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⇢ seize

Rappel.
J'ai supprimé le chapitre seize publié il y a de cela un mois, celui-ci sert donc à le remplacer.

Petit récap pour vous remettre dans le bain : dans le chapitre précédent, Jeongin avoue à Felix qu'il est au courant de la liaison qu'il entretient avec leur patron.

Bonne lecture à ceux qui voudront bien continuer de suivre cette histoire malgré tout. 👉👈

***

Felix sortit de la réserve, les doigts s'activant sur ses tempes. Sa tête était prête à exploser après avoir subi les multiples remarques de Jeongin sur son couple. Il était vraiment pénible, mais il lui avait promis de rester muet comme une tombe concernant son petit secret et il lui faisait confiance, il savait que son cadet pouvait se montrer sérieux quand la situation l’exigeait.

Épuisé, le jeune homme s’aventura dans le couloir désert pour se rendre aux cuisines dans le but de trouver Changbin ; il n’avait pas oublié que ce dernier souhaitait lui parler. Le bruit de ses pas résonnait contre les murs comme une berceuse, il lui donnait presque envie de s’endormir sur le champ. Sa marche se faisait de plus en plus lente à mesure qu'il avançait et que ses paupières lourdes recouvraient ses yeux. 

Mais quand il sentit soudain une poigne se refermer sur son bras, il les rouvrit aussitôt. Un cri s’étrangla dans sa gorge alors qu’une force prodigieuse le tirait vers l’arrière en le retournant, et bientôt, son dos rencontra une paroi.

Felix n’eut même pas le temps d’assimiler ce qu’il venait de se passer qu’une paire de lèvres vint se sceller immédiatement aux siennes. Il reconnut tout de suite la texture, la chaleur et la forme des lippes de Changbin qui se mouvaient contre lui d’une manière qu’il pouvait reconnaître entre mille. C’était doux et féroce à la fois ; un paradoxe qu’il n’arrivait pas vraiment à expliquer, mais qui lui faisait tourner la tête. Il avait l'impression d'être dans un grand huit et que son estomac se tournait et se retournait dans son ventre. Un soupir lui échappa, semblable à un gémissement, alors qu’il sentait le torse de son partenaire se coller au sien. Il mourait d’envie de glisser ses mains contre ses épaules trapues et de répondre à son baiser mais au lieu de cela, il le rompit vivement en tournant la tête. 

Le front perlé de goutte de sueur, il reprit son souffle comme il le put en inspectant les alentours. Ils étaient dans le renfoncement où Seungmin et Hyunjin s’étaient déjà fait prendre en pleine action très récemment. Si eux n'avaient pas réussi à passer inaperçus, il n'y avait aucune raison pour qu'ils soient l'exception. Résigné, Felix secoua la tête. Ce n’était pas raisonnable, surtout en sachant que Jeongin les avait déjà démasqués.

– Pas ici, fit-il haletant.

Le noiraud ne le quittait pas des yeux. Il était encore tellement proche que son souffle décousu parvenait par vagues chaudes contre son visage. Cela le rendait fou, tellement qu'il dut fermer les paupières pour rester concentré.

– Changbin… le rappela-t-il alors qu’il ne se reculait toujours pas.

– Je sais.

Le noiraud se détacha enfin de lui en passant une main sur son visage.

– Excuse-moi, reprit-il.

– C'est pas de ta faute, on a pris des mauvaises habitudes dès le début, on peut pas continuer comme ça.

Changbin ne put que hocher la tête même s’il se sentait quelque peu accablé de devoir l’admettre. Ce n’avait pas du tout été professionnel de sa part d’agir de la sorte sur son lieu de travail. Les premiers dérapages qui auraient dû être des exceptions s’étaient répétés mais ils arrivaient désormais au bout. Ceci ne marcherait pas sur le long terme.

– Tu as raison. On doit apprendre à séparer le travail du privé.

– Oui…

Une boule désagréable gonfla dans la gorge de Felix qui eut du mal à ravaler sa salive. Il avait l’impression qu’il était en train de subir une rupture mais c’était absurde, ils prenaient simplement une décision qu’ils auraient dû adopter depuis longtemps. Il tendit la main vers Changbin mais ses doigts se rétractèrent alors qu’il se mordait la lèvre inférieure sous la frustration. Il savait qu’il ne pouvait pas s’octroyer une dernière attention ou bien il serait encore plus difficile de se retenir.

