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Chapitre ILe village


T/N

Je m'assois dans mon lit, délicatement. Je me remémore tout ce que j'ai vécu jusqu'à aujourd'hui et tente de répondre à toutes mes questions.

À mes cinq ans, un terrible évènement c'est déroulé pour moi. Je me souviens encore de tout très bien. J'ai d'ailleurs un bonne mémoire. Une peut-être trop bonne, d'ailleurs... Ce jour-là, on a tenté de m'assassiner. Ma famille ? Sa famille ? Quelqu'un d'autre ? Je ne sais pas... Je me suis enfuie et j'ai eu peur pour lui... J'avais peur qu'il soit lui aussi mêlé à tout ça alors je l'ai prévenu. Je suis partie le voir le plus vite possible.

Il ne s'attendait pas à me voir. Il m'a demandée ce qui se passait et je lui ai tout expliqué. Je ne voulais pas qu'il meurt. Pas lui. Il était le seul à m'apprécier dans ce monde terrible... Il m'a conduit rapidement à l'écurie et m'a mise sur le cheval. Il m'a dit qu'il viendrait me rechercher mais que pour l'instant, je devais fuir le plus loin possible. Il fallait que je passe les frontières et que j'aille au village le plus proche, me cacher chez quelqu'un.

Je l'ai écouté à contre cœur. Je ne voulais pas le laisser au risque d'apprendre sa mort mais je ne voulais pas non plus le quitter... Je l'aimais. Plus que tout.

Une fois les frontières passées, des archers m'ont attaquée dans le dos. J'ai été laissé pour morte. Des gens m'ont vue. Des enfants de mon âge. Ils sont repartis de suite. Quand je me suis réveillée, j'étais dans une maison, dans un lit, et des gens me soignaient. Ensuite, j'ai...

- T/N !

Je ressors de mes pensées d'un seul coup. Je me tourne vers la fenêtre et vois mon ami Vincent. Lui aussi a été recueilli, tout comme moi. Il faisait parti de ses enfants qui m'ont vue, ce jour-là, agonisante, et qui sont partis prévenir leur parents. Il paraît que son nouveau nom est dû au fait qu'il disait toujours ça, étant petit. Très bizarre, mais bon...

- Vincent ? Qui a-t-il ? , demande-je à mon ami aux cheveux noirs.

- Ils... Ils sont là ! Cache-toi, je t'en supplie !

Je le regarde, surprise. Encore ? Mais ils sont déjà venus il y a deux jours !

- Oui, ne t'en fais pas. Pars vite, toi aussi ! , lui dis-je avec un sourire, tentant de le calmer.

Il rougit légèrement et part en m'écoutant. Ces hommes sont vraiment les pires des ordures. Ils se permettent de tout. Étant plus fort que nous, ils se croient les plus forts dans tout et nous demande des taxes, en plus de celles que l'on doit déjà payer au Roi. On a vraiment beaucoup de mal à tout payer. En plus de ça, ils nous augment petit à petit nos taxes. Si on ne les paie pas, ils nous tuent ou prennent des femmes et des enfants. Quand ils viennent, c'est pour réclamer de l'argent ou bien des femmes avec qui passer la nuit. C'est pour ça que Vincent m'a demandée de me cacher.

Seulement... ils savent très bien que j'existe. S'ils ne me voient pas, ils vont me demander ou bien ravager la maison pour venir me chercher. Je n'ai pas le choix. Il faut que j'y aille. Mais je ne vais pas y aller comme ça...

Ils sont en train de beugler, énervé.

- Filez-nous des filles !!! Bougez-vous un peu ! On n'a pas que ça à faire ! Et de l'argent aussi !

- Mais... Mais... On va on déjà payé il y a deux jours... On ne pourrait plus payer les taxes pour le Roi...

L'un de ses barbares frappe l'homme qui vient de parler, le chef du village.

- Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ça, moi, HEIN ?!?! Ramène le fric, et grouille-toi ! À moins que tu veux que je ne passe la nuit avec ta fille... ? , fait-il, avec un mauvais sourire.

Il regarde à droite et à gauche, cherchant quelque chose.

- D'ailleurs, en parlant d'elle, où est-elle... ? Hein... ? Où est-ce que tu l'as planquée, hein ? Rame...

- Je suis ici. , fais-je.

J'avance doucement regardant l'homme me cherchant dans les yeux. Je vois Vincent faire de gros yeux, paniqué, et me faire comprendre avec son regard son mécontentement et de me demander de partir. Je lui souris doucement, à mon habitude. L'homme qui m'avait appelée me regarde de haut en bas et se lèche les lèvres.

- Pfuu ! Toujours dans ta tenue blanche ! Tu devrais peut-être l'enlever, ça ne te vas pas du tout... , pouffe-t-il de rire.

- Je me suis changée exprès pour vous, Messire. , dis-je poliment. Comme beaucoup de vos hommes viennent prier auprès de moi, je me devais de m'habiller dans une tenue correcte.

