Chapitre XIRetour et bonheur
T/N
Je rouvre doucement les yeux. Il fait noir. Complètement noir. Je serais devenue aveugle... ? Non... Ce n'est pas ça... Je... Je ne me rappelle de rien...
Je réfléchis quelques instants et me rappelle. C'est vrai... La déesse Ishtar est venue me voir... Et j'ai réalisé toute la vérité... Et je me suis suicidée...
Je reste silencieuse et soupire. Décidément... j'aurais bien souffert, durant ma vie... Mais d'ailleurs... où suis-je ? Il fait beaucoup trop noir... D'un seul coup, des lumières bleuet sortent de nul part. Je ferme sur le coup les yeux et regarde la scène, émerveillée.
Des pas se font entendre derrière moi. Je vois une femme... qui ressemble énormément à Ishtar. Seulement, elle, est blonde. Attendez... ce serait... ?
- Bienvenue ici, humaine. , me dit-elle doucement.
Je m'incline directement. Je la reconnais... C'est Ereshkigal, la déesse des Enfers... Attends... ça veut dire que je suis réellement morte... ?
Contre toute attente, je suis un peu triste. Ça veut dire qu'il ne m'a réellement pas arrêtée... J'avais donc raison...
- C'est rare de voir des humains en chair et en os. , soupire-t-elle. Cela veut dire que ton heure n'est pas encore arrivée.
Je lui fais de gros yeux, ne m'y attendant pas. Comment ça, mon heure n'est pas encore arrivée... ? C'est une blague... ?
- Ne me regarde pas comme ça. C'est les dieux qui l'ont décidé ainsi.
Je grince des dents, ma rage reprenant le-dessus. Seulement, la déesse me coupe avant.
- Je pense qu'ils ont une bonne raison. Par moment, les dieux ont une manière bien étrange de montrer leur amour envers les autres. Toi, ils t'aiment énormément. Après tout, tu as beaucoup souffert, et tu n'as pas perdu espoir, même si le roi d'Uruk n'avait rien fais pour toi. Il est pardonnable, vu qu'il ne pouvait rien faire, mais tout de même... Tu ne croyais pas réellement en nous, et pourtant, tu as continué a prié, chaque jour, pour nous. Même si c'était pour toi la seule façon de survivre dans le monde où tu étais, c'était aussi une manière pour toi de trouver un refuge. Au fond de toi, tu crois réellement en nous. C'est d'ailleurs pour cela que tu as pu retrouver celui que tu aimais.
Elle s'arrête dans son discours, me laissant le temps de tout digérer. En réalité... j'ai toujours cru en les dieux... ?
- Ishtar a été horrible, je l'avoue, mais cette sotte ne sait pas montrer l'amour qu'elle porte pour les autres. C'est elle qui a insisté pour te laisser revoir le roi d'Uruk, même si elle voulait l'épouser. Elle a mis la pagaille, mais au fond d'elle, à l'heure actuelle, elle s'en veut atrocement.
Des larmes coulent le long de mes joues. Ereshkigal s'approche doucement de moi, me serrant dans ses bras.
- Tu es notre petite brebis, T/P. On ne te laissera pas toute seule, jamais. Même si ce lion de Gilgamesh tente quelque chose, nous te protégerons. Après tout, tu as toujours cru en nous, même si le destin n'était pas avec toi. Tu es restée une prêtresse, même en étant au côté de ce Roi, car tu continuais de nous vénérer au fond de toi-même.
Je reste encore silencieuse, pleurant silencieusement.
- Allez, va ! Retourne auprès de ton monde. Nous nous reverrons en temps voulu.
Elle sèche mes larmes et me sourit. De la lumière sort petit à petit de mon corps, mais je ne veux pas partir. Pas après tout ce que j'ai dis et ce qu'il s'est passé.
- Att... Attends ! , fais-je, tendant ma main.
Elle me sourit et me salue. Je n'ai pas le temps d'arriver que je disparais.
Je me retrouve de nouveau dans le noir. Où suis-je, encore ? C'est... mou, sous-moi... Mes yeux ne veulent pas se rouvrir.
- T/P...
Cette voix... c'est celle de... ?
- Pardonne-moi... Pardonne-moi de ne pas te l'avoir dis, mais crois-moi, il y a erreur ! J'ai pas accepté... Je l'ai clairement recalé... Tellement qu'elle m'en a voulu à mort...
Je sens des larmes couler le long de ses joues et tomber sur ma main, tenue par cet homme : Gilgamesh.
- Je pensais t'en parler après, mais... mais... c'est de ma faute... Je... Je...
J'arrive légèrement à bouger le bout de mes doigts. Il se tait, sans doute surpris.
- T/P... ?
