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Chapitre 108 : Apesanteur


Leith ne dit pas un mot et partit aussitôt vers le drapeau adverse comme s'il ne s'était jamais battu avec Alec. Ses épaules étaient légèrement voûtées en avant et son visage vide d'expression. Pourtant, sa lèvre fendue et son nez ensanglanté me prouvaient bien que je n'avais pas rêvé.

Les deux garçons avaient certainement trouvé un terrain d'entente en désactivant délibérément leurs micros, mais je mourrais d'envie de savoir ce qu'il s'était réellement passé. Leur chamaillerie n'avait duré que quelques minutes, mais il n'en avait pas fallu plus pour nous faire perdre l'avantage.

Le temps semblait au moins de notre côté. Les pluies diluviennes avaient enfin cessé si bien que je pouvais voir Alec, de dos, depuis le bout du terrain.

Était-il blessé lui aussi ?

- C'est par ici qu'il faut que tu regardes !

Merde !

Livia courut dans ma direction et enchaîna une série de coups circulaires. Ses jambes, puissantes, cognaient contre mes canons d'avant-bras dans un bruit métallique.

Heureusement qu'Ali m'avait donné ces protections, car sans elles, je doute que mes bras soient encore en un seul morceau.

Je réussis à esquiver les coups les plus puissants et m'étonnais de mon aisance au combat. Ce n'était pas sans l'aide de Leith et de son entraînement. Le descendant de Zeus était bien plus rapide et sournois que cette pauvre fille.

Livia laissa une ouverture dans sa garde pendant un instant et j'en profitai aussitôt pour lui asséner un violent coup de poing au visage.

La descendante d'Héra recula en portant sa main à son nez et en étouffant un rugissement. Du sang coula jusqu'à sa bouche et ses cheveux se dénouèrent laissant sa tignasse à l'air libre. Semblable à une folle au bord de la crise de nerf, ses cheveux dansaient dans son dos comme s'ils étaient en vie.

Je ne lui laissai aucun moment de répit et continuai en me déchaînant sur ses ouvertures qui se multipliaient au fur et à mesure de notre échange. Crochet du droit, esquive, coup de pied circulaire, esquive, side kick ... jusqu'à ce que Livia s'écrase au sol dans un râle de douleur.

Alors que j'étais sur le point de porter le coup de grâce, elle attrapa mon pied au vol et me fit perdre l'équilibre. Je fonçai, alors tête la première dans une flaque d'eau brunâtre, ma joue heurtant de petits gravas. Livia en profita pour se relever et prendre ses distances.

La descendante d'Héra n'était pas aussi forte qu'Ali, ni aussi habile que Leith ou plus intelligente qu'Alec, mais jamais je n'aurais pensé pouvoir rivaliser avec elle sans user de mes pouvoirs.

- Passons aux choses sérieuses, me menaça-t-elle avec un regard, cette fois, des plus sérieux.

Elle prit une grande respiration et avant même que j'ai eu le temps d'avancer, son corps fut parcouru de sursauts. Elle entamait de nouveau sa transformation et il était hors de question que je la laisse faire.

Je courus pour combler les quelques mètres qui nous séparaient, mais des croassements jaillirent de nulle part, m'arrêtant brusquement dans mes mouvements. Une trentaine de corbeaux volaient au dessus du terrain. Leurs battements d'ailes, puissants et menaçants, me firent reculer d'un pas, puis ils piquèrent dans ma direction à toute vitesse. Des plumes noires s'éparpillaient en tout sens pendant que les oiseaux s'attaquaient à mes cheveux et à ma peau en la mordillant farouchement.

- Aaaaah !

Ce n'était clairement pas le moment de se faire tuer par des oisillons comme dans un mauvais film à la Hitchcock.

Après une pirouette plutôt maladroite, je préparai une boule de feu dans ma main et menaçai les corbeaux avec mon énergie magique. Curieusement, ils partirent aussitôt dans la direction opposée. Ces oiseaux étaient facilement impressionnables, mais je compris plus tard la raison de leur soudain départ.

Livia venait de terminer sa transformation.

Il était presque impossible de la reconnaître.

Une pince de crabe orangée remplaçait sa main gauche, des griffes acérées gisaient à la place de ses ongles, une queue de chat se tortillait dans tous les sens et ses yeux étaient aussi jaunes que ceux d'un félin.