– Les retrouvailles n’en seront que plus belles, non ? dit-il d’une voix faible.

Les lèvres du plus vieux se fendirent d’un sourire.

– J’espère que tu as bien mémorisé le code de mon appartement cette fois.

Felix rougit d’embarras avant de pouffer de rire.

– Figure-toi que oui je m’en souviens, et j’aimerais m’en servir beaucoup plus souvent à l’avenir…

– La porte sera toujours ouverte pour toi.

Presque timidement, ils échangèrent un sourire avant que Changbin ne recule encore d’un pas.

– On se voit plus tard alors.

– Hm.

Le chef finit par s’éloigner et Felix espéra de tout son cœur que ce “plus tard” aurait lieu le plus rapidement possible.

***

Cela faisait une semaine que Felix et Changbin avaient décidé de stopper tout contact intime au sein du restaurant, ils étaient redevenus le commis et le chef de cuisine et il fallait bien dire que le plus jeune avait plus de mal avec cela qu’il ne l’aurait pensé. Il était à fleur de peau, il pouvait partir au quart de tour, même Jeongin avait ralenti ses taquineries de peur de le vexer de trop. 

Felix lui-même en était fatigué, il ne comprenait pas pourquoi cela le mettait tant à mal. Peut-être parce qu’ils n’avaient pas vraiment réussi à se voir à l’extérieur cette semaine-là ? Il ne se savait pas autant accro et cela lui faisait un peu peur, ils ne pouvaient pas être ensemble constamment non plus, ce n’était pas sain. Il ne s’en était pas vraiment rendu compte mais il se pourrait bien qu’il soit totalement en train de tomber amoureux de lui. Le jeune homme rangea un couteau avant d’éponger son visage moite de transpiration. Il était en train de fondre.

Il n’y avait pas à dire, il n’était pas dans son assiette. Et en plus de cela, les mensonges qu’ils avaient façonnés commençaient à le rendre fou. Il devait constamment faire attention au choix de ses mots, à ses gestes, à son attitude. À force, ça en devenait réellement pesant.

Il avait arrêté de jouer un rôle en cessant le mannequinat, pourtant il venait de retomber dans le piège une seconde fois, et de surcroît, de son plein gré. 

Felix secoua la tête en suspendant un torchon humide afin de le faire sécher. Il était frustré et en colère contre lui-même, rien n’allait dans son sens et dans un coin de sa tête, il se disait qu’il l’avait bien mérité.

– Felix, l’interpella Jeongin en s’essuyant les mains contre son tablier, tu viens manger ?

– Oui j’arrive, j’ai fini.

Les deux jeunes hommes traversèrent les cuisines avant d’ouvrir les portes battantes pour pénétrer dans la salle de réception. Les discussions faisaient bon train, mêlées aux éclats de rire et au tintement des baguettes contre les bols en métal. Tous les membres de la brigade du soir étaient déjà attablés, certains commençaient tout juste à se servir en nourriture alors que d'autres s’empiffraient déjà. 

Dans la cohue, Felix discerna Changbin, installé en bout de table. Il remarqua immédiatement qu’il y avait une place de libre à côté de lui et ses prunelles se mirent à pétiller presque instantanément. C’était l’occasion parfaite pour le sentir un peu à ses côtés, ne serait-ce que le temps d’un repas. Il ne faisait pas le difficile, toute opportunité était bonne à prendre. Le jeune homme se tourna une seconde vers Jeongin avec un petit sourire coupable.

– Ça ne te dérange pas si-

– Ah ! Felix !

Le concerné sursauta. Chan venait d’entrer bruyamment dans la salle et il se dirigeait droit sur lui.

– Il faut que je te parle de quelque chose !

Felix pinça ses lèvres entre elles. Ce n’était vraiment pas le bon moment. Il jeta un regard furtif à Changbin qui venait de relever la tête, sûrement alerté par l’exclamation que Chan avait poussé en entrant. Leurs yeux se rencontrèrent pour se séparer aussitôt.

