Bonjour, comment vous allez ?

Cela fait un petit bout de temps que je n'ai pas écris ici, alors que j'avais enfin reprit cette histoire, désolée.

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Sur un petit sentier en pleine nuit, une jeune femme se distinguait tout particulièrement.

Son haori coloré avec des motifs symétriques se reconnaissait entre tous.

Elle courrait à toute vitesse en direction de son domaine, étant très pressée, le soleil s'était levé bien plus vite qu'elle ne l'aurait cru.

Dans quelques minutes à peine, l'hiver étant déjà à leurs portes, il sonnerait neuf heure du matin.

Le manoir, cachée par une grande montagne s'élevant à plusieurs centaine de mètres de hauteur, ne bénéficiait du soleil, en hiver, qu'à partir du levé des jeunes filles ; Sumi, Naho et Kiyo.

Kanao, plus assidue, se levait dans les environs de sept heures trente.

Quant à Aoi, malgré qu'elle n'aimait pas l'admettre - surtout devant Inosuke -, avait bien plus de mal à se réveiller, se levant entre huit heures et huit heures trente.

Shinobu sourit à ces petits détails énumérés dans sa tête.

En un rien de temps, elle fut arrivée à son domaine, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, trop plongées dans ses pensées.

Elle se dirigea directement vers son laboratoire pour commencer ses recherches, et ne pas paraître trop suspecte vis-à-vis de ses sœurs et collègues.

S'ils savaient qu'elle se préoccupait autant de Giyu, sa fierté en prendrait un grand coup.

Elle qui s'amusait à toujours le taquiner méchamment devant les autres, par simple automatisme au fil des années, ne pourrait pas avouer ses sentiments cachés envers lui, sans en avoir honte.

Malgré la peur d'être découverte, elle resta sur ses positions, et garda le même plan en tête.

Le soir venu, elle revint chez lui, passant cette fois, par un autre itinéraire.

Le domaine de l'eau n'était gardé que par deux gardes à l'entrée.

Aucun autre personnel n'était présent, mais règle l'obligeait, chaque pilier devait au moins avoir deux gardes minimum, juste assez pour se relayer.

Giyu avait accepté sans grande conviction, n'ayant aucun pouvoir sur ce choix.

Il les avait donc placés juste à l'entrée, pour qu'il puisse être tranquille, sans se sentir épier de tous les côtés.

Même si c'était pour sa sécurité, il s'en fichait pas mal, et n'engageaient pas plus de gens.

Très opposé à la manière de faire de Shinobu qui elle, avait besoin d'un maximum de gens efficace pour gérer les blessés, les ramener, porter..

Elle s'engouffra sans plus d'histoire, évitant habilement les deux gardes, passant par un endroit inconnu, qu'ils ne connaissaient pas, et ne pouvait donc pas surveiller.

Elle se faufila habilement parmi les buissons et les branches d'arbres, se coupant quelques fois accidentellement.

Elle sauta par dessus un mur de deux ou trois mètres, puis atterrit discrètement, sans bruit.

Une fois à l'intérieur, elle souffla, reprenant son souffle, puis se rua dans la chambre du pilier de l'eau.

Quand ce fut le cas, elle alluma la lampe une deuxième fois depuis aujourd'hui.

Elle nota qu'aucun changements n'avait été fait, elle conclut donc qu'il n'était sûrement pas rentré depuis sa dernière venue.

Ses sourcils se froncèrent instinctivement à cette pensée, mais décida de ne pas plus tarder, ayant encore un tas de choses à faire.

Elle reprit le même petit sentier, et s'échappa rapidement de l'endroit, utilisant le souffle pour accélérer sa course.

Elle arriva dans son laboratoire personnel en pleine nuit, dans les environs de trois heures du matin, étant partie plus tôt que sa visite récente.

Elle se mit directement à son travail, inspectant une à une ses fioles, contenant chacune des poisons tout autant dangereux les uns que les autres.

S'asseyant sur un petit coussin, son mal de dos se réveilla, ce qu'il lui provoqua une douleur désagréable.

A force d'étudier matin et soir, penchée sur son bureau, elle avait développé des maux de dos assez conséquent, qui l'obligeait à parfois, arrêter ce qu'elle faisait pour s'allonger, afin de se soulager.

Elle réhaussa ses épaules, releva son dos pour le mettre droit, et continua ses diverses recherches.

Le soleil se leva en un instant, lui faisant relever les yeux de ses écrits.

