Chapitre 4
[ Can't Let Her Get Away ]
Les quelques jours étaient passés comme une fusé. C'était déjà le jour J, je ne savais pas vraiment si j'étais prête. De toute façon, le stress était toujours là pour me faire chier. Et puis j'avais à peine eu le temps de remettre mes pensées en places que j'allai de nouveau me confronter à Michael Jackson.
Je savais qu'il allait me faire tourner en bourrique. Mais le coup de téléphone de l'autre jour m'avait clairement fait comprendre que je répondais à ses avances. C'était pourtant mon client, et ce n'était pas n'importe qui. J'avais aussi une réputation à tenir. Si des rumeurs couraient comme quoi je faisais des trucs pas très catholiques avec monsieur Jackson, je ne donnais pas cher de ma peau aux médias.
Cette fois j'optais pour une tenue simple, un jean retroussé à mi-mollet, un débardeur blanc, et des escarpins jaune. Je me sentais presque obligée d'être féminine à chaque rendez-vous avec Michael. Je voulais donner une bonne image de moi, pas forcément le séduire. Une queue de cheval et me voilà partie.
Nous avions rendez-vous dans un bâtiment particulier pour le tournage. Je m'y rendais rapidement en voiture. Une fois sur les lieux, je donnais mon nom et ma pièce d'identité pour pouvoir y entrer. Le plateau était petit, mais Quincy m'avait bien précisée qu'il n'avait pas un budget du feu de Dieu. C'était un petit clip, pour faire découvrir une des musiques de l'album de Michael. Rock With You, que je connaissais déjà. Sauf que là, j'étais en avant première, le privilège.
Je fini par me rendre dans un grand couloir, ou je devais chercher le nom « Michael Jackson » inscrit sur une des portes. Quand je la trouvai, elle était légèrement entre-ouverte. Je toquai trois fois, puis me permise d'entrer.
- Houla ! m'exclamai-je en me protégeant les yeux.
Je venais de découvrir mon cher client dans une tenue quelque peu... Brillante.
- Oups, ça pique les yeux ? lança-t-il en ricanant.
- En effet, je suis éblouie !
Je retirai ma main de mes yeux en riant à mon tour et m'approchai.
- Vous allez bien ? demandai-je avec un sourire.
- Oui, ça va. Ça irait encore mieux si on se tutoyait, dit-il en retroussant les manches de son haut plein de paillettes.
- Oh euh... Si... Tu veux ?
Ça me semblait un peu étrange, et il rit à nouveau à mes paroles. Je m'approchai ensuite et glissai machinalement mes doigts sur la manche du frisé, qui me regardait d'ailleurs faire avec attention.
- C'est vraiment joli, j'adore. Si je le pouvais je m'offrirai le même !
- Disons que c'est un vêtement un peu spécial, dit-il après que je me sois éloignée.
- Ça... Te va très bien ! bégayai-je en lui souriant.
Je tentais de me comporter naturellement, de lui faire la conversation. Comme des gens normaux quoi. Pas comme deux personnes qui pouvaient se sauter dessus à tout moment. Il semblait faire comme moi, même s'il y avait une petite gêne. Et puis, pendant que je le maquillais, ça me donnait l'occasion d'apprendre à le connaitre et de savoir un peu son mode de vie.
- Hm, tu comptes faire un World Tour pour cet album ? demandai-je en passant mon pinceau sur son front.
- Disons que je ne compte pas faire de concert en solo pour le moment. Je suis encore sur scène avec mes frères.
- Oh, je vois. J'espère que je pourrais y assister, ironisai-je.
- Si tu me le demandes, je pourrais te faire se privilège.
Je rougis légèrement à sa réponse. Moi ? M'inviter à un de ses concerts ? Ce serait vraiment génial.
- Je ne sais pas, je ne veux pas passer pour une profiteuse.
- Parce que tu en es une ?
- Non ! répliquai-je automatiquement.
- Bon alors voilà.
Je ne pu m'empêcher de rire. Au final, cette séance de maquillage c'était bien passé. J'avais bien évité de lui caresser le visage cette fois, que les choses ne tournent pas mal. A vrai dire, j'évitais tout contact direct, parce que je savais très bien ce que ça allait provoquer.
Une fois terminé, il me laissa passer en premier, allant enfin dans la salle principale. Les spots étaient en place, Michael commença à discuter avec les producteur et Quincy qui était aussi présent. Et moi, je m'étais un peu éloignée. Je restais dans le fond de la salle pour admirer le travail. Je ne connaissais personne, et je n'étais pas super à l'aise pour le coup.
- Bon Michael, tiens toi prêt on démarre, lança un des caméramans.
Il y avait plusieurs caméras autour et devant lui, utilisant différents angles. Un halo de lumière vert s'alluma dans son dos, plus un projecteur en face pour l'éclairait et un peu de fumé. Il brillait de mille feux. J'avais l'impression de voir un ange. Et la musique se lança.
Oh God, Rock With You, quoi ! Je ne comprenais même pas comment tout le monde dans cette salle pouvait rester aussi calme. Bon, certains gigotaient un peu. Et moi je m'éloignai un peu plus, au fond de la pièce, pour me mettre à danser. J'étais absolument obligée. A fond dans une pièce avec ce genre de musique, je ne pouvais rien faire d'autre.