– Oui ? finit par répondre Felix en se concentrant sur son cousin. De quoi ?

– On a une grosse livraison du grossiste dans deux jours et j’ai besoin de bras en plus pour décharger. Ça te dérangerait de faire des heures supp’ ?

Le cendré inspira longuement. Il ne se sentait pas vraiment dans ses baskets ces temps-ci et les livraisons avaient lieu très tôt le matin… mais il ne pouvait se résoudre à laisser Chan dans l’embarras, il avait tant fait pour lui, il se devait bien de lui rendre la pareille.

– Ok, pas de problème.

– Merci, souffla le plus vieux en lui prenant les mains, tu me sauves la vie.

– Je peux aider moi aussi, s'il faut, intervint Jeongin derrière Felix.

– C’est vrai ?

Le noiraud acquiesça et Chan exhala un long soupir en posant une main contre sa poitrine.

– Parfait. Merci, vraiment, je vous laisse j’ai encore des trucs à régler.

Sur ces mots, le brun repartit aussi vite qu’il était venu et Felix ne perdit pas de temps pour s’assurer que personne ne s’était installé à la place qu’il convoitait.

– Allez vas-y dépêche-toi, ton prince charmant t’attend, chuchota Jeongin à son oreille avant de s’éloigner en ricanant.

Felix n’eut même pas la force de rouler des yeux, il savait que son ami n'en aurait jamais fini de le charrier avec ça. Sans plus attendre, il se précipita pour rejoindre son petit ami. Lorsqu’il s’assit à ses côtés, une chaleur réconfortante se diffusa dans son organisme. Il avait l’impression de respirer de nouveau, de ne plus être autant crispé et stressé qu’il ne l’était juste avant.

En silence, il se servit alors que Changbin continuait de manger. Ce genre de situation était toujours un peu étrange, la tension était palpable. Ils ne pouvaient rien faire de peur d’éveiller les soupçons car une simple conversation avait le pouvoir de les trahir. Ils n’étaient même pas censés être amis alors s’ils commençaient à rire ensemble, les autres n’allaient pas le manquer. Et Felix se rendit vite compte que c’était doublement frustrant d’être si proche de lui. La joie qu'il avait ressenti s'était mutée en déception. Il s'énervait lui-même d'être comme ça, après tout, il était celui qui avait instauré ce principe de distance, mais il n'arrivait pas à changer ses émotions.

Tristement, il avala quelques bouchées de nourriture avant de se laisser tomber sur le dossier de sa chaise en lâchant ses couverts. Il essayait d’attirer l’attention de Changbin comme un enfant, mais visiblement cela ne fonctionnait pas ou alors le noiraud était vraiment très doué pour jouer la comédie.

Le dîner continua dans la joie et la bonne humeur alors que Felix restait enfermé dans sa bulle, essayant de se concentrer le plus possible sur la chaleur qui émanait de son copain.

Soudain, il sentit des petits à-coups se répéter contre ses chaussures. Felix se tendit une seconde, surpris. Il lui fallut un instant pour s’efforcer à reprendre un air naturel. Un sourire naquit néanmoins sur son visage lorsqu’il sentit la main de Changbin se poser sur son genou, caché par le tissu de la nappe. Il jeta un regard autour de lui et quand il fut certain que personne ne lui prêtait attention, il fit glisser timidement ses doigts jusqu’à ceux de son petit ami pour le rejoindre. Leurs phalanges se lièrent et Felix soupira de bien-être. 

Bientôt, il sentit une matière rugueuse se glisser dans sa paume, mettant fin à ce contact. Changbin se leva soudain en ramassant ses couverts. Il quitta la salle alors que le plus jeune, perplexe, faisait tourner le morceau de papier angulaire dans sa main. Discrètement, il le ramena vers lui et le déplia afin de lire la phrase inscrite dessus.

 Tu me manques…

Aussitôt un petit sourire triste fendit ses lèvres et il referma son poing pour dissimuler le papier.

S’il avait encore des doutes sur le fait d’être tombé pour de bon amoureux de lui, désormais, il n’y en avait plus aucun.

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