- Q-qu'est-ce que ...

La descendante d'Héra hurla d'un cri inhumain semblable à celui d'un aigle et me fonça dessus avec sa pince. J'utilisai la force de mes jambes pour partir dans la direction opposée, mais ses ailes sortirent de son dos et elle me rejoignit sans aucun mal. Ses jambes, qui ressemblaient à des pattes de vautours, m'attrapèrent en me lacérant le bras et elle vola dans les airs avec mon corps pendant à ses pieds.

La descendante d'Héra continua son ascension se rapprochant dangereusement de la cime des Douglas . Le vent me brûlait les yeux et la foule ne serait bientôt qu'une fourmilière. Elle était clairement hors du terrain et tout bon arbitre aurait déjà sifflé hors-jeu, mais pour Vlad, il n'y avait aucune règle.

Je me secouai dans tous les sens, peu importe si la chute me faisait mal, plus elle volerait haut et moins j'aurais de chance de m'en sortir. Il me fallait quelque de chose de tranchant à disposition, quelque chose qui pourrait me libérer de ses monstrueuses pattes.

Ce fut à cet instant que je remarquai mes propres ongles, devenus aussi longs et tranchants que des rasoirs. Je n'attendis guère plus de temps et sectionnai la patte qui m'emprisonnait.

Livia hurla de douleur et tomba dangereusement vers le sol. La vitesse était telle que mes oreilles sifflaient et bourdonnaient, mais je n'étais plus la même qu'avant.

J'atterris de justesse sur mes pieds, le sol se fracassant en deux sous l'impact. Livia, elle, atterrit lourdement sur le dos et retrouva aussitôt forme humaine. Sa bouche tremblante, elle regardait de droite à gauche d'un air déboussolé.

- Ma jambe ! Ma jambe ! paniqua-t-elle en tenant sa cuisse. Léo ! Léo ! Tue la ! Tue cette salope !

J'étais si concentrée par mon propre combat que j'en avais oublié tout ce qu'il se passait autour : le commentateur, mes coéquipiers, les étudiants ...

- ... Ali semble avoir du mal avec ces deux là ! La vitesse de Kai n'est plus à prouver, regardez moi cette accélération !

Ali prit appuie sur l'épaule de Léo pour se jeter sur son frère, le poing en avant. Elle le frappa d'une telle force qu'il fut projeté à plusieurs mètres sur le sol. La puissance de l'impact venait de faire trembler le stade entier.

Malgré tout, Kaï se releva en faisant craquer son cou.

- Pourquoi insistes-tu, sœurette ? Que tu gagnes ou non, Père ne laissera pas une fille aussi faible rejoindre ses rangs, dit-il d'une voix calme.

- Tu crois sérieusement que ça m'intéresse ? se moqua-t-elle en tressaillant.

- Arrête de te mentir à toi-même. Tu me fais encore plus pitié que ces pauvres orphelins.

Léo balaya d'un geste de la main la conversation entre Ali et son frère qu'il jugeait peu intéressante et ancra ses yeux noisettes dans les miens. Un feu s'alluma alors dans mon estomac, chaud et crépitant, il avait fait fuir ma peur en un rien de temps.

- Je crois que nous avons des choses à régler, n'est-ce pas ? me menaça-t-il, un sourire plaqué sur son visage pâle.

Sans perdre plus de temps, Léo franchit la zone pendant qu'Ali bataillait toujours avec son frère.

- Le descendant d'Apollon a franchi la ligne ! le félicita le commentateur avec une voix fluette. La protectrice des Tilion a déjà mis hors d'état de nuire l'un des attaquants, voyons si elle est mesure d'en faire autant. C'est parti pour les paris !

- Ambre ! Ambre ! Allez !

J'entendais les encouragements de mes amis depuis les gradins qui m'enlevèrent toute trace de doute. J'allais gagner, j'en étais certaine.

Léo ne perdit pas une minute et brandit son bras tatoué dans ma direction.

Je glissai alors au sol pour esquiver un jet lumineux, beaucoup moins puissant que celui qu'il avait utilisé précédemment. J'essayais de plisser les yeux à chacune de ses attaques au risque d'être aveuglée et de me retrouver à sa merci.

- Enfin ! Le premier attaquant est venu prêté main forte à sa défense !

