⚠️ Ce chapitre contient des scènes à caractère sexuel.

J'étais rentrée assez tôt aux dortoirs, me laissant une petite heure pour un repos bien mérité. Saphira préparait déjà son sortilège pour lever la barrière, si bien qu'on ne la voyait plus depuis des jours. Quant à Hélène, elle passait certainement la soirée avec Angie, me laissant seule dans notre grand appartement.

Je pris d'abord une heure pour réviser un nouveau chapitre de L'Histoire des Vampires puis une demie-heure pour étudier mes exercices d'algèbre en mathématiques. Mes problèmes personnels ne devaient pas avoir d'incidence sur mes résultats, comme me l'avait rappelé ma mère avant hier au téléphone. Elle était pourtant loin de se douter que mes « problèmes » n'étaient pas similaires à ceux des adolescentes de mon âge.

Plutôt que courir après Alec, j'essayais de le sauver des griffes d'un vieux et de son fils qui étaient dotés des pouvoirs les plus puissants du monde, sans oublier mon pseudo « petit-ami » qui maintenait constamment les souvenirs de sa précieuse sœur caché je-ne-sais-où et n'avait pas le temps de me calculer.

Alec m'avait montré plus d'une fois que je comptais à ses yeux, mais j'aurais souhaité davantage surtout en ce moment. J'étais presque tentée de croire qu'il s'en ficherait si je lui annonçais que j'allais au bal avec Leith. Nous nous connaissions peut-être depuis quelques mois, mais ce laps de temps avait suffi à m'attacher à lui bien plus que ce que je ne croyais.

Restait encore à survivre demain soir pour que tout se finisse bien.

- Quelle vie ... soufflai-je en jetant mon stylos sur mon lit.

Assise sur ma chaise de bureau, je fixai le mur blanc d'un air lugubre. La pendule affichait déjà dix-neuf heures et le soleil était déjà presque couché laissant danser des ombres étranges dans ma chambre.

Je me retournai pour prendre mon téléphone et appeler ma mère afin d'avoir de ses nouvelles, lorsqu'une paire d'yeux verts me firent pousser un hurlement aigu.

- Alec ! Tu m'as fait peur ! m'exclamai-je en posant une main sur mon cœur qui battait la chamade.

- Tu t'attendais à quelqu'un d'autre ? demanda-t-il d'un air taquin.

Son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien, au point que je sente ces effluves de parfum, un mélange de savon et une odeur boisée. Ses cheveux étaient encore mouillés si bien que des gouttes s'écrasaient sur le parquet.

- Tu veux une serviette ?

Quelle question idiote, bordel.

Je perdais tant contenance que tout et n'importe quoi sortait de ma bouche.

Alec s'écarta sans me quitter des yeux puis se dirigea à contre cœur vers mon armoire d'où il sortit une serviette pelucheuse. Il me la tendit avant de s'assoir en tailleur sur le parquet.

Je pris la serviette et me levai pour m'assoir sur le lit, juste à côté de lui.

- Tu es restée ici toute la journée ? me questionna-t-il en se positionnant entre mes jambes.

Sa proximité me noua la gorge, mais je réussis à murmurer un faible « non » avant de commencer à sécher ses cheveux avec la serviette d'un geste énergique.

- Aïe, râla-t-il. Doucement, je suis sensible à ce niveau là.

Je tirai une mèche de ses cheveux pour en avoir le cœur net. Alec jura de nouveau, mais ne se retourna même pas pour m'adresser un regard assassin.

L'odeur du savon se diffusa dans la pièce et les ombres étranges dansant plus tôt sur les murs avaient disparu. La serviette fut bientôt complètement trempée, et ce fut à ce moment qu'Alec attrapa avec douceur mon poignet.

Sa main était chaude et douce, mais son silence m'inquiétait. Il porta soudainement ma main à sa bouche où il déposa une nuée de baisers. Des frissons me parcoururent l'échine et lorsqu'il s'arrêta après quelques secondes, j'avais encore la sensation de ses lèvres sur ma peau.

- Désolé, s'excusa-t-il finalement.

- Pourquoi ?

Mon cœur faillit sortir de ma poitrine.

- Tu es obligée d'aller au bal avec Leith par ma faute.

Un soupire de soulagement m'échappa. Je craignais qu'il m'annonce quelque chose de bien plus grave.

- Ce n'est pas de ta faute, le rassurai-je. Leith fait tout pour m'empêcher d'y aller avec qui que ce soit.

- Comme en interceptant les lettres ? ricana-t-il en secouant la tête.

