2 mois après la catastrophe, XenoFrance,

« Léa, on va y arriver, ne t'inquiète pas »
Ces paroles constituaient son seul et unique souhait.
Ces paroles, prononcées par ses parents juste avant qu'ils ne soient séparés lors de la destruction du paquebot qui leur avait permis de survivre au tsunami qui a ravagé toute la côte est de XenoFrance.
Depuis depuis plus d'un mois maintenant, elle voyageait dans le groupe « Espérances ». Les gens y étaient bienveillants, et recueillaient tout ceux qui le souhaitaient. Alors Léa l'avait rejoins dès qu'elle en avait entendu parler.
Ensemble, ils ont traversé le pays d'Est en Ouest, pour rejoindre Simerio, le refuge international, construit pour accueillir les rescapés de la catastrophe. Il était apparemment immense, construit à moitié dans le sol, construit dans une humide forêt qui leur assurait pour l'instant, un semblant de chaleur. Les plus grand scientifiques et plus de trois quart des présidents de tous les pays y étaient déjà arrivés.
Alors toutes les populations s'y rendaient, pour enfin trouver de l'espoir dans tout ce désordre.
Le groupe de Léa arriva enfin à proximité des côtes. Il ne voyaient pas l'océan, mais des mouettes passaient au dessus de leur tête. Les 423 membres du groupe poussèrent un soupir de soulagement général. Il traversèrent une ville côtière entièrement détruite, mais quelques tentes étaient montées ici et là. Ils proposèrent leur aide aux survivants.
Les 10 chefs du groupe invitèrent les habitants de la ville à un dîner, où il prirent du bon temps.
-vous êtes vraiment des bonnes personnes, dit un des habitants à David, l'un des chefs du groupe.
Ce dernier répondit:
-Nous ne faisons que suivre les principes de notre pays: liberté, égalité, fraternité. Nous nous entraidons pour atteindre Simerio.
-Alors vous vous y rendez aussi...
-Oui. Nous voulions d'ailleurs vous demander s'il restait quelque part des bateaux sur la côte.
L'habitant soupira.
-Demain, préparez vous bien, et partez pour la côte dans deux jours. Il faut le voir pour y croire.
Les chefs se regardèrent, interloqués.

Deux jours après le groupe se rendit sur la côte pour le départ. Ils allaient bientôt pouvoir voir l'océan.
Léa était perdue dans ses pensées, quand elle se figea.
- David, il y a quelque chose de bizarre.
- Qu'est-ce qu'il se passe, petite ?
Les 423 membres du groupe la regardèrent. Elle dit timidement:
-Ben on est à moins de 200 mètres du rivage, et je n'entends toujours pas de vagues. Je ne sens pas non plus l'air salé. J'habitais sur une côte avant, et bizarrement, je n'ai pas l'impression qu'il y ait de l'eau à proximité.
Mais j'ai... j'ai l'impression qu'il fait plus froid. Alors je sais que c'est fou mais... je pense que l'eau à gelé.
Les gens se mirent à courir vers le rivage. Il sortirent des bois.
Et s'arrêtèrent.
Une mer gelée s'étendait devant eux.
C'était impressionnant. Les vagues étaient figés en l'air, des formes impossibles grimpaient vers le ciel.
David sortit de son hébétude et se tourna vers Léa:
-Eh bien, bonne intuition, Léa c'est ça ?
-Oui.
Il lui tapa l'épaule. Puis il commencèrent à organiser le départ. Les charrettes en bois, les voitures à pédales, les vélos, ils avaient réussi a réunir assez de moyens de transport pour le groupe entier.
-Vous êtes prêt ? demanda Carter, le chef responsable des installations mécaniques.
Tous acquiescèrent.
-Alors on y va ! Nous trouverons Simerio !!!
Une clameur générale accueillît sa déclaration. « L'espérance » se mit en marche.

Les paysages de la mer gelé étaient uniques. Il allaient devoir se dépêcher. À cette allure, ils devrait prendre trois mois pour rejoindre le continent équatorial, où se trouvait Simerio, en XenoRussie. Ils avaient assez de nourriture pour 5 mois, et du matériel médical à foison. Le groupe partait bien équipé.
Léa respira un grand coup pendant que la voiture filait à travers les vagues de glace. Avant de fermer les yeux pour s'endormir, elle murmura:
« papa maman, je vous promet d'y arriver, et vous aussi, où que vous soyez, vous y arriverez. Et comme ça, on sera réunis tous ensemble. On sera enfin à l'abri. »

Et la promesse de Léa s'envola, permis les flocons de neiges qui commençaient à tomber.
Elle s'endormit.