Alec venait en effet d'arriver sur la zone de défense d'Ali et prit part au combat contre Kaï. Ses cheveux retombés en bataille sur son front et ses yeux verts n'avaient jamais été aussi sombres. Son t-shirt, à moitié déchiré, laissait dévoiler ses bras musclés, mais meurtris par les coups de Leith.

- L-Laisse moi m'en charger seule, quémanda Ali qui venait de se prendre un crochet en plein estomac.

Alec hocha la tête et laissa la famille Addams régler leurs différends.

Je détournai les yeux afin de me concentrer sur mon combat. Hors de question d'être déstabilisée par ses beaux yeux.

- Tu l'aimes tant que ça ? ricana Léo en croisant les bras sur son torse.

Seuls deux mètres nous séparaient désormais.

- De quoi tu parles ?

- Oh, je t'en prie, ne fais pas l'innocente avec moi. Je les connais tous par cœur, m'avertit-il. Ils me dégoûtent tous autant qu'ils sont.

- Venant de toi, c'est plutôt affligeant. Tu es le pire, Léo, et crois moi, même Livia est un ange à côté de toi, crachai-je.

Cette dernière gisait toujours inconsciente au sol. Léo ne daigna même pas un regard vers elle.

- Tu verras de quoi je veux parler plus tard, quand tu te rendras compte que seuls tes pouvoirs les intéresse. Tu penses que Leith et Alec ont de l'affection pour toi ? J'ai vu de mes propres yeux ces deux monstres tuer de sang froid des pauvres gamins ! Pourquoi est-ce qu'ils se sont rapprochés de toi à ton avis ? Tes pouvoirs sont la seule chose qui les pousse à rester à tes côtés, tu es seulement un outil !

Une grimace tordit sa bouche.

- Tu mens. Alec n'aurait jamais fait ça.

Léo éclata de rire en se tenant le ventre, puis retrouva soudainement son sérieux.

- Demande lui, alors ! Vas-y, demande lui ce qu'il a fait ! cria-t-il en le pointant d'un doigt inquisiteur.

- Je me fiche complètement des conneries qui sortent de ta bouche ! Je veux seulement me venger pour ce que tu m'as fait, lui promis-je en tremblant de colère.

Je croisai alors le regard d'Alec depuis l'autre côté de la ligne pour le rassurer, lui montrer que tout irait bien. Ses yeux verts étaient grands ouverts et ses iris plantées sur mon cou. Il entrouvrit la bouche pour la refermer aussitôt.

- Je vais te montrer ce dont un descendant est ...

Léo ne termina jamais sa phrase et se figea sur place. Sauf que ce n'était pas seulement lui, mais le commentateur, les joueurs sur le terrain et les étudiants, tous s'étaient immobilisés. Certains avaient les yeux braqués sur nous et leurs bouches étaient encore grandes ouvertes, sans qu'aucuns sons n'en sortent. Semblables à des statues vivantes, Ali, son poing en l'air, s'apprêtait à sauter sur son frère qui se protégeait avec ses bras. Plus haut, Sean avait son bras posé sur l'épaule de Mike qui tenait toujours le drapeau des Tilions, figé dans les airs. Le vent ne soufflait plus dans mes cheveux. Pour dire vrai, je ne sentais ni froid ni chaleur comme ci le temps s'était brusquement arrêté.

Au départ, je crus à une nouvelle démonstration de ses pouvoirs, Apollon n'était pas en reste à ce niveau là, puis l'instant d'après, à une farce. Léo ne bougeait plus et avait gardé la même posture. Les cheveux attachés sur sa tête, des yeux à moitié plissés  et son doigt toujours pointé vers Alec ...

... qui ne se tenait plus de l'autre côté de la ligne.

- C'est quoi ce bordel, murmurai-je en scrutant les alentours à sa recherche.

Tout se passa en une fraction de seconde.

Le monde reprit vie dans une lenteur extrême. Le poing d'Ali bougeait d'un centimètre, puis deux, puis trois ... Arriva ensuite une explosion de cris.

Les étudiants recommencèrent leurs acclamations et nos coéquipiers reprirent leurs combats. Léo fut quant à lui projeté en arrière dans un bruit sourd comme s'il venait de se prendre un violent coup de poing dans l'abdomen.

