- Chapitre 3 : Continuité -
Bonjour, comment allez-vous ?
Nouveau chapitre, un peu en retard, mais il est là.
Bonne lecture, et n'oubliez pas de voter ou de commenter pour me donner votre avis.
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Un grand homme marchait entre les couloirs d'un bâtiment.
- M. Tomioka ! Nous vous attendions.
Il lui serra la main et s'installa sur une des chaises, l'incitant à continuer.
- Nous aimerions donc passer un contrat avec vous. Comme vous le savez déjà, DLK est une entreprise avec beaucoup de célébrités influentes. Travailler ici vous donnerai un net avantage sur les autres.
- Que gagnerai-je à venir chez vous et quitter PKP ?
- Vous serez mieux payé, avec un meilleur manageur.
- Pour les traiter de la même manière que lui ?
- Je vous laisse y réfléchir pendant quelques jours, revenez me voir bientôt, et avec une réponse positive, je l'espère.
- Au revoir.
Ils se saluèrent rapidement et Giyu repartit aussi vite qu'il était venu.
Bien entendu, jamais il ne rejoindrait l'entreprise DLK, les concurrents absolus de PKP.
Seulement, ayant reçu une invitation à y aller, il accepta pour voir de ses propres yeux comment cela était dirigé.
Son impression n'était pas vraiment bonne jusqu'à maintenant.
Les seuls arguments qu'il avait pu sortir était la paye et le manageur, ce qui était, en soit, assez faible.
De plus, il avait remarqué qu'il avait dit « un manageur » et non « une manageuse ».
À DLK, les manageuses grouillait de partout - bien qu'elles changeaient presque chaque semaines -, et les manageurs hommes se faisaient rares.
En bref, cette entreprise ne lui disait rien de bon.
Il avait déjà pu expérimenter l'intérieur avant même qu'il n'y entre, « grâce » à « ce Doma », comme il aime l'appeler, en l'observant faire avec sa manageuse.
Elle semblait particulièrement malheureuse et c'était compréhensible, il l'a maltraitait totalement et n'avait, en plus de ça, aucun remords.
Giyu l'ayant vu directement, avait décidé d'aller lui acheter de la nourriture.
Ce qu'il fit, puis lui donna à l'entrée de sa voiture.
Elle sembla abasourdie sur le moment, mais il ne put pas vraiment voir sa réaction, il quitta les lieux avant même qu'elle n'ait pu dire « merci ».
Cependant, un millième de seconde avant qu'il ne s'en aille, son oeil avait bifurqué sur sa manche retroussée, laissant apparaître la trace rouge que lui avait laissée Doma.
Son cerveau marcha à mille à l'heure et il comprit rapidement l'auteur de cette marque.
Lors de la reprise, et quand il dut entrer en scène pour la première fois aujourd'hui, il se reboosta mentalement, se promettant d'aplatir Doma.
Son plan marcha à merveille, il se faisait constamment reprendre par le réalisateur et il s'énervait peu à peu, faisant diminuer sa qualité de jeu.
A la fin de la journée, Giyu ne s'éternisa pas plus et rentra chez lui sans prêter attention à la scène suivante entre Shinobu et Doma.
Lorsqu'il fut arrivé à son domicile, il repensa à la journée qui venait de s'écouler, et sentit la colère monter.
Il n'était pas particulièrement expressif, mais il détestait qu'on s'en prenne à quelqu'un sans raison valable.
En se souvenant de ce jour épuisant - qui aurait dû être une bonne expérience puisque c'était sa première fois dans un film -, il décida de faire barrière à DLK.
Quand il fut de retour aux locaux de l'enteprise PKP, il croisa un collègue avec qui il avait des relations peu cordiales.
Cependant, il devait l'admettre, - bien qu'il n'était pas puéril au point de ne pas reconnaître le talent d'un camarade - il savait bien jouer.
Capacitée quelque peu gâchée par son manque d'agréabilité, et son ton agressif permanent.
Il avait toujours la mine renfrognée, les sourcils froncés ou la bouche pincée.
Il était difficile d'avoir une conversation normale et un tant soi peu sympathique avec lui.
Bien que ce ne soit pas un réel problème pour Giyu qui ne parle que très peu.
La seule personne qui arrivait à le supporter et qui essayait toujours de l'intégrer aux autres était Kanae Kocho.
Elle aussi avait un bon caractère, il ne fallait pas se mettre en travers de son chemin au risque de mourir.
En bref, Shinazugawa Sanemi et Tomioka Giyu ne s'appréciait pas beaucoup.