Il me regarde, agacé. Il sait que j'ai raison. Je suis la prêtresse de ce village. J'ai le don incroyable de réaliser tout les vœux des personnes qui viennent prier. Beaucoup de ces hommes viennent me voir pour exaucer leur souhaits. Ça lui ai arrivé, parfois, lui aussi.

Agacé, il s'approche de moi et m'attrape le menton pour me le soulever et que je le regarde dans les yeux.

- Peut-être que mes hommes sont intéressés par tes prières, mais une fille aussi belle que toi, se tourner vers les prières... C'est du gâchis. , lâche-t-il, agacé. Ton vœu de chasteté ou je ne sais quoi, je m'en cogne ! Tu vas dormir avec moi cette nuit ! , fait-il, se rapprochant de mon visage et se léchant les lèvres.

Je vois Vincent faire un pas en avant. Je lui fais signe de se calmer, à lui et tout le monde, d'ailleurs. Je regarde gentiment le chef de la bande, celui qui me parle depuis tout à l'heure.

- Vous en prendre ainsi à une prêtresse telle que moi est un fait impardonnable, si je puis me permettre. Vous serez châtié, vous et vos descendants, pour l'éternité. Je vous prierai donc de faire attention à vos faits et gestes. , fais-je, devenant beaucoup plus froide et sérieuse.

Il me regarde, énervé, et me donne un gifle. Il s'éloigne.

- C'est bon, j'en ai marre, on se casse ! , râle-t-il. Tiens-toi prête, T/N ! Crois-moi, la prochaine fois, je me ferais un plaisir de le faire, que tu sois d'accord ou non ! N'essaye même pas de t'enfuir ou quoi que ce soit ! Je tuerai tout ceux ici pour t'apprendre ! Et crois-moi, je ne serais pas puni par les dieux ! C'est eux qui te puniront d'avoir laissé un homme te toucher et y avoir pris goût ! , rigole-t-il.

Il éclate de rire avec ses hommes puis partent du village. Je ne dis rien. Je savais qu'un jour comme celui-là allait arriver. Déjà, la dernière fois, il m'avait demandée de passer la nuit avec lui et j'avais refusé. Il m'a dit qu'il se vengerait pour cette affront. Je suppose que ce doit être l'argent qu'il a demandé et n'a pas reçu en fin de compte.

Mon père, le chef du village, se relève avec difficulté suite aux coups qu'il a reçu. Je l'aide à se relever, avec un léger sourire pour le rassurer. Tout le monde se précipite vers nous pour m'aider et s'assurer que j'aille bien. On est tous une petite famille, ici. Tout le monde se connaît et s'entraide. Je les ai rassurés et je suis retournée dans ma chambre dans l'idée de me changer.

Je déteste cette robe. Grâce à elle, je prie pour les autres et j'exauce tout leurs souhaits. Tout. Tout c'est toujours réalisé, mais pas pour moi. À chaque fois que je prie pour moi, il m'arrive un malheur. Quand je prie pour quelqu'un d'autre, il lui arrive le bonheur souhaité et moi, un malheur plus ou moins grand. À notre époque, ce que je vais dire est impensable, mais je ne crois pas aux dieux. Ils sont là, autours de nous. On peut les croiser par chance ou si l'on souhaite, mais je n'en ai jamais vu. Ils ne m'ont jamais aidée. Ils aident les autres par mes prières mais jamais moi. Je les déteste.

L'envie de me changer disparaît rapidement de mon esprit et je m'accroupis dans mon lit. Ce monde est horrible. Avant, il n'y a que lui qui m'ait appréciée. Même ma famille me détestait parce que j'étais une « incapable », parce que je n'ai pas été capable de prendre le dessus sur lui. Tout le monde l'adorait, et tout le monde me détestait. C'est pour ça qu'on a tenté de me tuer.

Ici, tout le monde m'aime enfin telle que je suis. Mais ces barbares sont là pour tout mettre en pièce mon nouveau bonheur...

Parfois, il m'arrive de rêver de lui... J'aimerais tellement qu'il tienne sa promesse et qu'il vienne me sauver de ces barbares. J'aimerais tellement qu'il nous sauve tous, et qu'il abandonne son poste et qu'il reste ici, avec nous, dans ce monde de paix. Mais... C'est impossible. Pour lui, je suis morte il y a treize ans, quand j'avais cinq ans. Je ne suis plus de ce monde, pour lui. Et puis, il paraît qu'il est devenu horrible. Le pire des tyrans possible. Et si je le revoyais, comment réagirait-il ? Serait-il heureux ? Mécontent ? Dubitatif ? M'ignorerait-il ? Me ferrait-il exécuter, puisque ce serait en fin de compte lui qui aurait demander ma mort ? Je...

- T/N ?

Je me retourne, surprise. Vincent ?

- Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ? , demande-je, surprise.

- Pourquoi pleures-tu ?

Je me rends compte à ses paroles que je pleure. Pourquoi je pleure... ? À cause de toute cette peur... ? Je ne dis rien. Je m'étais jurée de ne jamais pleurer devant qui que ce soit ici. Je devais rester forte. Je ne devais pas montrer de faiblesse, sinon on me détesterait.