Le choc était tel qu'il fut extirpé de ma zone et glissa lourdement jusqu'à celle d'Ali. Comme un pantin, le descendant d'Apollon vola dans les airs et se retrouva bientôt le cou serré entre la main d'Alec. Les sourcils froncés et les cheveux en bataille, son incompréhension se reflétait à travers ses yeux brillants. Ses pieds, ne touchant plus le sol, le garçon se tortillait dans tous les sens afin de s'extirper du contrôle de je-ne-sais-quoi.

Je cherchai Alec du regard, mais il n'y avait qu'un garçon planté au milieu du terrain que je ne reconnaissais pas. Il avait pourtant les mêmes cheveux ondulés qui soufflaient à force du vent, le même nez droit, la même bouche légèrement pulpeuse et une barbe de deux jours qui m'étaient particulièrement familiers. Oui, c'était bien Alec. Mais, ses yeux n'étaient pas les siens. Je ne l'avais jamais vu avec un regard aussi fou depuis que je le connaissais, même lorsque Leith lui avait enlevé ce qu'il avait de plus cher alors qu'il n'était qu'un enfant.

- Q-Que se passe-t-il ?! Léo vient de quitter la zone du protecteur et se retrouve étranglé par Alec ! Y-a-t-il eu une infraction au règlement ? Vous êtes d'accord qu'Alec n'a pas bougé, n'est-ce pas ?

Il y eut un silence, tout juste le temps pour que le second du commentateur confirme bien la scène.

- C'est bien ce qu'il me semblait, confirma-t-il en hochant la tête.

Il était interdit pour quiconque de mon équipe d'entrer dans ma zone au risque que le match prenne fin. Vlad apparut alors à l'écran et je ne manquai pas la commissure de ses lèvres qui s'étirait au rythme des suffocations de Léo. Apparemment, il n'y avait pas de faute commise, mais sa réaction était pour le moins étrange comme s'il avait tout prévu depuis le début.

Le descendant d'Apollon apparut enfin en gros plan. Ses yeux allaient presque sortir de leurs orbites et son visage était encore plus rouge que ses vêtements. Des veines bleus apparaissaient sur son front et le son de ces plaintes étouffées faisaient écho dans mon oreillette. Je détournai les yeux de la scène.

Je détestais ce garçon, c'était vrai, mais ce n'était pas à lui de faire le sale boulot.

- Alec, arrête !

Je m'étonnai que ces paroles sortent de ma propre bouche. Ce n'était pas la mort de Léo qui me dérangeait, loin de là. Si j'avais pu tuer moi-même ce garçon, je l'aurais fait, mais je serais une menteuse si j'affirmais que le tuer se ferait sans remords. Après tout, on parlait bien d'ôter une vie et ce simple geste me paraissait inhumain.
Je n'étais pas comme les descendants qui avaient suivi une éducation sévère et drastique depuis leur plus jeune âge où le meurtre s'apprenait avant même de dire bonjour. Ma mère m'avait élevée avec toute la bonté dont il était possible de me donner. Certes, je ne répondais pas à l'image de la parfaite humaine sage et docile qui craignait l'ordre, je tenais ça de mon père, mais ici ... ici, je ressemblais bien plus à une humaine que n'importe qui.

Pour cette seule et unique raison,  je refusais qu'Alec aille aussi loin, sinon ... ça reviendrait à admettre que Léo avait raison. Alec n'était pas un monstre, jamais il n'aurait fait du mal à qui que ce soit, sauf si on l'avait forcé.

Un cri strident sortit alors de la bouche de Léo. Agonisant, implorant, tremblant ... les étudiants n'osaient plus où regarder tant la scène était pénible à voir.

Alec avait retrouvé ses pouvoirs et il s'apprêtait à l'envoyer en enfer.

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Salut ! 😏
Ce chapitre était long comme promis car je me voyais mal vous couper en pleine action :3

Merci à Ambre, Inès, Eva et surtout Lou-Ann pour les corrections et votre aide sur le chapitre ! 😚

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et ce qu'on peut encore améliorer ! J'ai trouvé Ambre trop forte dans ce chapitre, pareil pour Ali héhé ... c'est les filles qui font tout le travail pour le coup, mais le petit Alec se réveille à la fin, heureusement :3

À dimanche ! 🤍

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