Et je le regardais un peu plus loin en train de se déhancher sur la musique, et je l'imitais de temps en temps, sautillant et gigotant. Heureusement que j'étais dans le fond, personne ne me voyait.
Du moins c'était ce que je croyais.
J'étais repartie dans la loge du chanteur, parce que je devais le démaquiller.
- Tu bouges plutôt bien, lança-t-il en arrivant, s'asseyant sur sa chaise.
Mes joues s'enflammèrent instantanément
- Vous... T-tu m'as vue ?! paniquai-je en manquant de faire tomber mon démaquillant.
- De là où j'étais, je ne voyais que toi ! ricana-t-il.
Je décidai de le faire taire à coup de coton démaquillant sur le visage, retirant ainsi la poudre et tout le reste. Mon Dieu, il m'avait vu, c'était la honte totale. Je ne savais plus où me mettre. Et mes mains tremblotaient alors que je passais une lingette humide sur ses joues.
- Hey, ne panique pas... murmura-t-il en rouvrant les yeux.
Il arrêta mon geste en attrapant mon poignet. J'étais tellement embarrassée. Il fit tomber la lingette au sol, glissant ses doigts le long de ma peau, jusqu'à prendre ma main.
Ma peau s'était remise à bruler.
Syncope, syncope, syncope. Inspire, expire, inspire, expire. Pourquoi faut-il toujours qu'on en vienne aux mains, dans le sens propre du terme ?
- J'aimerai comprendre ce qui se passe. Ce qu'il y a... dit-il en regardant ses doigts s'égarer entre les miens.
- Moi de même...
Il releva les yeux vers moi, puis son autre main glissa délicatement sur ma taille.
- Tu crois en la magie ? La magie de l'amour. Moi j'y crois.
Qu'est-ce qu'il me racontait là ? Je ne comprenais pas, et j'étais trop absorbée par ses yeux sombres.
- Cette attirance, qu'on a l'un pour l'autre... Ce n'est pas le hasard...
- Mais je... Je ne suis pas amoureuse...
- Moi non plus, on ne se connait même pas, et pourtant... Ça fait des jours que ce contact, quand tu me touches, m'obsède. Je ne comprends pas, c'est... J'ai besoin d'en savoir plus, de savoir se que c'est...
Il m'attira vers lui, me faisant m'asseoir sur ses genoux. Et je sentis un souffle chaud dans mon cou, puis des lèvres brûlantes, et des milliers de baisers sulfureux se déposant sur celui-ci. Il allait me faire perdre la tête encore une fois. Je ne savais plus comment réagir, et la seule chose que je fis fut de glisser mes mains dans son dos.
- Je ne suis pas comme ça d'habitude... murmura-t-il chaudement contre mon cou. Je suis timide, et là... Quand je pose la main sur toi, tu ébranles tout mes sens. Je ne suis plus moi-même et... J'ai ce besoin de...
- Toucher, finis-je dans un soupire.
- Exactement.
Puis il s'écarta, comme pour me regarder. Il semblait à la fois paniqué, perdue, et désireux en même temps.
- Qu'est que tu me fais ? Qu'est-ce qui nous arrive ?
- Je... J'ai pas de réponse Michael, dis-je en rougissant fortement.
- Je ne suis pas sensé faire ça. Toucher une inconnue, la draguer, je...
S'en était trop. Je finis par me lever, me détachant de lui, et il me fixa avec surprise. Tout de suite, tout devint froid. Et j'avais presque envie de me jeter sur lui pour qu'il me réchauffe.
- Je... Moi non plus ! Je ne me laisse jamais toucher comme ça. Je comprends pas, j'arrive pas à... Mettre les mots sur ce qu'il se passe, dis-je en secouant la tête.
- Anna...
- Désolé, mon travail ici est terminé. Je m'en vais, j'ai été ravis de te rencontrer Michael, c'était cool, lâchai-je en me dirigeant vers la porte.
- Quoi ? Non, ton contrat n'est pas terminé !
Je me tournai vers lui, sans comprendre. Il s'était levé de sa chaise et me fixait.
- Comment ça ?
- Tu ne l'as pas lu ? Tu n'as pas signé que pour le tournage. Mais aussi pour les interviews, pour les meetings, et aussi pour les concerts. On va se revoir Anna, tôt ou tard.
Sa voix était devenue soudainement plus grave et plus rauque, me faisant frissonner. Bon, Quincy avait apparemment oublié de me parler de certaines choses. Alors nos chemins allaient se croiser ? Génial, mon self-control au contact de Michael n'allait pas tenir très longtemps.
*
HOULALA MICHAEL. IL EMBRASE NOTRE ANNA NATIONALE. 🔥
Et j'ai remarqué un truc drôle avec ma photo de couverture : quand le chapitre est fini, en mode " à suivre " on voit la tête de Micky en gros et flou derrière . Genre, la moitié de son visage et son regard qui nous dit " BAISSE TA CULOTTE ".
Bref j'ai ri solo BIZ.
❣ L.O.V.E. ❣
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