- Ce n'est rien. , finis-je par dire. J'étais perdue dans mes pensées.

Il referme la porte et s'assoit à côté de moi dans mon lit.

- Tu veux m'en parler... ?

Je ne réponds pas. Je n'ai pas envi de l'embêter avec tout ça... Voyant que je ne réponds pas, il sourit et me prend dans ses bras. Que... ?!

- Je m'en doutais. Tu sais, tu n'es pas obligée de tout le temps sourire et de tout garder pour toi. Tes parents s'inquiètent beaucoup, tu sais ? Les gens du village aussi, d'ailleurs... Sache que tu peux m'en parler quand tu le voudras, je serais toujours disponible, d'accord ?

Il me sourit, sèche l'une de mes larmes et s'apprête à se relever.

- Mais... Je... Je ne veux pas... être encore considérée... comme une incapable... une moins que rien...

Je marmonne les larmes aux yeux cette phrase que Vincent entend très bien. Il me regarde surpris dans un premier temps puis sourit calmement, me prenant de nouveau dans ses bras.

- Mais de quoi tu parles ? Personne ne te considérera jamais comme...

Il est arrêté par des bruits de chevaux. Il se retourne surpris vers la fenêtre.

- Ne me dites pas qu'ils sont encore de retour ?! , peste-t-il, agacé.

Il regarde discrètement par la fenêtre et semble s'arrêter, choqué. Je me lève et pars regardée avec lui à travers la fenêtre.

- Des soldats... ? , fait-il, choqué.

Ils sont à pied et à cheval pour d'autres. Ils ont un air très sérieux. Je ne me souviens pas d'en avoir vu ici. Si, juste une fois... quelque temps après ma « mort », des gardes sont venus ici pour demander si quelqu'un ne m'avait pas vue. Personne ne m'a dénoncée. C'est comme ça que mes parents adoptifs ont su du domaine où je venais. Je n'en ai parlé à personne d'autre, donc je ne sais pas s'ils sont au courant...

Un homme en armure, sur son cheval blanc, s'approche de mon père et ma mère adoptif. Il leur demande quelque chose et je vois mes parents terrorisés. Mais que se passe-t-il ?! Je m'apprête à sortir mais Vincent me rattrape mon bras.

- Reste cachée ici ! Il ne faut pas qu'il te trouve ! À aucun moyen ! , chuchote-t-il

- Mais de quoi tu... ?!

Alors que je commence à hausser la voix, il met sa main sur ma bouche.

- Chut !

Il me tire pour me cacher de la fenêtre pour être sûr, je suppose, que personne ne me trouve. Alors qu'il m'emmène avec lui, la chose que je voulais le moins au monde se produit sous mes yeux. L'homme en armure lève sa main et des armes s'abattent sur mes parents. Je ne bouge plus, terrorisée. Vincent, ne comprenant pas sur le coup, regarde dans ma direction et se stoppe à son tour. L'homme en armure recule, dit quelque chose à ses hommes et semble partir.

Des hommes apparaissent alors de partout pour tuer tout le monde, je suppose. Des hommes armés. C'est le Royaume. C'est le Roi qui a dû les envoyer, voire même être sur place lui-même.

Vincent, terrifié par la scène aussi, me tire avec lui pour me cacher. Il tente de me rassurer et m'emmène à l'arrière de la maison rapidement. Il me prépare un cheval et me le donne pour que je monte dessus.

- Fuis, T/N ! Je t'en supplie ! Ne reste pas là ! Il ne faut pas qu'ils te trouvent !

- Mais... Pourquoi ?! , fais-je, en larme et terrorisée. Pourquoi ils ne doivent pas me trouver ?! Pourquoi je devrais fuir et pas toi ?! Viens avec moi ! Ne me laisse pas seule !

Il me regarde, étonné de mes paroles, puis me sourit.

- J'arrive, ne t'en fais pas. Je vais essayer de sauver le plus de gens possible, et je te rejoins. Mais dépêche-toi, sinon, ils... !!!

Il est stoppé d'un seul coup. Il crache d'un seul coup du sang.

- Vincent !!! , m'écris-je, terrifiée.

Il s'effondre et je me baisse pour le rattraper mais il me repousse.

- Fuis... T/N...

- Oh... ? Tu lui demandes de fuir ? C'est bien brave et pleins d'espoir de ta part ! Mais elle ne m'échappera pas ! , rigole un homme dont je reconnais un peu la voix.

Elle a mué mais la tonalité reste un peu la même. Un de ses hommes me balancent en arrière contre le mur. Vincent crache du sang et tente de se relever, en vain.

Cet homme... Je lève légèrement le regard et le vois. C'est bien lui... C'est bien celui avec qui je restais mes journées quand j'étais petite... C'est bien lui, le seul qui m'ait acceptée là-bas... C'est lui qui m'a donnée un cheval pour m'enfuir ce jour-là... C'est lui qui m'a promis de venir me rejoindre... C'est lui... Il a grandi, mais c'est bien lui... C'est... Gilgamesh.

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