15. Reveil douloureux
Léa tenta d'ouvrir les yeux, mais ses paupières n'avaient pas l'air de vouloir l'écouter. En plus, elle était fatiguée, alors pourquoi se forcer à s'éveiller ?
C'est alors que les événements de la veille lui vinrent à l'esprit.
Elle se releva en sursaut, prête à à affronter les pièges du labyrinthe qui l'entouraient sûrement et attendaient son réveil pour la...
Mais non.
Elle se trouvait sur un matelas, dans un hall gigantesque.
Avec un inconnu, qui faisait du sport, une centaine de mettre plus loin.
Elle se leva, puis hésitante, appela l'individu.
Il interrompit sa série de pompes pour la rejoindre. Vu de près, Léa se rendit compte de deux choses. La première, il était bien plus jeune que ce qu'elle pensait, la vingtaine peut être. La deuxième, elle l'avait déjà vu mais elle ne se souvenait plus d'où. Ce qui était très bizarre, elle avait tendance à oublier les visages sans importance.
L'inconnu s'avança:
- Bienvenue à toi, dit-il en souriant. Je sais absolument pas comment t'as fait pour arriver ici toute seule, mais je te félicite. Je suis Terence Cooper.
- Terence Cooper ?! Alors ça veut dire que...
- Oui, tu est la deuxième personne à terminer le labyrinthe.
Léa en eut le souffle coupé. Elle avait réussi ?!
- Mais, comment ?
- Tes souvenirs sont sûrement un peu flou, mais tu t'es évanouie dans le Hall d'arrivée. Je t'ai amené à l'intérieur
- Je... Merci.
Puis sans prévenir, elle éclata en sanglots. Terence, désemparé, lui serra l'épaule.
- Allez, tu peux respirer maintenant. Tu as fait de terribles cauchemars, et tu hurlais, il a du t'arriver de terribles choses. Je sais, on l'a vraiment tous vécu pour le coup. Mais on a pas abandonné.
- On a tous vécu de terribles choses ?! s'énerva Léa. Tes parents t'ont aussi abandonné à un mort certaine au milieu du labyrinthe ?
Terence se redressa avec une expression fatiguée marquée sur le visage. Il s'affala sur un fauteuil à proximité.
- Je m'attendais pas à une telle révélation. Je n'imagine même pas à quel point ça a dû être dur.
- Non, tu n'imagine pas, pesta Léa
- Non. En même temps, je ne connais pas mes parents.
Léa releva son visage vers Terence. Il lui sourit sans grande conviction
- Tu ne les connaît pas ?
- Je sais qu'il ont fui la XenoBelgique en me laissant seul dans la maison alors que je n'avais que 2 mois. Si un postier n'avait pas été un peu curieux, je serais sûrement
mort.
Léa était sous le choc.
- J'ai jamais eu de connexion avec les autres orphelins de mon internats, car pour la plupart, il était arrivé une crasse à leur parents, et il se lamentait sur leur sort. Moi, j'preferais ne pas penser à ce que je leur aurais fait si je les retrouvais. Depuis, je suis déterminé à survivre, pour leur prouver, non, pour prouver au monde entier que je ne me laisserai pas tuer pitoyablement. Non, je vais montrer à cet univers que Terence Cooper a vaincu son sort, et que la mort est loin maintenant.
Léa avait écouté l'histoire de Terence sans un mot. Elle se leva, et le serra dans ses bras en souriant. Terence fut pris de cours.
- Merci Terence, tu sait comment remonter le morale. Ironiquement, tu ferais un bon père. Bon qu'est ce qu'on peut faire dans cette salle énorme ?
Terence se leva.
- Pas besoin de me remercier. Viens, je vais te faire visiter.
Et Léa le suivit dans le hall, sans rage ni tristesse, mais avec un éclat de détermination.
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