Je le sens bouger et je sens ses doigts sur mon front, me le caressant doucement.
- T/P... Je t'en supplie... Rouvre les yeux...
J'entends de l'angoisse dans sa voix. Après quelques difficultés, j'arrive légèrement à rouvrir les yeux. La lumière m'aveugle, mais quelqu'un est au-dessus de ma tête, me la cachant légèrement.
- T/P !!! , s'écrie Gilgamesh, en larmes.
Je suis épuisée, et j'ai tellement mal à mon ventre. J'ai encore des blessures. Ça fait mal... Tellement mal.
- Ne bouge pas, ne bouge pas. , fait-il calmement, collant sa main sur mon front. Tu risques d'ouvrir encore plus tes blessures.
Un homme aux cheveux verts arrive, étonné, et se précipite vers moi, confus.
- Tu vas bien ? , demande-t-il, inquiet.
- Elle vient tout juste de se réveiller. , lui explique le Roi. Je reviens, reste auprès d'elle, s'il-te-plaît. , lui demande-t-il doucement.
L'homme sourit, Gilgamesh caresse doucement mon front et disparaît. Ah... Je me souviens... Cet homme... C'est celui contre qui il se battait... Il s'installe à côté de moi et me sourit.
- Tu ne sais pas à quel point tu nous as fais peur ! Ça fait cinq semaines que tu dors !
Tant que ça ?!?! J'ai l'impression d'être restée pourtant que cinq minutes...
- Je ne me suis pas présenté. Je me nomme Enkidu. Gilgamesh et moi sommes devenus amis, pendant que tu étais dans le coma.
Euh... Cool ? Ils deviennent amis-amis pendant que moi, je risque de ne plus jamais me réveiller... ?
- Tu sais, si j'ai été créé... C'était pour t'enlever des mains de Gilgamesh.
Je le regarde, étonnée, ne comprenant pas. J'arrive même plus à parler, mais bon... Si je m'exprime avec mon corps, ça devrait le faire...
- Oui. , sourit Enkidu. Les dieux avaient peur pour toi. Tu étais auprès d'un tyran, et ils ne voulaient pas que tu ais de problèmes. Ils se sont trompés, et ils ont décidé en fin de compte de me laisser là, pour que je puisse veiller sur toi. Ils n'ont toujours pas confiance en Gilgamesh. En tout cas, les dieux t'adorent, ça, c'est sûr ! , rigole-t-il doucement.
Des larmes coulent délicatement le long de mes joues, et Enkidu me regarde, surpris, ne sachant pas comment réagir.
Gil arrive pile à ce moment-là, avec des torchons trempés et tout le tralala avec. Si un jour j'avais su que je le verrais comme ça... J'aurai ri. Et là, je regrette qu'on ai pas d'engin capable de mémoriser cet instant, à part le dessin. En me voyant dans cet état, il se précipite vers moi et donne un léger coup sur la tête d'Enkidu, agacé. Ce dernier rit, tout de même un peu gêné.
Ils s'entendent bien... Je souris doucement et prends le bras de Gilgamesh et d'Enkidu.
- Merci... , murmure-je.
Ils me regardent, étonnés, ne comprenant pas pourquoi je les remercie. En fait, c'est grâce à eux que je ne pouvais pas encore mourir... Enfin, plus grâce à Gilgamesh, mais bon...
J'ai mis du temps avant d'être complètement soignée. Tous les jours, Gilgamesh et Enkidu venait me voir, extrêmement inquiets. J'ai appris que le pays était plus calme, désormais, la terreur de Gilgamesh étant passé.
Mes parents ne sont jamais revenus me voir. Ils ont été exilé, des preuves ayant été trouvé, semble-t-il, comme quoi ils auraient bien tenté de m'assassiner. Je n'ai même pas été choqué de l'apprendre, j'étais plutôt serine. Désormais, je n'aurais plus de problème...
Quand j'ai pu de nouveau bouger, Gilgamesh prenait beaucoup soin de moi. Il avait peur que des blessures se rouvrent. J'ai donc vécu pendant quelques temps tranquillement, sans que rien ne se passe.
Du jour au lendemain, Gilgamesh est venu dans ma chambre. On s'était rapproché, Enkidu et moi, et il m'avait fais un clin d'œil avant de disparaître.
Le Roi semblait plus que sérieux, et il m'invite à m'installer sur son lit. Je m'exécute, surprise. Il reste silencieux puis s'installe à son tour sur le lit.
- Écoute, T/P... On en a pas reparlé, mais... Pour la déesse Ishtar...
- Je sais déjà. , lui souris-je. Elle est venue me voir pour tout m'expliquer.
