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27.

27. Ryujin

Ryujin s’était toujours demandé comment elle réagirait le jour où elle découvrirait l’identité de son violeur. La seule chose dont elle avait toujours été certaine, c’était qu’elle ne laisserait jamais cette personne s’en tirer comme ça. La découverte qu’avait faite Chan chez Mina laissait peu de place au doute. La bleutée était sûre que monsieur Myoui était l’homme qui avait abusé d’elle lors de cette fameuse soirée dans le restaurant de ses parents. Se faire justice soi-même n’était jamais la solution, pourtant Ryujin se fichait bien des conséquences, elle avait juste envie que ce monstre paye pour ce qu’il lui avait fait. 

Ce soir-là justement, le restaurant accueillait de nouveau un repas d’affaires réunissant les grands pontes de l’université. Ryujin n’y était bien entendu pas conviée mais ça lui importait peu. Elle savait qu’elle n’aurait aucun mal à accéder au bâtiment. De toute façon, sa cible était toute autre. En fouillant un peu dans les entrepôts du restaurant, elle avait trouvé une magnifique barre de fer et elle avait également profité que les cuisiniers soient en pause pour voler un couteau de cuisine particulièrement imposant qu’elle avait vite dissimulé sous sa veste.

Elle ne pouvait pas participer à la soirée alors elle avait prévu de s’y prendre d’une autre manière. Elle n’avait pas besoin d’entrer pour régler son compte à ce salaud, elle n’avait qu’à le faire sortir…

Les voitures de luxe étaient parfaitement alignées sur le parking du restaurant et Ryujin avait repéré celle qui appartenait au doyen. Elle avait fait le pied de grue à l’écart en attendant son arrivée afin d’être certaine de quel petit bolide elle allait refaire la carrosserie. Le soleil était couché depuis un petit moment et les spots du parking n’éclairaient qu’en partie la zone. La bleutée, après un moment d’hésitation, se décida finalement à s’approcher de sa cible, une grosse Range Rover noire au milieu des autres. Sa barre de fer à la main, l’étudiante s’avança d’un pas déterminé et la rage enfouie depuis si longtemps au fond d’elle sembla soudain prendre le contrôle de son corps. Un coup puissant sur le pare-brise le fissura, puis quelques autres le firent voler en éclats. Ce fut ensuite le tour du rétroviseur, puis des vitres passager et arrière.

Le bruit et les cris de la jeune femme attirèrent rapidement les vigiles et l’un des invités qui fumait à l’extérieur se dépêcha d’aller prévenir le propriétaire du véhicule. La bleutée esquiva les gardiens de sécurité, leur jetant même sa barre de métal pour qu’ils ne s’approchent pas d’elle tandis qu’ils lui sommaient de se rendre. L’un d’eux appelait la police quand le doyen sortit du restaurant. Ryujin vit rouge en l’apercevant, elle sortit le couteau qu’elle avait caché sous sa veste et se précipita vers son bourreau en hurlant.

Les cris avaient alerté les autres invités ainsi que les parents de la jeune femme. Portée par la haine et la rancœur, elle réussit à blesser monsieur Myoui avant de se faire maîtriser par les vigiles. 

- Lâchez-moi ! s’écria-t-elle en se débattant. Je vais te crever espèce de violeur ! 

- Ryujin ! Qu’est-ce qu’il te prend ? pleurait sa mère en voyant sa fille entre les mains des gardiens.

- Je sais que c’est toi ! continuait l’étudiante sans lui prêter attention. Je sais que c’est toi qui m’a violée !

Des murmures s’élevèrent et des regards en coin se posèrent sur le doyen qui tentait de minimiser la chose.

- Jeune fille, je ne sais pas ce qui vous arrive mais vous dites n’importe quoi.

Une sirène de police retentit bien vite dans la rue. Les forces de l’ordre avaient été appelées afin d’embarquer la fauteuse de troubles et les parents de Ryujin durent se contenter d’observer, impuissants, leur fille se faire menotter et emmener dans une voiture de police. Une ambulance arriva presque aussitôt, monsieur Myoui tentait de garder la face malgré le coup de couteau qu’il avait pris au bras. Une fois soigné, il avait bien l’intention de faire reprendre un cours normal à cette soirée. 

Ryujin regardait le paysage nocturne défiler par la fenêtre, les paroles des officiers de police lui paraissaient lointaines et elle se contentait de bref sons de gorge afin de leur faire croire qu’elle les écoutait. Une fois arrivés au commissariat, l’étudiante fut conduite dans un bureau afin de subir un interrogatoire sur ce qui venait de se passer. Si le doyen décidait de porter plainte contre elle, elle risquait gros, elle avait démoli sa voiture et l’avait blessé. À cela venaient s’ajouter les menaces de mort et la préméditation puisqu’elle avait réuni la barre de fer et le couteau avant d’arriver sur les lieux.

- Jeune fille sans histoire… commença l’officier en voyant que son casier était vierge. Comment on en arrive à essayer de poignarder le doyen de son université ?

- Si je vous le dis vous ne me croirez pas…

- Si tu ne nous dis rien tu seras coupable à cent pourcent, alors soit tu as une raison “légitime” pour en vouloir à cet homme, soit tu es juste une criminelle.

La bleutée leva doucement les yeux vers le policier, il avait l’air plutôt calme, posé, elle ne se sentait pas jugée par cet homme. Il avait plutôt l’air curieux de savoir le pourquoi du comment de cette situation. Que risquait-elle de plus pour maintenant de toute manière ?

- Il m’a violée…

Le regard de l’officier changea, il se redressa sur son siège et se mit à taper sur son clavier d’ordinateur.

- Quand ça ?

Ryujin soupira, elle qui avait si longtemps été réticente à parler de tout cela, voilà qu’elle se retrouvait à tout raconter à un policier quelconque après avoir tenté d’assassiner un homme.

- Si tu ne te souviens de rien, comment peux-tu être certaine que c’est lui ?

- C’est… le père d’une amie à moi et… elle a trouvé du GHB sous son lit et je sais que j’ai été droguée. Et je me suis cassée un ongle aussi et apparemment sa femme a cru qu’il avait une maîtresse et demande le divorce. Je suis certaine de ne pas être la seule victime… Je suis sûre qu’il y en a d'autres…

Au final, même si Ryujin ne pouvait pas prouver à cent pourcent qu’il était l’auteur de son viol, elle pouvait toujours lui causer des problèmes. Si la police pouvait creuser un peu, peut-être qu’il finirait par avouer et qu’elle pourrait enfin obtenir sa revanche.

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