- Par exemple. Franchement, je ne veux même pas savoir ce qu'il a fait.

- Il peut avoir beaucoup d'imagination pour ce genre de chose, avoua-t-il, mais plus important. Je n'étais pas d'accord pour que tu viennes demain soir. Et je ne le suis toujours pas.

J'eus un mouvement de recul qu'Alec remarqua immédiatement.

- Je ne dis pas que tu es faible, c'est ...

- Peut-être, mais j'en ai l'impression, le coupai-je en rangeant la serviette dans le panier à linge. Leith est un crétin, mais il me pense capable de réussir à ...

- À quoi ? Vaincre des ennemis qui sont entraînés depuis des années ? Ça ne fait que quelques mois que tu es ici et tu ne maitrises pas toutes tes capacités. Tu es forte et j'ai conscience de ton évolution, mais ça ne suffira pas demain soir. Tu n'es pas prête.

- C'est pour ça que tu es venu ? m'écriai-je sans cacher ma déception. Je ne changerais pas d'avis, Alec, tu peux repartir de suite si tu penses le contraire.

- C'est toi qu'ils veulent ! hurla-t-il en perdant son sang froid. Tu ne sais pas à qui tu as affaire.

- Il y aura tous les descendants, Alec. Je m'en sens réellement capable et tu sais pertinemment que je ne resterais pas les bras croisés pendant que tu te bats. C'est hors de question.

Il y eut un lourd silence, mais j'étais bien trop déçue pour le regarder à nouveau dans les yeux.

Alec éclata soudainement de rire. La tension sur mes épaules disparut aussitôt, mais je demeurai figer en regardant le descendant d'Hadès se moquer de moi sans aucune raison apparente. Mes « gueulantes » lui avaient certainement fait perdre la tête.

- Comme toujours, impossible de te faire changer d'avis, ajouta-t-il. Tu as gagné.

Il se leva, ébouriffa ses cheveux qui tombaient sur son front puis se dirigea vers la porte de ma chambre, mais je ne manquais pas son regard empli de tristesse. Alec ne voulait pas se disputer avec moi et il savait que j'irai quoi qu'il arrive à ce foutu bal. Ma détermination n'était pas prête de s'envoler, même avec ses supplications.

Je le raccompagnai dans le salon où tout un tas d'affaires éparpillées en vrac jonchées le sol et le canapé. Livres, bouteille d'eau à moitié vide, vêtements, bracelets ... Notre appartement était une véritable porcherie.

Je lui ouvris la porte, sans savoir quoi ajouter lorsqu'il me regarda une dernière fois dans les yeux en restant planté sur le pas de la porte comme s'il voulait se souvenir de cette dernière image. Ses sourcils froncés me rappelaient la première fois où nous avions failli nous embrasser. Alec avait pensé que je l'avais ensorcelé avec je-ne-sais-quelle magie. Le simple fait de me remémorer cette scène me fit sourire.

- Je ne vais pas dispa ...

Sa main se décolla de la porte pour se placer sur ma nuque. Nos lèvres se heurtèrent violemment, brûlantes et avides. J'entendis la porte claquer, mais ne m'en souciai guère surtout lorsqu'Alec prit en coupe mon visage pour accentuer notre baiser. Il ne fallut pas plus de temps pour que nos langues s'entrelacent. Un gémissement, aucune idée de s'il s'agissait du mien ou du sien, fit écho dans la pièce, ne faisant qu'accroître les frissons qui me traversaient tout le corps.

La passion était telle que je croyais prendre feu toute entière. Lorsque sa main se posa sur ma hanche pour se faufiler sous mon t-shirt, je perdis tout contrôle. Me mettant sur la pointe des pieds pour être à sa hauteur, j'entourai son cou de mes bras fins pour l'attirer d'autant plus vers moi. Malgré mon poids, Alec ne flancha pas et fendit sur mon cou qu'il assena de baisers. Mes mains se perdirent dans ses cheveux, doux comme la soie et son touché me donnait l'effet d'être la fille la plus précieuse en ce monde.
Sa main qui était plus tôt sur mon bassin remontait dangereusement vers ma poitrine. Je reculai pour reprendre mon souffle et lorsque je vis le regard sauvage d'Alec se perdre dans le mien, je regrettai presque de m'être arrêtée.

- Je t'aime, me souffla-t-il.

Ces deux petits mots me firent monter les larmes aux yeux. J'avais attendu ce jour depuis tellement de semaines et voilà qu'il me les offrait, enfin.