En effet, elle était réellement venue me voir en cachette pour me parler et s'excuser. Depuis, sans que Gilgamesh ne le sache (et mieux vaut pas), on se retrouve dans la journée, pendant qu'il est occupé, pour parler « entre filles ».
Il ne dit rien, surpris, puis sourit. Il racle sa gorge, voulant me dire quelque chose d'autre.
- Comme tu le sais, tes parents ne sont plus là, mais...
Il s'arrête quelques instants.
- Mais ? , fais-je, étonnée, quelque peu inquiète.
- Mais je voudrais vraiment le faire. Je le voudrais vraiment.
Il est rouge comme une tomate. Mais de quoi il parle... ? Voyant ma confusion, il soupire, gêné.
- J'aimerais... euh... vraiment que... on...
Il prend une grande respiration et me regarde droit dans les yeux.
- Que tu deviennes ma femme.
Je le regarde, surprise, le temps que l'information monte à mon cerveau. Je deviens rouge comme une tomate, ne sachant pas quoi dire.
- Bien... Bien sûr, je te laisserai ton rôle de prêtresse, hein ! , tente-t-il de se rattraper.
- Oui.
- Hein ?
- Je... Je veux bien... , murmure-je.
Il me regarde, dans un premier temps surpris, puis sourit, comblé. Il me sert dans ses bras, et m'embrasse doucement.
- Je t'aime, T/P... Je te promets de te protéger, quoi qu'il arrive, et de toujours rester avec toi... , me murmure-t-il doucement.
Je souris doucement, rouge comme une tomate, heureuse.
- Oui... Je t'aime, Gil... Merci...
Alors qu'on est tout les deux bien, deux personnes débarquent : Enkidu et Ishtar. Le premier félicite son ami, et la deuxième me saute dans les bras.
- Félicitations, ma grande !!! , fait-elle, heureuse. Mais par contre, tu as intérêt de bien te comporter ! Sinon, je te le prends ! Ah ! Et tu ne nous oublies pas non plus, hein ? Ah ! Et si jamais il fait quoi que ce soit, tu me préviens, compris ?
Elle semblait plus que sur-excitée. La voir comme ça me fait plus que sourire, mais on nous stoppe bien vite dans notre discussion.
- Je peux savoir ce que tu fais là... ? , demande le Roi d'Uruk, horripilé. Et depuis quand vous vous entendez aussi bien... ? , demande-t-il, légèrement agacé.
Après ce qui c'est passé, Gilgamesh n'a jamais réussi à tourner la page, se sentant coupable, mais prenant aussi pour coupable Ishtar (et il n'a pas réellement tort non plus). Enfin bon...
- Je surveille qu'elle n'est pas de problèmes, incapable de Roi ! Je n'ai pas envie qu'elle est de nouveau des problèmes ! , fait-elle, agacée.
C'est ainsi qu'ils ont failli se bastonner, mais qu'Ishtar a décidé d'organiser nos noces.
*
Lorsque le jour du mariage était arrivé, la ville était sans dessus-dessous. C'était la fête. Enkidu sourit doucement et Ishtar aussi.
- Le Lion et la Brebis... , murmure Enkidu.
- Hum ? , fait Ishtar, n'ayant pas entendu.
- Gilgamesh ressemble à un lion, avec sa férocité. T/P, elle, une petite brebis sans défense. Et pourtant, les deux s'aiment et vont se marier... , constate l'homme aux cheveux verts.
La déesse sourit doucement.
- Oui. Ils ne se ressemblent pas, mais pourtant, collent très bien ensemble. Cette relation est a gravé dans la tête de tous, je pense. , sourit-elle.
- Oui. , sourit le jeune homme.
Tous les deux regardent la foule puis se dirigent sur la scène du mariage, Ishtar voulant vraiment y participer et être la personne qui va les bénir.
*
Cette histoire restera à tout jamais dans le cœur des gens. Malgré toutes les années qui ont pu passé, tout le monde la connaît encore, aujourd'hui.
- Haruna, à table !!!
- J'arrive !!!
Une jeune fille, du nom de Haruna, pose son livre sur sa table avant de descendre. Cette histoire se nomme Le Lion et la Brebis. Elle retrace l'histoire de ce Roi et de cette Reine en détail. Il paraîtrait qu'elle a été écrite par la déesse Ishtar et Enkidu. Mais ça, personne ne le saura. La légende continuera d'être raconté, lu et joué, jusqu'à la fin des temps...
Voilà !!!! L'histoire est terminée !!! J'espère qu'elle vous aura plu, surtout à toi, Haruna--Chan !!!! ;-) Je tiens à préciser que c'est ma première histoire que je finis... j'espère qu'elle n'était pas trop nulle... ^^"
En tout cas, merci pour votre lecture, et on se retrouve dans une autre histoire !!!!
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