Aoi vint toquer à sa porte sous les coups de neuf heures et demi, lui rappelant qu'elle devait bien manger, car elle avait tendance à oublier régulièrement de le faire.

Assez concentrée sur les livres aidant à ses recherches, elle ne répondit que par un "Hm", ce qui ne convint pas Aoi de s'en aller.

Elle ouvrit donc la porte et lui ordonna presque de sortir de sa grotte pour voir la lumière du soleil.

"Vous sortez tellement peu en ce moment que j'ai l'impression que vous n'êtes même plus avec nous !"

Cette remarque lui fit apparaître un petit sourire fin au coin de ses lèvres, lui faisant repenser à ses actes des derniers jours, et pourquoi elle était comme ça.

"Mais non voyons, je suis juste occupée."

Elle savait aussi bien qu'Aoi qu'elle se mentait à elle-même, mais cela lui allait très bien comme ça, et elle n'avait aucune envie d'expliquer son ressenti.

Si elle le faisait, toutes ses émotions reprendraient le dessus, et elle se retrouverait sans défense, face à elles.

Cela faisait tellement de temps qu'elle les refoulaient, qu'elle ne pourrait même pas y faire face, là maintenant, elle n'était pas encore prête pour ce jour.

Voyant le regard insistant d'Aoi, et qu'elle ne pourrait pas lui dire non, elle accepta et se retrouva à déjeuner avec sa disciple et ses autres employée, Aoi et les autres.

Le domaine des papillons était calme aujourd'hui, étant donné que la plupart des pourfendeurs avaient dû se rendre en mission, les démons ayant augmenté de nombre depuis peu.

Elle était d'ailleurs très étonnée de ne pas recevoir de nouvelles missions depuis si longtemps de la part de son maître.

Ce qui d'un côté, l'arrangeait bien, car elle devait avancer sur ses recherches de poisons contre les démons, mais de l'autre, un manque d'action et de se défouler lui manquait.

Elle refoula toutes pensées négatives pour le moment, et alla voir ses patients un à un, effectuant un bilan médical.

Avançant peu à peu à travers chaque couloir, à l'approche d'une salle, des cris en sortait, et ceux-ci ne lui semblait pas indifférents.

Elle approcha doucement, comme à son habitude, et débarqua dans la pièce sans que personne ne la remarque, avant qu'elle n'annonce elle-même sa présence.

- Ara Ara Zen'itsu-kun, il faut prendre tes médicaments pour que je puisse te voir devenir fort! L'encouragea t'elle de façon à ce qu'il craque complètement

Ses joues se rosirent à peine quelques secondes après, puis il l'avala d'une traite, sans protester.

- Inosuke-kun, dois-je en conclure que tu ne veux pas dépasser Tanjiro-kun ? Le piqua t'elle, voulant le faire réagir

Ce qui marcha, il répondit violemment au quart de tour, voulant lui faire fermer son clapet.

- JE PEUX DEVENIR PLUS FORT!

Et des injures suivirent ainsi de suite à ses paroles virulentes.

Le reste de la matinée ne fut pas de tout repos, le trio de pourfendeur avait été particulièrement fatiguant cette fois-ci.

Inosuke avait plusieurs côtes de cassées, Zen'itsu n'avait plus de voix - ayant trop crié lors de leur mission commune -, et Tanjiro avait le visage tout balafré.

Aoi eut besoin d'aide pour les gérer, et Shinobu dût donc arrêter son travail.

Inosuke et Zen'itsu se disputait sans cesse, comme d'habitude, et Tanjiro essayait de s'enfuir en douce pour aller voir sa sœur.

Celle-ci s'était justement reposée loin d'eux, pour ne pas faire face à leurs éclats de voix incessants.

Elle demeurait dans le lit de Shinobu, dans une pièce silencieuse, sous les couettes chaudes de celle-ci.

Avec tout ce remue ménage, elle n'eut pas le loisir de penser à Giyu, devant cette matinée exténuante.

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Pas mal de blabla dans ce chapitre, mais j'essaye d'introduire une trame principale, au lieu de seulement une histoire d'amour.

En espérant que cela vous plaise tout de même, et que cela ne vous lasse pas.

Dîtes-moi vos retours en commentaire, je les prendrai en compte.

Sur ce, bonne soirée.

1275 mots, écrit le 23 Novembre 2022.
Publié le 23 Novembre 2022.