- Tomioka-sama, le directeur vous attend, veuillez vous rendre dans son bureau. Demanda une des dames à l'accueil
Il hocha la tête et alla en direction de l'ascenseur.
- Giyu, viens t'asseoir, je t'en prie.
Il acquiesça et s'installa sur les fauteuils bleus - assez confortables - mis à dispositions.
- Ton premier tournage s'est-il bien passé ? Questionna sans détour le directeur
Il tomba dans ses pensées, et mit en forme celles-ci, laissant sa question en suspens.
- N'hésite pas, il me faut tes retours.
- En somme, l'équipe était bonne, on avance bien. Répondit-il finalement simplement
- Et avec le représentant de nos rivaux ?
- Mal.
- Essaye de bien t'entendre avec lui, ce serait dommage de rater ton entrée dans les films seulement à cause de ça. Lui conseilla t'il
- Oui, je ferai attention.
- Bien, tu peux y aller.
Il passa l'encadrement de la porte et tomba nez à nez avec Kanae.
- Oh! Tomioka-san, vous allez-bien ? Pourquoi sortez vous du bureau de Monsieur le directeur, vous avez fait une bêtise ?
- Non.
- Soyez moins taciturne et vous aurez toutes les filles à vos pieds, vous pouvez compter sur moi !
- Cela ne m'intéresse pas, Kocho.
Il ignora ses prochaines remarques et se retira à la hâte, ne voulant pas prolonger cette discussion déjà trop longue pour lui.
- Oi, Tomioka-saaan ! Je ne vous avais pas vu depuis longtemps ! S'exclama une voix aigüe très prononcée, qu'il ne connaissait que trop bien, à force de l'entendre crier dans les bureaux
Derrière elle se trouvait évidemment, son partenaire de toujours.
Et encore une fois, ils ne s'entendaient pas bien non plus.
La question était donc, qui aimait-il ?
Sur cet enchaînement de rencontres improbables, il souffla d'épuisement et souhaita arriver chez lui le plus vite possible.
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Arrivé bien au chaud à son logement, il s'appuya à son canapé, pour relire attentivement le script de demain.
Bien qu'il avait promit - indirectement - à son directeur qu'il ne serait pas acerbe, il comptait bien l'écraser, par ricochet, sans qu'il ne puisse dire quelque chose.
Son comportement l'étonna lui-même, n'ayant pas d'ordinaire une attitude si infantile.
-/-/-/-/-
Le lendemain, la plupart des scènes avaient été annulées en raison des conditions météorologiques.
La pluie faisait rage, et des prises devaient normalement se dérouler dehors, ralentissant considérablement l'avancée du film.
- C'est pas parce qu'il pleut qu'il faut se relâcher ! On va perfectionner les prises d'après, et on continuera dans l'ordre demain ! S'écria le metteur en scène
L'horloge indiquant midi sonna, ce qui agita tout le monde, contents de pouvoir enfin manger après cette matinée tout autant exténuantes que la dernière fois.
- Shinobu-chaan, tu veux bien aller me chercher à manger ? Dit-il assez fort, voulant que la majorité l'entende. Il reprit plus doucement, de façon, à ce que cette fois, il n'y ait qu'elle qui puisse percevoir ses paroles, tu sais, dans le restaurant de sushi, à une demi-heure d'ici. Tu as une heure dix pour me ramener ça. Oh et, ne prend pas ton parapluie, ça gâcherait ta beauté. Finit-il malicieusement
N'ayant d'autres choix que de l'écouter sous risque de se faire réprimander sévèrement devant tout le monde, l'humiliant complètement, elle se retourna en direction de la sortie du studio, exécutant à la lettre les ordres qu'il lui avait donné.
Elle descendit les escaliers et accéda au parking souterrain, où sa voiture n'était évidemment pas garée, sous les consignes de Doma.
Il avait, effectivement, comme d'habitude, tout prévu.
Il prenait un malin plaisir à la voir humiliée, triste, mais encore plus sans défenses contre lui.
Elle prit donc son courage à deux mains et s'engouffra sur la route, mouillant ses habits et ses cheveux, la frigorifiant sur place.
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Fin de ce troisième chapitre.
J'ai essayé d'inclure de nouveaux personnages, assez précipitamment, mais ils reviendront plus tard.
En tout cas, j'espère que cela vous aura plu, et que rien ne vous a déçu, et si c'est le cas, dites-le moi, et je m'améliorai a l'avenir.
1258 mots, écrit le 3 Novembre 2022.
Publié le 3 Novembre 2022.
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