- Si j'ai pris mes distances, c'est parce que je culpabilisais. Depuis qu'on se connaît, je me force à t'oublier et me concentrer seulement sur Aria, mais je n'y arrive pas. J'avais peur de laisser ma sœur en second plan ... ça me rendait malade, cracha-t-il avec une grimace.

- Je ne te demande pas de choisir.

- Mon choix est déjà fait.

Sur ces mots, il caressa ma joue encore chaude et humide puis s'empressa de sceller sa promesse avec un tendre baiser. La douceur de son geste me fit fondre sur place. Si Alec continuait comme ça, j'étais persuadée qu'il allait finir par m'achever.

Je pris finalement les devants en l'embrassant avec plus d'ardeur, chose à laquelle Alec fut réceptif. Bientôt, je me retrouvai allongée sur le canapé, malgré les quelques bouquins qui trainaient sur ce dernier. Alec embrassa la moindre parcelle de ma peau, mordillant ma clavicule puis le creux de mon cou. Je me retins de gémir en posant une main sur ma bouche.

Aucune envie que les autres surnaturelles sachent ce qu'il se passe dans cette pièce. Il s'agissait de notre moment, rien qu'à tous les deux.

Les bras puissants d'Alec entouraient mon visage, et je perdis patience lorsqu'il continua à titiller la naissance de la poitrine. Je serrai avec force le bas de son t-shirt que je mourrai d'envie qu'il enlève.

- Embrasse-moi, soufflai-je.

Mon ton désespéré était peut-être exagéré, mais je désirais seulement qu'une chose à cet instant. Alec s'exécuta à la seconde même et déposa ses lèvres sur les miennes.  Notre baiser s'approfondit et lorsqu'il mordilla ma lèvre inférieure, je laissai échapper un grognement de plaisir. Je posai une main sur ses abdominaux, remontai jusqu'à son torse et l'emprisonnai en l'encerclant avec mes jambes.

Cette fois, je ne le laisserai pas partir.

Alec s'écarta pendant quelques secondes pour faire passer son t-shirt au dessus de sa tête, sachant très bien ce que j'avais en tête. Il faisait nuit noire à présent, si bien que je distinguais à peine les traits de son visage, à mon grand désarroi, mais son corps tout en muscle me donnait une image bien précise dans mon esprit. Sa langue rencontra de nouveau la mienne, et ce fut à son tour de ne plus retenir un râle, exprimant sa délectation. Je serrai d'autant plus mes jambes pour le sentir encore plus près et l'entendis brusquement jurer. Alec s'éloigna, laissant un froid glaçant parcourir mon corps, et déposa un petit baiser sur mon nez.

- Je vais le tuer, me promit-il.

- Q-quoi ?

Je venais à peine de reprendre mes esprits, lorsqu'Alec s'évapora en fumée me laissant dans une position plus qu'étrange. Ce fut à ce moment précis que la porte s'ouvrit brusquement et que Rhett débarqua dans le salon.

- Plutôt glauque votre appart, se plaignit-il en allumant la lumière.

J'eus tout juste le temps de me relever et de reprendre mes esprits quand Rhett ouvrit de grands yeux et me dévisagea.

- Oh. C'est bien aussi de savoir prendre du plaisir toute seule.

Je mis du temps à comprendre ce qu'il insinuait. Il y a quelques instants à peine, Alec me comblait de plaisir avec sa langue et ...

- M-mais non ! le contredis-je lorsque je compris enfin. Ce n'est pas du tout ce que tu crois.

Il secoua la tête et souffla bruyamment avant de s'assoir sur le canapé qui ne ressemblait plus à rien. Il pointa du doigt ma chemise à moitié soulevée et froissée puis mes cheveux ébouriffés avant de m'adresser un sourire coquin.

Alec avait raison. Nous aurions dû le tuer.

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Coucouuuu, désolée pour le retard, mais j'ai galéré à écrire la scène hooot 🤧
J'espère toutefois qu'elle aura répondu à vos attentes ( pour le moment ). Je pense modifier quelques petites choses plus tard. 😏 Et merci pour ces barres de fous rire sur Instagram, y a eu des combinaisons très intéressantes 😂

Qui a envie de faire disparaître Rhett d'ailleurs ? Moooi 🙋🏻‍♀️

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

Normalement vos oraux sont terminés, j'espère que tout s'est bien passé pour vous. Mais, dans le cas contraire ... bah ... vous êtes en vacances. Voilà. 😂

À dimanche ! 🖤