connaître, ricana-t-il. Ça me plaît.

- Pas vraiment, je suis simplement curieuse.

- Et de mauvaise foi, mais c'est une de mes qualités aussi.

Sa remarque me fit aussitôt sourire.

- Livia est peut-être extrême, mais elle est belle, intelligente et distinguée. Vous ne vous mettez pas ensemble par amour chez vous, pas vrai ?

- Non, il n'y a que des mariages diplomatiques, mais cette façon de faire m'a toujours dérangé. C'est la seule qualité que j'admire chez les humains. J'ai rencontré des tas de filles dans ma vie, m'expliqua-t-il sans se vanter, mais à force de voir tout le temps la même chose, on se lasse.

Je voyais où il voulait en venir. Leith incarnait le parfait beau gosse sexy qui se lamentait sur son sort d'être entouré d'autant jolies canons a la beauté irrésistible.

- Et toi ? me demanda-t-il après quelques secondes de silence.

- Pas grand chose, même si j'aurais pu me rattraper avec mes lettres d'invitations. Tu te souviens, celles que tu as réceptionné ?

- Je te faisais marcher, rit-il. Tu penses sérieusement que quelqu'un oserait t'envoyer une lettre alors que je te convoite ?

- Qu'est-ce que j'en sais ... maugréais-je avec une grimace.

- Bien, j'ai terminé. Es-tu prête ma chère et tendre ? me demanda-t-il en me tendant la main.

Mon cœur rata un battement. D'ici quelques minutes, je serais en présence de tous les descendants et des membres du conseil.

Je jetai un coup d'œil à mon sac à main qui contenait encore la petite fiole vide que m'avait confiée plus tôt Rhett.

J'étais prête.

___

Coucou !
Un chapitre un peu plus long que les autres, j'espère qu'il vous aura plu ! Merci beaucoup pour vos messages, commentaires et votes, ça fait toujours plaisir de vous voir actif malgré les vacances 🥰

D'ici cet été, le tome 1 de God's return sera terminé, mais j'ai hâte de commencer le tome 2 ( qui démarrera dans la foulée ) et mon prochain roman également 😍

N'hésitez pas à me suivre sur Instagram pour lire des postes inédits sur vos personnages favoris ( c'est bientôt Sean qui va nous illuminer ) ✨

À Jeudi !

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